Disclaimer: Les personnages sont la propriété de Stuart Gordon.

Précision: Cette fic est totalement à part, hors du contexte sérum et cadavres. C'est surtout un amas de conneries.


Il s'en étaient passées des choses depuis leurs dernières emmerdes : Herbert pris en sandwich entre des cadavres et une bâtisse en ruine, finalement secouru par Dan. "Tout de même, t'en as mis du temps" avait-il râlé. Ce fut une longue pause dans leurs maudites expériences pendant laquelle ils déménagèrent, le scientifique fou pétant un plomb une fois par jour, et célébrèrent le mariage de Dan et Francesca. Cette gourde avait accepté de vivre en coloc avec Herbert et lui aussi après le regard suppliant de son ami tel un chienchien quémandant son nonos. Après une grimace de dégoût, ou plutôt de pitié, devant une telle frimousse réclamant la présence de son meilleur ami, il céda. Mais Dan n'avait pas pensé aux conséquences d'une telle collocation. Le seul bon côté était qu'il avait un minimum réussi à les réconcilier, les obligeant au départ à se tutoyer. Mais les mauvais côtés...

Herbert avait repris ses macabres expériences et Francesca finit par s'en rendre compte en apercevant un doigt humain nageant dans sa salade pendant le repas. Il s'y plaisait le saligot, rampant parmi les feuilles, les tomates et les morceaux de fromage. Francesca cria et Herbert se leva rapidos, partant à la pêche au doigt dans l'assiette de sa belle-sœur, comme se plaisait à l'appeler Dan. À la main comme un gros dégueulasse - après tout il avait déjà mis les mains dans pire que ça - pendant qu'elle hurlait à la mort et que Dan enfouissait la tête dans ses mains. "Je suis mort, je suis mort, je suis mort" pensa t-il.

- Je l'ai, vous pouvez manger tranquille" assura t-il.

- QUOI?" s'écria Francesca écœurée. "Non mais il plaisante? Dan dis-moi qu'il plaisante."

- Euh...

Pendant qu'Herbert ramenait son petit index adoré à la cave, Francesca se retenait de dégobiller dans son assiette. Mais bon nourriture gâchée pour gâchée, autant dégueuler dedans, elle finirait à la poubelle de toute manière.

- Je suis mortifiée" s'épouvanta la pauvre femme soutenue par son mari.

Dan lui servit un verre d'eau et lui massa le dos, le temps que son vertige ne disparaisse.

- Dan, enfin c'est quoi son problème à ce malade?

Dan hésita avant de sourire un brin et de dire :

- Oh tu sais la liste est trop longue, ma chérie.

Herbert reparut et se remit à table, mangeant comme si de rien n'était. Cette fois-ci, Francesca n'en put plus et largua la sauce sur la table devant les deux hommes, sidérés. Bravo, en plein sur les assiettes! Herbert se leva d'un bond et recula tandis que Dan ne savait pas quoi faire. Lançant un regard mauvais à Herbert une fois sa "tâche" accomplie, la jeune femme commença à nettoyer ses horreurs. Herbert lui, se moquant, observa Dan et lui lança d'une traite :

- Je t'avais bien dit que ça manquait de sauce vinaigrette dans la salade.

Les gars rirent comme deux imbéciles et Herbert se prit une pomme en pleine poire (ben voyons, tu sors!). Dan cessa de rire, s'attendant à recevoir le même sort.

- Tu n'as jamais vu un doigt de ta vie ou quoi?" demanda le scientifique.

- PAS DANS MA SALADE, NON.

- Et nianiania.

Dan s'avança et prit son ami à part.

- Tu pourrais au moins t'en faire pour mon mariage, mon vieux. Il vaudrait mieux pour toi que plus aucun membre n'atterrisse dans le repas. Ferme la porte d'en bas, bordel. Tu te rappelles de la langue dans les bonbons pour Halloween?" s'énerva Dan.

- Oh que oui, un mioche s'était mis à croquer dedans" s'éclata son ami.

- HERBERT!

- Après tout c'était une langue de chat" recommença t-il.

Cette fois si, il évita de justesse un Dan en furie qui menaçait de l'étrangler et mit les voiles en courant.

- Ok c'est bon j'ai compris, à demain.

Super ce dîner. Dan retourna dans la cuisine désormais emplie d'une odeur infecte de vomi et donna à contre-cœur un coup de main à sa chère et tendre.

- Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça?" murmura le médecin.

- Tu as dit mon chéri?" demanda la jeune femme en souriant tendrement.

Celui-ci lui sourit innocemment avant de se reprendre.

- Non rien ma puce, je pensais à voix haute.

Celle-ci s'approcha de lui et l'embrassa à pleine bouche. La dégueulasse devait avoir oublié les minutes précédentes. Mais pas Dan, qui vira au vert. Il dut attendre que Francesca ne finisse la vaisselle pour courir dans les toilettes et vomir à son tour.

"Putain c'est encore pire que le doigt dans la salade" pensa t-il, choqué.

Celui-ci sortit et se rendit à la salle de bain, résolu à se laver les dents, quand il croisa Herbert. Le scientifique stoppa net sa démarche, prêt à se refaire courser dans la maison. Mais non! Voyant la mine de poisson pourri de son ami, il pencha la tête et s'avança.

- Ah! Apparemment ça c'est aggravé?!" demanda t-il avec prudence.

Pâle comme un zombie, Dan releva les yeux vers son ami :

- Elle... elle... m'a embrassé.

Herbert mit sa main devant sa bouche, choqué comme dégoûté... pour ensuite rire aux éclats, plié en deux. Il n'arrivait plus à s'arrêter et se moquait ouvertement de son pauvre ami dans la panade. Celui-ci s'approcha, menaçant et colla Herbert au mur en approchant dangereusement son visage du sien.

- Si tu ne veux pas goûter à ce dont j'ai moi-même goûté il y a peu de temps tu ferais bien de la boucler, Herbert.

Celui-ci comprit la leçon à la seconde et ferma sa grande gamelle. Avec toute la mauvaise humeur du monde, Dan partit en rencard avec sa brosse à dents, laissant Herbert qui n'avait jamais eu aussi peur de sa vie, planté dans la presque obscurité du couloir.

Le pauvre médecin, après avoir vidé la moitié du tube de dentifrice, estima que le résultat était suffisant. Le goût avait disparu, mais maintenant il devait à tout prix convaincre son épouse d'en faire autant. Hors de question que cette vomisseuse en puissance ne lui roule encore une pelle avant d'aller dormir, sans s'être lavé les dents.

Il sortit de la pièce et se retrouva nez-à-nez avec sa femme et son meilleur ami. Ils s'étaient donnés le mot pour se croiser ici ou quoi? Herbert voulut donner un coup de main à Dan, percevant son malaise.

- Au fait ma chère, n'oublie pas de te laver les dents avant d'aller te coucher... ou même d'embrasser ton mari.

Il conclut sa phrase par un joli sourire en direction du concerné. Celui-ci fonça se coucher pendant que les deux autres énergumènes se battaient pour savoir qui irait se laver les dents le premier. Mais bon, ils y allèrent ensemble, le scientifique prenant ses distances tout de même.

Entre deux brossages, Francesca lui dit machinalement :

- Du es dégueulache Herbert.

- On me le dit chouvent" répondit-il, pestant après son propos.

- Oui mais guand même, on met bas des doigts dans de la jalade" s'énerva t-elle non sans postillonner sur le malheureux miroir qui n'avait rien demandé à personne.

Herbert évita soigneusement de poursuivre cette conversation incompréhensible qui se finirait par une autre engueulade et couvrirait le miroir de salive ou de dentifrice.

Francesca allait prendre le chemin de la chambre maritale, juste en face de la salle d'eau, lorsque son "beau-frère" la retint par le bras. Incrédule, celle-ci se demanda d'abord s'il y avait encore un truc chez lui qui clochait et dont Dan ne lui avait pas parlé.

- Tu veux bien desserrer ta poigne, Herbert? Merci! Bon qu'est-ce que tu veux, je suis assez pressée j'ai des choses prévues avec Dan, tu vois?

Celle-ci souriait devant sa victoire mais West n'avait pas dit son dernier mot.

- Justement, il m'en a parlé tout à l'heure et m'a dit de te dire de passer le temps en attendant qu'il ne "prépare quelque chose de spécial". Tu n'as qu'à prendre une douche en attendant... "belle-sœur".

Celle-ci, enthousiaste et hystérique sur l'instant, vira Herbert de la salle de bain. Celui-ci attendit assis sur les escaliers près de la chambre, écoutant le suivi de cette douche. Elle allait le regretter, celle-là.

Vingt-et-une minutes après, lorsque le scientifique sentit qu'elle était sur le point de sortir de la salle de bain, il se décala pour l'attendre devant la chambre de Dan.

La porte s'ouvrit enfin et Francesca sortit vêtue d'une nuisette des plus indiscrètes qui soit, même dans le noir. Quasi-transparente.

- Hé Herbert tu pouvais prévenir que tu étais encore dans le couloir" s'indigna t-elle en positionnant ses bras devants ses lolos et ailleurs.

- Ben voyons, si ça peut te rassurer je ne joue pas dans la même équipe. Ah tu ne le savais pas ça, hein?" rit-il.

Celui-ci sentait poindre sa victoire cette fois-ci.

- Oui en effet... bon bref, qu'est-ce que tu veux?

- Ah oui, je venais te dire d'éviter de réveiller Dan. J'ai du travail qui m'attend en bas.

Il lui lança un grand sourire et partit alors que la pauvre femme s'indignait.

- Quoi? Attends qu'est-ce que ça veut dire?

Herbert se retourna pour clarifier la situation.

- Oui pour faire court, il semblait fatigué tout à l'heure et comme j'ai encore beaucoup de boulot j'ai fait en sorte de reporter ta soirée prévue en te faisant prendre une douche. Pour lui laisser le temps de s'endormir. Eh oui pas de chance, les galipettes ce sera pour plus tard, ma chère.

VLAN! Herbert mit les voiles, laissant une Francesca ébahie au milieu du couloir. Enfin, il allait pouvoir être tranquille.

La pauvre n'eut plus qu'à aller se rhabiller, comme on dit. MOUHAHAHA voilà ce que cela coûte de provoquer Herbert West.

ooo

Après une bonne nuit de sommeil, enfin ça dépend pour qui, Dan se réveilla en même temps que sa donzelle qui commença directement à faire la gueule. Pas de petit bisou dès le matin, Dan chercha à se renseigner. Mais à l'évidence, celle-ci ne semblait pas d'humeur à lui répondre.

- Mais chérie, dis-moi ce qu'il y a" la força t-il.

Silence.

- C'est Herbert? Il a encore fait quelque chose?

Re-Silence.

- Pfff, tu as découvert pourquoi je buguais hier...

Celle-ci s'interrogea.

- Tu "buguais" hier?

... et il rebugua, ne voulant pas évoquer son baiser au goût de vomi de la veille. Il devait avoir l'air con, il se serait volontiers regardé dans le premier miroir venu.

La matinée passa bien vite, Dan et Francesca s'évitant ou se jetant des regards lourds de sens.

Au déjeuner, Herbert sentit cette tension à couper au couteau et râla pour de bon.

- BON!" les fit-il sursauter en tapant sur la table. "Qu'y a t-il? Vous faites la tronche depuis votre réveil. Normalement, c'est moi et moi seul qui ai ce privilège."

- Mais c'est elle qui chouine depuis son réveil et soi-disant que j'en connais la raison" se défendit Dan.

- Parce que OUI, tu la connais. Et West aussi, surtout.

Dan vissa son regard sur l'homme désigné qui, tout à coup, baissa le sien.

- Merde! J'aurai du me taire" murmura t-il avec un ricanement.

Mais en un sens cette scène le faisait marrer.

- Herbert, qu'as-tu encore fait?

- En fait j...

- Il a seulement gâché une soirée que je te préparais hier, voilà.

Dan n'osa pas en savoir plus, se renfermant dans sa chaise et voulant disparaître à tout prix. Herbert, lui, fonça à la cuisine.

Après une ultime dispute en mode "mute" avec sa chère épouse, chacun vaqua à ses occupations précédentes. Le temps de se calmer, ou plutôt se défouler, Fransesca sortit de la maison histoire de faire un tour dans le quartier.

Dan piqua une énième crise de nerfs, comme si ça allait résoudre quoi que ce soit. Son meilleur ami s'en moquait bien, lui.

- Tu crois qu'elle m'aime encore? Même si je ne sais pas de quoi elle parlait?" s'affola t-il.

- Alàlà pauvre Dan, si tu savais comme je ne t'envie pas du tout" lâcha le scientifique.

- Je te remercie Herbert, tu es d'un grand réconfort. Putain de vie...

Dan s'était perché sur le rebord de la fenêtre et regarda le ciel tout en déployant les bras.

- Que mon amour revienne sinon je jure au monde entier que je saute" implora t-il.

Herbert, le nez dans un livre de biologie, s'exaspéra :

- Ne sois pas ridicule, on est au rez-de-chaussée.

Et hop pour la deuxième fois de la journée, Dan passait pour un con.

- En plus, le monde entier n'aurait que faire de ton petit plongeon, mon pauvre.

Dan souffla puis finalement descendit et s'assit sur la chaise face à son ami. Seulement deux minutes passèrent, pendant lesquelles Dan fixait à tour de rôle le mur, Herbert, la pendule et recommençait jusqu'à plus soif.

D'un coup, la porte d'entrée s'ouvrit et madame Cain réapparut, un sourire diabolique sur la face.

- Herbert, Dan, debout tous les deux!

Dan se leva direct, sous les yeux soupçonneux de son ami.

- Elle te mène à la baguette ou quoi?

Puis il redirigea son regard vers la jeune femme.

- Je n'ai pas à obéir à tes ordres" cracha t-il.

L'ignorant royalement, elle s'adressa à Dan.

- Chéri?

- Oui oui qu'y a t-il ma puce je t'écoute?" demanda Dan, rapide comme l'éclair.

- Dan, mais c'est pas vrai je rêve reste digne" lança Herbert.

- Tu veux que j'oublie notre dispute et qu'on n'en parle plus?" demanda t-elle gentiment.

- Oui je le veux.

- Très bien, alors Herbert s'il te plait viens voir" ajouta t-elle sournoisement.

Herbert soupira, s'enfonçant la tête dans son bouquin.

- Herbert!" supplia Dan.

Celui-ci céda, ne serait-ce que pour son meilleur ami et s'approcha de ses colocs.

Francesca tenait sa revanche.

- Embrasse-le Herbert!" ordonna t-elle.

- QUOI?" répondirent-ils en chœur.

- Oui comme tu me l'as dit hier soir, je cite tu "ne joues pas dans la même équipe". Alooooors je veux que tu embrasses mon mari et pas sur la joue. Tu me suis?

Elle ricana avant de lui faire un clin d'œil. Dan fixa son ami dans les yeux et y lut de la peur, sûrement comme dans les siens.

- Euh tu ne veux pas plutôt qu'on s'explique pour hier?" marmonna Dan.

- NON! C'est trop tard.

Herbert aurait bien prié le bon Dieu s'il n'avait pas autant renié la religion.

- Et on fait quoi maintenant?" demanda t-il.

La bataille n'en finirait donc jamais...


Peut-être une suite... j'hésite sur l'instant mon humour est HS. À vous de me le dire.