NOTE DES AUTEURS
La fanfiction que vous vous apprêtez à lire est à propos de DragonBall. Elle se situe 12 ans après la fin de DragonBall et que Goku soit parti avec Oob, soit en l'an 796. Nous ne prenons pas en compte la série DBGT et avons réécris à notre façon cette partie l'histoire de Goku et ses amis. La situation est la suivante; Goku entraîne toujours Oob mais passe beaucoup de temps près de chez lui, avec sa famille. Végéta et Bulma ont quatre enfants au total, ayant eut quelques années avant la naissance de Bra des jumeaux. Piccolo, quatre ans après le départ de Sangoku et Oob, a déniché une mystérieuse capsule Saïyenne avec une jeune fille à son bord, en mode d'hibernation. Il l'a pris sous son aile, comme il l'avait fait avec Gohan plusieurs décennies auparavant.
Certains personnages au cœur de notre fanfiction comme vous pourrez le constater sont originaux. Quatre d'entre eux jouent un rôle important. Les voici, présentés très brièvement :
Tiny (nom saïyen - Minutu) : Tiny est une Saïyenne pure ayant été trouvée par Piccolo hibernant dans un pod saïyen dans une petite ville nordique 8 années avant le début de l'histoire présente. Comme Sangoku, elle a été envoyée sur Terre lorsqu'elle n'était qu'un bébé. Elle ne présenta cependant pas d'agressivité et elle fut recueillie par une famille terrienne en l'an 733. À l'âge de 12 ans, sa queue saïyenne précédemment arrachée repoussa et elle fut exposée à la pleine lune. Après avoir détruit son village, Tiny fut chassée hors de ce dernier et se cacha dans un étrange vaisseau qui la congela pendant plus de 40 ans.
(Illustration - h t t p : / / tinyurl . com / ycuwq7z)
Kimiko : Née en 776, deux ans avant Bra, elle est la fille de Bulma et Végéta. Elle a comme jumeau Takeshi. Kimiko adore se battre, une élève que son père affectionne beaucoup et dont il est très fier. Elle est de nature persévérante et très généreuse.
Takeshi : Né en 776, il est le fils de Végéta et Bulma ainsi que le frère jumeau de Kimiko. Il n'aime pas particulièrement le combat, contrairement à sa sœur, mais préfère plutôt la science et la médecine. Comme Gohan, il est plutôt du type intellectuel.
(Illustration : h t t p : / /tinyurl . com / y9ebd6r)
Dai Kaio Junior : Fils du Grand Kaio et d'une combattante, Junior est un demi-kaio immortel qui voyage de planète en planète et de galaxie en galaxie. Il est âgé de 1096 ans et est libre comme le vent. Dai Kaio Junior est un dragueur et prend plaisir à conquérir les femmes. Il est très beau et cultivé. Il arrive sur Terre en 796 et tombe sur la famille des Briefs.
(Illustration : h t t p : / / tinyurl . com/ yehurlg)
Finalement, cette histoire a la particularité d'être une fanfiction collective; elle est écrite par deux personnes, soit vervex et Julina, qui écrivent l'une à la suite de l'autre. Il sera noté avant chaque chapitre qui est l'auteure. Il est fort possible que vous puissiez reconnaître les auteures selon leur style d'écriture puisque nous avons laissé la structure de chacune intacte. La fanfiction originale, créée et mise à jour pour notre plaisir, est disponible ici : (h t t p : / / fanfic . eozyo . com) Ce site web contient aussi plusieurs informations pertinentes telles que les fiches des personnages, plusieurs illustrations ainsi que les âges, les endroits importants, etc.
Merci de nous lire et de partager notre passion pour DragonBall. Amusez-vous bien!
DÉBUT DE LA FANFICTION
[chapitre écrit par vervex]
1er Mars 788
Piccolo posa pied dans une clairière au milieu d'un boisé. À quelques kilomètres de là se trouvaient les ruines d'un village inhabité depuis près de cinquante ans. Au nord de la planète, malgré la fin de l'hiver approchant, le vent était froid et une mince couche de neige couvrait encore le sol. Le Namek n'était cependant pas sensible au froid, ou du moins pas de la même façon que les Terriens. Il sentait la brise sur son visage et n'avait aucune réaction. Il était adapté, tel un arbre, à toutes les intempéries et il restait de marbre.
Piccolo se dirigea vers le milieu de la clairière où il trouverait, il le savait déjà, une capsule d'origine Saïyenne. Pendant un instant, il douta de l'action qu'il s'apprêtait à prendre; aller à la rencontre d'un Saiyen était-il une bonne idée? Il fit le compte pour la dixième fois des options qui s'offraient à lui : ignorer la capsule et espérer qu'elle serait vide de toute façon, détruire la capsule avant que quoi que ce soit en sorte ou encore aller à sa rencontre. Le guerrier n'étant pas du type à fuir, continua à avancer d'un pas ferme vers le vaisseau. Il découvrit l'engin couvert de poussière, de terre, de plantes et de mousse. Il n'y avait nul doute qu'il avait atterrit sur Terre il y a bien longtemps. Piccolo se sentit soulagé. Il était l'un des meilleurs combattants de l'univers, mais s'il fallait qu'un Saïyen plus fort que Végéta et Sangoku existe… il n'osait même pas imaginer le désastre que cela causerait. Au mieux, des millions de mort qu'on ramènerait à la vie grâce aux DragonBalls. Au pire, la fin de la Terre, de la Galaxie du Nord, du reste des Galaxies, du Paradis… la fin du monde.
Le guerrier namek se ressaisit. Il ne laisserait pas la peur et le doute le consumer. La capsule serait probablement vide. Il ne se passerait rien. Personne ne dérangerait la paix qui régnait sur Terre depuis la destruction de Boo.
Il dégagea la capsule de la terre et les plantes qui la couvraient et se pencha pour scruter l'intérieur; il n'y avait que noirceur. Il posa sa main sur la porte de l'appareil, cherchant une manière de l'ouvrir, en vain. Il remarqua alors sur le côté droit de la capsule un signe gravé, non plus grand que la paume d'une main humaine. Il s'agissait d'une sorte de trident soutenu par un demi-cercle. Le symbole lui paraissait familier, bien qu'il ne le reconnût pas immédiatement. Sa mémoire d'ancien dieu semblait vouloir le prévenir, lui dire qu'il s'agissait d'une effigie importante. Piccolo examina le signe de plus près, tentant de se rappeler, sans succès.
Alors qu'il ne s'y attendait pas, la porte de la capsule s'ouvrit soudain, laissant sortir de son ouverture nouvelle de l'air comprimé, de l'oxygène qui n'avait pas été respirée pendant des décennies. Le gaz était froid, aussi froid que le vent qui sifflait à l'extérieur de l'engin. Trop surpris pour émettre un son ou pour bouger, le Namek ouvrit grand ses yeux et fut témoin d'un retour à la vie. Au fond de la capsule nouvellement ouverte se trouvait une jeune fille Saïyenne, nue, pas plus âgée que 12 ou 13 ans. Comme si elle se réveillait d'un profond sommeil, elle prit une grande respiration et ouvrit lentement les yeux. Ils étaient gris. Quelques secondes passèrent et l'oxygène commençait à se rependre dans son sang. Elle reprenait ses esprits. Son cœur battait de plus en plus fort. Puis la Saïyenne poussa un cri.
Piccolo n'était pas certain de ce qu'il venait de découvrir. Il savait que les vaisseaux Saïyens pouvaient être utilisés pour de longs voyages et qu'il était possible pour ces derniers de tomber en hibernation. Venait-il d'assister au réveil d'une femelle qui, pour une raison ou un autre, était resté piégée dans sa capsule? Mais pourquoi était-elle nue?
Le cri le prit par surprise et il recula de quelques pas, se préparant à riposter à une attaque. Mais rien de vint. La femelle sortit lentement de la capsule, couvrant tant bien que mal sa nudité de ses mains, visiblement apeurée et honteuse. Sa queue était enroulée autour de sa taille et elle tremblait.
Désespérée, elle parla :
- Qui êtes-vous?
Elle hésita puis enchaîna immédiatement à la prochaine question, sans laisser le temps au Namek de répondre.
- Le village veut-il encore me tuer? Me cherche-t-on encore?
Elle commença à grelotter. Piccolo ne comprenait pas de quoi elle parlait et commençait à trouver la situation un peu absurde.
- Quel village? De quoi parles-tu?, demanda-t-il.
- Mon village, murmura-t-elle, celui de l'autre côté du boisé…
Le village abandonné depuis des années, conclu-t-il mentalement.
- Que s'est-il passé? Demanda-t-il.
- Je… la nuit dernière, je crois… il s'est passé quelque chose de terrible. J'ai perdu contrôle de moi-même. J'ai tué des gens… c'était la pleine lune, gémit-elle.
- Ce village dont tu me parles est abandonné depuis des dizaines d'années. La capsule dans laquelle tu t'es réfugiée t'a probablement gardé en état d'hibernation pendant tout ce temps.
La nouvelle frappa fort la jeune Saïyenne. L'ancien dieu n'avait aucun tact et ne connaissait pas d'autre méthode que la méthode directe. D'une voix faible elle demanda :
- Nous… nous ne sommes pas en 744?
- Non. Nous sommes en 788. Le 3 mars plus exactement.
La jeune fille balbutia des mots incompréhensibles et s'effondra dans la neige en pleurant. Piccolo se sentit légèrement coupable d'avoir été aussi direct mais ne il se laissa pas adoucir.
- Quand es-tu arrivé de la planète Végéta, Saïyenne?
L'enfant pleura encore quelques instants puis répondu à la question qui pour elle ne faisait aucun sens :
- Quoi?...
- Végéta. C'est le nom de la planète d'où tu viens. Tu es différente. C'est pourquoi tu as une queue contrairement aux humains. Tu es arrivée dans ce vaisseau.
Il pointa du doigt la capsule.
- Je… Je suis une extraterrestre?, murmura-t-elle.
- Oui. Et d'une espèce généralement destructrice et dangereuse d'ailleurs.
Les traits de la jeune fille se crispèrent. Puis elle recommença à pleurer de plus belle. Piccolo soupira. Définitivement, il ne comprenait rien aux humains… et aux Saïyens! N'était-elle pas supposée être fière d'être de la race des puissants guerriers? Le Namek réalisa soudain qu'il y avait déjà eu exception à la règle, et que cette exception était aujourd'hui le plus puissant guerrier de la galaxie; Goku. Ayant toujours cru être humain, il n'avait jamais sentit avant sa bataille contre Freeza une quelconque appartenance à l'espèce Saïyenne. Et encore aujourd'hui, Goku se sentait plus Terrien que Saïyen. La jeune fille qui pleurait à ses pieds n'avait aucune idée de ses origines avant de le rencontrer. Elle avait vécut comme une humaine tout son enfance jusqu'à ce que ses gènes prennent le dessus une nuit de pleine lune. Piccolo se pencha vers elle, la prit par les épaules et la souleva. Elle pesait pour lui aussi lourd qu'une plume.
L'enfant grandissante leva la tête vers le mâle qui mesurait plus de deux mètres. Il la dépassait de près de soixante centimètres. Elle arrêta de pleurer. Le géant posa sa main sur son épaule et en un instant elle portait les mêmes vêtements que lui, à l'exception de la cape et des poids aux poignets. En effet, Piccolo, ne connaissant pas sa force, ne voulait pas lui donner des vêtements trop lourds qui la tueraient. Un moment passa où elle grelotta moins. Puis elle demanda :
- Pourquoi êtes-vous vert?
- … Je suis de race namek. Sur la planète d'où je viens, nous sommes tous verts. Ma peau contient de la chlorophylle au lieu de la mélamine.
- Comme une plante?
- Oui, comme une plante.
La jeune fille sourit légèrement. Puis elle prit un air grave.
- Tous ceux que je connaissais sont morts, de ma main ou à cause du temps. Que va-t-il advenir de moi maintenant? Allez-vous me tuer?
Piccolo soupira, exaspéré. Cette enfant n'avait donc aucune idée de son potentiel. Elle n'avait probablement aucune idée qu'elle pouvait se battre.
- Je vais t'amener au Palais. Nous déciderons ce que nous ferons de toi rendu là.
Le Namek lui tendit la main. La femelle hésita.
- …Comment vous appelez-vous?
- Piccolo.
Elle sourit, puisqu'elle aimait le nom.
- Moi c'est Tiny. J'ai 12 ans.
Elle prit sa main. Piccolo s'approcha d'elle et la prit par la taille. Avant qu'elle ait eu le temps de riposter, ils s'étaient déjà envolés vers le Palais de Dendé.
16 janvier 796
Piccolo scrutait l'horizon. Il ne regardait rien en particulier. Il entendit des pas légers derrière lui s'approcher. Tiny se glissa à ses côtés. Il tourna la tête pour mieux la contempler; son élève avait maintenant 20 ans et avait pris une dizaine de centimètres depuis leur première rencontre. Elle ne dépassait toujours pas sa poitrine cependant. Le regard du sensei rencontra celui de son élève. Il examina ses yeux gris et y lu de la tristesse. Il soupira.
Tu sais que tu dois partir.
La voix de Piccolo résonnait dans son esprit. La Saïyenne baissa les yeux.
Je ne veux pas partir.
Je sais. Mais je n'ai plus rien à t'apprendre. Tout ce que j'avais à t'enseigner, tu le sais.
Leur deux corps, à proximité, restaient de marbre. Ils ne se touchaient que très rarement, et pourtant un lien invisible les unissait. Ils s'apprêtaient à couper ce lien pour une durée indéterminée. Tiny anticipait déjà le manque.
Piccolo continua de l'observer. Son élève avait finit par le surpasser. Elle le battait maintenant en combat singulier et avait un grand contrôle de soi. Elle était très forte, et elle était loin d'avoir terminé de développer son potentiel. Il était persuadé qu'elle finirait bientôt par rattraper Végéta. Et c'était non sans fierté qu'il remettrait entre ses mains sa disciple.
Tiny et Piccolo sentirent une aura approcher. Ils se tournèrent tous deux vers l'autre extrémité du Palais. Quelques secondes s'écoulèrent, puis Végéta apparut à l'horizon. Il se posa et avança vers eux. Il s'arrêta à deux mètres de distance et croisa les bras.
La dernière fois que Tiny l'avait vu, c'était 6 mois auparavant. Après avoir lu les inscriptions sur sa capsule, sa colère avait explosée comme un volcan an irruption. Il avait lancé, avant de repartir en furie vers sa demeure, un regard meurtrier à la jeune femme. Tiny avait préféré rester silencieuse, évitant ainsi un combat sanglant. Végéta en colère n'était pas quelqu'un que l'on voulait provoquer.
Ce même homme qui avait été ébranlé d'apprendre qu'elle était du même sang royal que lui s'apprêtait à devenir son nouveau sensei. Bien que la Saïyenne eut cru que sa réaction fut exagérée 6 mois plus tôt, elle comprenait l'envergure du choc que Végéta eu put ressentir ; ce n'est pas tous les jours que l'on apprend l'existence d'une sœur disparue. Tiny savait aussi que de partager le titre de prince avec un autre individu y était pour quelque chose. Elle aurait aimé lui dire qu'elle lui donnait le titre au complet s'il le voulait, qu'elle n'en voulait pas, mais elle savait que cela ne changerait rien à son attitude.
Tiny regarda Piccolo. Il hocha de la tête.
Tu pourras revenir quand tu veux. Tu seras toujours la bienvenue ici.
Elle sourit en guise de réponse. Végéta se détourna et s'envola. Tiny partit à sa poursuite, un sac à la main ; le peu de biens matériels qu'elle possédait. Elle n'avait jamais manqué de rien au Palais. Elle n'avait jamais eu besoin de rien non plus.
Quand ils furent partis, Dendé alla rejoindre Piccolo.
- Tu as l'air misérable, dit-il doucement.
- Je me sens misérable.
Dendé sourit.
- Il n'est pas reposant de vivre avec une Saïyenne.
- Cela va me manquer.
- … Moi aussi.
L'amitié et l'amour étant universels, ils n'avaient pas de secret pour les Nameks qui vivaient normalement en société. Même Piccolo, qui avait vécu seul comme Dieu et comme guerrier, était affecté par les séparations.
- Elle reviendra, murmura Dendé.
Piccolo hocha la tête de nouveau. L'espoir gagnerait sur la tristesse. Tiny n'était pas morte, au contraire ; elle allait devenir plus forte.
8 Mars 788
Une Saïyenne avait été trouvée dans une clairière, près des restes d'un village, non loin de la Capitale du Nord. Selon les dires de la dernière, elle serait née en 732. Elle n'avait jamais eu connaissance de ses origines saïyenne. On pouvait ainsi assumer que sa famille adoptive l'avait trouvée et prise comme leur propre enfant alors qu'elle n'était qu'un bambin. L'histoire fit rapidement le tour des Z fighters. Les premiers à aller à sa rencontre au Palais de Dieu furent Goku, Goten et Gohan. Le grand guerrier n'était donc pas le seul enfant a avoir été envoyé sur Terre. Dans les jours qui suivirent, Krilin, C-18, Ten Shin Han et Tortue Géniale vinrent examiner la nouvelle Saïyenne. Les questions affluaient. Beaucoup restaient cependant sans réponse. Tiny s'avéra une jeune fille très polie et un peu réservée. Elle ne montrait aucune trace d'agressivité, ce qui plut beaucoup aux Z fighters. Un nouvel allié était toujours le bienvenu, et il faisait bon de savoir que la dernière Saïyenne a être découverte ne posait aucun danger. Goku, bien qu'il entraînât déjà Oob, s'offrit même pour lui apprendre les rudiments du combat. Tiny refusa poliment. Il fut un peu déçu du refus. Piccolo, quant à lui, avait ses propres plans en tête.
Enfin, Végéta et Bulma furent les derniers à se présenter, près d'une semaine plus tard. La scientifique serait venue bien plus tôt, mais son mari lui avait demandé d'attendre. Le Saïyen était méfiant à l'égard de la découverte de la Saïyenne. Il était évident qu'elle ne posait aucun danger; on le voyait au premier regard. La jeune fille n'avait aucune expérience. Mais il sentait que la situation allait bientôt changer. Peu importe qui elle était, elle était de la même espèce et il savait qu'il ne lui faudrait que quelques années pour rattraper son retard. Atteindrait-elle un jour son niveau? La pensée l'inquiétait. Il se sentait cependant soulagé qu'elle fut une femelle, ces dernières étant de façon générale plus faibles que les mâles.
Le problème de son existence ne résidait cependant pas dans sa force potentielle pour Végéta. La jeune fille était arrivée sur Terre plusieurs années avant Goku. Si elle était née vers 732, elle serait née la même année que lui. Bien que cette histoire semblait innocente, un détail important clochait; les Saïyens n'envoyaient jamais deux bambins de leur espèce sur la même planète. Tous les envois étaient documentés et archivés. Sa race n'avait jamais fait une erreur, ou du moins c'est ce dont se ventaient les Saïyens lorsqu'il était jeune. Il n'y avait eu aucun faux pas… jusqu'à aujourd'hui. Une coïncidence était possible. Mais peu probable. L'enfant avait été envoyée sur Terre incognito. Pourquoi? Il n'avait pas la réponse, et il s'en trouvait énormément irrité.
Bulma descendit les marches métalliques de son vaisseau et alla à la rencontre de Piccolo, Dendé et Mr Popo. Végéta suivait non loin derrière. Il s'arrêta devant la Saïyenne, qui était aux côtés de Piccolo. Il plongea son regard scrutateur dans le sien et n'y vit aucune malice; seulement de la confusion et du malaise. Tiny finit par détourner le regard. La jeune fille avait définitivement été élevée par des humains; un Saïyen ne détournait jamais le regard.
Bulma questionna Tiny, qui répondit du mieux qu'elle le pouvait à ses interrogations. Le prince resta silencieux pendant toute la discussion. Piccolo prit la parole :
- N'es-tu pas intéressé à voir la capsule par toi-même Végéta?
Le Saïyen leva les yeux vers le Namek. Il savait visiblement quelque chose que le prince ignorait. Un léger sourire dansait sur les lèvres du grand homme. Cela rendait Végéta malade. Il ne céderait cependant pas. Il était le plus fort au jeu de l'entêtement.
- Non. Je ne suis pas intéressé par la capsule de la Saïyenne.
Il était de glace. Piccolo continua de sourire. Végéta savait que la capsule lui révèlerait une information capitale sur les origines de l'enfant. Il pouvait le lire sur le visage du Namek. Il n'avait cependant aucune intention d'y aller… pour l'instant. Le guerrier n'était pas certain d'être prêt à affronter ce qui l'attendait. Au mieux, elle aura été une erreur et envoyée sur Terre comme guerrière de seconde classe, comme Goku. Au pire elle serait quelqu'un d'important, fille d'un haut dirigeant de la sphère aristocratique Saïyenne. Au pire… il ne voulait rien envisager d'autre. Il était, après tout, le prince Saïyen, le seul et unique fils du Roi Végéta. Personne ne pouvait le battre. Personne sauf Goku, qu'il ne pardonnerait d'ailleurs jamais au fond de son cœur.
- Mon nom est Tiny.
L'intervention de la femelle le fit sortir de sa rêverie. Elle voulait qu'il l'appelle par son nom. Végéta fit un sourire moqueur.
- Quel est ton nom Saïyen?
Tiny resta bouche bée. Elle n'en avait aucune idée.
- Je te nommerai lorsque je saurai ton vrai nom, pas un pseudonyme terrien, termina-t-il.
Elle fronça les sourcils. La Saïyenne le trouvait insolent. Elle se retint cependant, consciente qu'elle ne pouvait rien faire contre lui, qu'il pourrait la tuer d'un revers de la main. Tiny réalisa son infériorité et cela la fâcha.
Végéta ne dit rien d'autre jusqu'à son départ. Tiny regarda le Saïyen monter à bord du vaisseau de Bulma et décoller vers la Capitale de l'Ouest. Elle resta silencieuse jusqu'à ce que l'engin ait disparut dans l'immensité du ciel bleu. Dendé s'approcha d'elle.
- Végéta est très spécial. Il ne faut pas se laisser impressionner, dit-il gentiment.
- Facile à dire lorsqu'on est Dieu! J'avais l'impression qu'il allait me détruire si je disais un mot de plus… grogna-t-elle.
- Végéta ne te touchera pas.
Piccolo avait prononcé ces mots. Elle se tourna vers le géant. Venait-il d'impliquer qu'il la protégerait? Elle rougit. Le Namek, réalisant le sens de ses mots, se sentit un peu mal à l'aise.
- Merci, murmura-t-elle.
Il hocha la tête, de nouveau sérieux.
- Qu'allez-vous faire de moi maintenant? Vais-je retourner à l'école? Allez-vous me renvoyer sur Terre?, demanda-t-elle, inquiète de leur réponse.
Dendé laissa échapper un éclat de rire.
- Bien sûr que non! Nous pensions te garder un moment. Si tu veux, Mr Popo peut s'occuper de ton éducation; il est très savant. Puis les humains ont ce qu'ils appellent aussi l'école à distance, je crois.
Tiny était ravie. Après avoir résidé avec les Nameks pendant une semaine, elle en était venu à la conclusion dans son esprit de fillette de 12 ans que Dendé était un ange. Il ne semblait pas y avoir d'autre explication valable pouvant expliquer tant de tendresse en un seul être. Et bien que Piccolo soit beaucoup plus distant, il était clair qu'il était un individu intelligent et pacifiste, ou du moins, dans la mesure du possible. L'ancien Dieu poursuivit ce que Dendé avait commencé :
- Tu es une Saïyenne; une personne née pour se battre. La force que tu as perçue chez Végéta est dormante en toi aussi, termina-t-il.
- Mais… je ne connais rien au combat… balbutia-t-elle.
- Je vais t'enseigner.
Tiny hésita. Il était vrai qu'elle avait envie d'apprendre, mais atteindre un niveau tel que celui de Végéta lui semblait impossible. Après tout, avant la semaine dernière, elle n'avait jamais vu des hommes verts, des gens qui volent et des êtres avec une aura aussi monstrueuse et écrasante que celle du prince. Elle avala avec difficulté en imaginant toutes les façons dont Végéta pourrait la tuer. La vérité était que Tiny n'avait aucune idée à quel point les Z fighters étaient forts.
Piccolo considéra les différentes manières de l'entraîner qu'il pourrait employer. Comme avec Gohan, il pourrait la lancer dans une épreuve de survie. Avec du recul cependant, il réalisa que cette technique, bien que radicale et efficace, n'était pas la meilleure. Gohan possédait à quatre ans une force brute inconsciente qui lui permettait de survivre à presque tout. Étant jeune, ses instincts Saïyens l'avaient gardé en vie. S'il l'avait lancé du haut de la Tour Karine, Gohan aurait sans doute trouvé un moyen de survivre. Et bien que Tiny fut de race pure, il douta qu'elle pusse survivre à une telle chute; ses instincts étaient enfouis sous 12 années d'humanité. S'il advenait que pendant sa chute elle eusse voulu s'en sortir en utilisant son esprit logique, elle serait foutue. Les guerriers Saïyens, bien que des génies du combat, écoutaient toujours leurs instincts et c'était la clé de leur force, de la suprématie de leur race. L'animal faisait partie intégrale de ces derniers, et la queue de Tiny, enroulée autour de sa taille, bien rangée, lui confirma qu'il devrait prendre avec elle son temps.
Réalisant que le temps serait son allié, il décida qu'il l'entraînerait progressivement. Il lui apprendrait non seulement le contrôle de son Ki et le Kung Fu, mais aussi toutes les techniques Nameks qu'il connaissait. Lorsque son élève maîtriserait les bases, il lui monterait la méditation. Il veillerait à ce qu'elle sache tout ce qu'il savait.
Pour la première fois depuis Sangohan, Piccolo avait le désir de s'investir dans l'entraînement d'un élève, la volonté de partager son savoir. Il sourit enfin.
- Pourquoi souris-tu, Piccolo? Demanda Tiny.
- Je vais commencer par t'apprendre à contrôler ton ki, l'énergie qui coule en toi.
Il était heureux.
16 janvier 796
Kimiko épongea la sueur de son front. La salle de gravité était à un niveau très élevé ; le même auquel son père s'entraînait lorsqu'il était seul. Pendant qu'il était parti, elle avait décidé de tester ses capacités, sans la surveillance de Végéta. Tenir debout dans une salle où la gravité dépassait 700G relevait presque de l'impossible et y jogger plus que deux minutes fut assez pour la mettre au tapis. Elle sortit de la chambre de combat et se dirigea vers la cuisine, à la recherche d'une bouteille d'eau pour se désaltérer.
Elle avait sous-estimé la force de son père. Ce dernier, lorsqu'il s'entraînait, se déplaçait avec tant d'aisance qu'elle avait cru la tâche facile. Après être entré elle-même dans cet enfer où son poids était multiplié par 700, elle sentit le faussé entre l'homme qu'elle admirait et elle s'approfondir. Kimiko soupira, puis se reprit. Ce nouvel obstacle devrait être une motivation plutôt qu'une source de découragement. Son héro n'aimerait pas la voir soupirer devant un défi. La métis se fixa ainsi un nouveau but ; celui d'un jour être capable de s'entraîner à 700G avec autant de rapidité et de souplesse que Végéta. Il serait fier d'elle, elle n'en avait aucun doute.
La demi-Saïyenne pris une bouteille et la vida presque instantanément. Elle regarda ensuite sa montre qui affichait 10h AM. À cette heure, un jour de semaine, elle était toute seule. Bulma, Trunks et Takeshi travaillaient tous. Bra passait la journée à l'extérieur. Finalement, son père était allé chercher la Saïyenne qui vivait au Palais. Kimiko avait déjà croisé Tiny chez Sangoku à quelques reprises mais n'avait jamais eut le temps de faire connaissance avec cette dernière. Végéta ne parlait jamais d'elle non plus. Son histoire, elle l'avait apprise par Gohan qui visitait quant à lui Piccolo une fois par mois. Elle était curieuse de savoir si elle aimerait ou détesterait sa très jeune tante. Serait-elle une rivale ? Une amie ?
Kimiko était impatiente de savoir. Elle regarda sa montre de nouveau. 10h02 AM. Le temps passait donc si lentement à Capsule Corporation ! Elle glissa vers sa chambre. Les devoirs passeraient le temps. Ou du moins c'est ce qu'elle espérait…
Takeshi avait les poings sur les hanches et fixait le microscope devant lui. Il fronça les sourcils. Le métis travaillait depuis plusieurs semaines sur une nouvelle cure pour l'amnésie. Il avait réussit à écrire une formule chimique complexe qui théoriquement devrait amener à la création d'un antidote efficace contre certaines pertes de mémoires neurologiques. Il avait fabriqué pas à pas la substance qui devrait guérir le centre de la mémoire sans avoir recours à la chirurgie. Alors qu'il en était à l'étape des tests, il réalisait que certaines erreurs avaient dues se glisser dans ses formules car le remède ne fonctionnait pas. Il soupira profondément. Takeshi, jeune scientifique, aurait à tout recommencer du début. Il considéra laisser tomber, puis il se reprit ; abandonner serait lâche et Takeshi n'était pas lâche. S'il portait tant d'amour pour la science, c'était à cause de son côté expérimental, de ses innombrables possibilités. Il recommencerait s'il le fallait. Mais avant, il allait prendre une pause.
Le métis enleva son masque et sa veste blanche puis se dirigea vers la sortie du laboratoire de Capsule Corporation. Il marcha jusqu'au garage, situé à l'extérieur du bâtiment principal, et poussa la porte qui était entrouverte. Le lieu était généralement rangé et propre bien qu'il s'agisse d'un garage. De petits vaisseaux étaient stationnés aux extrémités de la grande salle, immobiles. Au centre, une grande embarcation volante reposait. Elle n'était pas encore terminée mais il était évident au premier regard qu'elle était différente des autres qui l'entouraient. Le vaisseau était aussi grand qu'une maison et avait la forme d'un œuf. Il se tenait sur six pates robotisées et l'entrée était positionnée sous l'engin.
Bulma sortit du vaisseau et enleva ses gants et sa casquette.
- Comment avance la construction de la machine ? demanda Takeshi.
L'ingénieure se retourna vers son fils, prise par surprise. Elle lui sourit.
- Dis, donc, cela fait longtemps que tu n'as pas mis le bout du nez hors de ton laboratoire ! J'allais justement vérifier si tu étais toujours en vie, taquina-t-elle. Le vaisseau avance bien ! Depuis que Piccolo m'a donné le feu vert pour remorquer la dernière capsule Saïyenne, j'ai découvert tant de nouvelles fonctions…
Bulma était en effet ravie. Elle avait joué a la coroner et après avoir dépecé la capsule de sa couverture métallique et avait étudié ses organes en détail. Elle fabriquait, quelques mois plus tard, un engin plus rapide et plus efficace encore qu'une capsule Saïyenne ou qu'un vaisseau Namek.
- Comment va ton remède ? ajouta-t-elle.
Takeshi hésita, puis baissa les yeux vers le sol, mal à l'aise. Bulma comprit.
- Ce n'est pas grave, mon chéri. Tu viens tout juste de commencer, c'est normal qu'il ne soit pas encore à point.
- Mais cela fait des semaines…
- Takeshi, tu n'as que 20 ans !, coupa Bulma. On ne révolutionne pas le monde de la science à vingt ans ! Regarde-moi… cela fait plusieurs décennies que je travaille sur les vaisseaux et, enfin, à 63 ans j'arrive à fabriquer la machine dont je rêvais à 20 ans !
Bulma s'approcha de son fils et posa sa main sur son épaule.
- Peu importe ce que tu feras, Takeshi, je serai fière de toi.
Le fils leva la tête et scruta les yeux de sa mère. Elle était sincère et aimante. Elle était brillante et sage. Il ne lui donnerait jamais une raison d'avoir honte de lui. Elle était son model, la perfection à laquelle il aspirait.
Le métis s'avança et prit sa mère dans ses bras.
- Je t'aime beaucoup, Takeshi, dit-elle.
- Moi aussi maman.
La porte du garage s'ouvrit. Kimiko se tenait dans l'embrasure. Un peu gênée de surprendre son frère et sa mère en pleine déclaration d'amour familial, elle recula vers l'extérieur.
- Tu peux entrer, dit Bulma, avant que sa fille n'ait eut le temps de refermer la porte.
Kimiko hésita un instant puis entra.
- Je venais simplement vous dire que papa est revenu et que Tiny attend dans le salon.
- Oh ! Alors allons-y ! s'écria Bulma avec enthousiaste.
Tiny était assise dans le grand salon de la demeure des Briefs. Elle était droite et avait les mains sur ses genoux, ne voulant rien salir. Tout y était impeccable ; les meubles, le plancher, les fenêtres, les appareils électroniques… Il n'y avait pas une trace de poussière ou de saleté. Le lieu avait un design relativement simple et épuré mais était tout de même accueillant.
Du Palais à Capsule Corporation, Végéta ne lui avait pas adressé la parole une seule fois. Il l'avait laissée dans le vestibule et était disparut dans les méandres du gigantesque bâtiment. Tiny se sentait irritée par son attitude mais était à la fois soulagée de ne pas avoir passé plus de temps avec lui. Dieu sait combien de temps ils passeraient à proximité maintenant qu'ils allaient s'entraîner ensemble… Elle était heureuse qu'il lui laisse un moment de répit.
Kimiko fit son apparition dans le salon, suivie de Bulma et Takeshi. Tiny se leva et alla à leur rencontre.
- Bienvenue à Capsule Corporation!, s'écria Bulma.
- Merci, répondit la Saïyenne en esquissant un sourire.
- Papa n'est pas là?, fit remarquer Takeshi.
Kimiko soupira.
- Il est partit et a laissé Tiny toute seule dans le vestibule, la pauvre ! C'est là où je l'ai trouvée…
Bulma pinça les lèvres. Végéta recommençait-il à faire son difficile? Il lui avait promis le soir précédent qu'il saurait bien se comporter en la compagnie de sa nouvelle élève. Elle le trouvait fort déplaisant lorsqu'il avait ces sautes d'humeur. Après tout, elle avait passé les six derniers mois à le voir ruminer sa colère.
- Je vais aller le chercher, dit-elle, bouillante.
- Je suis là.
L'ingénieure se retourna vers l'entrée de la pièce, surprise. Végéta était derrière elle, les bras croisés. Bulma lui lança un regard sévère qu'il ignora. Le prince posa ses yeux sur Kimiko puis sur la Saïyenne.
- Tu viens dans la salle de gravité avec moi, Minutu, dit-il sévèrement. Et toi aussi, Kimiko, ajouta-t-il avec une voix soudainement douce.
- Elle s'appelle Tiny, papa…
- Non. Elle s'appelle Minutu, coupa-t-il.
Son ton était autoritaire. Kimiko n'osa pas poursuivre. Minutu avala sa salive avec difficulté. Le répit qu'elle avait anticipé s'envolait en éclats. Non, elle n'aurait pas cette chance ; l'enfer commencerait dès maintenant. Les flammes l'entouraient déjà, et elle sentait leur chaleur sur sa peau bouillante. Bientôt, elle serait consumée par le feu qui la dévorerait vivante. Elle n'aurait aucune issue ; le brasier la suivrait partout. Elle était piégée.
Takeshi vit sur les traits de Tiny l'inquiétude et sentit pour elle de la compassion. Lui qui n'aimait pas le combat pouvait imaginer sa panique. Kimiko, quant à elle, lu sur le visage de Minutu la peur brute, l'effroi qui avait pris possession de la jeune femme. Elle regarda son père et, bien qu'elle eut su qu'il était au fond un homme bon, pouvait imaginer la raison de son aversion pour lui. Végéta ne souriait pas et la noirceur dansait sur ses traits.
Le prince jeta un second regard vers Minutu, vêtue d'un t-shirt et de jeans et ajouta :
- Habille-toi de façon appropriée avant d'entrer dans la salle. Ces vêtements ne tiendront pas le coup.
Le Saïyen pivota vers l'extérieur du salon et disparut de nouveau dans les corridors de Capsule Corporation.
Un peu de sueur froide perlait sur le front de Tiny. Si elle avait été un homme, elle aurait probablement déjà mouillé son pantalon. Pour les non-habitués, Végéta inspirait la terreur et la douleur. Elle se demanda soudain ce qu'il penserait lorsqu'il verrait qu'elle ne maîtrisait pas l'état Super Saïyen. Allait-il la torturer jusqu'à ce qu'elle se transforme ? Toutes les histoires d'horreur sur le prince qu'elle avait entendue de Dendé et Mr Popo n'avaient pas finit de la faire trembler dans ses souliers.
- Tu verras, il n'est pas aussi pire qu'il en a l'air, dit Kimiko avec un léger sourire.
Tiny avala sa salive difficilement. Ces mots s'appliquaient à elle-même. Tiny sentait qu'elle ne l'aurait pas aussi facile que la fille préférée du fier Saïyen.
Résignée, elle prit son sac de vêtements et alla se changer dans les toilettes. Lorsqu'elle eut terminé, elle était vêtue de violet et de rouge.
Dai Kaio Junior était assis sur la terrasse d'un chic restaurant de la Capitale de l'Ouest. Le ciel était dégagé et, malgré les températures fraîches de janvier, il n'y avait pas de neige. Il avait choisi cette ville terrienne pour commencer sa chasse car on lui avait venté les femelles de cette planète lors d'un voyage au paradis. Derrière ses verres fumés bourgognes, ils scrutaient les femmes qui passaient dans la rue. Il sourit, satisfait. Elles étaient belles en effet. Certes, certaines l'étaient moins, mais les habitantes de cette ville valaient en général le déplacement.
Avec 1096 ans de drague dans le corps, Dai Kaio Junior connaissait mieux que n'importe quel mortel l'art de la court, l'art de l'amour. Il était un expert en la matière, et en plus, il était beau. Mais malgré ses connaissances et son charme naturel, Junior n'avait pas encore trouvé sa flamme. Il avait rencontré des milliers de femmes, les avaient explorées, mais à chaque fois il ne fallait qu'une année pour qu'il perde tout intérêt.
Ruminant son passé, il ne remarqua pas la jolie demoiselle aux cheveux turquoises qui passa près de lui sur le trottoir bondé de gens. Par chance, cette même demoiselle prit un siège non loin de lui sur la même terrasse et commanda un café. Dai Kaio, sortant de sa rêverie, la repéra finalement et s'en voulu de ne pas avoir été plus vigilant, remerciant tout de même le ciel qu'elle eut décidé de s'asseoir à quelques tables de distance seulement.
Le demi-dieu se leva lentement et se dirigea vers l'endroit où la jeune femme était assise. À quelques pas seulement, il fit un subtil mouvement de la main et le café de l'humaine se renversa sur la table et par terre. Surprise, elle émit un « oh ! » et s'apprêta à se lever pour aller chercher des serviettes.
- Puis-je vous aider?
Elle leva les yeux vers l'homme qui se dressait devant elle. Dai Kaio Junior était grand et athlétique. Sa peau, mauve pâle, brillait au soleil et ses cheveux jaunes étaient bien coiffés. La demoiselle en détresse resta bouche bée devant l'Apollon étranger. Avant qu'elle n'eût le temps de faire quoi que ce soit, le bel homme avait déjà tout ramassé. Il resta debout devant elle. La jeune femme finit par sortir de sa stupeur et l'invita à s'asseoir.
- C'est bien aimable de votre part. Voulez-vous que je vous commande un autre café ? demanda-t-il, courtois.
- Oh non! Cela ira. Merci beaucoup d'avoir tout ramassé… je suis désolée… je n'ai même pas eut le temps de vous aider… Que je suis sotte, dit-elle, honteuse.
Dai Kaio sourit et elle rougit. Il enleva ses lunettes, exposant ses yeux bourgognes. Il s'attendait maintenant à ce que la demoiselle lui demande d'où il venait ; sa peau violette, ses cheveux et ses yeux étaient toujours une source de questionnement chez les peuples mortels. Il lui répondrait qu'il était un voyageur, et la femelle, absorbée par sa beauté, ne pauserait pas une question de plus, avalant tout ce qu'il lui dirait. Il était prêt. Et c'est exactement pourquoi la question de la Terrienne fut comme un coup de masse au visage :
- Vous êtes un Kaio?
Junior mit un instant à répondre, frappé par la nature de la question. Comment une humaine pouvait-elle résister à son charme? Mais surtout, comment une humaine pouvait-elle savoir qu'il était un Kaio?
- Pardon?, balbutia-t-il.
- Vous êtes un Kaio!, s'écria la jeune femme en souriant. Vous avez la peau violette, des lunettes de soleil et voyez, ajouta-t-elle en pointant son gilet noir, c'est le logo des Kaios. Vous êtes bel et bien un Kaio! Quelle planète gouvernez-vous?
L'homme mit quelques secondes de plus à répondre. Il n'en revenait toujours pas! Elle savait! Elle avait deviné juste. C'était la première fois que cela lui arrivait en dehors du monde immortel. Enfin, il se dit qu'il n'avait plus rien à cacher, son plan de drague étant tombé à l'eau… Il soupira.
- Je ne gouverne pas une planète. Je suis le fils de Dai Kaio, sous la direction des Kaioshins.
Junior croisa les bras, résolu, et s'accota au fond de sa chaise. Définitivement, cette humaine avait complètement gâché l'effet de surprise!
- Oh wow ! C'est étonnant ! Et que faites vous sur Terre monsieur… Quel est votre nom?
- Junior. Dai Kaio Junior. Je suis sur terre pour affaires personnelles. À qui ai-je l'honneur?
La jeune femme rougit de nouveau.
- Bra Brief. Je suis la fille de Végéta et de Bulma.
Dai Kaio Junior resta stupéfait. N'importe quel Kaio ayant une connaissance minimale de la Galaxie du Nord avait entendu le nom de Végéta au cours des dernières décennies. Il était donc en présence de la fille d'un guerrier Saïyen? La situation qu'il avait qualifiée de désastreuse quelques minutes plus tôt s'avérait maintenant intéressante. Très intéressante.
- Heureux de faire votre connaissance, Bra. J'ai beaucoup entendu parler de votre père au Paradis, bien que je n'ai jamais eu la chance de le rencontrer en personne.
L'apollon arborait à présent un large sourire. La métis mordit sa lèvre inférieure.
- Je n'ai qu'une question pour vous cependant, Bra. Quels Kaios avez-vous rencontrés pour m'avoir démasqué aussi rapidement ?
Il s'était penché sur la table et la fille de Végéta pouvait sentir son souffle chaud sur la peau de son visage. Elle se sentit soudain étourdie. Il sentait bon.
- Je… J'ai fait la connaissance de Maître Kibitoshin. Il est un bon ami de Sangoku.
Junior avait eut vent que Kibitoshin s'était investit dans la bataille contre Boo mais ne l'avais jamais personnellement rencontré. Cette jeune Bra avait donc un réseau de contacts très élargi. Était-ce son jour de chance ? Il examina ses yeux bleus. Elle était très jolie. Peut-être que tout n'était pas perdu.
- Je n'ai nulle part où rester cette nuit… Je me demandais si…
- BIEN SÛR ! Vous pouvez rester à Capsule Corporation pour la nuit ! s'écria-t-elle.
Dai Kaio Junior sourit. Mission accomplie. Enfin presque.
