Disclaimers : Nos charmants personnages appartiennent à la talentueuse (et égoïste) J.K. quand à la trame même de la fic, elle vient de Roméo et Juliette de l'imprésentable Shakespear. Quand aux fautes d'orthographe, syntaxe, et autres, ce sont les miennes. ' pis interdit de baver sur Mon Draco. Parce que c'est le mien justement (sisisi, je le marchande auprès de sa créatrice, je l'aurais !)

Sur ce , bonne lecture, et je vous souhaite de vous amuser à lire, autant que l'écrire me fait rire.

Roméo et Roméo

- Albus, vous êtes vraiment sûr ? demanda inquiète le professeur Minerva Mac Gonagall.

- Dumbledore, si vous maintenez cette décision, je me dégage de toute responsabilité, rajouta l'ex-mangemort Séverus Rogue.

- Je prévois une grande catastrophe, terrible, des cris…le malheur ! renchérit le professeur Trelawey.

Face au cortège de protestations qui avait suivi sa déclaration, le directeur de Poudlard avait gardé son éternel sourire malicieux.

- Allons, allons, une fois de plus je vous demande de me faire confiance. Bon, maintenant, si cela peut vous rassurer Séverus, je ferais moi-même l'annonce demain soir au dîner. En attendant, je vous conseille d'aller vous coucher.

Et sur un dernier sourire de Dumbledore, obéissant gentiment comme une bande de collégiens pris en faute, mais avec plus de dignité et d'ordre, les professeurs se levèrent un par un, et quittèrent le bureau directorale. Mais en fermant la porte la dernière, Mac Gonagall se permit d'ajouter :

- On dit que la nuit porte conseil Albus. Si seulement elle pouvait faire en sorte de vous faire oublier ce projet ridicule, vous nous éviteriez bien des complications pour pas grand chose.

- Il y a peu de chance Minerva. Bientôt vous comprendrez toute la grandeur de mon action, répondit ledit Albus en quittant son fauteuil. Bonne nuit Minerva, bonne nuit, continua-t-il en s'avançant vers sa grande armoire de chêne.

La porte se referma doucement, et la lumière s'éteignit.

Une joyeuse effervescence régnait dans la grande salle, mélange confus des bavardages de tout le monde et des bruits peu élégants que faisaient les fourchettes farceuses (création Weasley), lorsqu'on les déplaçait.

Il était l'heure de dîner à Poudlard, et c'était autant par respect du règlement que par écoute de leur estomac d'adolescent en pleine croissance, que les élèves remplissaient peu à peu la salle de leur présence.

L'arrivée du Grand Sauveur de l'humanité, suivi de ses deux inséparables amis, Ronald Weasley et Hermione Granger, déclencha une vague de salut, de sourires à l'adresse du Survivant, détournant un moment les conversations. Sauf celle de Draco Malfoy et de ses amis serpentards de 7ème année, restant tous de marbre, même si à la surprise générale, ils avaient refusé de porter la marque, obéissant à Draco d'après l'avis d'Harry.

Harry avait toujours cette grand silhouette efflanquée, bien qu'un peu plus étoffée, et ses cheveux en bataille, mais il suffisait de le regarder pour voir que son côté un peu gauche l'avait abandonné pour faire place à un jeune homme charismatique, posé, avenant, plus sûr de lui. Une maturité qui résultait aux yeux de tout le monde de son combat.

Après l'annonce officielle du retour du Seigneur des ténèbres, la situation avait bien vite pris un tour dramatique partout dans le monde. Les alliés du Lord étaient sortis de l'ombre, géants, détraqueurs, vampires et autres répondant à son appel.

Mais Harry s'était battu, et il avait vaincu. Le seul problème était que personne, pas même lui, ne savait comment.

Un soir, Ron avait trouvé le lit de son ami vide. L'alarme avait été donnée, mais impossible de le retrouver. La version officielle n'en disait pas beaucoup plus.

En réalité, sur un coup de tête, Harry s'était rendu seul et par ses propres moyens au Ministère. Et là, il avait ouvert la porte du Département des mystères. C'était son dernier souvenir.

Il s'était réveillé 5 semaines plus tard à Ste-Mangouste, le corps couvert de bleus et une cicatrice en forme de croix à l'emplacement du cœur. Une de plus avait dit Hermione.

Là, à sa grande stupeur, on lui avait annoncé qu'il avait détruit Celui-Qui-Fut. Définitivement.

Le monde l'en remerciait chaleureusement, blablabla, bon rétablissement.

Depuis, il était le Sauveur, le Héros, celui par lequel la lumière triomphe. Et ce soir il allait manger un bon potage aux poireaux.

Elle était pas belle la vie ?

Voyant que tout le monde était présent, Dumbledore se leva de sa chaise et réclama l'attention en tendant la main devant lui.

- Je réclame votre attention avant de vous laisser vous rassasier, je vous conseille le sauté de porc, pour vous annoncer une grande nouvelle, commença le directeur en regardant tour à tour les quatre tables d'élèves de la Grande Salle. J'ai la joie de vous annoncer que cette année, les 7ème années vont se mettre au théâtre, pour vous présenter, la très célèbre pièce de Shakespeare « Roméo et Juliette », reprit-il en souriant.

Les élèves de 7ème année fixèrent leur directeur avec stupéfaction, voire horreur pour certains.

Jusqu'à ce que Parvati Patil se mette à applaudir de manière hystérique. Nul doute qu'elle venait de voir la compétition qui allait s'engager pour les rôles et qu'elle tentait de se mettre en première ligne pour le rôle de « Juliette ».

Lavande Brown la suivit automatiquement, et ce fut un déluge d'applaudissement qui salua l'annonce de Dumbledore.

- Plutôt encourageant, n'est-ce pas Séverus, murmura celui-ci au professeur Rogue.

- Dîtes la suite, ça les refroidira certainement, répliqua un Séverus passablement irrité par le succès de ce qu'il avait prévu comme une catastrophe.

Dumbledore se redressa, et imposa à nouveau le silence :

- Je vous remercie de votre enthousiasme. Comme je l'ai dit, ce seront les 7ème année, pour fêter leur départ, qui nous présenteront cette pièce à la fin de l'année. Mais tout aide pour les costumes et les décors sera la bienvenue, rajouta-t-il devant les mines déçues de la presque totalité des élèves.

Chacun se voyant en effet incarner le bouillant Roméo ou la belle Juliette. Faire de la couture ou peindre du carton était bien moins amusant…

- Par ailleurs, bien que quelques essais soient à faire, j'ai le regret de vous annoncer que les deux rôles principaux ont déjà été attribués. D'une manière un peu particulière sans doutes, dit le professeur Dumbledore avec une visible bonne humeur.

« Il tente de les amadouer en faisant passer ça pour du burlesque, pensa le professeur Rogue. »

- Je dois donc vous annoncer que notre Roméo sera jouer par Pansy Parkinson.

Des cris retentirent alors, le premier venant de la demoiselle Parkinson qui s'était ensuite évanouie, et les autres des visages dégoutés de la majorité des dernières années.

- Et pour compenser et établir une forme d'équilibre, le rôle de Juliette ira à notre mascotte vivante, Harry Potter, rajouta Le vieille homme en souriant par-dessus le vacarme ambiant.

Et la tempête se déchaîna.

Des éclats de rire, des cris d'horreur et de stupéfaction, quelques pleurs aussi. Il n'y avait pas à dire, Dumbledore venait de gâcher le repas avant même qu'il ne commence.

Le professeur Mac Gonagall se sentit obligée de reprendre les choses en main.

- Ecoutez-moi, s'il-vous-plaît ! Deux petites d'attention, please ! Une réunion explicative est prévue demain avec les 7ème années. Votre cour de 10h est annulé, vous êtes priés de vous rendre dans la Grande Salle à la place. Bon appétit.

Elle se rassit, pensant avoir fait le maximum pour Albus. C'était une première ! Du théâtre ! Poudlard enseignait la magie, pas comment se draper dans un costume ! Pour une fois, elle était du même avis que cette excentrique de Trelawey. Il y allait avoir des cris, et elle en aurait sa part !

- Demain à 10 heure… Mais on a cours de potion !

Ron, qui venait de faire cette intéressante découverte, affichait une mine réjouie, même si l'annonce de Harry en Juliette lui avait coupé l'appétit. Il jeta un coup d'œil à son meilleur ami.

Harry était mi-amusé, mi-horrifié. Bien sûr, la perspective de jouer la Juliette de Pansy lui donnait presque la nausée, de même qu'il se voyait très, mais alors vraiment très mal porter une robe. Encore une farce de Dumbledore. Il fallait qu'il se méfie, avec l'âge, ses idées devenaient de plus en plus loufoque. Mais, il n'avait jouer dans une pièce. En primaire, à l'école moldue, il avait toujours été exclu de ce genre de projet.

Mais, il avait toujours imaginé amusant le fait de pouvoir oublier qui on était, de se glisser dans un personnage, et d'être autrement en toute impunité, sans qu'on lui demande d'explications. Combien de fois avait-il souhaité être quelqu'un d'autre que Harry Potter ? Toujours en pure perte, puisqu'il était toujours lui.

Une petite (ou grosse, je suis pas difficile :D) review ?

Pour, contre la suite ?

Bizou,

Ivana