Disclaimer : Game of Thrones appartient à George R.R Martin, Daniel Benioff et D.B Weiss. Mais si je leur paye un kebab, vous croyez qu'ils me laisseraient Lancel Lannister ?

Résumé : Malgré ses printemps, elle était enceinte, à nouveau enceinte.

Un nouveau lionceau à aimer

Enceinte.

Elle était enceinte.

La nouvelle avait des airs de miracles pour la reine des Sept Royaumes.

Cersei n'était pas idiote. Ses fleurs rouges s'épanouissaient encore, elle avait des rapports sexuels réguliers avec Jaime, il n'était donc pas anormal qu'elle puisse concevoir un enfant. Et dans sa position de souveraine, la fertilité de ses entrailles était un atout. Si elle voulait asseoir une dynastie ouvertement Lannister sur le trône de fer, il lui fallait mettre au monde un héritier, mâle ou femelle. Qu'elle soit mariée ou non, ainsi que l'identité du père de l'enfant, ne pèseraient pas dans la balance. Les gens avaient peur d'elle et c'était tant mieux. Elle était donc libre d'agir à sa guise. Personne ne discuterait ses actions.

Pourtant, tout au fond de son coeur, la nouvelle comblait plus la femme que la reine.

Si elle était encore biologiquement capable de concevoir, elle savait qu'elle vieillissait. Ce n'était pas agréable à admettre, mais c'était ainsi. Elle approchait doucement vers le moment où son changement ferait tomber le couperet de la stérilité sur son utérus. Malgré ses printemps, elle était enceinte, à nouveau enceinte.

Elle portait de nouveau l'enfant du seul homme qu'elle avait aimé, réellement aimé.

Elle allait de nouveau être la mère d'un être vivant, et non plus uniquement de morts.

Elle ne s'était plus vraiment sentie elle-même avec la perte de son dernier enfant en vie. Parfois, la culpabilité l'assaillait. Prendre le pouvoir, se débarrasser de ces satanés moineaux, d'un cousin trop gênant pour son propre bien ( et traître à son sang par-dessus le marché ), d'un oncle qui n'allait pas dans son sens, de cette catin de Hautjardin qui avait détoruné Tommen d'elle, oui ça avait été aussi nécessaire qu'orgasmique. Mais cela valait-il le coût ? Elle était reine, les marches du trône étaient faites des os des squelettes de ses lionceaux perdus. Une lionne sans lionceaux, cela l'avait profondément déstabilisée. Elle n'avait pas menti à Tyrion, ses enfants étaient tout pour elle. Aussi, cette vie qui grandissait en elle, comme elle bénissait sa bonne étoile d'avoir pu la créer avec Jaime ! Dans cette période sombre, où même les relations les plus stables et les plus longues étaient devenues soudainement chancelantes sans qu'elle ne comprenne pourquoi, se savoir enceinte, l'idée de pouvoir reporter son affection sur un nouveau petit bout d'elle et de son double, était sa seule joie, sa lumière personnelle.

Elle gagnerait cette guerre.

Pour elle certes.

Mais aussi pour cet enfant.

L'échec lui était interdit.

FIN