Bonjour tout le monde. Ceci est ma première traduction sur l'univers de Twilight et j'espère vraiment qu'elle vous plaira. C'est une fiction qui m'a tapé dans l'oeil, littéralement... L'histoire est complexe, très humouristique et bien sur, très axée sur le domaine religieux.

Je tenterai de publier les chapitres à intervalles régulières mais je ne vous garantie rien ... Je ferais de mon mieux.

Je vous souhaite une très bonne lecture

Manelor

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"Un livre permet au lecteur de s'imaginer s'évader dans un monde irréel crée par l'auteur pour l'auteur" ... Inconnu

"Mes livres ne sont pas des livres, mais des feuilles détachées et tombées presque au hasard sur la route de ma vie" ... François René de Chateaubriand

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The caged bird sings (L'oiseau en cage chante)
with a fearful trill
(Avec une certaine crainte)
of things unknown
(Des choses inconnues)
but longed for still
(Mais il en avait pourtant très envie)
and his tune is heard
(Et on entend son air)
on the distant hill
(Sur la colline éloignée)
for the caged bird
(L'oiseau en cage)
sings of freedom.
(Chante sa liberté)

- Maya Angelou

Tout commença par un livre.

À partir du moment où j'ai été capable de comprendre le concept de la langue anglaise, j'ai été fasciné par les mots. Alors que je n'avais que quatre ans, j'avais trouvé un vieux livre de conte de fées déchiré en lambeaux dans le bureau de ma mère et j'avais appris à lire. Les histoires étaient tout à moi. Des princes charmants, des combats d'épées, des créatures mythiques – J'étais immédiatement transportée dans de très beaux pays, inondés de soleil où les gens se déplaçaient en chevaux toute la journée, riaient et s'étreignaient et qui jamais, jamais ne se battaient les uns contre les autres.

Pas comme chez moi.

Les ténèbres omniprésents de Forks semblaient colorer toutes nos attitudes. Avec les rideaux constamment tirés (pour que les yeux curieux du voisin ne scrutent pas nos moindres faits et gestes, selon ma mère), c'était comme si nous vivions dans une espèce de pensionnat crépusculaire. Quand je me plonge dans les souvenirs de ma petite enfance, je me rappelle m'être demandée s'il y avait une différence entre la nuit et le jour. Pour les Swan, tout était centré autour des nuances de gris.

Ma mère, Renée, m'avait inscrite à l'école publique locale, bien que je sois déjà une enfant de six ans assez précoce et curieuse, en raison de leur prétendue « Nature laïque » dans leur enseignement scolaire. Quand mon père, Charlie, discutait avec elle sur ce point (Car c'était bien un point sur lequel ils se disputaient continuellement, principalement à cause de moi. Je finissais par croire que j'étais l'unique source de toute leur tristesse.) elle se mettait immédiatement en colère.

« Aucun enfant de Dieu ne devrais être accepté dans une école où la prière n'est pas de mise » Répliqua-t-elle à mon père, ses joues rouge contrastant avec la couleur miel de ses cheveux parfaitement tirés. Ma mère était belle. Sa silhouette était souple et fine, mais constamment cachée derrière la barrière presque impénétrable de ses blouses excessivement amidonnées, à col haut ainsi que ses jupes plissées, qui la faisait ressembler à une écolière, ses yeux couleur de mer. Je pouvais parfois voir la femme aimant s'amuser et séduisante qui avait piégé le coeur mon père il y a de cela si longtemps à ce pique-nique organisé par l'Eglise.

Mon père dirigea une main lasse sous son menton, caressant sa barbe. « Elle doit aller à l'école, Renée. C'est la loi. Comment la ville va-t-elle nous regarder si la propre fille du Shérif méprise les règles ? » Il fit une pause, baissa les yeux afin de me regarder et de me faire un petit sourire ainsi qu'un clin d'œil. Si Renée était le genre de mère stricte sur tout ce qui touchait les bonnes et saines choses dans notre maison, mon père était le maître niveau espièglerie en tout genre. Quand il revenait à la maison après une longue journée où tout s'était bien passé, je me précipiterais dans ses bras et il me faisait tourner en l'air, me chatouillant avec les poils raides de sa moustache. Je pleurais du rire jusqu'à ce qu'il me repose sur le sol, en jetant un coup d'œil à ma mère qui était en haut des escaliers, fronçant les sourcils en semblant vouloir dire que ce n'était pas une attitude pour une jeune fille. Tout sentiment heureux semblait alors quitter ses yeux alors qu'il me laissait là, encore plus triste et mélancolique.

Ma mère, profondément perdue dans ses pensées, enfouissait sa main dans la poche sur dimensionnée de sa jupe et en ressortait sa Bible bien usée. Alors qu'elle passait sa main sur la couverture en cuir avec réflexion, un flash passa soudain dans ses yeux.

« Je lui ferais l'école moi-même. » S'exclama-t-elle fermement, acquiesçant vigoureusement « Elle apprendra mieux et encore plus efficacement dans sa propre maison qu'en allant dans une école où elle apprendra la même chose. »

Elle rangea sa Bible dans sa poche et se pencha à ma hauteur, saisissant mes petits bras fermement de ses mains calleuses. « Tu aimerais rester à la maison avec maman et qu'elle te fasse l'école, ma petite Bella ? Rester à la maison avec maman toute la journée et étudier selon l'éducation que nous a transmit notre bon Dieu, notre seigneur, le sauveur tout puissant ? » Elle se déplaça légèrement alors que je ne lui répondais pas immédiatement. Je voulais aller à l'école avec les autres enfants de mon âge. Je voulais des amis et aller à des fêtes d'anniversaire. Je voulais aussi aller dormir chez une amie. Je levais les yeux vers ma mère et tournais ensuite celui-ci vers mon père, qui semblait complètement ailleurs.

« Oui, Maman. Je veux rester à la maison et apprendre l'école avec toi. » Répondis-je de manière machinale. Je ferais n'importe quoi pour que mon père retrouve la lueur de joie dans ses yeux. J'étais même prête à cesser de me battre.

Elle me laissa immédiatement tomber et se retourna vers mon père. « Tu vois ? Elle le veut, elle aussi. Tu peux arrêter avec cette idée de stupide école publique maintenant. » Ma mère sourit triomphalement et alla vers la cuisine pour préparer le repas.

« Oh et Bella, » Dit-elle par-dessus son épaule, alors que ses yeux semblaient briller de victoire « Nous irons à la bibliothèque demain pour aller chercher tes livres ».

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C'est d'ailleurs comme ça que je me suis retrouvée dans mon propre sanctuaire. Alors que nous marchions dans la pluie, les deux portes de la bibliothèque de Forks s'ouvrirent et alors, je découvris un nouveau monde. Les rangées de livres sentant le neuf, les peintures murales très colorées, les enfants à l'air heureux qui étaient absorbés dans leur propre lecture et dans des aventures imaginatives … c'étaient comme si j'avais finalement trouvé une vraie maison.

« Bonjour et bienvenue » Dit une douce voix, interrompant mes pensées. Je sortis alors de ma rêverie, stupéfiée, et levais les yeux vers le visage d'une femme aux cheveux bruns, le sourire le plus doux du monde. Elle me tendit sa main et son sourire s'élargit. « Je suis Mademoiselle Angela, le bibliothécaire pour enfant. Puis-je vous aider ? »

Je serrais sa main, essayant d'avoir l'air aussi adulte que possible. « Je suis Isabella Swan. Mais je préfère qu'on m'appelle seulement Bella - et je viens ici pour avoir ma toute première carte d'abonnée pour la bibliothèque » Exposais-je fièrement.

Ma mère, sourcils arqués, sortit délicatement ma main de la poigne de Mademoiselle Angela et s'éclaircit la voix. « Nous… » Commença-t-elle fortement « Sommes ici pour prendre quelques livres pour des cours à domicile sur la moralité Chrétienne » Sortant sa main de la mienne en sueur, elle se l'a frotta sur propre sur sa jupe. « Pouvez-vous nous indiquer la bonne direction ? »

Les yeux du bibliothécaire se rétrécirent un peu, mais son sourire resta miraculeusement intact. « Absolument, Madame. » Elle leva son doigt et le pointa vers une direction, nous montrant l'endroit que ma mère cherchait « Droit devant vous ».

Nous suivîmes Mademoiselle Angela en passant dans des rangées de livres, trop grandes pour que j'y atteigne même la deuxième étagère et arrivâmes devant une porte où était marqué « La pièce pour les enfants ». Elle s'arrêta brusquement et fit face à ma mère.

« Peut-être qu'il serait mieux que nous laissions Bella y aller toute seule tandis que nous cherchons les livres que vous avez demandé ? » Suggéra Mademoiselle Angela, me conduisant vers l'embrasure d'une main tendue « Les enfants peuvent parfois devenir bien trop bruyants quand nous allons dans la rangée des livres non-romanesque. Ça dérange les autres clients. »

Ma mère fit une pause, pensive et hocha finalement la tête. Alors que Mademoiselle Angela faisait signe à ma mère de la suivre, elle l'a fit passer devant et alors qu'elles allaient bientôt être hors de mon champ de vision, Angela se retourna et me fit un clin d'œil. Un petit sourire s'établit sur mon visage alors que je réalisais que j'avais enfin trouvé mon propre sanctuaire - et une toute nouvelle amie. Ma vie commençait.

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Les années passèrent lentement. Et je trouvais souvent de la consolation dans la bibliothèque. Quand mon père perdit finalement espoir de retrouver le fantôme de leur ancien amour, il quitta ma mère. J'avais alors pleuré comme une idiote sur les pages de mon livre « Les Hauts de Hurlevent », me demandant pourquoi le mariage de mes parents ne pouvait pas être éternel, comme l'amour qui reliait Heathcliff et Catherine. Une fois que ma mère se rendit compte qu'elle pouvait m'envoyer à l'Académie Chrétienne de Forks gratuitement (si elle a travaillé comme une forcenée loin des bureaux six jours par semaine), elle avait remplie tous les papiers nécessaires pour m'inscrire immédiatement. J'entrais donc en sixième années et j'avais peur que les autres pensent que j'étais une toxicomane de la religion ou quelque chose comme ça. J'avais alors parlé de toute cette angoisse à Mlle Angela et elle m'avait consolé, se demandant à haute voix comment quelqu'un sain d'esprit ne tomberait pas immédiatement amoureux de ma bonté.

Ce fut grâce à ses encouragements et aux appels périodique de mon père – grâce au téléphone gratuit de la bibliothèque – car ma mère avait coupé tout lien avec lui et avait refusé d'admettre jusqu'à son existence - que j'avais rassemblé assez de courage pour essayer de me faire de nouveaux amis à l'Académie. Heureusement pour moi, dès mon tout premier jour, je rencontrais Jessica Stanley. Son père était le ministre de musique à notre église, premier baptiste de Forks. Elle avait des cheveux longs et détachés, reflétant sa personnalité, avec des boucles sombres assez sauvages pilotant partout quand elle bougeait sa tête avec enthousiasme alors qu'elle débitait toute sorte de bêtises à la seconde.

« Tu es Isabella Swan ? » M'avait-elle interrogée, alors que je ne l'avais même pas entendu arriver. J'avais une bonne excuse néanmoins, j'essayais de me rappeler de la combinaison de mon tout nouveau casier.

« Heu … oui ? » Répondis-je prudemment, resserrant mes livres près de ma poitrine. J'avais vu Jessica auparavant à l'église. Ma mère ne me laissait jamais parler aux autres enfants, mais ça ne signifiait pas que je ne les regardais pas discuter à voix basses pendant la messe.

« Je suis Jessica Stanley. Je t'ai déjà vu à la Saint-Baptiste. » Me demanda-t-elle en secouant ses cheveux, un geste qui deviendrait très familier durant toute notre 'amitié' « Pourquoi je ne t'ais jamais vu à l'école avant ? »

Je m'étais endurcie et attendue à n'importe quelle réaction quand j'allais leur révéler à tous que j'étais « Une de ses excentriques qui avait bénéficié de cours à domicile. « Hum… Ma mère m'a appris elle-même ce qu'on apprend en cours pendant quelques temps. »

Elle fronça les sourcils. « Oh ». Alors qu'elle mâchait son chewing-gum, le parfum irrésistiblement fruité fouetta mon visage d'une façon qui me fit me sentir légèrement nauséabonde. « Viens t'asseoir avec nous pour le déjeuner si tu veux ? »

Et ce fut cela mon premier jour. J'avais passé la journée avec le groupe d'amis à Jessica. À côté de Jessica, il y avait Mike Newton, un garçon bien élevé, agréable avec une blonde aux cheveux en pic et un sourire amical et il y avait Laureen Mallory. Laureen était la seule fille du Révérend Mallory. Je me rendrai assez rapidement que ce n'était pas parce que vous étiez censée être l'enfant d'un ministre, que vous êtes forcément une personne agréable. Avec ses cheveux brillants, ses grands yeux bleus et son corps surdéveloppé, elle était un aimant à garçons. Ce joli visage, cependant, pouvait facilement tordre en une expression de malice. Ce premier jour, au déjeuner, j'en fus la première témoin et victime.

« C'est vraiment une jolie jupe, Bella. » Fit remarquer nerveusement Mike, balbutiant. Je rougis violement face au compliment et le remerciais doucement en enlevant distraitement la croûte de mon sandwich au thon. En jetant un coup d'œil à la table, je remarquais que les yeux de Laureen me lançaient des éclairs.

« Oui, » Dit-elle d'une voix doucereuse « Ca a dû te prendre beaucoup de temps pour la coudre toi-même. Où as-tu acheté le morceau de tissu, à Walmart ? »

Jessica rit à gorge déployée à côté de Lauren et se cacha derrière sa main, alors que les autres à la table la regardaient, mal à l'aise. Je ne pensais pas que c'était humainement possible, mais je sentis mon visage virer encore plus au cramoisi à la remarque. Je relevais les yeux pour rencontrer ceux de Lauren et je trouvais son regard brillant d'humour rancunier. Depuis ce jour, j'avais mis un point d'honneur à jouer profil bas avec elle.

A la fin de cet officiel premier jour à l'Académie, je courrais vers un endroit où je savais que je pourrais trouver un refuge face à l'épuisement qui était sur le point de m'écraser complètement le cœur. Quand j'entrais dans la bibliothèque, Mademoiselle Angela avait déjà une assiette de cookies au beurre de cacahuètes (mes favoris ; je pourrais en manger jusqu'à ce que j'en sois malade) et le thé à la menthe m'attendait. Alors que je lui racontais ma journée, je me surpris à rire de l'altercation avec Lauren alors qu'à l'origine j'avais été vraiment mal à l'aise. Les cours, le lendemain, ne furent pas si mauvais que ça en fin de compte.

Ça devint alors ma routine pendant les quelques années qui suivirent ; le matin je priais avec ma mère, j'allais en cours et ensuite la bibliothèque pour retrouver Mademoiselle Angela, où je pouvais finalement être moi et me détendre. Une fois que je fus entré en neuvième année, elle m'offrit une place en tant qu'assistante et j'en fus toute excitée. Je le dis à ma mère, qui n'était pas très à l'aise que j'ai un vrai travail, en disant que c'était le travail de volontaire pour promouvoir Jésus aux enfants 'païen' de Forks. Elle y consentit finalement Je n'avais jamais été aussi heureuse que ce jour-là, à faire un travail en lequel je croyais et que j'aimais. Tout dans ma vie était finalement stable et sûr.

Du moins, cela fut le cas jusqu'à ce que ne vois Edward Cullen à l'heure de l'histoire pour les enfants, car à ce moment-là tout l'enfer s'abattit sur moi.

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C'est une histoire très candide pour l'instant, mais c'est le prologue, alors attendez de lire les prochains chapitres et vous verrez ... lol ...

Gros bisous !