Disclaimer : Les personnages de l'univers de Mass Effect ne m'appartiennent pas. Ils sont la propriété intellectuelle de BioWare. En revanche, Dae Hyun Hwang, les races aliens inconnues et tous les éléments qui vous seront étrangers (planètes, systèmes inconnus etc etc) m'appartiennent et sont issus de mon imagination débordante =D (Ce disclaimer risque de s'étoffer au fur et à mesure).
/!\ Cette histoire n'est pas canon. Certaines choses changent afin de pouvoir correspondre à ce que j'ai imaginé. Certaines réactions, certains interactions, n'existent pas dans les jeux et ont été crées pour les besoins de l'histoire. Merci de votre compréhension
Je remercie mes bêtas lecteurs pour leur patience et le travail qu'ils fournissent (et qui promet d'être titanesque).
Le faisceau était face à elle, l'éblouissant. Sa chair, ses membres… son être tout entier criait souffrance. Chaque pas douloureux l'emmenait vers ce destin auquel elle n'aurait jamais cru quelques années plus tôt. Elle lâcha son arme, ses muscles semblant lui donner un dernier élan de force. Une Synthèse. Une paix éternelle entre organiques et synthétiques. Ce n'était pas ce à quoi elle avait pensé au départ. Elle qui n'avait juré que par la destruction des Moissonneurs, elle leur donnait une seconde chance. « Si vous parvenez à pacifier les Moissonneurs, on fera de vous une Sainte ». Jamais le Turien n'avait eu autant raison. Si seulement il savait. Son visage s'imposa à son esprit alors qu'elle se ressaisissait. Ses dernières forces rassemblées, elle s'élança vers le rayon. Si ce furent les visages de ses compagnons et de l'être qu'elle aimait qui vinrent à son esprit, ce fut une voix beaucoup plus sombre qui s'imposa, murmurant son nom de famille. Et alors qu'elle sentait ses dernières forces l'abandonner, son esprit sombra dans un océan de douceur. Enfin… Elle pourrait enfin se reposer. Elle pourrait enfin dormir. Sans cauchemar.
Alors que le Creuset s'activait, l'Amiral Hackett ordonna aux vaisseaux encore présents autour de la Terre de s'en aller. Joker retarda tant qu'il put le moment fatidique, jusqu'à l'instant où Liara posa sa main sur son épaule. Il fallait partir. Le timonier hésita, son regard croisant celui d'IDA, tout aussi troublé et meurtri que le sien. Puis il commença les manœuvres d'évitement. Maintenant, il fallait esquiver au mieux cette onde verte qui arrivait à une vitesse fulgurante sur eux. L'angoisse étreignait chaque être à bord du Normandy. Personne ne savait ce que cette vague d'énergie était capable de faire. Le Docteur Chakwas, elle, devait gérer ce stress en plus de celui de son patient Turien, grièvement blessé. Patient qui tempêtait, rageait et hurlait qu'il fallait retourner en arrière pour aller la chercher. Ce fut la douleur qui eut raison de lui. Il sombra dans une sorte de semi coma, laissant alors la possibilité à Chakwas de le soigner. Le médecin militaire était également bien nerveux. Laisser Shepard derrière ne lui plaisait guère. Mais personne ne connaissait les effets du rayon vert que le Creuset produisait et il fallait rejoindre le relais Charon au plus vite. Relais qui fut rapidement atteint. IDA venait de l'annoncer, alors que le rayon les avait déjà dépassés. Mais, trop concentrés, aucun ne remarqua les subtils changements qui s'opéraient en eux.
Le vaisseau s'était écrasé sur une planète à deux lunes. Joker fut le premier à sortir ; il remarqua alors que les changements s'étaient produits partout. Ces petits circuits imprimés verts qui couraient sur leurs peaux, le fuselage de l'appareil, se retrouvaient sur les arbres, les feuilles. Tout semblait avoir une autre apparence. IDA sortit à la suite du timonier, prenant alors conscience de l'émerveillement que pouvait vivre un organique face à un lever de soleil, comprenant alors le plaisir de se laisser plonger dans la douce lueur chaude d'une aube. Elle se rapprocha du pilote, qui l'attira contre lui. Peu de temps après, ce fut Garrus qui sortit, à son tour ébloui par la lumière du soleil. Il observait ce spectacle naturel, une boule lui serrant la gorge. C'était insoutenable de se tenir debout, là, sans elle.
C'était insoutenable de se dire qu'il avait osé l'abandonner, qu'il avait obtempéré à sa demande de la laisser alors qu'il était blessé. Le Turien baissa son regard désormais vert, puis il ferma les yeux en serrant les poings. Il la maudissait pour ça. Si elle était morte, c'est avec lui qu'elle aurait dû mourir. Et pas seule. Derrière lui, une autre présence se fit sentir. Il tourna légèrement la tête pour voir apparaître, sur sa droite, Liara. L'Asari avait le regard troublé. Troublé par ce changement qui s'était opéré en eux. Troublé par ce soleil qui se levait, annonciateur d'espoir, mais porteur de tant de tristesse, de doute. De quoi serait fait demain ? Comment reconquérir les étoiles et leurs mondes ? Comment reconstruire tout ce qui avait été brisé ? Mais l'heure était avant tout au recueillement. Ils avaient tous perdu quelqu'un ce jour-là : un commandant, une amie, une sœur… une amante.
Le Normandy pourrait décoller à nouveau quand son fuselage serait réparé. La question serait de savoir s'ils auraient assez de carburant pour rentrer, mais ils finiraient bien par trouver quelque chose. Garrus se tenait encore devant la stèle commémorative du Normandy. Doucement, il rentrait dans une sorte de mutisme, de mélancolie que même les vaines tentatives d'humour maladroit d'IDA, James ou Joker ne purent briser. Tous le voyaient ; après avoir perdu le Commandant, c'était le Turien qui, doucement, sombrait dans l'abîme du désespoir.
