Oyez oyez braves gens !

Et oui…de retour, j'espère que vous êtes content(e)s ? Petit message avant tout, je tiens à remercier Elisab et liliju pour tout leur soutien et leur enthousiasme. C'est grâce à elles que je vous publie cette fic aujourd'hui.

Pour faire court, je précise simplement que je suis en formation en soins infirmiers, que ça me prend beaucoup de temps et que je n'ai pas encore bouclé cette histoire…Elisab et liliju m'ont finalement convaincu de commencer à publier le début…Simplement, je ne pourrai pas tenir le même rythme que pour mes fics précédentes, donc je m'en excuse d'avance.

Pour vous situer l'histoire…Il s'agit de la suite directe de « Requiem pour un fou », que j'ai décidé d'intituler « 29 days later… », j'ai également décidé que pour une fois, je n'écrirais que dans le passé…Donc les évènements font directement suite à ceux de « Big Bear lake »…

Comme d'habitude, les personnages ne m'appartiennent pas et je le regrette toujours autant…


29 Days later

PROLOGUE

Le son de la trotteuse qui courait de son pas éternel sur le cadran de l'horloge était la seule musique, le seul écho qui raisonnait dans la maison. Lorsque l'aiguille hyperactive passa la barre du douze, un gong sourd se répandit lourdement dans le salon, ne troublant en rien sa tranquillité quasi morbide.

Le feu dans la cheminée crépitait en gémissant tout bas, comme s'il agonisait doucement. Les lumières de petits chandeliers accrochés aux murs grésillèrent, attirant finalement l'attention de Mme Carlson.

Mme Carlson, octogénaire, avait toujours vécu seule dans son immense maison, depuis que son époux, dont elle mentionnait le nom sans cesse, était décédé lors de la Seconde guerre Mondiale. La femme ne s'était jamais remariée, elle n'avait pas non plus d'enfants et passait le plus clair de son temps à préparer des gâteaux ou à broder des mouchoirs.

Les gens de la ville ne venaient pas ici, et la vieille Carlson avait même entendu dire que les enfants lui avaient trouvé un sobriquet…la sorcière…

En y repensant, elle eut un rire gras qui fit de nouveau sursauter la lumière. Reportant son attention sur l'ouvrage en cours, la vieille femme se mit à chantonner, parfaitement inconsciente que la porte d'entrée venait de s'ouvrir à son insu.

- Ainsi font font font…

La trotteuse glissa une nouvelle fois devant le douze qui gronda de son bruit sourd.

- Les petites marionnettes …

Une ombre s'avança dans le noir, glissant silencieusement dans l'obscurité.

- Aïe !

La vieille Carlson fronça des sourcils en appuyant sur le bout de son doigt, blessé par le bout de l'aiguille.

- Oh…

Gong !

Levant les yeux vers l'imposante horloge à pieds, l'octogénaire se dit qu'il était temps pour elle d'aller dormir.

Gong !

Au douzième coup de minuit, elle monterait.

Trois…Quatre…Cinq…Six…

Six… ?

Mme Carlson jeta de nouveau un coup d'œil à son horloge, étrangement silencieuse. La trotteuse avait elle aussi arrêtée sa course folle et semblait comme figée sur le cadran.

Et puis soudain, l'aiguille remonta…elle remonta vite, très vite et se mit à tournoyer dans l'autre sens, affolant au passage les lumières des chandeliers qui se mirent à s'allumer et à s'éteindre sans raison. Le feu dans la cheminée se raviva brusquement, plongeant la pièce dans une lumière si rougeoyante qu'elle en était presque malfaisante. La vieille femme se leva lentement, son cœur fragile battant la chamade. L'âtre de la cheminée s'éteignit soudain, la laissant dans le noir le plus complet, même l'horloge s'était soudain stoppée.

Mme Carlson entendit soudain quelque chose…une mélodie…ou plutôt, c'était le son d'une voix..une voix qui fredonnait la berceuse qu'elle chantonnait quelques minutes auparavant.

Dehors, la nuit était froide et calme. Tout semblait dormir, la nature, les Hommes, la Vie…Cette plénitude fut soudain perturbée par un hurlement...Un hurlement lointain. Et puis le silence reprit le dessus. Comme si de rien n'était.