Un petit OS sur un couple trop peu exploité à mon goût :) Bonne lecture, n'oubliez pas de me laissez votre avis !
Dire qu'Adam a peur serait un euphémisme, en fait il a atteint le point où il n'arrive même plus a bougé. Il n'arrive pas plus a tremblé d'ailleurs. Il est raide, immobile, et tous se qu'il peut faire c'est tenter de respirer à travers la fumée qui sature l'air.
La cage est en perpétuel mouvement, et vivante d'une façon beaucoup trop malsaine pour un réceptacle. Elle donne la sensation d'être allongé sur une plaque tournante ; mais une qui aurait décidé de s'agité en tout sens, de sorte que si Adam était plus qu'une âme détachée de son corps il aurait vomi tout ce qu'il a dans le ventre. Et puis il y a cette chose étrange, liquide, mouvante, juste sous la surface du sol. Adam pense que c'est de la lave. Où une sorte d'accumulation du sang des milliards de torturés coincés en enfer. Adam est aveugle, de sorte qu'il n'a absolument aucune idée de ce qu'il y a au-dessus et autour de lui, mais de toute façon il ne veut pas le savoir. Il sent l'odeur de corps brûlé et de la fumée qui s'infiltre dans ses poumons de spectre, faute de pouvoir s'envoler. De ce qu'il en sait, ça pourrait très bien être son propre corps qui brûle au dessus de lui.
Adam est nu, mais ce n'est pas très important. Il se sentirait peut être plus vulnérable s'il n'avait pas la certitude d'être seul ici.
Dieu, putain, qu'est ce qu'il a peur.
Ah, c'est drôle ; il peut blasphémer autant qu'il veut, il est déjà en enfer. Et il n'est même pas un tueur en série, non, juste un gosse qui a eu la malchance d'être le fils d'un Winchester. Il ne sera jamais un héros comme Sam et Dean, il n'y aura jamais de prophète pour conter les histoires sans intérêts d'Adam Milligan, tué par une goule. Un goule, c'est tellement ridicule. Sa mère en aurait rit s'il lui avait dit quelques années plus tôt. Il n'avait pas su la protéger d'une créature assez pitoyable pour manger des cadavres. Dean avait eu raison de le laisser ici.
Adam sait que Sam est partit, parce qu'avant il entendait les réguliers râle de souffrance de son frère à côté de lui, mais quelque chose était apparut et l'avait emmené. Adam essaye encore de se convaincre qu'il n'avait pas espéré une seconde qu'on vienne le sauvé lui aussi.
Au début, il s'est vaguement demandé où étaient passés Lucifer et Michael. Mais ces deux là devait apparemment avoir gardé leurs capacités de mouvement.
Il a froid. Il y a le feu au-dessus de lui et la lave en dessous, et il est glacé. Il a l'impression de sentir le sol se craqueler sous lui, comme si le liquide bizarre tentait de l'absorber. Et comme il était déjà dans les tréfonds de l'enfer, il ne voulait pas savoir où il pourrait bien disparaître. Il aimerait juste bouger, mais son corps ne répond plus. Que se soit le froid ou la tétanie, il ne pouvait pas. Il allait se faire bouffer par cette chose sans même pouvoir hurler au secours. Non.
Plus près. Plus près, plus près Plus près. La chose l'appelle.
Non. Sam, Dean, sortez moi de là.
Michael, je t'en supplie.
Adam voit une lumière blanche ; il est aveugle mais ses yeux semblent être déterminés à absorber la moindre lueur. La fumée disparaît et Adam inspire brusquement l'air pur, une éternité qu'il n'avait pas fait autre chose que tousser et suffoquer sans discontinuer. Juste un peu plus d'oxygène, quelques secondes de plus, et il pourra hurlé. La chose semble a présent hésiter à l'entraîner avec elle, il s'enfonce moins vite.
Soudain, un contact sur son bras. Bien là, bien réel, où alors Adam avait commencé à halluciner. C'est brûlant contre son corps frigorifié, et bientôt, sa s'enroule autour de ses jambes, et de tous son corps. Il n'y a plus le sol dur et craquelé mais le contact, doux et brûlant, et le vide sous lui.
Adam comprend qu'on le porte. Il ressent soudain le besoin d'avoir des vêtements. Il ne peut toujours pas bouger, mais apparemment Michael, lui, le peut parce qu'ils se déplacent à présent. Adam essaye d'imaginer à quoi ressemble le corps de Michael maintenant que ce dernier n'est plus à l'intérieure de lui, et il en conclut qu'il est dans son intérêt de ne pas pouvoir discerner quoi que ce soit à part une lumière trouble. Michael le dépose sur une surface meuble, Adam a la sensation de s'enfoncer dans quelque chose d'incroyablement mou. Très chaud aussi, il ne fait pas vraiment la différence avec le corps de l'archange. Il devine avec un mélange d'horreur et de confusion qu'il est peut être allongé sur une aile. Ce qui serait déjà bizarre si il n'était pas complètement nu. Mais il se sent infiniment plus en sécurité allongé sur un ange (où sur une partie de lui, si vous préférez) que sur la plaque tournante de la cage. Il voudrait juste que Michael lui parle, parce que ce manque de communication va le rendre fou. Il essaye de dire quelque chose, mais tout ce qui sort de sa bouche c'est une sorte de gémissement d'animal blessé, et ça fait mal, ça fait vraiment mal.
-J'entends tes pensées, pas la peine de parler. Lui dit une voix grave, et certainement pas humaine.
Comment tu m'as trouvé ? Pense-t-il.
-Tu m'as appelé.
Pourquoi je ne vois rien ?
-Il n'y a rien à voir pour toi ici, tes yeux humains ne peuvent pas interpréter la cage.
Adam sent le bout de ses doigts bouger d'eux mêmes, il en déduit qu'il peut à nouveau trembler.
-Essaye de ne pas bouger. Dit Michael d'une voix sans émotion.
Il sent deux doigts appuyer sur ses deux clavicules, comme si on en testait la solidité. Son souffle sort en lambeaux.
-Calme toi, je vérifie que tu n'as rien de cassé.
Adam essaye de faire comme il dit, il tente de penser à autre chose qu'aux doigts de l'archange qui palpe ses bras et ses pieds, passe sous ses genoux en remontant ses jambes, glisse sur ses côtes et sur ses hanches. Sa respiration reste le seul indicateur de son trouble, tandis qu'il se force à trouver les touches médical et platoniques. Michael le retourne comme s'il ne pesait rien et il se retrouve le visage dans les plumes à respirer une odeur de camomille et de valériane qui lui donne envie de dormir. Les mains de l'ange sur sa colonne vertébrale le lui interdise cependant. Michael ne semble avoir remarqué ni le souffle agité, ni le désordre mental du blond. Où alors il l'ignore pour ne pas lui foutre la honte ? Oh, se serait bien sa veine, si même un archange a pitié de lui. Pi-to-ya-ble Adam, vraiment. Le jeune Winchester sent des fourmillements dans ses muscles, il pense qu'il peut bouger à nouveau à présent.
-Essaye. Lui propose Michael.
Adam arrive facilement à déplacés ses mains de chaque côté de sa tête, il prend appuis pour tenter de se redresser, il peut se mouvoir normalement mais il a l'impression d'avoir couru un marathon. L'aîné des anges pose sa main à plat sur son torse et l'aide à s'asseoir.
-Tu peux parler ?
Le jeune homme fait un essaie, il produit un son rauque qui se transforme rapidement en toux avant d'arriver à former des ébauches de mots.
-Pourq...uoi t..t..tu..
-Je n'ai pas vraiment grand chose à faire à part ça. Le coupe le plus vieux.
Adam fronce les sourcils. Il se sent comme un bébé, nu, vulnérable, à qui il faut apprendre à parler et à bouger. Il déteste cette sensation.
-Tu aurais du m'appeler avant alors. Dit le fils de dieu d'une voix agacée.
Je ne pensais pas que tu m'aurais aidé, répond-il involontairement dans sa tête.
-C'est de ma faute si tu es ici, et de celle de mon père aussi.
Michael semble amer et Adam pense qu'il n'est pas le seul à avoir espéré qu'on vienne le chercher. Il lève un bras vers l'endroit où il situ l'archange, prend contact avec son torse habillé d'un vêtement en coton (Comme quoi c'était vraiment pour l'humilié qu'on l'avait dessapé à l'arrivée.) et remonte jusqu'à son épaule, avant de la presser doucement.
-Ça v..va all..aller. Bégaie t-il tout en sachant que ça n'a aucun sens. Ils sont juste coincés ici pour l'éternité.
La main de Michael glisse dans ses cheveux en réponse, le blond s'appuie consciemment contre le contact. Il refuse de s'endormir comme ça, mais l'ange caresse, frotte, gratte, masse, et il se sent tomber dans l'inconscience.