Disclaimer : L'univers des Hunger Games appartient entièrement à Suzanne Collins (j'avais écris JK Rolling... et je suis libraire... la honte !) et je la maudis tous les jours d'avoir écrit une telle trilogie avant moi.


*long silence incertain*

...Bonjour à tous ?

Ça doit bien faire un bon six mois depuis que j'ai posté pour la dernière fois... Et voilà que je me pointe avec une nouvelle fic alors que je n'ai pas fini mes trois dernières... je saaaais, je suis une horrible personne. T^T Mais voilà. En six mois, ma vie a basculé de toutes sortes de façon absolument surprenantes et... pas franchement agréables. Sans vouloir m'étaler. Pour arriver à survivre à cela, je me suis remise à l'écriture, et cette fic est ce qui m'est venue.

Donc pour mes anciens lecteurs (s'il m'en reste o_o), je suis réellement navrée d'avoir laissé tomber toutes ces fics. Pour les nouveaux, ben... Vous vous en foutez probablement, XD.

Tout d'abord, cette histoire sera un 24 PDV très similaire de format à Survivre, pour ceux qui ont lu. À part pour deux des tributs, tous les autres personnages ont été créés exclusivement par moi. Le prologue place déjà assez bien le contexte de la fic, mais j'aimerais juste clarifier que Katniss a bien fait sa rébellion... Et qu'ici, elle a lamentablement échoué. Je me suis beaucoup amusée à faire évoluer chacun des districts et j'y ai ajouté quelques complots politiques, j'espère que ça ne vous gênera pas. Si vous avez la moindre question, n'hésitez pas à demander.

Je tiens aussi à spécifier que je n'ai pas vu les films HG (omg, je sais, quelle honte ! Mais j'ai tellement aimé les films, j'ai pas osé tenter les films.) Du coup, je base entièrement l'univers de ma fic sur les livres. S'il y a des éléments qui changent dans les films (et je sais qu'il y en a), je ne les prends pas en compte ici. Donc si vous n'avez vu que les films et pas lu les livres... Possibles que certains passages ne correspondent pas à ce que vous connaissez de l'univers HG. En plus, cette fic se déroule 125 ans plus tard que dans les livres donc... J'ai pris quelques libertés ! :3

J'espère donc que vous aimerez cette nouvelle histoire. Je suis ouverte à tout commentaire, autant négatif que positif. Je cherche toujours à m'améliorer, et FFnet est une merveilleuse plateforme pour cela. Ça me ferait extrêmement plaisir de recevoir vos feedbacks. Mais en toute sincérité, j'ai commencé cette fic simplement parce que j'avais besoin d'écrire, et je me suis dit dès le début que si je la postais, je me foutrais du nombre de reviews. Donc laissez-moi votre avis si vous en avez, et si vous n'avez rien à dire, ne dîtes rien, et c'est parfait ainsi. Peu importe que vous soyiez des lecteurs actifs ou silencieux, je vous aime tous autant que vous êtes ! :)

Dernier point... Je n'ai pas de correctrice, donc toutes les erreurs que vous trouverez m'appartiennent. Je me relis énormément, mais c'est sûr qu'il y en a qui m'échapperont... Sorry !

Sur ce, enjoy !


LE COMBAT DES ÉLITES


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Kyr Warland, 14 ans, Haut Juge

–Vous savez à quoi remonte mon plus vieux souvenir ?

L'homme secoue la tête négativement, les yeux fixés attentivement sur moi. Seule la légère trépidation de son index trahit son excitation. J'affiche un sourire amer et ramène mes genoux contre mon torse, m'enfonçant un peu plus dans le fauteuil. Je peux encore voir ce moment dans ma tête comme si c'était hier. Je sais qu'il ne disparaitra jamais de ma mémoire.

–J'avais trois ans. J'avais fait un cauchemar, et comme il est coutume pour les gamins de cet âge, j'ai voulu retrouver mes parents pour me faire réconforter. Je me suis approché à pas lent de leur chambre, mon lapin en peluche collé contre mon cœur battant. Aucun bruit ne venait de la pièce, mais la lumière filtrait par l'entrebâillement. Ayant peur de les déranger, j'ai d'abord jeté un coup d'œil. Et c'est là que je les ai vus. Mon père s'affaissant dans son fauteuil, des perles de sang au coin des lèvres. Et en face de lui, souriante et sereinement assise ; ma mère.

L'homme écarquille les yeux et le mouvement nerveux de son doigt s'arrête subitement.

–Bien sûr, je continue d'un ton calme, vous savez que cette conversation ne peut être répétée à personne. Si ma mère venait à savoir que vous connaissez son secret…

Il hoche la tête vivement puis secoue la tête et se redresse. Tant bien que mal, il tente de reprendre un air professionnel. Avec une petite toux, il me fait signe de continuer.

–Trois semaines plus tard, comme vous le savez parfaitement, elle a gagné les élections et est devenue la nouvelle présidente de Panem. La mort de mon père a été l'instrument de sa victoire. Encore maintenant, j'ignore s'il a pris le poison en pleine conscience de fait ou si ses dernières secondes ont été composées de la réalisation que la femme de sa vie l'avait trahi.

Je me lèche les lèvres, croisant mes bras autour de mes genoux.

–Pour un Capitole toujours un peu plus en débauche, l'arrivée au pouvoir de ma mère a été le remède parfait. L'épouse en deuil refusant de se remarier, la mère d'une famille de trois qu'elle élève sans l'aide d'aucun Muet… Son image de sainte lui a permis de gouverner notre nation d'une main de fer, la ramenant sur le droit chemin. Un peu plus et nous aurions eu droit à une troisième rébellion des districts, après cent vingt–cinq ans d'une paix tendue. Mais ça, vous le savez déjà. Je n'arrive même plus à suivre le nombre de biographie qui ont déjà été écrites en onze ans de règne.

Il hoche sagement la tête, comme hypnotisé par mes paroles.

–Tout ça pour dire, mes sentiments pour ma mère ont toujours été mitigés. Mon admiration pour ses accomplissements politiques, pour son sang-froid et son habileté à gérer toutes situations, s'est toujours battue contre ma haine de ses actes envers ma famille maintenant brisée, quoiqu'en apparence parfaite.

–Pourquoi parler de votre mère soudainement ? se risque enfin à s'enquérir l'homme. Vous avez toujours refusé de la mentionner dans nos sessions précédentes.

–Quelque chose s'est passé, il y a cinq jours.

–Quoi donc ? m'encourage-t-il avec un léger sourire.

–Elle a vu l'un de me sketchs d'arène par accident. Ou peut-être a-t-elle fouillé longuement pour le trouver, qui sait ? J'ai toujours été son favori, vous savez ? C'est pour ça que mon frère et ma sœur me détestent. Quoiqu'ils fassent, elle ne leur accorde pas un seul regard. Mais moi… elle doit toujours tout savoir sur moi, en tout temps.

–Et le sketch… ?

–Quand elle l'a vu, elle a décidé que de me nommer Haut Juge des Jeux de cette année.

Sa bouche s'entrouvre d'ahurissement quelques secondes, puis se referme aussi vite. Il croise les jambes, pianotant à nouveau des doigts.

–Je vois. Et qu'en pensez-vous ?

–J'imagine que ce devrait être un honneur. Haut Juge à seulement quatorze ans, et pour la huitième Expiation de surcroît. C'est du jamais vu, et bons nombres de gens seraient prêts à tout pour ce titre.

–Mais pas vous ?

–Oh, j'ai toujours eu envie d'être Haut Juge, ou du moins Juge. Mais le vouloir et réellement le faire est quelque peu différent, dis-je avec un petit rire. Et que ce soit ma mère qui m'y pousse me rend inconfortable.

–Pourquoi donc ?

–Je pense que c'est un test. Elle veut savoir si j'ai les aptitudes nécessaires afin de lui succéder.

–Lui succéder ?

–Comme prochain président, bien sûr.

Il déglutit, croisant les mains par-dessus ses genoux.

–Bien entendu, que son fils soit le Haut Juge des deux-centièmes Hunger Games est une bonne publicité. Mais ce n'est pas pour rien qu'elle le fait alors que je suis encore si jeune. Ainsi, elle peut me modeler comme elle le souhaite, en même temps de me montrer les ficelles du métier. Et le sort des Hauts Juges qui ne sont pas à la hauteur n'est pas un secret. Donc si je ne suis pas du bon calibre, ou si elle distingue un quelconque signe que je ne lui serai pas loyal, elle aura une parfaite excuse pour m'exécuter. Parce que je suis le plus dangereux. Mon frère et ma sœur, ils sont immatures, insouciants. Mais pas moi. Je vois à travers son jeu.

–Avez-vous… peur ? Est-ce pour cela que vous éprouvez le besoin de m'en parler ? demande enfin l'homme après un long silence.

Je hausse les épaules, me mordant la lèvre inférieure.

–Jouer le jeu de la politique, c'est facile. Être Haut Juge, c'est excitant. Mais tromper ma mère… cela me cause une légère inquiétude. J'aurais préféré encore quelques années de plus pour m'y préparer.

–Je… vois. Vous pensez donc que vous n'aurez aucun mal à être Haut Juge ?

Je souris, appuyant mon menton sur mes genoux.

–Le thème de cette Expiation m'a bien inspiré, dis-je d'un ton rêveur, me rappelant avec précision le moment où ma mère a déplié le papier jauni.

Toute simple, la règle spéciale de ces Jeux promet un spectacle phénoménal. Je la récite à nouveau mentalement, incapable de m'en lasser : « Aux deux-centièmes Hunger Games, afin de rappeler aux rebelles que se croire les plus forts n'assure pas la victoire, les tributs mâles et femelles de douze à dix-huit ans seront composés de leurs membres éligibles les plus talentueux. »

–Ce soir, je dois rencontrer les Juges qui composeront mon équipe afin de trouver le moyen le plus efficace de déterminer qui sont les tributs les plus talentueux des districts. J'ai déjà une bonne idée de ce que j'aimerais faire.

–Ah ?

Je me frotte les mains, excité d'enfin partager mon plan.

–Je vais trouver les douze talents ou caractéristiques - physiques ou mentales - qui servent le plus à un tribut dans l'arène. Et une fois par mois jusqu'aux Moissons, les jeunes éligibles pour ces Jeux participeront à une série de tests évaluant ces douze… habiletés, disons. Ensuite, il suffira de faire des moyennes en séparant les garçons et les filles. Le district et sexe ayant la moyenne la plus haute de telle habileté nous donnera notre tribut qui dans ce groupe aura eu le score le plus haut.

Je m'arrête pour reprendre mon souffle et remarque le regard perdu de l'homme en face de moi.

–Bref, les détails du fonctionnement ne sont pas importants.

Il hoche la tête avec un sourire incertain. Après quelques secondes de silence, il fronce les sourcils et penche la tête.

–Mais s'il y a des évaluations tous les mois, n'y a-t-il pas risque de triche ? Après les premiers tests, les jeunes des districts sauront en quoi ceux-ci consistent et pourront se préparer conséquemment… S'ils ne veulent pas participer, ils pourront faire exprès d'avoir de mauvais scores…

–C'est pourquoi ils seront drogués, je réponds fièrement. Ils ne se souviendront de rien et ne pourront pas mentir ou cacher leurs habiletés. J'ai déjà contacté un homme se spécialisant dans ce domaine, il croit qu'il aura un prototype d'ici quelques jours.

–Vous avez pensé à tout, souffle-t-il, impressionné.

Je hausse les épaules à nouveau.

–Je suis le fils de ma mère, dis-je d'un ton désinvolte.

Et je vais lui prouver. Ces Jeux constitueront l'instrument de sa défaite, comme la mort de mon père a été l'instrument de sa victoire. Après tout, c'est elle qui m'a appris qu'on ne peut faire confiance à personne, sa famille en premier lieu.

Je souris et encourage l'homme en face de moi de prendre un peu plus de son café. Dans quelques heures, le poison sera répandu dans tout son système et il sera mort. Je n'aurai plus aucune faiblesse exploitable. Je serai nommé Haut Juge et le jeu du chat et de la souris pourra officiellement commencer entre ma mère et moi.

Ce combat des élites donnera naissance aux meilleurs Hunger Games jamais vus. Et la présidente de Panem ne comprendra jamais que cela enclenchera sa perte.