Titre : IMPRINTING

Auteur : Lunaris Dies

Traduction anglaise : b92morgan

Traduction française : lovePEOPLEandCOWBOY

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Résumé :

Arthur Pendragon est ce que le dictionnaire définit comme l'Alpha parfait, sauf pour un petit détail : il déteste les Omegas. Il n'a aucune envie de s'accoupler avec l'un d'eux. Merlin Emrys est un Omega, différent des autres : il déteste les Alphas. Il n'envisage pas du tout de rabaisser son existence pour la race dominante.

L'imprégnation fonctionne comme « un coup de foudre ». Après que ça soit arrivé, rien ne devient plus important que d'être avec son partenaire, pour s'occuper de lui et le désirer de façon presque obsessionnelle.

C'est comme tombé amoureux, mais en 10 fois plus intense. Une appartenance de l'un et de l'autre, en réalisant qu'ils peuvent devenir le tout de l'autre : un protecteur, un frère, un ami ou un amant.

Aucun inhibiteur ne peut aller contre ça : la chimie puissante entre ces espèces bat la chimie industrielle. Le désir devient un besoin, lequel se transforme en domaine.

Si il revoit Arthur à nouveau, il est presque certain, au vue de la réaction hormonal de leurs corps quand ils se sont rencontrés la première fois, que l'imprégnation suivra bientôt, et puis la relation.

La seule chose que Merlin ne désire pas.

En aucun cas…

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Ceci est une traduction de la version anglaise, elle-même traduite de la version originale en italien.

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Chapitre 1 : LA PREMIERE FOIS QUE J'AI CROISE TES YEUX

C'est un soir normal de mars. Il est enveloppé par l'air frais, alors qu'il marche rapidement vers l'Excalibur, le plus ancien pub près de l'université d'Oxford. Il est étrangement en retard et il se demande encore comment, non de dieu, Gauvain a réussi à le convaincre de sortir avec lui et son nouveau partenaire.

Être la cinquième roues du carrosse est déjà une situation désagréable, mais ce qui le rend encore plus inquiet et mécontent, c'est d'entrer dans un pub qu'il sait être plein à craqué d'Alphas et de leurs foutues testostérones.

Inconsciemment, il serre sa fine veste, cherchant un peu de chaleur. Il laisse la première source de parfum, qu'il peut timidement sentir dans l'air frais, l'envelopper. Il essaie de retrouver un minimum de sérénité mais, à chaque pas de plus vers sa destination, il sent que cette sérénité diminue. Son cœur est en train de battre rapidement dans sa poitrine.

Il déteste les Alphas pour un millier de raisons.

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« Qu'est-ce que les Alphas t'ont fait, Merlin ? Pourquoi es-tu si fâché avec eux ? T'ont-ils jamais frappé quand tu étais enfant, ou molesté… » Gauvain l'avait entraîné dans le début d'une discussion violente, c'était arrivé précisément deux mois avant, quand il avait dit à Merlin qu'il commençait à sortir avec un gars du nom de Percy, un étudiant d'Oxford, pas des moindre.

Le garçon, aux cheveux noirs corbeau, avait compris qu'il s'agissait d'un Alpha dés qu'il avait vu l'étincelle dans les yeux de son ami, qui brillaient d'excitation juste en prononçant son nom.

« Dieu m'en préserve si ils essaient ! Oh seigneur Gauvain, tu t'es vu ? Tu baves déjà rien qu'un pensant à lui ! » Il avait serré ses poings jusqu'à ce que les articulations soient blanches.

Il était entrain d'arpenter d'une pièce à l'autre, occasionnellement en passant une main dans ses cheveux et en levant les yeux au ciel. Gauvain était en train de le pourchasser comme une ombre.

« Et puis tu me demandes pourquoi je les détestes ? Parceque dans cette société répugnante, ils sont « la race supérieure », les gens leurs obéissent juste avec un mot, ils sont les seuls à pouvoir prétendre à une brillante carrière dans le domaine de leurs choix, les seules qui peuvent opter pour une carrière politique et croire qu'ils ont un cerveau pensant (autant qu'une bite qui fonctionne). Si tu nais Alpha dans ce monde, tu peux tout avoir. Tu peux être ce que tu veux. Ils sont du premier choix ! Snob et arrogant, simplement car ils sont nés sous la bonne étoile. Ils pensent que le monde est leurs terrains de jeux personnels, ce qui semble juste (comme ils le pensent) quand on regarde l'humanité de haut, en crachant avec dédain sur ceux qui ne sont pas comme eux. »

« Arrête ça Merl ! Ils ne sont pas tous pareils ! Perceval n'est pas comme ceux que tu décris ! Tu devrais le rencontrer avant de le juger ! Même si c'est un Alpha, et dans ton cas, surtout si c'est un Alpha… »-

« Oh seigneur, tu t'es entendu ? Bon sang, les Alphas voient les Betas comme de pauvres imbéciles, simplement car ils n'ont pas de cerveau (comme le leur) qui fonctionne grâce aux hormones et qu'ils sont capables de vivre une vie normale (qui du point de vue des Alphas est ennuyeuse) et de donner naissance à d'autres Betas…Dieu nous préserve, une invasion de médiocrité !

Ton nouveau colosse doit se sentir frustré, en sachant qu'en étant avec toi, il ne pourra pas concevoir sans traitement ? »

« Arrêtes tout ce non sens, Merl…tu vas me mettre hors de moi ! Tu es en train de parler comme un foutu de raciste ! »

« Oh mais, attends…le meilleur arrive du point de vue des Omegas, oh oui ! Nous sommes considérés comme des poulinières, un troupeau de mouton bien nourri avec le plus petit cerveau du monde. Avant et après l'accouplement, notre seul aspiration dans notre courte vie est juste d'avoir une bite géante d'Alpha entre nos cuisses et de donner naissances à des portées pour notre maître. Il doit prendre soin de nous et nous cajoler. Nous devons leur dévouer notre vie et notre cerveau presque inexistant, comme des pauvres chiens, vivant seulement pour l'amour de leur maître. Les Alphas voient ainsi, Gauvain, ni plus ni moins. Et tu es avec l'un d'eux…tu es avec l'un d'eux et tu espère être heureux ! »-

« Bordel, Merlin arrête ! Tu parles comme ça à cause de ce qu'il s'est passé avec Will. Je sais que tu es toujours blessé mais ça fait des années ! Et tu gâches ta vie et refuse des opportunités à cause d'un mort ! C'est du passé à présent, et tous les Alphas ne sont pas des trous du cul comme Agravain ! »-

« Seigneur Gauvain, c'était mon cousin, plus que ça, il était comme MON FRERE ! Comment peux-tu parler comme ça ?...tu le connaissais…comment peux-tu espérer de moi que j'oublie ? Comment peux-tu espérer que… »

A ce moment, Gauvain avait tiré un Merlin chamboulé et tremblant contre sa poitrine, et il l'avait serré avec une force inattendue pour un Beta. Il avait caressé ses cheveux noirs corbeau, et il l'avait laissé pleurer toute sa peine, sa frustration et sa colère. Son corps mince était dévasté par les sanglots, il était trop mince sous son énorme pull rouge.

Ensuite, le garçon aux cheveux noirs corbeau avait mis fin à l'étreinte pour filer hors de l'appartement. Sa tête baissée et ses poings fermés. Il avait laissé son ami dévasté le regarder prendre la porte, qu'il avait claqué avec violence.

Après cet épisode, il avait fallu une semaine pour que Merlin lui reparle à nouveau. Ensuite, il avait fallu un mois entier, rempli de supplications, de prières, d'invitation à manger et d'autres mesures basiques de la part de Gauvain, pour que Merlin l'écoute sans grimacer, ou sans quitter la pièce, alors qu'il parlait de Perceval. Sur combien il était fantastique pour un Alpha, combien son attitude était tendre en dépit du fait que Gauvain soit un Beta, combien il était intelligent, incroyable, viril, gigantesque, formidable, musclé, élégant, charitable, un vrai chevalier…

'Ecoutez le…il est EPRIS et il ne le réalise même pas.' Pensait Merlin pour lui-même, pendant que son colocataire, fraîchement sorti de la douche, se baladait dans l'appartement à moitié nu.

Il marchait avec ses muscles visibles, en épongeant ses cheveux avec des serviettes et un peignoir, qui retombaient doucement sur ses épaules. Il continuait à chanter les louanges de son Alpha, sans cesse et avec insistance…

Gauvain était une vision d'horreur quand il était amoureux.

Il avait des idées folles et construisait des châteaux de nuages roses comme un gamin.

Merlin le considérait comme un frère. Alors d'un certain côté, il aimait le voir si heureux et plein d'espoir, mais d'un autre côté, il s'était promis en lui-même que si cet Alpha osait lui faire du mal ou le faire souffrir, Merlin le tuerait de ses propres mains. Il avait été impuissant une fois de trop dans sa vie pour se permettre que ça arrive à nouveau…

« Merl, est-ce que tu m'écoute ? Alors, tu en penses quoi ? » Gauvain l'avait interrompu dans son flot de pensée en se plaçant en face de son nez avec ses grands yeux noisettes plein d'espoir.

« Comment est-il possible de ne pas t'entendre, Gauvain ? J'ai entendu. Ce Perceval est 'tout', mais s'il te plait, s'il te plait arrête. Je n'en peux plus…depuis le mois dernier, tout ce que tu fais c'est parler de lui, lui, lui.

Tu deviens monotone et TU M'ENNUIES » avait répondu l'homme aux cheveux noirs, en passant une main par-dessus ses yeux pour se reprendre.

Il était confortablement couché dans le fauteuil du salon, le pull rouge omniprésent légèrement remonté au-dessus de son nombril.

« Alors, donne moi une réponse précise Merl ! Oui ou non ?! »

« Oui. Oui, bien sûr…c'est une bonne idée…peu importe ce que c'est, » avait grogné l'homme aux cheveux foncés, perdu lui-même dans ses pensées anti-Alpha.

Il n'avait pas entendu un seul mot des dernières paroles du discours de Gauvain, qui était probablement sur son futur mari.

Et ce fut l'erreur fatale…

« Parfait ! Emrys, c'est comme ça que je t'aime ! Alors, je vais organiser une sortie à Excalibur samedi prochain ! »

« Attends un moment. Du calme ! Qu'est-ce que tu veux organiser ? » Avait demandé Merlin, en se redressant dans les coussins.

« Notre première sortie à trois pour que tu le rencontres ! Enfin, après presque 2 mois ! Il veut te rencontrer ! Tu ne viens pas juste de dire que c'était une bonne idée ? »

« Non, désolé Gauvain, j'ai du mal comprendre…je…c'est trop tôt et… » avait répondu le garçon aux cheveux noirs, en baissant les yeux et en mordillant sa langue, incapable de trouver une excuse.

« Oh non non non non Merlin. Tu avais accepté ! Une fois qu'un marché est conclu, tu ne peux plus revenir dessus » avait répondu l'autre homme, en jouant avec ses mèches, plus heureux que jamais.

Il avait disparu avant que Merlin ne puisse trouver une excuse pour décliner la rencontre.

A ce moment, Merlin avait ressenti un poids sur ses épaules, il s'était recroquevillé sur lui pour essayer de se noyer dans la chaleur du pull qu'il portait.

IL S'ÉTAIT FAIT ARNAQUE ! ARNAQUE MISÉRABLEMENT !

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Donc, ce soir là Merlin se retrouve à marcher avec conviction, en pensant qu'au plus tôt il arrive au pub, au plus tôt il se débarrasse de son devoir comme un ami bon qui veut en finir avec ça. Tout le monde sera content…même lui y compris.

Il prie simplement que ces dieux de la testostérone ne feront pas leur possible pour l'emmerder…

Il est toujours profondément dans ses pensées, quand une voix familière l'appelle. Gauvain, à l'entrée de l'Excalibur, fait signe de la main pour être visible. Un moment plus tard, il s'approche de lui pour étreindre avec ferveur son corps mince comme si il ne s'était plus vu depuis des siècles.

« Tu es là, Merl ! Putain, je pensais que finalement tu allais me laisser tomber ! Tu es en retard ! Tout le monde t'attend à l'intérieur ! » dit-il avec un large sourire, tellement authentique que Merlin lui sourit en retour.

Alors il réalise, qu'il a bien fait de venir, car son ami veut vraiment de lui ici et ce sourire vaut bien une soirée monotone.

« Seigneur Gauvain. Tout le monde, qui ? Et plus important…est que je t'ai déjà laissé tomber ? »

« En effet, tu ne m'as jamais laissé tombé, Mr. Prude, mais au vue de tes opinions, je sais que tu préférerait te couper les bras plutôt que de faire connaissance avec Percy et ses amis (ils veulent aussi te rencontrer).

En plus, tu n'es jamais en retard…oui…j'ai pensé que tu ne viendrais pas car…je ne sais pas…tu devais t'occuper d'un truc stupide comme un ongle incarné, c'est ce qu'il m'est venu à l'esprit ! Je l'admets. Cependant, c'est passé ! Tu es là, mon ours aux grandes oreilles » finit l'autre, en attrapant les lobes de Merlin, à peine visible sous ses cheveux noirs. Ils sont un peu long mais correctement coiffés pour cacher ses oreilles encombrantes !

Il ne veut pas répondre à cette excuse flagrante pour le taquiner. Il prend les mains de Gauvain, qui titillent toujours ses lobes, et il les retire, avec un air menaçant, alors que l'autre continue de rire, amusé.

Il baisse les yeux brièvement (le fait que 'tout le monde l'attente' n'est pas très prometteur), il inspire profondément, en rassemblant ce qui lui reste de fierté, et il s'éloigne de son ami pour prendre la veille porte en bois du pub.

Il marmonne pour lui-même.

« Que le show commence et c'est parti »

Dés l'instant où il pose un pied dans le vieux local, il est forcé de s'arrêter dans l'entrée pour fermer ses yeux. L'odeur intense des phéromones Alphas l'enveloppe comme une couverture, c'est si fort qu'il se sent légèrement faiblir.

Il n'a jamais été heureux d'être sous l'influence d'une double dose d'inhibiteur, la seule manière qu'il a de masquer son odeur d'Omega célibataire. Ils empêchent les prétendants de se tuer l'un l'autre en lui sautant dessus, pour s'accoupler avec lui sur le champ.

Cependant, il lui a fallu une bonne dose de volonté pour venir dans cet endroit, en ayant l'air naturel.

Les merveilles de la chimie cachent admirablement son odeur, faisant que l'élite des loups qui doivent le sentir comme un agneau savoureux, le voient comme un Bêta ordinaire, dépourvu d'un parfum intéressant.

Dieu soit loué pour ça.

En avançant un peu plus, il analyse l'endroit autour de lui. Dans une lumière feutrée, du vieux bois recouvrent les murs de la pièce, rempli d'hommes et de femmes occuper à bavarder en sirotant des bières brunes et en rigolant pour rien, plongés dans la chaleur des lampes. Le fait que personne ne s'est retourné sur lui et qu'il est totalement ignoré, ça le calme un peu.

Le Bêta pose une main sur l'épaule de Merlin, pour la serrer fortement et lui demander calmement si tout va bien, en voyant qu'il s'est arrêté et qu'il semble plus pâle que d'habitude.

« Je vais bien, Gauvain, » Merlin le rassure avec un petit sourire, la profondeur de ses yeux bleus légèrement sombre.

Calmement, son ami passe devant lui, cherchant autour de lui son but. Après un moment, il se tourne vers une table ronde. Elle est faite d'un vieux bois sombre, antique, incrusté, suintant l'histoire. C'est une belle pièce dans ce coin sombre, dans le coin droit au fond du local. Au dessus de l'arche, sur le mur, il y a un trompe l'œil avec de belles arabesques, écrits en ancien caractère. Elles sont un peu effacées et vieillottes.

'Les chevaliers de la table ronde.'

Gauvain prend fermement la main de Merlin, et d'un commun accord, il commence son incursion, en se faufilant entre les tables, en le tirant, jusqu'à atteindre la table ronde. Autour d'elle, six hommes sont assis, occupé à parler les un avec les autres.

« Hé ! Nous voilà ! Mes amis, j'aimerai vous présenter ce génie adorable qui est mon colocataire, Merlin Emrys ! » Dit Gauvain à voix haute pour attirer leur attention. Douze paires d'yeux se retournent sur eux.

« Merlin » Dit Gauvain, en attirant le garçon à ses côtés pour présenter les spectateurs, « Ici, tu as Léon, Lancelot, Elyan, Perceval, Mordred et…Arthur »

Les chevaliers de la table ronde ont l'air d'être de bon gars et tous lui sourient amicalement, pour lui souhaiter chaleureusement la bienvenue .

Tous sauf un.

Le blond du nom d'Arthur ne sourit pas. Il le regarde simplement. Intensément.

Merlin se sent lui-même rougir sous le regard bleu de l'autre garçon. Cependant, il ne détourne pas le regard.

Il le fixe tout en s'installant à la table ronde, le moment semble sans fin.

En s'installant sur l'une des deux chaises libres avec Gauvain, il prend le temps d'observer ses nouvelles connaissances, une par une. En dépit du fait qu'ils sont nés avec le gène dominant, ils ont l'air d'être des gens abordables.

Léon, par exemple, est grand, avec des yeux verts foncés et des cheveux bouclés blonds foncés, qui retombent doucement sur ses épaules. Il a un sourire sincère et un esprit vif.

Elyan, à ses côtés, est un beau black mince avec des muscles qui ondulent et moulent son t-shirt gris. Il est doué pour écouter ses amis, en faisant les bonnes observations dans le sujet.

Lancelot, que tout le monde appelle simplement Lance, donne l'impression d'être le gars sympa de la porte d'à côté, ce qui veut dire qu'il a son propre charme : calme, ayant certainement le plus parfait des teints mats, des yeux sombres et un sourire naturelle. Si son odeur ne l'avait pas clairement qualifié comme étant un Alpha comme ses amis, il l'aurait certainement classé comme un Omega ou au moins un Bêta.

Mordred est le parfait bon garçon. Clairement plus jeune que les autres, il n'a pas peur d'exposer ses théories et d'intervenir successivement avec plus d'arguments logique et intelligent. Il y a quelque chose de profond en lui que Merlin apprécie.

Enfin, Perceval…et bien, c'est Perceval, et Merlin n'est pas surpris que son colocataire soit tombé amoureux de lui ! Il est beau et intelligent, grand comme une armoire à glace avec un visage d'enfant, sur lequel il est facile de lire ses émotions. Plus grand d'au moins une tête que les autres et musclé de façon grotesque, la spontanéité et la masculinité s'écoule de chacun de ses pores…sans négliger le fait qu'il enserre (ou plutôt broie) la taille de Gauvain, assis près de lui, d'une façon possessive…typique aux Alphas.

Et puis, lui.

Arthur Pendragon, capitaine de l'équipe de football de l'université d'Oxford et l'un des greffons le plus important et noble d'une famille anglaise. Il représente ce qui est indiqué dans les dictionnaire comme étant un parfait spécimen du mâle Alpha : fort, déterminé, un physique sculpté, qui ce soir, sous une laine blanche, permet de voir chaque muscles, dessiné presque parfaitement.

Une peau lumineuse, ses avant-bras non couverts croisés par-dessus sa poitrine, des grandes mains viriles, bougeant naturellement. Un long cou avec une pomme d'Adam visible, un visage parfait, encadré par des cheveux dorés qui retombent doucement sur son front, un mâchoire ferme, des lèvres rouges pulpeuses, une légère barbe blonde et des yeux bleus, comme l'eau immobile d'un lac.

Tout à propos de lui, chaque putain de centimètre de son cops, hurle virilité, passion et DOMINATION.

Après une heure et demie de présence, Merlin a compris avec une absolue clarté qu'il est le leader du groupe en quelque sorte. Il parle peu, écoute beaucoup et il sourit aux blagues et il devient silencieux pour entendre ce qu'il a à dire, il y a comme une aura fascinante tout autour de lui. Avec un grand self-contrôle et une conscience de soi, il a une élégance naturelle, démontrée par ses gestes. Cependant, ils trahissent une angoisse refoulée…comme si, sous la surface et ses yeux bleus, se cache un flot d'émotions, contenue avec difficulté.

Oui, ces yeux sont une malédiction. Pas seulement parcequ'ils sont bleus comme un ciel de printemps, mais principalement parcequ'ils sont judicieux, et souvent posés sur Merlin.

Arthur le fixe à l'autre bout de la table avec une telle intensité, que Merlin peut sentir son regard sur lui, même quand il ne le regarde pas.

Le garçon aux cheveux foncés essaie désespérément de paraître nonchalant, même si il sait/ressent qu'Arthur est en train de le regarder, de l'étudier aux rayons X. Il ressent sa forte présence plus qu'il n'a jamais ressenti près d'un Alpha et en dépit de son intention de l'ignorer, il ne peut pas s'empêcher de lancer quelques regards vers lui. Chaque fois, chaque putain de fois, Arthur croise son regard, fermement planté sur lui.

Merlin n'a jamais été apeuré par les Alphas, JAMAIS. Pourtant cette personne aux cheveux blonds comme le blé d'été et aux lèvres roses pulpeuses comme le péché, parvient à lui faire ressentir un profond malaise.

Ce n'est pas seulement à cause de ses gestes et la force de son corps d'Alpha, mais aussi pour l'odeur. Elle est si différente de celle qui émane de ses pairs. Forte, musquée, intense, obsédante, il sent le bois, la pluie et l'obscurité.

Ensuite sa voix.

Seigneur, sa voix est profonde, chaleureuse, baryton, persuasive, dominante. Le garçon aux cheveux sombres est surpris de la définition que son cerveau peut fournir, alors que son seul sujet de pensée est Arthur.

Le blond est un putain d'Alpha, et les inhibiteurs de Merlin doivent agir comme un bouclier et exclure toutes sortes de conduites liées aux hormones flottant dans l'air.

Pourtant…Pourtant Arthur est…attrayant ? Agréable ? Foutrement séduisant ?

'Oh, Seigneur, Merlin, retient toi. C'est un Alpha, bordel. Pas différent des autres. Il fait parti de ce tas de bœufs en rut que tu as toujours détesté. C'est l'ennemi. Souviens toi !'

Après la seconde tournée de bière Merlin a réalisé que, après la discussion d'Arthur sur le gouvernement britannique, il ne pouvait pas décrocher ses yeux des lèvres de l'autre et qu'Arthur semblait presque se réjouir de ce fait.

Ils se sont regardés dans les yeux l'un de l'autre.

Encore.

Et le monde autour d'eux s'est assourdi et a cessé de tourner.

C'est comme si ils se parlaient sans rien dire. C'est comme si Arthur lui envoyait des messages subliminaux, qui investissait Merlin sans lui laisser le choix, combinés aux phéromones passionnées.

Sa tête commence à tourner. 'Mais non de dieu, qu'est ce qu'il se passe ?'

Leur relation subliminale est interrompue par un sifflement d'approbation que Léon envoie à la serveuse qui leur a apporté leur troisième tournée de bière et chips. C'est une femelle Omega accouplée, comme sa marque rouge sur le cou le montre. Cependant, elle est très attirante, moulée dans un jeans serré et un t-shirt blanc, les cheveux courts, des lèvres pleines, les yeux verts et le visage d'une poupée.

La fille sourit en retour à Léon, un peu embarrassée, avant de partir avec le plateau.

« Waouh, » dit Léon en rigolant, un peu éméché, « si elle était libre, probablement que je lui aurais déjà sauté dessus et maintenant elle serait déjà enceinte de moi ! Heureusement, son Alpha n'est pas dans le coin… »

C'est là. Le rêve s'achève. Avec le taux d'alcoolémie et les inhibitions parties, l'esprit du véritable Alpha ne tarde plus à faire son entrée à la table ronde.

Elyan regarde Léon de travers.

« Allez, Léon. Tu penses que c'est civilisé de parler de cette manière à une Omega accouplée ? C'est un manque de respect ! »

« Ce n'est pas seulement un manque de respect. C'est dégoûtant. Tu sais ce que je pense des Omegas, Léon…ne fait pas ce genre de discours en face de moi. S'il te plait. » Explose tout à coup Arthur, ses lèvres soudainement courbées en une grimace amère.

Tout le monde se tait pendant un moment.

« Pourquoi ? Que penses-tu exactement des Omegas, Arthur ? » Demande Merlin, le regard planté sur son interlocuteur, véritablement surpris par le ton utilisé par l'autre.

Arthur ancre ses yeux dans ceux de l'homme aux cheveux noirs et avec une extrême froideur il commence à expliquer sa théorie.

« Tu vois, Merlin, je n'aime pas trop la dynamique entre les Alphas et les Omegas. Bien sûr, les Omegas sont nos compagnons naturels. La nature les a créé juste pour nous avec un corps et une mentalité faite pour les besoins de l'Alpha. Ce sont des êtres instinctifs et ils sont naturellement attirés par des caractères dominants. Pourtant, j'abhorre l'idée de partager ma vie avec un être qui, après l'attachement, pourrait totalement dépendre de moi et à qui je devrais consacrer le restant de ma vie. De plus, je devrais m'en occuper comme un chiot, constamment en besoin d'attention et duquel je ne pourrais pas me séparer, et dont la seul ambition serait de fonder une famille. Le/la désirer serait simplement pour moi un fardeau injuste. Je hais le fait que les Omegas puissent nous conduire à la tentation. Régulièrement. Je pense que pour un Alpha, il est préférable de trouver un partenaire parmi leur semblable, comme mes parents l'ont fait, ou entre Beta, comme l'a fait Perceval justement, en choisissant Gauvain. Pas de bouleversement hormonal. Pas d'engagement à vie, mais seulement le partage consensuelle du temps et de l'espace avec la personne que tu aimes. Sans complications, hormones, ni une tripotée d'enfants. En tant que Beta, je pense que tu peux comprendre, Merlin… »

« Bien sûr, Arthur…Dieu merci, je ne suis pas un Omega, sans quoi je me sentirai très offensé par ce genre de raisonnement… » répond Merlin, en contenant à peine sa colère et en serrant ses poings sous la table.

Perceval observe Gauvain pendant un moment, qui secoue légèrement la tête comme avertissement, l'enjoignant de la fermer.

« Pourquoi, Merlin ? Que trouves tu de si illogique dans mon raisonnement ? » Le presse Arthur, presque amusé.

« En fait, tu sais… Premièrement, je ne pense pas que 'l'amour' soit un concept tellement éloigné des mots complications, hormones et enfants. Deuxièmement, tu n'as jamais pensé que PEUT-ETRE, tous les Omegas ne passent pas leur vie à rêver de devenir l'esclave sexuel d'un Alpha ou de se prosterner à ses pieds ? Et puis, oh ! Tu as raison ! La nature les a fait tellement vil et séducteur…bien sûr, ILS sont ceux qui vont te tenter, Alpha. Toi, pauvre petite chose, tu n'as pas à t'en vouloir, si tu vas trop loin et souvent à la limite du viol. Ah, si seulement leur nature malsaine ne les poussait pas à s'unir à toi, ce serait tellement plus simple. Ce serait moins…comment le dire…PENIBLE pour toi. Tu sais quoi ? Tout le monde devrait penser comme toi ! Si les Omegas sont si compliqués et hormonalement instable et que les contenir est si difficile, je ne comprends pas pourquoi, alors que tu les as sous la main, tu ne te limites pas simplement à les baiser, au lieu de les forcer à s'unir ce que peut-être, ils ne désirent pas tous. Mais qui s'en préoccupe ? Quel poids un Omega peut-il bien avoir dans la société ? Aucun, bien sûr. »

« Et bien, messieurs, il est tard et Merlin et moi devons partir… » dit Gauvain, en se libérant lui-même de Perceval qui, comme les autres, est en train de regarder Merlin avec un mélange d'étonnement et d'incrédulité, dans un silence absolu.

« Je suis heureux d'avoir entendu ce que tu pensais Merlin ! Les routes que nous prenons sont différents, peut-être, mais la conclusion de notre raisonnement est la même : il n'est pas bon pour un Alpha de s'unir avec un Omega. » répond Arthur, se montrant calme avant la tempête.

Il contient sa colère, tandis que Merlin se lève, pour mettre sa veste et en refusant de laisser le dernier mot après cet emportement.

Le garçon aux cheveux noirs déjà retourné s'arrête. Il fait demi tour pour faire rapidement le tour de la table ronde. Il se rapproche d'Arthur, qui s'est relevé entre-temps, prêt à se battre. Il ne manque aucun des mouvements de l'autre.

Merlin se positionne en face de lui dans le but de le défier, les yeux dans les yeux, un centimètre d'espace les sépare. L'odeur d'Arthur est caractéristique : mâle, Alpha, prêt à attaquer.

En dépit de son instinct d'Omega le priant de baisser les yeux pour exposer son cou à l'ennemi, et demander pardon, Merlin ne fait rien pour revenir en arrière. Au contraire, en réponse, il gifle le visage moqueur d'Arthur, qui relève les mains dans un geste apparent d'abandon.

Pendant un moment, Arthur le regarde confus.

L'instant d'après, Merlin se penche sur lui pour porter ses lèvres vers les oreilles du blonds, en faisant attention de ne pas le toucher. Alors qu'il se sent lui-même perdu dans la chaleur de l'autre corps, si proche de lui, il murmure dans une voix langoureuse et séductrice autant que possible.

« Tu as raison, mon cher Arthur…il n'est pas juste pour un Omega de s'accoupler avec un Alpha…surtout, si cet Alpha est toi… »

Pur, doux, poison qui intoxique.

Avant de constater l'effet que ses mots ont pu avoir sur son interlocuteur, Merlin a déjà quitté le bar. La fraîcheur et l'air libre de phéromones sur son visage et dans ses cheveux, est un véritable bienfait pour son esprit et ses nerfs, qui palpitent toujours sous sa peau. Gauvain le rejoint un moment plus tard, alors que l'Omega s'éloigne du pub à grands pas, comme si la mort était derrière lui.

« Seigneur, Merlin. Tu as été épique ! Je n'avais jamais vu quelqu'un d'assez courageux pour répondre de la sorte à Arthur Pendragon. Normalement, quand il parle, personne n'ose le contre dire ! »

« Évidemment ! C'est un Alpha Prime ! Personne n'oserait lui dire clairement en face que C'EST UN TROU DU CUL !...Au fait, tu n'as pas dit à Perceval que j'étais un Omega, non ? »

« Non, Merl ! » Ment honteusement son ami. « Je n'ai rien dit. »

« Bien » répond sèchement Merlin, en s'arrêtant pour planter ses yeux océans dans ceux noisettes de son ami. « Et ne lui dit jamais, ou je te tuerai ! »

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'Bordel, qu'est-ce qu'il s'est passé ?'

Alors qu'il retourne à pied vers les logements universitaires, Arthur Pendragon retire ses mains des poches de son jeans pour découvrir qu'elle tremble violemment. Il les serre à plusieurs reprises en poing, en essayant de reprendre le contrôle. C'est la soirée où il découvre ce que signifient les mots « trembler de rage ».

Il est furieux, sacrément furieux.

Il frotte la pulpe de ses doigts sur ses yeux ombrageux, en appuyant fort pour retrouver un minimum de calme et analyser ce qu'il s'est passé avec sang froid. C'était une soirée calme comme d'habitude. Le pub. Les amis. La bière. Sa combinaison préférée.

Ensuite, IL est arrivé.

Merlin Emrys.

Depuis qu'il avait rencontré Gauvain par le biais de Perceval, un peu plus de deux mois auparavant, Gauvain n'avait rien fait d'autre que parler et faire des louanges sur son colocataire. Il l'aimait. C'était évident. L'attachement pour cette personne était impressionnante, comme il ne parlait que de lui, tout le groupe voulait rencontrer ce garçon intelligent, qui était diplômé avec les honneurs de la médecine, deux ans en avance.

Étrangement, ce n'était pas un Alpha, comme l'avait confirmé Gauvain à la demande de Léon. Non, ce n'était pas un Alpha, mais, à la façon qu'avait Gauvain d'éviter sa race, le colocataire devait être un Beta ou, Dieu nous en préserve, un Omega… Non ! Il ne pouvait pas être un Omega avec une telle graduation.

Et puis, de toute façon, il allait le connaître maintenant. C'est sûr.

Dés l'instant où il avait posé un pied dans la salle, Arthur l'avait ressenti.

Son odeur s'était subtilement glissé jusque dans ses narines et il avait commencé à le chercher. C'était bizarre. Sucré. Une faible teinte, presque murmurée. Différente de l'odeur aigre des Betas habituels avec qui il était, et avec qui il devait interagir chaque jour.

Personne ne semblait avoir remarqué. Mais après tout, il était presque sûr que personne dans le pub, sauf lui, était un Prime. Il était typique dans son espèce d'avoir un odorat dix fois plus développé que les Alpha communs, donc il pouvait même relever la plus subtiles des odeurs, du genre que personne ne pouvait sentir.

Il l'avait senti à quelques mètres, dés qu'il avait franchi le seuil de l'Excalibur. Il l'avait vu s'arrêté un moment et ensuite Gauvain l'avait traîné jusqu'à leur table, comme si il était réticent. Quand il l'avait vu de près, il s'était senti abasourdi, le souffle bloqué dans sa gorge.

Bordel, qui était cette créature ? Pâle comme la lune d'hiver, une visage fin avec des pommettes hautes et franches, des lèvres roses charnues, des yeux bleus comme une nuit d'été, lesquelles promettaient juste autant de chaleur, placé dans cet oval parfait, encadré par des cheveux ébènes, reposant légèrement sur son front et ses oreilles. Le fin cou, long et également innocent disparaissait dans un sweat noir, rendant certainement sa peau plus blanche.

Ses mains étaient quelque chose d'unique.

Il pouvait être violoniste. Les doigts étaient fins, beaux, longs, effilés et ils ne s'arrêtaient jamais. A un moment, il jouait avec les incrustations de la table, puis en serrant son verre, ensuite il les avait fait voltiger dans le milieu de ses cheveux noirs, pour revenir ensuite sur ses lèvres parfaites.

Seigneur, ces lèvres.

Il n'avait pas pu s'arrêter de les regarder… quand ils osaient se sourire franchement, il pouvait distinctement sentir chaque petit grain de plaisir, s'embraser sous sa peau pour aller directement vers son échine.

Il. Ne. Pouvait. Pas. S'arrêter. De. Le. Regarder.

C'était absurde.

En plus, il devait l'avoir remarqué également, car il lançait brièvement et curieusement son regard sur Arthur dans un premier temps, ensuite ils sont devenus de plus en plus longs et plus intenses. Ensuite, il a détourné le regard embarrassé, tandis que ses pommettes rougissaient avec grâce. Même le langage de son corps changeait constamment.

D'abord, ses bras étaient croisés, clairement sur la défensive. Ensuite, il s'étaitt graduellement détendu. Quand il avait réalisé qu'il était observé, il s'était refermé comme une huître.

Avant de le réaliser, tous ses sens le pointaient déjà comme un prédateur fixe sa proie. Les poils sur ses bras et son cou s'étaient dressés, l'entièreté de son corps était tendu, prêt, sa mâchoire serrées et ses yeux assombris de désir.

Merlin était…intéressant ? Beau ? Désirable ?

'C'est juste un Beta, bon dieu ! Comment peux-tu réagir comme ça ?'

Pourtant, il le désirait.

Il le voulait physiquement.

Plus il se perdait dans ses yeux bleus, plus son instinct d'Alpha s'éveillait. Ses phéromones se propageait, pour enlacer leur proie, pour imprégner Merlin et le quémander, le marquer, le forcer à s'ouvrir, pour briser ses défenses dans un pur désir de domination.

Il était absurde qu'un simple Beta puisse lui procurer ces sensations.

Putain, même un Omega n'avait jamais eu un tel effet sur lui.

Néanmoins, à cet instant, il n'y avait pas de raison. C'était juste instinctif. Pur, un simple désir, imprégnant son sang comme du feu.

Ensuite, tout s'était passé si vite. Un blague de Léon. Il avait expliqué à Merlin son point de vue sur les Omega et Merlin…avait réagi.

Il avait réagi. Il s'était opposé à lui. COMMENT AVAIT-IL OSE ! Comme si il militait pour le droit des Omega.

'Je suis un Prime, bordel. Même ces idiots de Beta connaissent mon rang et savent qu'elle est leurs places dans la société. Il aurait du se taire même si il n'était pas d'accord avec moi. Il aurait du me montrer du respect. Au lieu de ça, il a osé me répondre ?! Me résister ?! Me provoquer ?! Qui pense-t-il être ?'

Ensuite le souvenir de Merlin se rapprochant de lui glace le sang dans les veines.

Il peut encore le voir au ralenti, le moment où il s'est penché à son oreille, en exposant son cou sous son nez. Dans une autre situation, il l'aurait pris, comme un geste tendre de soumission amoureuse à sa supériorité. La proximité de la chaleur, la peau blanche et fine, et l'odeur sucrée, combinée à quelque chose comme de la lavande, allait tout droit vers sa tête. Le ton de ses mots était comme du miel sur ses muscles (prêt à bondir)… Il était sur le point de le prendre, quand son cerveau a été capable de se focaliser sur ce que l'autre lui disait.

« … pas juste pour un Omega de s'accoupler avec un Alpha…surtout, si cet Alpha est toi… »

Les yeux bleus de Merlin dans les siens pendant un moment…

« …surtout, si cet Alpha est toi… »

brûlant…

« …si cet Alpha est toi… »

comme un feu !

« …est toi… »

Bordel, qu'est-ce que ça signifie ?

Avant de pouvoir réagir, le garçon aux cheveux noirs était déjà au seuil de la porte, Gauvain derrière lui. Les gars autour de la table avait l'air sous le choc. Aucun d'eux n'avait osé dire un mot, pas même pour couper le tension palpable qui planait dans l'air.

Incapable de supporter leurs regards avec la rage dans son corps, l'Alpha blond avait quitté le pub sans explication pour ses amis…sa mâchoire et ses poings étaiten simplement serrés, griffant la peau de ses paumes avec ses ongles.

En passant le seuil de l'Excalibur, il avait juré avoir entendu un rire derrière lui.

Il ne s'était pas arrêté pour vérifier, par peur de mettre son poing dans le visage de quelqu'un.

A suivre…