Hello !

J'ai le plaisir de vous publier ma première fic. Je ne serai sûrement pas régulière dans la publication mais j'espère qu'elle vous plaira ;)

Titre : Là où mène la curiosité

Auteur : baekjeong

Pairing : Sirius Black/Remus Lupin

Rating : T (même s'il va sûrement passer à M)

Disclaimer : Les personnages et l'univers de Harry Potter ne m'appartiennent pas. Ils sont à cette chère J.K. Rowling à qui je baise les pieds tous les matins en chantant des prières. Seule la trame de l'histoire est de mon fait ^^

Résumé : Avec Sirius, il en faut peu pour se retrouver dans la panade. Alors il suffit d'un cours séché et d'une tentative de blague sur un Sang-Pur peu recommandable pour que tout dérape...

Chapitre 1

Poudlard, 10 janvier 1976

« Sirius ! Reviens ici !

- Roooh… Allez, décoince-toi un peu. On peut encore traîner un peu, non ? rit l'interpellé.

- McGo va nous étriper... » soupira Remus.

Les deux amis erraient dans les couloirs glacés du château. Voilà bien dix minutes qu'ils auraient dû être assis en cours de Métamorphose. Remus suivait Sirius dans l'espoir de le ramener en cours. Il maudissait l'irresponsabilité de son ami en silence, fixant le sol d'un regard incendiaire.

Soudain, Sirius s'immobilisa. Surpris, Remus se heurta violemment au dos de son ami mais se rattrapa de justesse au mur, s'évitant une chute des plus humiliantes. Mais alors qu'il s'apprêtait à jurer de manière particulièrement fleurie, le brun lui plaqua la main sur la bouche pour lui intimer le silence. Un sourire malicieux lui barrait le visage tandis qu'il montrait d'un signe de tête quelque chose dans le couloir adjacent. Oulàlà... Ça sent les ennuis... se dit le pauvre préfet.

Quelqu'un sortait du bureau du vieux citronné. Des pas claquaient dans le couloir avec une lente régularité. Remus jeta un coup d'œil réticent au visiteur sous l'insistance de son ''complice''. Son étonnement fut immédiat : que faisait Abraxas Malfoy dans l'enceinte de l'école ?!

Pour la petite explication : son fils, Lucius, avait été élève à Poudlard. Cependant, lorsque Remus et Sirius y étaient entré, il en était à sa septième année, cela faisait donc six ans qu'il n'y était plus scolarisé ! Malfoy senior n'avait donc AUCUNE raison de se trouver ici.

Abraxas Malfoy était un homme puissant et un Sang-Pur renommé. Mais il était aussi un individu acariâtre et désagréable, grinçant d'un cynisme agressif qui touchait toujours là où cela faisait le plus mal. Il était fier et méprisant au possible, ne respectant que les personnes qu'il jugeait ''dignes'' – et encore... Son dégoût pour les Moldus était devenu quasiment légendaire, à tel point que peu de personnes avaient des doutes sur son adhérence à l'idéologie Mangemort. Somme toute, c'était le genre de personnes pédantes à qui Sirius et James aimaient faire des sales coups. Comprenez par là : coloration de cheveux, sol glissant, sortilèges de labyrinthe et autres joyeusetés...

Ses longs cheveux blonds ondulaient dans son dos tandis qu'il marchait lentement avec une élégance noble qui caractérisait si bien les Sang-Purs. Remus frissonna en remarquant le regard haineux et contrarié de l'homme. Jamais sa présence n'avait été aussi menaçante. Cette affaire sentait mauvais…

Sirius lui tira la manche pour attirer son attention. Son regard pétillait, amusé. Oui, décidément, cette affaire sentait plus mauvais qu'un troll des montagnes. Cet imbécile ne tenait vraiment pas à la vie... Remus le plaqua contre le mur, irrité :

« Hors de question que tu fasses encore une bêtise ! s'efforça-t-il de chuchoter.

- Je n'ai encore rien fait, minauda l'accusé.

- Oh non, Sirius Black, tu ne m'auras pas comme ça ! Je connais ce regard. Et là, je refuse de te laisser faire une connerie. L'énerver, c'est comme essayer de traverser des sables mouvants avec des poids aux pieds, c'est non seulement sans issue mais aussi incroyablement stupide ! Utilise donc ta tête une fois dans ta vie ! supplia-t-il presque.

- Ohé, doucement, respire... »

Sirius tentait de calmer son ami en passant une main apaisante dans son dos. Le voir ainsi au bord de la crise de nerf lui passait totalement l'envie de faire quelque chose de stupide. Remus avait réellement peur qu'il se fasse chopper par un un puriste de l'idéologie Mangemort : il pourrait y laisser sa peau, pour peu que la personne en question sache que Sirius avait été renié...

Soudain, le grand blond stoppa sa marche et se retourna, baguette à la main. Les espions en herbe retinrent leur respiration, le dos tellement collé au mur qu'ils auraient pu fusionner avec. Bien qu'ils soient plutôt loin, les sens aiguisés du sorcier pouvaient toujours les détecter. Remus pouvait presque entendre Sirius regretter l'absence de la cape d'invisibilité de James. La baguette menaçante grésilla de petites étincelles rouges à son extrémité quelques instants pour finalement rejoindre la poche de son propriétaire. Le Sang-Pur, rassuré, reprit son cheminement dans un bruissement de robe.

Les deux jeunes lâchèrent un soupir de soulagement, ils avaient échappé de peu à un très mauvais quart d'heure. Soudain, les deux neurones encore intactes de Sirius percutèrent :

« Remus… La sortie… C'est pas dans l'autre sens ? »

Remus essayait d'intégrer l'information tant bien que mal. Il lança un regard à Sirius qui acquiesça. Laissant de côté son angoisse, il se lança à la poursuite du blond, bientôt suivi par son ami, dont la malice avait disparue pour laisser place à un froid sérieux.

Courant dans les corridors froids et humides, ils finirent par arriver dans la partie du château qui avait été ravagée par une explosion accidentelle deux semaines plus tôt – eh oui, Peter, les racines de Mandragore ne se mélangent jamais avec le sang de dragon... Les pierres se replaçaient d'elles-même, lentement mais sûrement, pour réparer les salles qui avaient été soufflées. L'aile était toujours interdite à la circulation et les pièces de nouveau en état étaient fermées.

Ils ralentirent pour tamiser le bruit de leurs pas, sentant qu'ils se rapprochaient de Malfoy. Remus lança un sort de silence pour taire tous les bruits qu'ils pourraient faire en s'approchant. Ils s'arrêtèrent devant la porte d'une des salles dont le verrou magique avait été forcé.

Dans l'entre-bâillement, on pouvait voir le dos tourné de trois-quart d'Abraxas. On voyait à son visage crispé qu'il tiquait nerveusement, vérifiant l'heure d'un Tempus toutes les trente secondes. Il prononça un Finite Incantatem tandis qu'il fouillait frénétiquement dans les poches internes de sa robe pour en sortir un objet. L'angle de vue ne permettait pas aux deux jeunes de voir ce que leur cible tenait.

Remus annula son sort pour pouvoir entendre de quoi il retournait. Une goutte de sueur coula dans son cou, trahissant la nervosité qu'il essayait de contenir. Sirius posa une main sur son épaule, concentré. Il s'appuyait sur Remus, tendant l'oreille, la respiration maîtrisée et silencieuse.

Une voix se fit enfin entendre, calme et respectueuse :

« Maître, dit respectueusement le blond. L'infiltration s'est bien déroulée, je suis actuellement dans une des salles de Poudlard.

- Je désespérais d'avoir enfin des nouvelles positives de ta part, mon cher Abraxas. » lui répondit une voix sifflante.

Remus blêmit. Il devait se dépêcher de prévenir Dumbledore. Sirius voyait son compagnon paniquer, reculant et marmonnant, blanc comme un linge. Il tenta, sans succès, de l'apaiser. Il était sur le point de faire une syncope. Paniqué, il se prit les pieds dans sa robe et s'effondra sur le sol dans un grand bruit.

Abraxas se retourna d'un mouvement si brusque qu'on aurait pu entendre ses vertèbres craquer – ce qu'elles ne firent pas : un Malfoy ne ''craque'' jamais. Il tenait un miroir de communication dans lequel se reflétait le visage de l'ennemi numéro un du monde sorcier : Lord Voldemort.

À peine Sirius eût-il le temps de sortir sa baguette qu'un sort projetait la porte hors de ses gonds, le fauchant au passage. Sa tête heurta le mur d'en face, le choc résonna dans son crâne, le laissant au bord de l'inconscience. Il retomba mollement sur le sol, la vue trouble et le souffle coupé. Il se rendait compte de la gravité de sa blessure. Il pressa ses mains tremblantes sur l'arrière de sa tête, repliant ses genoux contre son ventre.

Remus, dans un élan protecteur, se releva en brandissant sa baguette et lança un Stupefix désespéré vers leur adversaire. Celui-ci écarta le sort avec une facilité déconcertante, d'un simple mouvement du poignet, et répondit par un Doloris bien senti.

L'adolescent se tordit de douleur sur le sol sous le regard amusé de son tortionnaire jusqu'à ce que celui-ci daigne stopper le sortilège. Il posa un regard froid et dédaigneux sur ses victimes. Remus était recroquevillé et tremblant, incapable de reprendre le contrôle de son corps, tandis que Sirius était presque immobile : il pressait compulsivement sa main sur la plaie de sa tête pour empêcher le sang de couler plus qu'il ne le faisait déjà.

Abraxas savourait intérieurement le résultat de son travail. Il s'accroupit près des deux enfants, encore bouleversés : seul Remus semblait plus ou moins conscient. Un sourire macabre étira ses lèvres tandis qu'il repoussait la baguette du loup-garou qui tentait de l'attraper avec tout le courage gryffondoresque dont il était capable:

« On ne vous a jamais appris que c'était mal d'écouter aux portes ? C'est très malpoli. En même temps, venant d'individus comme vous, je ne devrais pas m'attendre à grand-chose, n'est-ce pas, Monsieur Black ? Monsieur Lupin ? »

Le sang de Remus ne fit qu'un tour : il les connaissait ?! Son cerveau tournait à plein régime, tentant de recoller les morceaux de sa réflexion malgré les spasmes de douleur qui le tétanisaient.

Abraxas sourit d'autant plus en voyant le jeune réagir à la mention de leurs noms. Il ne les connaissait bien sûr que de nom, grâce aux bruits de couloir, mais c'était toujours un plaisir d'angoisser ses victimes plus que nécessaire. Il lança un Stupefix, laissant Remus inconscient.

Le Lord commençait à s'impatienter, de l'autre côté du miroir. Son Mangemort reprit donc la communication :

« Que s'est-il passé ?

- Des témoins : deux élèves trop curieux, Maître.

- Je vois.

- Je m'en débarrasse ?

- Non, ce serait suspect que l'on retrouve leurs cadavres le jour de ta visite. Ramène-les.

- Bien, Maître.

À suivre

Alors ? Ça vous a plu ?

N'hésitez pas à me le dire, je ne mords pas ;)