Auteur: Chlo
Rating: tout public
Pairing: Chlex powaaaaaa
réponse au défi n°9 du CPAF ayant pour thème la focalisation externe
disclamer: rien à moi, rien à gagner, juste pour la détente
Note de l'auteur: l'idée m'a trop plu donc voilà un OS de plus à mon actif. Donc voilà, on y est. Une nouvelle fic, avec un style très différent, je pense, du fait de la focalisation externe. Et en annonce, je reprends normalement bientôt Ibo-paradisiaque 2. Voili voilou.
Bonne lecture!
EDIT: de complete, la fic repasse à "en cours, j'ai été suppliée à genoux pour une suite alors... suite il y aura! Affaire à suivre!
Une jeune femme blonde sortit du taxi. Ses hauts talons, d'un rouge vif, détonnaient avec la couleur grise ambiante de ce mois d'octobre. Les trottoirs étaient encore légèrement humides et les passants refermaient peu à peu leurs parapluies. La jeune femme ferma la portière du taxi et s'arrêta un instant pour observer l'entrée d'un immeuble. Au dessus de cette entrée, le nom Daily Planet était forgé en caractères d'imprimerie. Fronçant les sourcils, elle poussa un juron presque inaudible avant de marcher d'un pas rapide vers le journal.
Elle dépassa trois hommes. L'un d'eux la dévisagea durement lorsqu'elle le bouscula mais elle n'y prêta pas la moindre attention, le visage fermé regardant droit devant elle. Elle sembla même accélérer le pas dès qu'un portier lui ouvrit la grande porte en verre.
Un des hommes de l'entrée la suivit. Elle se hâta dans le grand hall où quelques photographies de grands reporters et quelques articles étaient encadrés. Les murs étaient recouverts d'une peinture claire et l'odeur de peinture fraîche flottait dans l'air. Une dizaine de personnes discutaient ci et là sur les dernières nouvelles tandis que d'autres pestaient une nouvelle fois contre l'ascenseur qui n'arrivait pas.
La jeune femme se dirigea vers les escaliers en marbre. Ses talons martelaient le sol avec la régularité d'une horlogerie. Elle laissa ses doigts glisser contre le bois sombre de la rampe d'escalier finement sculptée alors qu'elle montait les marches. L'homme la suivait toujours.
Elle s'arrêta au deuxième étage. Là, les murs étaient recouverts de bois exotique, légèrement rougeâtres qui donnaient à la pièce un style ancien. Des bureaux, également en bois étaient placés dans la pièce. Certains étaient recouverts de photographies, d'autres par des coupures de presse où les mots « scandale » et « exclusif » avaient une place de choix.
- Chloé. Vas-tu me fuir encore longtemps ? » demanda l'homme qui la suivait.
- Luthor, oublie-moi une bonne fois pour toute. » répliqua la dénommée Chloé sans prêter attention à l'homme.
Loin de se laisser démonter par la réplique, il posa son manteau et son chapeau sur un bureau. Une petite plaque en métal indiquait le nom « Chloé Sullivan » en lettres dorées. La propriétaire du bureau indiqua les vêtements d'un mouvement de tête et déclara avec un sourire aux lèvres que le déguisement était ridicule.
- Je ne tenais pas à me faire repérer. » Expliqua-t-il calmement.
- Et c'est pour ça que tu exhibes ton crâne imberbe en plein milieu du journal le plus célèbre de Métropolis. Mon pauvre Luthor, tu perds complètement la tête.
- Chloé…
- Pas de Chloé pour toi, dorénavant appelle-moi Sullivan.
- Je ne peux pas.
- Oh que si, tu le peux. Tu le fais avec l'entièreté des personnes présentes dans cette ville alors fais-moi le plaisir de faire pareil avec moi. »
Elle dégagea brusquement son bureau en jetant la veste et le chapeau dans la minuscule corbeille à papier qui se trouvait à côté puis s'installa sur sa chaise de travail. Une des personnes présentes dans la pièce lui proposa de vider la corbeille et elle lui conseilla de broyer le tout. Le tout fut ponctué d'un sourire qui n'atteignait pas ses yeux en direction de monsieur Luthor.
- Chloé, bon sang ! Tu veux bien m'écouter un instant !
Le personnel présent à cet étage s'était tut, probablement alerté par le haussement significatif du ton. Le silence envahit la pièce.
- Alors, tu vas laver ton linge sale ici ? Bravo Lex, je suis très impressionnée. En deux ans de vie commune, tu fuis mon travail et dès que la rupture est consommée, tu rappliques ici. Je croyais que tu voulais… attend… comment disais-tu encore ? » Elle fronça les sourcils, puis, elle se mordilla doucement la lèvre inférieure. « Ah oui ! Protéger ta vie privée de ces fouilles-merde prétentieux et imbus d'eux-mêmes. C'est bien le terme exact ?
- Oui, et comme tu es maintenant redevenue une de ces… » Il regarda un instant autour de lui, l'intégralité du personnel le regardait. « Comme eux ! Alors, que vas-tu dire ? Ou devrais-je dire, que vas-tu publier contre moi ?
- Tu sais, c'est avec une remarque de ce genre que j'en viens à me demander si notre relation n'était simplement pas destinée à m'empêcher d'enquêter sur toi.
Le visage de l'homme semblait tendu. Il hocha la tête de droite à gauche puis, baissant enfin le ton, il murmura d'une voix dure qu'il valait mieux pour elle qu'elle ne publie rien. Et que si malheureusement elle venait à le faire, elle devrait en assumer les conséquences. Toutes les conséquences, ajouta-t-il.
Il se redressa, droit comme un i puis s'adressa à l'assistance.
- Et cela vaut pour chacun de vous. Je n'accepterai pas d'être trainé dans la boue par une bande de journalistes prêts à tout pour défendre leur collègue. Cette… rupture ne regarde personne. Personne.
Lex Luthor se dirigea alors vers les escaliers. La salle du deuxième étage était silencieuse. Chloé s'installa devant son ordinateur et l'alluma. Elle entra son mot de passe et son identifiant. Elle effaça d'un geste une larme qui coulait sur sa joue laissant une trainée de mascara.
