Note de l'auteur: L'idée de cette fanfic m'est venue en regardant l'épisode: "La Team Rocket prend l'eau." à cause de la scène de James qui fait un mélodrame parce qu'il est assoiffé.

La Team Rocket aux petits soins.

James cligna des paupières plusieurs fois, assez désorienté, sa vue floue laissant apparaître deux silhouettes familières penchées par dessus lui.

- «Ah il se réveille.»

- «James tu nous entends? Tu crois qu'il va mieux Jessie ?»

- «Il n'en a pas vraiment l'air. James ? Jaaames ? Ca va ? Dis quelque chose !»

Le jeune brigand de la Team Rocket essaya de rassembler ses pensées, se remémorrant son dernier souvenir de la journée.

Il s'était sentit plutôt patraque depuis le matin, tant et si bien que sa compère féminine: Jessie lui avait repproché plusieurs fois d'être à la traîne mais il avait réussit à cacher son mal à ses amis pendant toute la première partie du jour.

Arrivé à midi, ils avaient trouvé leur habituelle cible: le groupe d'enfants constitué de Sacha Ketchum et ses amis qu'ils aimaient appeler assez grossièrement "morveux.

Avant d'essayer de voler une fois de plus le pikachu de Sacha, le trio avaient, comme à leur habitude, commencé à parader devant eux en récitant leur devise, mais c'est à ce moment là que la migraine et la nausée du malheureux s'étaient accentuées à l'insu de ses partenaires.

Jessie venait de réciter son couplet et ça devait être le tour de James lorsqu'une sorte de bourdonnement dans ses oreilles l'avait interrompu en pleine tirade et puis... c'était devenu le trou noir.

Maintenant il était complètement désorienté.

"Je... J'ai perdu connaissance?» murmura-t-il tout en tournant la tête dans tous les sens pour vérifier où il se trouvait.
Il reconnu sa chambre dans la petite cabane qu'ils occupaient pour le moment.

Ses bottes étaient sous une chaise qui se trouvait à côté du lit où il était couché et ses gants et sa veste d'uniforme reposaient sur le dossier.

Il y avait une cruche d'eau sur la table de nuit du côté opposé et il prit conscience qu'un tissu humide avait été posé sur son front. En observant Jessie, il remarqua qu'elle ne portait ni ses gants, ni ses bottes mais elle avait gardé sa veste d'uniforme ornée du "R" rouge sur le devant.

- «On t'a porté jusqu'à ton lit.. Enfin, je devrais plutôt dire "JE" t'ai porté. C'était une chance que la cabane n'était pas loin parce que je ne peux pas dire que tu sois très léger.»

-«Heu... je suppose que je dois te dire merci Jessie.»

- « Et comment ?! C'est la moindre des choses !»

- «Tu nous a fait une peur bleue !» remarqua Miaouss. «Je suis trop content de te voir enfin réveillé !»

Un léger sourire souleva les lèvres de James «Il faut bien plus qu'un simple petit microbe pour me vaincre.» se vanta-t-il mais à ce moment là comme pour le punir, une douleur insoutenable lui poignarda le ventre.

Lorsqu'il voulu s'asseoir tant bien que mal pour tenter d'envelopper ses bras autour de son estomac il sentit qu'en fait son corps entier le faisait souffrir mais à part la fièvre qui l'accaparait et une fatigue intense, il n'avait pas d'autres symptômes, pas même une toux.

- «Arg... qu'est-ce qui m'arrive ?»

La douleur montait en crescendo, tant et si bien qu'il lui devint bientôt impossible de la supporter. Le garçon fier qu'il avait été quelques secondes auparavant disparu pour laisser place à un pleurnicheur. Se laissant retomber en arrière sur son matelas il agita nerveusement ses bras au-dessus de lui, cherchant à atteindre ses deux amis pour qu'ils partagent un câlin avec lui tel un enfant en bas âge qui chercherait l'affection de sa maman.

Telle était la face cachée de James, il n'était toujours qu'un petit enfant piégé dans un corps de jeune homme.

- «Jessie! Miaouss ! J'ai mal, ne m'abandonnez pas !»

Bien que prise de pitié par l'expression misérable affichée sur le visage de son coéquipier, Jessie préféra feindre qu'elle n'en avait que faire. Elle croisa les bras d'un air affirmé. - «Oh mais ne fais pas ton bébé !»

Mais malgré le ton autoritaire qu'elle se donnait la furie ne pouvait pas s'empêcher de s'inquiéter pour son paternaire dans le crime. Elle le regarda laisser retomber ses bras par dessus son visage comme pour tenter de cacher ses larmes et sentit son coeur fondre.

"Jouer au bébé" c'était exactement ce que James aimait faire quand il était en situation de détresse. Il savait que quand il commençait à se plaindre d'une façon dramatique, Jessie perdait généralement son côté dur et finissait par se soucier de lui. Hors, rien ne lui faisait plus plaisir que d'attirer l'attention de la jeune femme.

Il commença à geindre d'une façon mélodramatique comme s'il était sur le point de mourir.

- «Oooooh je vais bientôt partir, je le sent, ce n'est plus qu'une question de jours ou d'heures mais au moment de quitter ce monde cruel, je serais heureux parce que j'ai eu auprès de moi les meilleurs amis au monde. Vous n'allez pas m'abandonner. N'est-ce pas ?»

Jessie ne se décidait toujours pas à réagir autrement qu'en gardant les bras croisés, l'air blasée.

- «Je te rappelle que vous m'avez abandonnée Miaouss et toi lorsque MOI j'étais malade!» rappela-t-elle, essentiellement dans le but de taquiner ses deux amis.

- «C'est faux!" rétorqua Miaouss "C'est arrivé la nuit, on dormait et on ne le savait pas c'est tout !"

"Très bien, j'accepte de passer l'éponge pour cette fois.»
La jeune femme soupira, finalement fatiguée par les simagrées de son compère humain. «Alors mon petit James» commença-t-elle en s'asseyant sur le rebord du lit. "Explique nous un peu ce que tu as.»

James déglutit. Il s'appuya sur ses coudes pour commencer à énumérer ses symptômes, faisant tomber sur son édredon la serviette qui avait été auparavant posée sur son front: - «J'ai la nausée, mal à la tête, mal partout mais surtout au ventre. Oh et puis j'ai froid.»

En regardant le regard lamentable et la moue adorable que le son comparse lui donnait, Jessie comprit immédiatement où il voulait en venir: il voulait se faire dorloter.

La jeune voleuse espiègle se mit à réfléchir,elle devait admettre qu'elle trouvait James assez irrésistible quand il la regardait avec un air piteux et comme elle n'avait pas un coeur de pierre malgré les apparences, une partie d'elle-même la forçait à prendre compassion.

Vu qu'ils ne pouvaient pas consulter de médecin, ni conduire leur ami à l'hôpital en raison de leur appartenance à une organisation criminelle; la seule assistance humaine sur laquelle le garçon aux cheveux bleus pouvait compter était bien celle de Jessie. Hors, n'avait-elle pas rêvé de devenir une infirmière ou un médecin par le passé?

C'était l'occasion de voir ce qu'elle valait toujours dans le domaine de la médecine et puis lorsqu'elle trouverait un beau docteur à marier elle pourrait lui servir d'assistante.

- «Et bien, je pense que nos plans de capture de Pikachu tombent à l'eau pour la journée. Nous allons devoir nous consacrer à soigner James.»

La jeune voleuse insista sur le ton de sa dernière phrase.

Miaouss soupira.

- "Je suppose qu'on a pas le choix."

- «Trèèèès bien" s'exclama Jessie. "Nous allons avoir besoin de la trousse de secours! Miaouss va la chercher! !»

"Et pourquoi tu ne vas pas la chercher toi-même?!»

Des flammes apparurent dans les yeux de la brigande lorsqu'elle tourna son visage en direction du chat pokémon, lui montrant ses crocs saillants, son poing serré pointant dans sa direction. Il comprit aussitôt qu'il était préférable pour sa propre santé de ne plus chercher à la contredire.

« À vos ordres chef ! »

Le félin fila comme une flèche jusqu' à la salle de bain pour fouiller l'armoire à pharmacie. Il en revint tout essoufflé à peine une minute plus tard chargé d'une sorte de trousse blanche ornée de petites croies rouges à l'intérieur de laquelle se trouvaient tout un assortiment de gélules et sirops.

« Alors voyons voir ce que nous avons là-dedans. » fit Jessie tout en examinant son contenu. « Ah ! Voilà ! Un thermomètre ! » Elle s'approcha de son ami « Allez ouvre la bouche , fais aaahh ! »

« Hé mais attends Jessie ! » s'exclama le garçon en tournant sa tête rapidement pour esquiver l'objet que sa coéquipière essayait de lui plonger de force dans la bouche « On ne sait pas où ça a traîné avant, ça serait mieux sous le bras, tu ne penses pas ? »

« Dans la bouche ça sera plus précis ! »

« Non je ne veux pas ! »

« Tu préfères que je te l'enfonces ailleurs ?! »

Le commentaire terrifia James. Il eut un sursaut de frayeur puis agita sa tête nerveusement plusieurs fois. - « Non non, tout compte fait ça va. »

Il s'exécuta donc docilement.

Jessie poussa le thermomètre à l'intérieur de sa bouche et avec sa délicatesse habituelle, elle lui donna une tape sous la mâchoire pour lui faire refermer la bouche lui faisant presque se mordre la langue dans le processus.

Tous trois se mirent ensuite à patienter en attendant le « bip » annonçant la température. Jessie était sur le point de perdre patience quand il sonna enfin. Elle arracha littéralement l'objet de l'emprise de la mâchoire de son partenaire.

« Mmmmmh TRENTE-NEUF ?! » elle ne s'était pas attendu à ce que James ait autant de fièvre. « Ce machin ne fonctionne pas ! » s'énerva-t-elle tout en secouant le thermomètre.

Prise de colère,elle le lança derrière elle, il frappa un mur sans se briser.

« Hé ! Nous allons encore en avoir besoin ! » rappela Miaouss.
- « Bien. Comment allons nous faire descendre sa fièvre ? » soupira Jessie en commençant à réfléchir. « D'abord, il faut te découvrir ! » s'exclama-t-elle en repoussant l'édredon.

« Hé non ! » s'écria James « J'ai froid ! »
Il voulu reprendre la couverture mais Jessie l'en empêcha, le repoussant brutalement. « Ohla ! J'ai suivit des cours d'infirmière, je sais de quoi je parle ! Ce n'est pas bon d'être trop couvert quand on a beaucoup de fièvre ! »
James enveloppa ses bras un peu plus serrés autour de son corps en grelottant.

« Alors, qu'avons nous comme remède là-dedans ? » fit-elle en fouillant la trousse de pharmacie. Elle trouva un tube de cachets effervescents.
- « Miaouss, un verre ! »

Le pokémon n'avait même pas attendu que sa coéquipière lui en donne l'ordre pour aller chercher le récipient. Il suffit à Jessie de laisser tomber le cachet à l'intérieur du verre puis Miaouss le présenta illico-presto à son ami souffrant.

- « Voilà James. »

Tout en s'appuyant sur ses coudes, le jeune homme prit une expression dégoûtée tout en regardant l'eau bouillonnante à l'intérieur du récipient qu'il prit entre ses mains tremblantes puis avec l'aide de Miaouss, il souleva le liquide à ses lèvres son expression de dégoût devenant de plus en plus intense.

« Bois tout d'une d'une traite ! » répéta le pokémon.

C'était plus facile à dire qu'à faire mais James essaya de suivre le conseil, bien qu'il dût s'arrêter de boire plusieurs fois pour hoqueter. Quand il eut ingéré tout le contenu, il était sur le point de vomir.

« Puis-je encore avoir un peu d'eau ? » mendia-t-il pour faire passer le goût.
Jessie lui resservit un verre, qui cette fois fut avalé en une fraction de seconde. Ensuite, James en demandant un autre, sans doute assoiffé par sa fièvre et puis un autre et puis un autre, jusqu'à ce que la cruche soit complètement vide.

« Est-ce que je peux encore ?... »

« Non. Je pense que tu as assez bu. » lui répondit Jessie. « Si tu continues, ton ventre va exploser. »

« Tu devrais te reposer. » conseilla Miaouss en bondissant sur le lit pour lui arranger son oreiller.
Jessie appuya ensuite sur les épaules de James pour le forcer à se recoucher.

« Je n'aime pas dormir quand il fait encore jour. »

« Tu n'as pas le choix, c'est le meilleur moyen de récupérer de ta fièvre. »
Sur ces mots, Jessie ferma les tentures grises qui entouraient l'unique fenêtre de la , elle se dirigea vers la porte pour quitter la pièce. Miaouss l'avait déjà devancée et se précipitait dans le hall.

« Oh non ! Vous n'allez pas me laisser seul, et si la fièvre m'emportait ! »

« Ne dis donc pas de bêtises. » réprimanda Jessie tout en refermant la porte derrière elle.
Se retrouvant dans la solitude qu'il détestait tant, le jeune homme bouda en se tournant sur son côté pour se mettre en position foetale, cherchant à la fois le confort et à s'auto-câliner. Progressivement, sa migraine et son mal de ventre commencèrent à se dissiper sous l'effet de l'antalgique et sans même s'en rendre compte, il tomba endormi comme s'il avait été assommé par une massue.