Par avance : La majorité des trucs présents dans cette fic est copyrighté Joan KR. Néanmoins, la plupart des persos dont le nom ne vous évoque rien sont de ma création, merci donc de ne pas les réutiliser sans mon autorisation, c'est qu'ils ont pris corps les bougres. Pour ceux qui débarquent, ceci est le 2e volet des aventures de Margaret Finey, je les invite donc vivement à lire le premier "tome" (s/3057811/1/) si je puis m'exprimer ainsi. Pour les autres qui connaissent déjà la chose, merci de me suivre dans cette aventure. Je remercie par avance Titemaya et Tortoise qui vont reviewer à mort cette fic... enfin j'espère.
On commence donc soft, avec un prologue, qui ne sera donc pas du point de vue de Margaret Finey (ce sera l'exception qui confirme la règle). Vous retrouverez dès le chapitre suivant l'issue de moldu pour une deuxième année riche en révélations. Et je sais que vous aimez les révélations. Surtout quand on vous les fait miroiter pendant tout un tome.
PROLOGUE : MEURTRE A LITTLE HANGLETON – ELIE RIVESLY
La route avait été longue et ennuyeuse jusque Little Hangleton. Ni moi ni Chris Kyle, mon jeune coéquipier, n'avions idée de ce qui nous attendais dans ce village paumé, si ce n'était un meurtre. Je déteste la campagne. Depuis que je suis indépendante, c'est à Londres que je vis, et j'adore Londres. A la campagne, les gens se connaissent tous les uns les autres, les pires ragots circulent dans le même petit village, ils se méfient des « étrangers », bref la population y est insupportable.
Heureusement, en arrivant, nous n'eûmes pas besoin d'affronter quelque foule venue observer le travail de la police. La maison où avait eu lieu le meurtre était littéralement un manoir avec un grand jardin placé sur une colline à l'écart du village. Alors que la propriété tombait un peu en ruine, le jardin restait étonnamment bien entretenu. Un petit homme rondouillard en costume trois pièces vint vers nous alors que Chris garait la voiture près de la double porte d'entrée du manoir. Il semblait soulagé de nous voir et s'épongea le front de son mouchoir sous le soleil de plomb d'août.
« Scotland Yard, je présume ?
Je pris la parole.
– Inspecteur Elie Rivesly, et voici Chris Kyle mon coéquipier. Alors, que peut bien avoir de spécial un meurtre dans cette petite bourgade pour que Scotland Yard s'y intéresse à ce point ?
Notre chef de division nous avait directement envoyé ici en nous précisant que l'on nous expliquerait sur place. Chris et moi étions spécialisés dans les meurtres étranges, voire apparemment surnaturels. Un peu comme les enquêteurs de la série X-Files, sauf qu'au final, il y avait toujours une explication logique. Et en dernier recours, je savais sur le dos de qui coller des phénomènes étranges.
– Je suis le lieutenant Gamble, le chef de la police locale, dit l'homme. Suivez-moi, je vais vous montrer la scène du crime et la victime, je vous expliquerai ensuite.
Il nous traîna à travers la maison où des agents de police menaient des investigations en quête d'indices, puis nous arrivâmes dans une chambre d'où émanait l'odeur lourde et dégoûtante d'un cadavre. Et d'après l'odeur en question, la charogne datait. En entrant, sans même regarder le corps, je fis :
– Il est là depuis combien de temps ?
– A première vue, fit un grand mince avec des lunettes toutes rondes qui était accroupi au-dessus du cadavre, je dirais une semaine.
Il portait un pantalon de velours et une chemise, ce pourquoi je demandai :
– Vous êtes qui pour faire un tel diagnostic ?
– Percy Miller, je suis le médecin de ce village. Et accessoirement détenteur d'un diplôme en médecine légale.
– Oh, je vois.
– Mr Miller, intervint Gamble, est le premier médecin légiste disponible à cent kilomètres à la ronde. Et il est très compétent.
– Je lui fais confiance, fis-je en souriant et en enlevant mes lunettes de soleil. Comment se fait-il que le corps soit là depuis si longtemps sans que personne n'ait remarqué ? Et qui est-il d'ailleurs ?
Ce fut Gamble qui se chargea du détail.
– Frank Bryce, jardinier, 75 ans. Il s'occupait de la propriété.
– Quoi, tout seul ? Personne ne vit ici ?
– Des courtiers possèdent cette maison, ils laissaient Bryce vivre en échange d'une maintenance des lieux.
– Ca explique le parfait jardin.
– Oui. Des gamins sont venus nous prévenir qu'ils avaient trouvé le cadavre en jouant dans la maison.
– Il n'avait pas de famille ou d'amis pour s'inquiéter ?
Gamble soupira.
– C'est là que ça va vous intéresser, mais je vais d'abord laisser Miller parler de sa mort.
Chris et moi attendîmes avec impatience son diagnostic préliminaire. Il se releva et inspira un grand coup.
– Pas de séquelles. Il a tous les signes post-mortem d'une mort naturelle. La vieillesse, quoi.
Chris se tourna vers le cadavre et dit de son ton un peu trop désinvolte étant donné les circonstances :
– Pourtant on dirait qu'il a bien flippé lorsqu'il est mort. Son visage est pétrifié dans une moue de terreur.
– Vous m'ôtez les mots de la bouche, fit Miller. Et pourtant ça ne semble pas être une crise cardiaque. Il me faut faire une autopsie pour vous en dire plus, mais cette mort semble assez étrange.
– Croyez-moi, fis-je en croisant les bras, vous n'êtes pas les premiers à nous dire ça. Et alors quel rapport avec son entourage ?
Gamble soupira.
– Il n'en a pas.
– Pardon ?
– Personne n'a de contact avec lui. Il y a quelques décennies, Frank a été accusé d'avoir tué les occupants de cette maison alors qu'il était déjà jardinier. Deux parents et leur fils. Ils s'appelaient les Jedusor. Depuis cette mise en examen, personne au village ne lui adresse la parole, sinon par nécessité.
– Et il a été mis hors de cause ?
– Oui, il n'a jamais été reconnu coupable faute de preuve. Pour la simple et bonne raison que la cause de la mort n'avait pas pu être déterminée chez les Jedusor.
– Hein ?
– Effectivement, reprit Miller, j'ai étudié ce cas. Bien sûr je n'étais qu'un enfant lorsque c'est arrivé mais… Une fois diplômé j'ai étudié le dossier avec l'autorisation des autorités. Et les Jedusor sont morts d'on ne sait quoi.
– Ce n'est pas possible, fit Chris en haussant les épaules. Vous devez avoir une idée.
– Non, plusieurs experts se sont penchés sur la chose, l'autopsie a été très poussée ! Mais impossible de déterminer quoique ce soit de concret. Pas de symptômes post-mortem d'infarctus ou de rupture d'anévrisme. Les tests toxicologique de l'époque, même s'ils n'étaient pas très pointus, auraient pu sans doute trouver une anomalie. Mais rien. Ces gens étaient en parfaite santé, à la seule différence que leur cœur ne battait plus. Et qu'ils avaient ce masque de terreur sur le visage. C'était comme si, « pouf », la mort s'était abattue sur eux venant de nulle part… »
Personne ne le remarqua car je m'avançai vers la fenêtre pour regarder la bourgade de Little Hangleton illuminée par le soleil d'août, mais mon visage trahissait ma soudaine inquiétude. La mort qui tombe d'un coup… Je me souvenais de quelque chose dans un des livres que j'avais « réquisitionné » à ma sœur. Dans la catégorie magie noire, le sort de mort… Même si jusqu'ici, il m'avait été épargné d'avoir à faire avec la magie, il semblait qu'ici l'histoire semblait trop folle pour que les sorciers n'y soient pas pour quelque chose.
– Scotland Yard reprend l'enquête, dis-je calmement. Il y a en effet trop d'éléments flous là-dedans et si ça se rapporte à un triple homicide vieux de plusieurs dizaines d'années, il y a de quoi se poser des questions. Mr Miller, Mr Gamble, j'attend votre entière coopération.
Ils approuvèrent. Ils n'allaient pas aller à l'encontre de Scotland Yard de toute façon. Je voulais absolument rester sur cette enquête. Bien sûr ce ne serait pas le premier meurtre perpétré par des sorciers. Du temps du Seigneur des Ténèbres, pendant lequel j'étais déjà installée à Londres, je savais que nombre de morts étaient les victimes des mangemorts. Mais ils avaient des séquelles. Là… Je devais faire face au genre de meurtre qui pourrait causer des ennuis aux honnêtes non-sorciers si l'enquête dégénérait. Et en fonction de ce que j'allais trouver, je risquai d'aller faire un tour au Ministère pour leur dire deux mots.
J'attendais ce moment depuis très longtemps en fait. Le moment où en tant que représentante de l'ordre « Moldu », comme ils disent, j'allais pouvoir me mesurer aux sorciers. S'il y avait du grabuge dans leur monde, pas question que les anglais que je protège en subisse les conséquences.
– C'est encore une mission pour Sly et Kly, fit mon coéquipier.
Sly était mon surnom, Kly le sien. Une blague entre nous. Je murmurai pour moi-même, si bien que personne n'entendit :
– Et quelle mission, mon petit Chris. Il se pourrait bien que je doive te révéler un ou deux trucs sur moi et… Le monde d'où je viens. »
Je précise que je ne connais rien au système de la police anglaise et à celui de Scotland Yard, mais ce n'est pas vraiment important donc si c'est un peu n'importe quoi on s'en fiche, hein. Allez, prochain chapitre on revient aux choses sérieuses !
