Tales of Vesperia: Le meilleur remède, c'est l'amour

POV: Flynn.

J'entrais en trombe dans la chambre de Yuri, après que Karol m'ait prévenu, qu'il avait été grièvement blessé. Lorsque j'entrais, l'intéressé était adossé contre son oreiller, et tentait de négocier sa sortie avec Raven et Judith. Quand il m'aperçut, il soupira avant de demander:

Mais qui a prévenu Flynn? Je suis pas mourant tout va bien.

Tu peux dire ce que tu veux, mais ta blessure est assez sérieuse. Suffisamment pour que tu t'évanouisse en plein milieu du combat. Contredit Judith.

Vraiment? Demandais-je. Le grand Yuri qui s'évanouit en plein combat? J'aurais bien aimé voir ça tient!

Yuri me lança un regard noir, avant de faire la moue. Je ne pu m'empêcher de sourire devant cette réaction enfantine. En tous les cas, j'étais soulagé de savoir que tout allait bien pour lui, lorsque j'avais appris qu'il avait été blessé, j'avais accouru ici, mort d'inquiétude.

D'ailleurs Flynn, comment es-tu au courant pour Yuri? Questionna Judith de son habituelle voix douce et paisible.

J'ai croisé Karol qui m'en a averti. Je crois qu'il partait chercher Estelle et Rita à Zaphias afin de soigner Monsieur.

Ah mais manquait plus qu'eux...Soupira Yuri sans répondre à ma petite provocation.

Oh ne joue pas la vierge effarouchée! C'est normal qu'on s'inquiète pour toi, mon petit Yuri! Lui assura Raven d'une voix amusée.

Mais vous en faites toute une montagne. C'est trois fois rien! Affirma Yuri.

Alors que la dispute entre Yuri et Raven continuait, Judith se tourna vers moi pour me demander:

Excuse moi Flynn, puis-je te demander quelque chose?

Oui, qu'y a-t-il?

À vrai dire, Raven et moi-même, nous sommes un peu fatigués, et nous aimerions aller nous reposer. Cependant, nous ne tenons pas à laisser Yuri seul, de peur qu'il en fasse un peu trop. Pourrais-tu le surveiller pour nous?

Bien sûr, il n'y a pas de problème. Je veillerais sur lui, ne vous inquiétez pas.

Judith s'approcha de Raven pour lui murmurer quelque chose, ce qui fit sourire les deux intéressés. Cependant, ce genre de messe basse ne me disait rien qui vaille. Enfin, ils avaient peut être prévu de s'enfuir le plus vite possible. En effet, je savais par expérience que Yuri était un patient insupportable, car il ne tient pas en place, et qu'il ne connaît pas la notion de repos quand cela le concerne. Au bout de quelques minutes seulement, Judith et Raven quittaient la chambre le sourire aux lèvres, me laissant seul avec Repeed et son maître.

Je m'installais au chevet du brun qui détournait le regard, sans doute avait-il peur que je lui fasse des remarques désobligeantes sur son évanouissement. Un petit silence s'installa entre nous, qui ne fut rompu que par le long bâillement du chien couché aux pieds du blessé. Finalement, ce fut le jeune cofondateur de Brave Vesperia qui pris la parole:

Et bien, je m'attendais à tout sauf à te voir ici aussi rapidement.

Je m'apprêtais à rentrer à Zaphias lorsque j'ai croisé Karol. J'avais pour mission de confier une lettre de maître Ioder à Henry.

Ça rappel pas mal de souvenir, s'exclama le jeune homme en riant.

Effectivement. La dernière fois que j'ai porté une lettre au chef des Guildes, j'avais fini en prison, et on était pas passé loin d'une guerre entre les Guildes et l'Empire.

Aaaah, je me souviendrais toute ma vie de la tête que tu avais derrière les barreaux... Ça ne t'aillais tellement pas, conclu le jeune homme en ricanant.

Ça c'est le moins que l'on puisse dire, je ne suis pas comme une certaine personne qui était un habitué des cachots du château.

Hum oui ce n'est pas faux...Sinon, ça te tente d'aller faire un tours dehors pour se dégourdir les jambes?

Non.

Je répondu brièvement pour éviter toute argumentation inutile de la part du rebelle, puisque de toute manière, toutes ses tentatives seraient futiles, et je ne bougerais pas de mes positions. Il semblait le savoir, car il n'insista pas, et préféra se caler confortablement dans son oreiller. Alors qu'il tournait la tête vers la fenêtre, je ne pu m'empêcher de le détailler du regard. J'ai toujours aimé le regarder ainsi, lorsqu'il est calme et pensif. De cette façon, il paraît beaucoup moins farouche et c'est dans ces moments là que j'aimerais lui faire par de ce que je ressent à son égard. Cependant, ce qui attira mon regard aujourd'hui, ne fut pas sa beauté, mais sa pâleur. En effet, malgré ses joutes verbales et ses affirmations, s'il s'était évanouit en plein combat, c'est que la blessure devait être rude. Par ailleurs, cette impression de mal être était renforcée par ses cheveux en bataille, ainsi que son regard qui vaguait au loin sans son éternelle lueur de défit.

Yuri, tu est sûr que tout va bien? Tu est vraiment pâle.

Oui oui, les autres en font toujours des tonnes dès qu'il se passe quoi que ce soit.

Tu t'es tout de même évanouit, ce n'est pas rien

Quelques secondes, après le coup. Trois fois rien...

Ah la la, Yuri essaye de prendre soin de toi de temps à autre. Cela m'enlèverais un poids considérable...Affirmais-je dans un long soupire qui en disait long sur mon état de lassitude.

Parce que tu t'inquiète pour moi? Demanda le jeune homme avec un sourire narquois.

Bien sûr que je m'inquiète pour toi, tu es la personne la plus importante dans ma vie. Tu es tellement insouciant...qu'un jour, j'ai peur que ça finisse mal...

Yuri détourna le regard, et de là où j'étais, je pouvais voir ses joues se colorer d'un rose pâle. Je passais ma main sur sa joue pour retourner son visage vers le mien. Alors que mon regard croisait le sien, ses joues s'empourprèrent de plus belle, et il se dégageait de cette position d'un geste de la main.

Moi aussi...je m'inquiète pour toi tu sais. Tu joue toujours le preux chevalier, et même si tu est fort, tu n'est pas non plus invincible tu sais.

He he, C'est l'hôpital qui se moque de la charité là. Mais je dois bien avouer que nous avons cette particularité en commun. On est incapable d'ignorer ceux qui souffre devant nous, et là actuellement, la seule personne qui souffre devant moi, c'est toi.

Hum...Je me demande bien ce que tu pourrais faire pour que j'aille mieux...Dit-il dans un murmure.

Je pris cette dernière phrase comme un défit, et je détournais la tête du jeune homme vers la mienne pour venir presser mes lèvres contre les siennes. Je sentis tout le corps du brun tressaillir sous l'effet de la surprise, mais au bout de quelques secondes, il passas ses mains autours de ma nuque afin de s'accrocher à moi. Nos langues se mélangèrent dans une danse sensuelle, et ce ne fut que lorsque nous étions à bout de souffle que nous stoppions le baiser. Je posais mon front contre celui du jeune homme afin de pouvoir l'admirer quelques secondes. Son visage, si pâle toute à l'heure, avait désormais revêtu une belle couleur rosée qui lui allait divinement bien. Lui qui était toujours si sûr de lui ne montrait pas la même confiance lorsqu'il s'agissait d'extérioriser ses sentiments. Mais je ne suis pas à même de me moquer, étant donné que je devais être aussi rouge que lui. Je lui souffla alors au creux de l'oreille trois mots lourd de sens et de conséquences: «je t'aime».

Yuri se redressa alors un peu, et m'embrassa passionnément en guise de réponse. Alors que nous échangions un deuxième baiser, Repeed sauta par la fenêtre pour nous laisser un peu d'intimité. Étant enfin seul, je grimpais à califourchon sur le lit, afin de me retrouver au dessus du brun. Alors qu'il passa ses bras autour de mon cou, il fit une légèrement grimace en regardant mon armure.

Dis, tu ne veux pas enlever ça? C'est un peu...lourd tu sais...

Hum tu sais, je préférerais que tu l'enlève. Dis-je en accentuant sur le tu.

Alors que le brun allait répliquer, je scellait mes lèvres sur les siennes pour éviter toute protestation. Il commença alors à défaire mon armure, mais devant son air gauche, je décida de lui donner un coup de pouce. Alors qu'on enlevait la dernière pièce de mon armure, je décidais de m'attaquer aux vêtements de mon cher et tendre avant qu'il n'entame mon propre déshabillage. J'embrassais alors le brun, et lui plaquait les mains contre le matelas, afin de l'immobiliser. Je fis glisser ma main droite jusqu'à son bassin avant de remonter sur son torse tout en le caressant délicatement. Tandis que je lui ôtais sa tunique, je descendis mes baisers jusque dans son cou, afin de laisser une trace indélébile de notre union. Alors que le jeune homme poussait des petits soupires, je me redressait jusqu'à ses lèvres pour lui déposer un baiser avant de lui murmurer:

Je ne te savais pas si sensible.

Il me lança un regard mauvais, avant de me répondre d'une voix tranchante, qu'il ne prenait aucun plaisir. J'étouffai un petit rire devant ce mensonge éhonté. Alors que je tenais toujours fermement ses deux mains dans ma main gauche, la droite descendit jusqu'à son pantalon, afin de lui retirer et de jouer un peu avec ses parties intimes. Comme je l'aurais parié, Yuri retenait désormais ses gémissements autant qu'il lui était possible. Alors que je continuait de jouer avec lui, je sentais qu'il était de plus en plus difficile pour lui de se contenir, et que bientôt il finirait par céder. Lorsqu'il vient enfin à moi, je le libérais de mon emprise, et pendant qu'il reprenait un peu son souffle, je me déshabillais à mon tours. Une fois entièrement nu, j'enlevais le dernier bout de tissu qui restait sur le corps de mon amant avant d'entamer un deuxième suçons que je fis sur son torse cette fois. Alors que mes doigts parcourait son buste, ils passèrent au dessus du bandage qui se situait au niveau de son épaule. Mes yeux restèrent bloqués dessus, pendant quelques secondes, ce qui n'échappa pas à mon compagnon. Yuri se redressa un peu, et déposa tendrement ses lèvres sur les miennes avant de me dire:

Pas besoin de faire un blocage dessus. J'te l'ai dis, les autres en ont fait des tonnes...

Tu est sûr que ça va? Lui dis-je en me redressant. Tu sais, tu est celui qui en fait toujours trop, et qui va au-delà de ses limites. Je ne tiens pas à te fatiguer inutilement...

Et bien c'est un peu tard pour penser à tout ça maintenant que tu a commencé... Dit-il dans un murmure.

Il est vrai qu'il est un peu tard pour se soucier de ce genre de détail. Surtout que lui comme moi nous brûlions de désir l'un pour l'autre. Je pressais mes lèvres contre les siennes afin de le recoucher, et de reprendre les choses sérieuses. Je lui murmurais alors que j'allais entamer les choses sérieuses, et à ses mots, il s'agrippa à moi, et enfoui son visage dans mon cou. Alors que j'entrais en lui une première fois, il poussa un petit gémissement, et resserra son étreinte. J'entamais alors des va et viens avec autant de douceur que possible pour que mon partenaire puisse prendre autant de plaisir que moi sans pour autant risque de rouvrir sa blessure. Alors que nos ébats continuaient, le soleil commençait à tomber pour finir par disparaître derrière l'horizon.

Une fois nos ébats terminés, Yuri était installé sur mon bras, et s'amusait à tracer des cercles avec son doigts sur mon torse. De mon côté, je regardais vers la fenêtre, me demandant quel avenir pourrait avoir cette relation. Nous avons tous les deux des vies, et des aspirations différentes, qu'il est difficile de concilier. Alors que j'étais perdu dans mes pensées, Yuri se redressa un peu et m'embrassa avant de me demander:

Je te trouve étrangement silencieux, dans quelle étrange pensée t'es-tu encore perdu?

Oh, et bien, je me demandais quel avenir il pouvait y avoir pour nous... Ce n'est pas comme si nos vies pouvaient s'imbriquer parfaitement.

Ah c'est tout! Et dire que je pensais que tu réfléchissait à quelque de sérieux.

Yuri, c'est sérieux voyons. Soupirais-je.

Et bien moi, je ne vois pas où est le problème. On fera comme on a toujours fait, on avisera. On s'arrangera pour se voir autant que possible...Mais on aura jamais une vie de couple ordinaire...Comme celle que tes parents avaient...

Je me tournais vers mon compagnon, de façon à ce que nos visages se fassent face. Malgré le ton de plaisanterie qu'il avait pris, sa phrase était lourde de sens, et lui aussi prenait cette histoire au sérieux. Il est vrai que j'envisageais toujours d'avoir une vie de couple comme celle qu'avait mes parents, mais je devais me rendre à l'évidence, avec Yuri c'est totalement impossible. Cependant, s'il acceptait ma vie, et mes ambitions qui suis-je pour refuser les siennes, ou lui imposer mon point de vue? Après tout, nous pouvons vivre une relation unique, certes parfois un peu à distance, mais cela ne nous empêcheras pas de nous aimer passionnément. Cela ne l'a jamais empêché jusqu'à présent, je ne vois pas pourquoi cela changerait aujourd'hui.

Tu a raison. Après tout, ce n'est pas comme si on tombait toujours l'un sur l'autre sans le vouloir. Alors, si on essaye de se voir plus souvent, il n'y a pas de raison que cela ne marche pas.

Hum je préfère ça.

Alors que nous nous échangions un énième baiser, Karol ouvrit grand la porte en hurlant que le malade était là. C'est alors que tout le petit groupe entra et laissa s'échapper un soupire de surprise. Raven par réflexe cacha le visage d'Estelle et de Karol, tandis que Rita se tourna, en marmonnant un: «vous auriez pu nous prévenir quand même!». Alors que tout le monde repartait, je vis Judith réclamer de l'argent à Raven. Sans doute avait-il parié tout à l'heure que nous finirions en couple. Ce qui explique ces petites messes basses...

Lorsque la porte se fermera sur nous, Yuri et moi, échangions un regard et un fou rire éclata. C'était quand même une bien drôle de manière d'annoncer notre relation à tout le monde. En tous les cas, désormais, Yuri et moi formions un parfait petit couple qui affrontera les obstacles de la vie avec plus ou moins de succès. Mais une chose est sûr, notre petit couple singulier durera pendant encore un bon petit bout de temps.

Fin...