Suite à l'histoire écrite pour Halloween : Amours, malédictions et conséquences, ma beta reader Qtlex m'a demandé d'écrire le prologue de cette histoire, en voici le début. Pas la peine de lire celle-ci pour comprendre. Pour la suite il faudra être patiente ! Déjà voyons si cela vous inspire. Bonne lecture.

Sookie la fée

Chapitre 1

Seule. Je me sentais tellement seule. Bien que je sois la plus chérie des petites filles du Prince Niall, avec une douzaine de serviteurs et tout ce dont une fée peut rêver, j'étais une coquille vide. Je n'avais qu'un seul devoir: me reproduire. Une tâche qui je n'avais pas été en mesure de remplir, durant le siècle de mon existence. La plupart des fées mâles avec de bonnes lignées avaient eu leur chance avec moi, mais aucun n'avait abouti. Je ne suis pas la seule avec ce problème. Claudine, une cousine plus âgée, n'a pas enfanté et c'est pourquoi mon seigneur, Niall, avait autant d'attentes me concernant. Claudine est d'un énorme soutien, puisqu'elle connait le même problème que moi depuis bien plus longtemps. Elle m'a conseillé d'étudier la Terre et d'aller s'y amuser quand elle s'y rendrait pour une visite. Elle m'a fait cette proposition quand elle a découvert mon "problème".

Un jour, nous parlions de notre devoir envers notre peuple et elle a essayé de détendre l'atmosphère en plaisantant sur les avantages d'expérimenter des sensations diverses dans le processus de reproduction, parfois même du plaisir.

"Plaisir? Que veux-tu dire par là? » «Tu sais, parfois tu ne peux pas te contrôler. C'est comme des vagues qui vont et viennent dans ton corps jusqu'à ce que tu exploses. "

Je la regardais dubitative, à l'évidence je ne comprenais pas ce qu'elle voulait dire. Elle était ébahie et mal à l'aise après avoir appris que je n'avais jamais connu le bon côté de l'accouplement.

"Sookie, tu as cent ans ...et de l'expérience…Je n'aurais jamais pensé ... »

Elle laissa échapper un cri de triomphe, «Je sais, tu devrais visiter la Terre! Ils sont beaucoup plus primaires, mais le changement te ferait du bien. » Elle m'expliqua leurs comportement, leur religion, leurs mythes, leur histoire et l'endroit où il fallait être en ce moment: Rome.

Je me suis jointe à son excitation. Voyager un peu me semblait une bonne idée. Je connaissais mon royaume par cœur maintenant et le changement serait bienvenu. Elle demanda l'autorisation du prince et il accepta, même si nous étions des reproductrices de premier choix dans son esprit. Nous avions comme instruction stricte de s'assurer que nous ne concevions pas d'enfants humains lors de notre voyage. Je n'avais pas pu concevoir pendant une centaine d'années, pourquoi cela serait-il le cas maintenant? C'est à ce moment-là que Claudine m'informa que Niall avait déjà expérimenté par lui-même de tels accouplements fertiles! Pas possible?! Quoi qu'il en soit, nous nous y sommes rendues à une période propice de notre cycle, de façon à ne pas avoir d'inquiétudes. Rome, nous voici! Nous nous promenions joyeusement dans les rues de la ville décadente à l'époque des jeux du cirque, des orgies, des esclaves, d'un empereur fou et d'une nouvelle religion avec un dieu unique. Une sacrée pagaille mais c'était le but recherché, non ? Je ne pourrais pas en dire plus, je ne me souviens pas très bien de l'histoire de la Terre. Je connais par cœur mon arbre généalogique, mais j'ai du mal à me souvenir de points de détails aussi anodins.

Nous avons essayé de nous incruster dans une fête en nous transportant magiquement à l'intérieur. Partout, les gens riaient, dansaient, buvaient et ... avaient des relations sexuelles ... Oh la la, je commençais à comprendre pourquoi Claudine pensait que les humains étaient amusants et je pouvais voir ce qu'elle voulait dire à propos du plaisir. Oui les deux sexes semblaient apprécier grandement cela! Je regardais la scène comme si elle constituait un programme éducatif, mais Claudine était disposée à profiter pleinement de la fête. Nous nous sommes séparées pour qu'elle puisse participer à ces activités tandis que je me suis mise à explorer le jardin. Dans le royaume des fées la nature est laissée à l'état sauvage; ici elle était sous contrôle. Je me promenais le long des allées, dirigé par un bruit de ruissèlement et me trouvais bientôt devant un lac. Comme je l'approchais, j'entendis quelqu'un nager dans ses eaux, très probablement pour se rafraichir par cette nuit chaude. J'étais curieuse et essayais de voir à travers les arbres et les buissons de qui il pourrait s'agir. Je ne fus pas déçue du tout, un grand homme blond et musclé émergea du lac et s'allongea sur un morceau de tissu, complètement nu. Je voulais lui parler tout de suite, même si Claudine m'avait demandé de ne pas prendre contact avec les autochtones pour le moment. Je n'eus pas l'occasion de décider quoi faire: un moment plus tard, l'étranger me dit à voix haute: «Je sais que tu es là, viens ici." Oups! Que dois-je faire? Sortant de derrière le buisson je bredouillais "Euh, désolée, je ne voulais pas te déranger." Il tourna la tête pour me regarder et je fus surprise à la vue de sa peau légèrement brillante.

«Tu ne me déranges pas. Bien au contraire. Es-tu Vénus?" Je riais satisfaite de me rappeler qui était Vénus. Heureusement Claudine m'avait bien préparé. Cet homme savait tourner un compliment, me prenant pour la déesse de l'amour.

"Pas vraiment, je voulais juste prendre un bain. » «Je t'en prie", me dit-il en tendant son bras vers le lac comme une invitation. "Tu pourras utiliser mon tissu pour te sécher, puisque tu ne sembles pas en avoir." "C'est très prévenant de ta part." Lui répondis-je, commençant à me déshabiller rapidement de ma robe blanche drapée. J'entrais dans le lac lentement et me mit à nager avec plaisir. Il serait certainement être intéressant de savoir s'il y avait plus d'êtres humains comme cet homme. Toutes les fées mâles étaient beaux mais ils n'avaient pas l'attrait de son regard glacé. Sans le vouloir, je me trouvais attirée vers le rivage. Il m'attendait, me scrutant alors que je me rapprochais. «Si tu n'es pas une déesse, à tout le moins, tu dois être une nymphe? » Je souris et me couchais sur le drap. «Mon nom est Sookie. Mon vrai nom est Sukihanarawannamakaravana, mais tout le monde m'appelle Sookie." "Je peux deviner pourquoi » répondit-il en ricanant. «Mon nom est Éric, et si tu me le permets, j'aimerais te donner un plaisir intense ce soir. » Déclara-t-il avec suffisance en baisant ma main. Je sentis un chatouillement dans le bas de mon ventre: quelque chose que je n'avais jamais ressenti avec une fée mâle. Claudine avait raison à propos de la Terre. Cette visite sera très intéressante ... Qui sait si je voudrais encore retourner dans mon royaume après avoir rencontrer un homme capable de produire en moi de telles sensations?

"Tu peux essayer. » Répondis-je en caressant ses cheveux, évitant de mentionner qu'il s'attaquait à une mission impossible. Éric lentement m'amena à lui et m'embrassa sensuellement ... Je n'avais jamais été embrassée comme cela avant. Oui, ça y est! La Terre est la réponse! En un clin d'oeil, je fus entourée par les mains d'Éric me caressant, ses baisers à se damner... sa langue semblait être partout à la fois. Je chuchotais pour moi-même «Merci Claudine," et me laissais sombrer dans ces nouveaux plaisirs.

****

Alors que je rejoignais Claudine à l'aube, je volais presque en traversant le jardin; un sourire béat affiché sur le visage. Claudine faisait les cent pas devant la villa romaine où nous avions convenu de nous rejoindre, semblant des plus nerveuse et inquiète.

"Claudine, ça va cousine?"

"Te voici Sookie, tu m'as fichu la trouille!"

"Mais qu'y a-t-il enfin?"

Elle me prit la main avant que j'ai pu faire un geste et nous nous retrouvâmes directement devant le portail près de la cité. "Viens maintenant, il est temps." Et sans avoir eu le temps d'argumenter plus avant nous fûmes de retour dans notre dimension. J'étais vraiment frustrée de son comportement inattentionné. "Quel est ton problème?" Criais-je.

"Je ne t'ai pas préparé assez ! Je suis désolée. Je n'ai pas été à la hauteur." Elle semblait angoissée.

"Non, pas du tout. Je suis, j'étais très heureuse avant ton attitude grossière, je ne te remercierai jamais assez de toute ma vie pour ce que je viens d'expérimenter ce soir."

"Sookie, j'ai oublié de te parler des vampires!" répliqua-t-elle complètement à bout. "Notre petit voyage aurait pu tourner au désastre! La nuit dernière, j'ai entraperçu une de ces créatures à l'orgie et j'ai été assez chanceuse pour m'esquiver avant qu'il ne me remarque."

"Comment ça, vampires? Peux-tu me dire comment les reconnaitre que je puisse retourner dans cette merveilleuse dimension peuplée d'hommes talentueux?" répondis-je rêveuse ne me souciant aucunement de menaces inconnues.

"Sookie!" pépia-t-elle, "Tu en as bien profité à ce que j'entends! Dis-moi tout et je t'expliquerai plus tard. De toute façon nous sommes à l'abri maintenant." Elle se saisit de ma main à nouveau mais cette fois-ci nous nous retrouvâmes dans ses quartiers. Nous nous allongeâmes sur un canapé confortable près de sa piscine et je commençais à parler toute excitée pendant que ses servantes apportaient des en-cas. Je lui fis part de ma découverte dans le jardin. Une belle plante pour sûr ! Et lui décrivais la façon dont je me sentais avec lui et ce qui s'était passé en détails, expliquant ma surprise de trouver cet homme plein de ressources. Il ne cessa jamais depuis le moment où nous avons commencé jusqu'au petit matin. J'avais eu plus d'orgasmes que je pouvais en imaginer pour un siècle, assez pour les mettre de côté dans une jarre pour quand j'en aurais besoin. Claudine me regardait pensivement. "Ta première nuit sur Terre et tu découvres ce qui me semble être l'humain le plus talentueux, quelle chanceuse! J'en suis presque jalouse." Elle éclata de rire comme une fée de cinquante ans – une adolescente selon nos standards.

"Ma Dame" une servante appelée Kassie s'inclina cérémonieusement, "Votre frère est là."

"Qu'il entre" Elle expira bruyamment. "Désolée de t'interrompre Sookie, mais cela doit être urgent."

Claude arriva hautain comme à son habitude. Dès qu'il me vit, il s'arrêta net.

"Sookie, chère cousine, comment vas-tu?"

"Bien Claude, très bien même." Répondis-je distraitement, mon visage rouge de l'excitation de mon histoire.

"Viens ici mon frère, tu sembles des plus perturbés. Que t'arrive-t-il?" Claudine avait remarqué le ton inhabituel avec lequel il avait parlé.

"Oh, c'est très simple. Notre seigneur devient de plus en plus impatient d'avoir une nouvelle génération issue de son sang aussi m'a-t-il ordonné d'essayer avec Sookie!" explosa-t-il.

***

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