La mer était tellement belle, songea Harry. Les rayons du soleil se reflétaient à travers les vagues et tous les poissons nageaient tranquillement dans l'eau de mer. Si seulement cette tranquillité pouvait durer à jamais. Mais il ne fallait pas rêver, les problèmes s'accumulaient de plus en plus, que se soient pour les poissons que pour les sirènes. Faisant partie du peuple de la mer, les sirènes commençaient à subir l'influence néfaste des hommes de la surface. Cela avait débuté par la sur-pêche, la pollution, et cela se concluait aujourd'hui avec l'enlèvement des sirènes. Pour pouvoir lutter ils devaient se cacher de plus en plus loin et de plus en plus profondément, afin d'éviter les harpons et les filets de pêches. Mais voir les poissons se faire massacrer par les humains, qui voulaient en faire des bijoux, des décorations ou simplement pour les mettre dans leur assiette avait le don de rendre fou Harry. Pourquoi les humains devaient-ils détruire ce qui les faisaient vivre ? En même temps songea Harry, ils ne peuvent pas s'aimer, ils tuent leur propre enfant et leur propre voisin pour ce qu'ils appelaient de l'argent. Oui vraiment une race particulière songea Harry.

Il avait décidé de se prendre du bon temps aujourd'hui, il s'était installé au fond de la mer, la queue en l'air, ses écailles se reflétant dans les rayons du soleil. Il allait bientôt atteindre sa majorité de16 lunes, et allait pouvoir s'accoupler avec un mâle. Leur peuple diminuait de plus en plus à cause de l'activité des humains, dès lors les accouplements étaient très surveillés, et toutes les « femelles » celles qui pouvaient porter les bébés sirènes, devaient s'accoupler tous les ans avec un mâle, que ce soit le même où pas.

Mais moi ça ne me dit rien. Songea Harry. Aucun des mâles ne me tentent. Et porter un bébé à 16 ans c'est jeune. Mais bon c'est comme ça, personne n'a le choix.

Harry !

Oh la poisse.

Cédric nagea jusqu'à lui et vint se poser juste à ses côtés.

Alors tu es prêt pour ce soir ?

Cédric, s'il te plait laisse moi tranquille, je ne veux pas te toi pour mâle.

Il le faudra bien, je vais te faire la cour, battre mes rivaux et te prendre comme partenaire.

Pff

Harry quitta sa place chauffée et nagea jusqu'à un coin qu'il pensait plus tranquille, mais Cédric le suivait, sa queue de poisson frappant la sienne au rythme de leur mouvement.

Tu sais Harry, nous sommes un peuple qui s'affaiblit de plus en plus. C'est pour cela que nous devons nous accoupler quoiqu'il arrive. Et puis c'est dans notre nature de nous reproduire.

Oui, oui je sais mais cela ne m'intéresse pas, surtout avec toi.

Cédric lui saisit le bras, mais Harry essaya de se débattre. Il finit au fond de l'eau, le dos sur le sable les mains de Cédric sur ses poignets, encadrant sa tête.

Pourquoi me repousser ? Tu es fais pour moi et tu le sais, nous nous connaissons depuis toujours et aucun autre mâle ne pourrait t'apporter tout ce dont tu as besoin

Tu te sur-estimes beaucoup.

Nous verrons bien ce soir.

Et avant qu'Harry ne puisse dire quoique se soit, Cédric posa ses lèvres sur celles d'Harry.

A ce soir mon petit poisson.

Et le soir arriva très vite, trop vite selon Harry. La nuit était tombée rendant la mer sombre et effrayante, mais pour les sirènes qui voyaient dans le noir, la mer n'était devenue que plus mystérieuse. Les sirènes se rassemblaient près de la surface de la mer, près de très gros rochers, endroit très dangereux pour les humains. Beaucoup avaient connu la mort dans cet endroit, et depuis les sirènes s'y rassemblaient pour la saison des amours. Le principe était que les sirènes « mâles » et « femelles » se réunissent dans cet endroit, que les mâles s'affrontent dans des combats singuliers pour qu'ensuite le mâle vainquant fasse la cour à la femelle.

Là pour le moment, Cédric affrontait un mâle qui avait approché de trop près Harry. A coup de griffes et de coup de queue les deux mâles essayaient de projeter le concurrent sur les rochers.

Alors Harry, prêts à prendre Cédric comme mâle ?

Non pas du tout. Et toi Saemus ?

Et bien Dean est en train de vaincre le dernier prétendant. Après il ne lui restera plus qu'à me faire la cour, mais ce ne sera pas facile. Rigola t-il.

Et bien moi je pense que je vais m'en aller, je ne veux pas m'accoupler cette année.

Mais tu n'as pas le choix, il le faut pour sauver notre espèce.

Oui mais c'est injuste de nous imposer un mâle. Avant les sirènes femelles avaient la possibilité de choisir et d'attendre.

Oui mais les choses ont changé.

Le combat de Cédric s'était terminé par la victoire de celui-ci, et à ce propos il était maintenant en train de se diriger vers Harry. Oh non, ce n'est pas vrai, qu'est ce qu'il allait faire.

Et si on s'éloignait Harry ?

Non ça ne me dit rien.

Mais déjà Cédric le tirait par le bras, l'entrainant dans un coin isolé loin de tout le monde.

Écoute Cédric je suis content pour toi que tu aies gagné mais je ne te veux pas.

Et bien essaye de lutter contre moi.

Il plaqua Harry contre une paroi rocheuse, lui blessant le dos, et posa de force sa bouche sur celle d'Harry. Il essaya de se soustraire au corps pressé contre lui, mais la force du mêle était bien supérieure à la sienne. Il commença à paniquer quand il sentit le pénis de Cédric sortir de la queue et chercher son entrée pour le féconder.

NON JE NE VEUX PAS !

La queue de Cédric s'enroula autour de la sienne pour le paralyser, tout en continuant à essayer de le pénétrer. Si jamais Cédric parvenait à le pénétrer ils resteraient bloquer quelques temps, le temps de la fécondation. Et si cela se passait Cédric pourrait rester près de lui le temps de la naissance du bébé, voir même le temps de sa croissance.

Harry paniquant chercha quelque chose sur la paroi rocheuse, quelque chose qui pourrait l'aider dans cette situation. Il réussit à trouver un morceau de rocher avec quoi il frappa la tête de Cédric. Le cri de douleur lui fit comprendre qu'il avait visé juste. Sa queue fut libéré et il put s'enfuir le plus vite possible. Il ne devait pas se faire rattraper sinon jamais il ne pourrait lutter contre Cédric. Il nagea le plus vite possible entre les rochers en essayant de mettre le plus de distance entre le mâle.

Alors qu'il fuyait il sentit sa queue entravée par quelque chose limitant ses mouvements. Il essaya d'accélérer mais rien n'y fit, il se retourna pour voir que sa queue était accroché à une corde, il essaya de se détacher mais déjà quelque chose le tirait en l'air.

A l'aide aidez-moi !

Il vit Cédric plus loin qui le regardait avec horreur.

Aide-moi !

Mais Cédric prit la fuite, le laissant à son triste sort. Essayant de se débattre, Harry se démenait pour échapper à sa mort certaine. Non mon dieu il ne voulait pas mourir ici, mais déjà il sentait sa queue toucher la surface de l'eau et remonter à encore plus haut. Il entendit des bruits bizarres, des cris qu'il ne pouvait comprendre. Il fut tiré de l'eau qu'il voyait s'éloigner, loin de lui, son monde s'en allait.

Allez tirez les gars, la sirène est là.

Il pèse lourd le ptit gars.

Allez plus fort.

Une énorme queue de poisson apparut sur le bateau puis un torse d'homme ou plus tôt de jeune homme, et bientôt une sirène tomba sur le pont du navire.

Non d'un marin, regardez moi ça !

Tous les marins présent regardèrent la sirène avec des yeux ronds. Harry pour sa part ne regardait rien du tout, il essayait de respirer mais rien n'y faisait, il agonisait.

Bande d'idiot, je vous avais dis de me prévenir dès que vous en attrapiez un. Vite la potion.

Alors qu'Harry pensait mourir étouffer, quelque chose glissa dans sa gorge et après quelques secondes il inspira de grande bouffée d'air. Sa respiration était chaotique car jamais de sa vie il n'avait pu respirer. Alors qu'il reprenait sa respiration, les marins restèrent là à l'observer, regardant cette sirène qu'ils jugeaient magnifique. Cette queue fine mais musclée, aux écailles bleue et violette et surtout ce torse de jeune homme. Ce même jeune homme qui avait des cheveux bruns et des yeux vert qui brillait au soleil. Après avoir repris sa respiration, Harry releva la tête et rampa sur le sol en essayant de retourner dans la mer. Mais dès que les humains le virent agir, ils se précipitèrent et l'attrapèrent par la queue le ramenant sur le pont.

Du calme Messieurs, ne l'effrayez pas.

Il est déjà effrayé Monsieur.

C'était vrai, la sirène se débattait, en poussant des cris stridents. Les hommes essayaient de la maintenir en place mais la queue glissait entre leur main et ils se prenaient de grand coup dans le visage et la poitrine. Enfin après de grand coup de queue, les marins réussirent à attacher la jeune sirène. Harry, paniqué et surtout en colère dévisagea les marins uns par uns. Sa première pensée fut, bizarre, ces hommes se tenant sur ces jambes stupides, ils avaient des visages et des tailles différentes. Après quelques minutes il remarqua un jeune homme aux cheveux blanc qui se tenait à l'écart. Enfin du moins jusqu'à ce que le groupe s'écarte pour le laisser s'avancer vers Harry. Celui-ci essaya de s'éloigner mais attaché il ne pouvait pas ramper sur le sol.

L'homme se pencha vers lui et lui murmura des paroles mais Harry ne comprenait rien, ne parlant pas la même langue. L'homme sembla s'en rendre compte, puisqu'il sortit quelque chose de sa poche qu'il essaya de lui mettre dans la bouche. Harry essaya de résister mais épuisé par sa lutte il ne pouvait rien faire.

Ça va mieux ?

Surpris Harry le dévisagea.

Comment... ?

La potion te permet de comprendre notre langue, et la précédente de respirer.

Mais qu'est ce que vous me voulez ?

Voyons, nous n'allons pas gâcher la surprise maintenant. Je vais t'amener dans ma cabine et je t'expliquerai tout une fois que tu sera reposés. Mais avant tout..

Une fois encore il força une potion à sa bouche et cette fois Harry sentit une drôle de sensation dans sa queue. Comme si des milliards de poissons lui mordaient la queue en même temps. La sensation désagréable augmentait en puissance et très vite Harry poussa un cri de douleur. Mais la sensation s'arrêta aussi vite qu'elle était venue. Après avoir repris sa respiration, Harry jeta un coup d'œil à sa queue et là son cœur manqua quelques bâtiments. Des jambes...il avait...des jambes. Il s'évanouit.