Disclaimer : Albator, Warius, appartiennent à leur créateur M. Leiji Matsumoto
Les autres sont à moi
1.
L'amiral de la Flotte de la République Indépendante ne décolérait pas.
- Comment cela, lieutenant Ludjinchraft, vous m'interdisez d'avertir le père et l'épouse d'Alérian ! ?
- Je me dirige vers la planète de Zunia et de Wakrist, ils m'ont dit d'abouler en extrême urgence. S'il y a un espoir pour Alie, c'est eux qui le détiennent. Le temps est limité, j'ai besoin de toute la liberté possible, amiral !
- Je ne l'entendais pas autrement. Mais même durant un court laps de temps, il sera difficile de dissimuler la vérité à Albator et à Danéïre ! Mais comment la petite famille des Dragons pourrait-elle bien qu'Alérian renaisse de la poussière : il n'est pas un phœnix !
- Je n'en sais pas plus que vous, amiral. Et nos liens sont loin d'être aussi étroits qu'entre Alérian et vous, mais vous savez pouvoir me faire entière confiance. Alie est notre ami !
- Faites au plus vite, je ne pourrai pas garder le secret plus de quelques jours ! Où sont les cendres ?
- Dans une urne funéraire. Mais, quelle que soit la manière, Alie a intérêt à vite reprendre forme humaine !
- Et comment, approuva Warius, déterminé et sauvage. Et elle n'a rien fait de plus cette Onde ?
- Ce n'était pas suffisant ? grinça Oshryn, ses prunelles s'enflammant. Alie a été écarté de la partie avant même qu'elle ne commence.
- Une vieille stratégie, en effet, convint encore Warius. Nous n'avons cependant que trop peu souvent pu la mettre en pratique : les Erguls, le Spectre, les Ghéoriens, cette Onde, …
- En parlant des Erguls, il semble que Nymiel perçoivent quelque chose avec son extrême sensibilité, reprit Oshryn. Il me rejoint et ensemble nous allons trouver la famille des Dragons amis d'Alérian !
- Vite ! pria Warius en mettant fin à la communication, et dans la stricte intimité de son bureau d'officier à cinq étoiles, il laissa échapper quelques larmes.
Oshryn esquissa une grimace, mais c'était plus une sorte de réflexe conditionné qu'une réaction véritable face au colossal visiteur.
- Je fais toujours cet effet, je ne m'offusque pas fit l'Inhumain Ergul, mélange d'humanoïde et d'insecte. Est-ce vrai, pour Alie ? jeta-t-il ensuite dans la foulée sans s'attarder en politesses entre compagnons de combat.
- Oui, il est mort, encore une fois. Sauf que là, il ne reste qu'une poignée de cendres de lui. Il n'a pas été possible de déterminer la nature de l'éclair de ce Dragon Blanc…
- Le projet de Zunia ? insista Nymiel. Je ne peux me référer qu'à elle, car je ne connais pas les autres.
- Aucune idée. Je dois juste lui apporter l'urne d'Alérian au plus vite.
- En ce cas, fonçons !
Le Firestarter ayant légèrement ralenti pour permettre au Drakkar Ergul de le rejoindre, les deux vaisseaux libérèrent toute la puissance de leurs réacteurs, fonçant à vitesse démentielle à travers la mer d'étoiles.
Le Firestarter et la Flamboyante s'était mis en orbite de la planète de Zunia et de sa petite famille.
Une seule navette, issue du Destroyer, avait alors pris la direction du sol.
En un salut respectueux, Zunia inclina la tête pour accueillir les deux visiteurs.
- Mes Dragonnauds jouent avec leur père. Cette histoire ne les concerne pas. C'est entre Alie et moi ! Lui et moi sommes fusionnels depuis ma naissance ! Donnez-moi son urne !
- Que vas-tu faire ? interrogea Oshryn.
- Ce qu'il faut !
L'urne posée au sol, la Dragonne Noire la balaya d'un revers de queue, l'explosant, les cendres s'envolant aux quatre vents. Mais rugissante, Zunia agita les narines, absorbant chacun des grains microscopiques, avant d'ouvrir ses ailes et de s'envoler vers les montagnes où se trouvait la caverne composant son nid.
Oshryn et Nymiel échangèrent un regard.
- J'ai halluciné, ou bien Zunia a-t-elle bel et bien sniffé Alérian ? ! s'étrangla le premier.
- J'ai vu la même chose, même si jusqu'à cet instant je n'avais jamais entendu le terme « sniffer » !
Et les deux alliés en demeurèrent interloqués.
