Edit 2 aout 2017 : OYE OYE AVANT DE COMMENCER A LIRE CETTE DRAMIONE, LIS CE QUI SUIT !
Après une longue réflexion j'ai décidé de réécrire cette dramione ! sous le titre "skin deep (ver.2 2017)".
Cette version sera plus complète, un peu différente et corrigée ! Je vous propose dond de vous déplacer sur cette nouvelle version disponible dés à présent sur mon profil :)
Avant-Propos: Ceci est ma première grosse Dramione. Je l'ai commencé en décembre 2010 pour la finir en février 2012. J'ai eu l'idée de cette Cannibal Romance après avoir beaucoup souffert en amour et après avoir accumulé trop de choses sans avoir jamais réussi à les exprimer. C'est un peu une thérapie. Cette histoire n'est certainement pas la plus parfaite, elle est peut-être cliché, mais elle m'a aidée à exprimer toute la souffrance que j'ai pu ressentir pour quelqu'un que j'ai aimé à en mourir et qui n'a jamais voulu assumer ses sentiments car il n'avait pas confiance en lui et n'arrivait pas à se trouver. J'ai décidé d'écrire cette dramione afin d'y faire couler ma souffrance ressentit et accumulée durant quatre ans pour la rendre la plus belle possible. J'avais aussi très envie d'écrire une Dramione car c'est un couple découvert par le plus grand hasard -sur un blog- je me suis d'ailleurs souvent demandé ce qu'avait pu ressentir Drago en voyant Hermione se faire torturer par Bellatrix ?.
Quelques changements: J'ai tenté de rester le plus possible dans l'axe de l'histoire. Ici, Dumby-chou est encore en vie, tout cela se passe lors de la septième année et enfin, j'ai pris la liberté de créer une famille un peu loufoque à Hermione -ils apparaîtrons au milieu de la fanfiction et vont rester un moment, j'espère que vous l'aimerez !-
Disclamer: tout appartient à mise à part l'Histoire et la Famille d'Hermione (Charles, Alden et Peter)
J'espère sincèrement que vous aimerez cette Dramione que j'ai écrit avec tout mon amour et que j'aime de tout mon coeur.
Cyclae,
IMPORTANT EDIT 08/12/2016 : Vous allez certainement remarquer que je fais des FAUTES. Et oui cela arrive, je ne suis pas une pro de l'orthographe et je n'ai pas honte de le dire, oui je fais des fautes, je n'ai pu tout corriger et je n'ai pas le temps actuellement de TOUT reprendre encore une fois. Je peux comprendre que cela puisse vriller les yeux, mais par PITIE il est vraiment vexant de lire des commentaires limite méchants sur ça -on es pas tous égaux sur ce point et on toute le droit d'en faire-. En ce qui concerne le vocabulaire j'avais 19 ans lorsque j'ai commencé cette dramione et depuis quatre ans je n'y suis pas revenue, donc il y a des répétitions, certains termes ne sont pas super recherchés, inutile là aussi de me parler via commentaire comme si j'étais incapable de savoir aligner deux mots. Je reprendrais la dramione quand j'aurai le temps afin de supprimer les dernières fautes et arranger tout cela ~Des bisous.
Au matin du premier septembre, lorsque la sonnerie stridente et absolument épouvantable de son réveil résonna dans ses oreilles, Hermione Granger se réveilla en sursaut, manquant de tomber de son lit et jura contre celui-ci durant deux bonnes minutes, le menaçant des pires sortilèges.
A peine éveillée, les cheveux en bataille, les yeux à moitié ouverts, la fatigue lui hurlant de se recoucher et de finir sa nuit, l'adolescente se leva pour aller ouvrir les volets de sa chambre et fut réveillée bien plus qu'elle ne l'aurait voulu par une bourrasque de vent accompagnée de pluie qui lui éclaboussa le visage.
Elle aurait voulu une journée plus ensoleillée, mais il ne fallait pas non plus trop en demander. Refermant du mieux qu'elle put la fenêtre, elle enfila ses chaussons à têtes de lion avant de descendre quatre à quatre les marches de l'escalier, puis prit place à table avec son père et ses deux frères qui s'agitaient déjà comme des diables.
- Ma chère sœur n'est elle pas terrifiée en ce jour de rentrée ? demanda Alden en embrassant son front.
- Non pas du tout. répondit-elle en jouant des poings devant Alden qui fit de même. Je suis prête à combattre les méchants et à réussir mes examens, surtout mes examens ! C'est important. J'ai révisé tout l'été, j'espère que ça ira... Mais j'ai tout de même peur de ne pas avoir assez revu mes cours de potion... Et je n'ai presque rien fait en botanique !
- Tu sais que ça pourrait te coûter la vie ! se moqua Alden, tout en ébouriffant la tête de sa sœur.
Alden était de cinq ans l'aîné d'Hermione. Grand, mince, les cheveux courts aussi bruns que ceux de sa sœur, mais contrairement à celle-ci, il ne les coiffait jamais, disant que ça faisait mauvais garçon et que les filles adoraient ça, ce qui ne manquait pas d'exaspérer sa cadette. De nature calme et enjouée, c'était un joyeux luron bourré d'humour, comme le disait son père. Très observateur et protecteur envers les siens, il pouvait aussi s'avérer autoritaire, sérieux et colérique, ce qui était très rare.
A côté de lui était assis Peter, le plus jeune de la fratrie Granger. Âgé de neuf ans, il était l'agité de la famille, Hermione l'avait même surnommé Mini-Peeves. Petit, brun, encore plus décoiffé que son frère, car réfractaire de la brosse à cheveux tout comme à la brosse à dent. Il était comme tous les enfants de cet âge, avec un besoin de se faire voir et entendre, aimant ennuyer les autres et ne pas faire ses devoirs. Mais il était aussi calme et gentil lorsqu'il en avait envie.
La jeune Lionne avala son petit-déjeuner à grande vitesse, manqua de s'étouffer avec son toast, sauta de sa chaise, attrapa sa cape, s'enroula dedans et monta dans la voiture de son père après avoir serré ses deux frères dans ses bras.
- Pas de bêtises sinon je reviens pour vous botter les fesses et je repars ! prévint-elle en regardant dans les yeux son petit frère qui souriait d'un air des plus malicieux.
Hermione monta dans la voiture et referma vite la porte avant de se retrouver trempée de la tête aux pieds. Le silence régna durant le trajet, ainsi qu'une certaine tension, présente depuis déjà un certain temps. Hermione sentait son père mal à l'aise, il regardait la route avec concentration et se pinçait les lèvres, chose qu'il ne faisait que lorsqu'il était en état de stress. Toutes ces histoires avec Voldemort rendaient sa famille très inquiète, ce qu'elle comprenait, mais elle n'avait plus peur, elle n'avait plus le droit après tout ce qu'elle avait vécu. Après tout, c'était une Gryffondor.
Une fois à la gare, elle fila vers les chariots afin d'y déposer ses valises, puis elle se tourna vers son père qui tentait de garder le sourire, mais ce ne fut pas assez convainquant pour sa fille qui décela vite son mal être.
Elle prit un ton rassurant :
- Papa...
Elle vint alors se blottir dans les bras de son père lui assurant que s'il le fallait, elle enverrait des hiboux toutes les heures pour le rassurer. Après un dernier signe de la main à l'attention de son père, elle traversa la barrière de la voie 9¾ pour monter de justesse dans le Poudlard Express qui menaçait de partir à tout instant. Une fois à l'intérieur, elle chercha le compartiment de Ron, Harry et Ginny, qui lui avaient fait de grands signes par la fenêtre du train avant qu'elle n'y monte.
Tous les trois étaient assis confortablement dans leur siège. Comme à son habitude Ron dévorait un tas de cochonneries en tout genre, en se faisant hurler dessus par Ginny, car disait-elle, il allait avoir des caries et grossir comme un souaffle. Mais Ron s'en fichait royalement, les sucreries et même la nourriture en général faisaient son bonheur alors s'il le fallait il finirait obèse, mais heureux. Harry lui, tentait de retenir Ginny pour ne pas qu'elle tue son frère avant la fin du voyage. Quand elle se tourna vers Hermione elle sourit et sembla complètement oublier Ron et sa future prise de poids.
- Hermione ! s'écria la rouquine en prenant son amie dans ses bras. Je suis vraiment désolée ! Je ne suis pas venue te voir cet été. Ron a tout fait pour que j'aide maman à faire le ménage à sa place. La reconstruction d'une nouvelle maison c'est du boulot, et il a réussi à me refiler ses corvées pour venir vous voir toi et Harry.
Elle se tourna vers Ron et le fusilla du regard. Elle s'apprêtait à faire une place à Hermione quand elle vit briller quelque chose sur la poitrine d'Hermione, elle s'approcha afin d'admirer ce qui y était accroché.
- C'est bien une insigne de Préfet ? demanda l'intéressée en lorgnant le petit insigne argenté gravé d'un ''P''
- Ouaip, répondit Ron en fourrant allègrement trois chocogrenouille dans sa bouche. Mais pas n'importe lequel ! C'est un insigne de Préfet en Chef ! ajouta-t-il en reprenant une nouvelle fournée de sucreries.
Très fière d'elle, Hermione montra son insigne de Préfet, en croisant les bras devant elle avec un sourire triomphant.
- Au fait, demanda Harry, qui prenait une carte chocogrenouille des mains de Ron. Tu sais qui sera ton homologue ?
- Non, mais je vais vite le savoir, je dois aller dans mon compartiment.
Elle prit place à côté de Ron et mangea quelques friandises avec eux avant de partir à l'avant du train.
- Alors, le résultat de tes vacances entre les murs du tribunal ? demanda Ron d'un ton inquiet.
- Ma mère a fait plusieurs tentatives pour faire larmoyer le jury et faire revenir mes frères, mais rien n'y a fait. Mes frères vont rester avec moi chez mon père. Ma mère n'a rien obtenu du juge, juste un droit de visite concernant uniquement Peter.
- Donc, tu pourras continuer la magie sans crainte ? demanda à son tour Harry.
- Oui et je suis contente, je n'aurais pas pu m'en passer, c'est addictif... Elle attrapa une friandise et regarda vers le couloir. Bon, je crois qu'il est grand temps de rencontrer mon homologue.
Elle se leva, embrassa les joues de ses amis puis partit à l'avant du train, où se trouvaient les compartiments des préfets. Elle entra dans le wagon. Tout était silencieux, on n'entendait pas les bruits animant l'intérieur du train. Il y avait neuf cabines, chacune portant le blason de l'école sur la porte. Hermione, heureuse d'être au calme, entra dans un compartiment vide. Les banquettes étaient couvertes de velours rouge, les filets à bagages semblaient plus solides que les vieux filets du reste du train desquels les valises tombaient parfois, assommant un ou deux élèves au passage. Elle prit place sur un siège après avoir hissé ses valises dans le filet, puis colla son visage à la fenêtre afin d'admirer le paysage.
Elle repensa à sa brève conversation avec Ron et Harry. Cet été en effet, ses parents avaient fini par se séparer, car sa mère avait fini par ne plus supporter la magie. Trouvant cela ridicule, elle passait son temps à dire à Hermione qu'elle ne trouverait jamais un emploi normal, car pour elle rien chez sa fille ne semblait plus l'être. Mais Madame Granger s'était heurtée à son époux qui était parfaitement d'accord avec le fait que sa fille soit une sorcière. Toute cette histoire avait tant faite trembler les murs de la maison Granger que sa mère ne trouva rien d'autre afin de rallier son mari à sa cause que de lui poser un ultimatum : "moi et elle arrête la magie ou ta fille, mais je m'en vais". Au final sa mère avait quitté la maison et personne ne la pleura. Bien que sa mère se soit battue pour garder au moins ses deux fils, ceux-ci n'avaient pas désiré vivre avec elle dans le centre de Londres.
Cessant de se tourmenter avec cela et se disant que la vie allait être plus simple, elle n'avait pas vu que le compartiment venait de s'ouvrir. Mais une voix traînante et plus que désagréable s'éleva derrière elle pour la ramener à la réalité.
- La Sang-De-Bourbe a donc réussi à être Préfet en Chef. Exaspérant. De qui as tu léché les bottes Granger ? De Dumbledore ? Quoique pour qu'on se retrouve ensemble... Enfin, je survivrais sûrement, si je te tue avant qu'on arrive à l'école.
Ce fut donc avec la plus grande horreur qu'Hermione Granger découvrit que son partenaire n'était autre que Drago Malfoy, la fouine, un fléau depuis sa première année, son meilleur ennemi, le seul et unique être humain l'agaçant par sa simple présence. Celui avec qui elle avait accompli la prouesse éreintante de ne pas se disputer l'an passé, ce crétin pour qui "Salut Sang de Bourbe" était devenu une civilité...
Il resta sur le pas de la porte du compartiment et affronta Hermione du regard, mais les yeux de la jeune fille ne foudroyèrent pas le jeune homme, qui semblait être au comble du désarroi et de l'horreur. Elle fit tout pour ne pas paraître aussi écœurée que lui et répondit sans ménagement sur un ton sarcastique :
- Quelle délicatesse. Tout le déplaisir est pour moi, petite fouine. Excuse-moi si je te déçois mais, je n'ai léché les bottes de personne, même si je pense que ton père n'a pas eu la même attitude et qu'il a sorti une petite bourse de gallions devant un haut placé. Elle sourit.
Il la foudroya du regard et alla s'asseoir face à elle sans rien dire de plus. Cela étonna la Gryffondor, qui préféra se taire.
Le voyage commençait à être fortement ennuyeux et Hermione se maudit intérieurement de ne pas être restée avec les autres à s'empiffrer de bonbons et à rire aux blagues que Ron inventait toutes les deux minutes quand il s'ennuyait. Elle était occupée à deviner les formes parmi les nuages lorsqu'elle se sentit observée. Tournant la tête le plus discrètement possible, elle remarqua les yeux du jeune homme, posés sur elle. Il semblait vouloir la transpercer rien qu'avec le regard. Il l'observait de haut en bas, de long en large, sans la moindre gêne.
Elle avait déjà remarqué cette attitude, qui datait de l'année précédente. Souvent elle l'avait vu du coin de l'œil, son regard posé sur elle, pas de manière méchante ni moqueuse, mais d'une manière qu'elle qualifiait d'étrange et à laquelle elle ne trouvait pas de nom. Elle commença à se poser des questions. Elle se sentait mal à l'aise au sentir de ce regard agissant comme un rayon x. Soudain relevant la tête vers lui, elle attrapa sa robe de sorcière, pendant en dehors de sa valise et s'en recouvrit alors qu'il lui lançait un regard des plus noirs :
- Surtout ne te gênes pas ! siffla Hermione.
- C'est ce que je fais. sourit-il avec ce fameux sourire qui apparemment en faisait tomber plus d'une, mais pas la rouge et or. Il renchérit.
- Il faut croire que Granger a décidé de faire des efforts, tu auras un sucre. C'est bien.
- Drago Malfoy, lis sur mes lèvres.
- Bien sûr.
Il s'approcha d'elle.
- Ferme définitivement ce qui te sert à déverser ton venin devant moi ! Tu ne m'aimes pas alors ignore moi ! Je ne pense pas pouvoir être plus claire, et si le petit pois qui te sert de cervelle lors de tes grands moments de réflexion ne peut pas l'assimiler, ce n'est pas mon problème ! Maintenant fiche moi la paix ! Si on fait des efforts, on arrivera à ne pas s'entretuer. De plus le train est assez grand pour nous deux. Alors, tu restes là où tu es et tu ne m'adresses pas la parole. Tu es vraiment pire que Ron quand tu décides de ne pas comprendre quelque chose.
Elle souffla et prit un livre, ignorant superbement le regard pire que furieux du Serpentard qui ne supportait pas ce genre de comportement. Il ne supportait pas qu'on lui résiste, il ne supportait pas non plus qu'une fille lui résiste, surtout pas celle-là. Si on pouvait tuer avec le regard, elle était sûre qu'elle serait déjà morte, démembrée et enterrée. Elle se mit à lire silencieusement son livre, mais sa lecture n'avait pas dépassé les trois premiers mots du chapitre qu'une main blanchâtre le lui arracha des mains. Levant la tête, elle vit le visage rouge de colère de Malfoy.
Rares étaient les fois où il semblait hors de lui et plus rares étaient les cas où il s'attaquait directement à elle, ce qui ne fut pas pour la rassurer. Il s'approcha dangereusement d'Hermione, restant totalement silencieux, et ses yeux d'acier s'enfoncèrent avec dureté dans les siens. Il s'appuya contre le mur derrière elle et s'approcha, si près qu'elle ne pouvait bouger. Ce regard lui fit soudainement perdre tous ses moyens et elle regretta ses paroles.
Elle aurait dû écouter Ron et Harry quand ils disaient qu'il fallait qu'elle se taise parfois, qu'elle l'ouvrait trop souvent. Priant pour pouvoir passer dans un trou de souris avant qu'il ne tente de la tuer, elle ferma les yeux.
- Je déteste les miss-je-sais-tout qui se croient au-dessus des autres sous prétexte qu'elles ont un cerveau plus rempli que les trois quarts des gens les entourant, et je déteste qu'on me parle comme ça, tu devrais le savoir. Tu fais moins la maligne Granger d'un coup, c'est moins marrant. Un conseil, juste un seul : garde ta salive de petite Sang de Bourbe pour les autres. Me suis-je bien fait comprendre ? Si tu es gentille avec moi, je le serai aussi, même si ça paraît impossible.
Il se rapprocha d'elle, son nez frôlant le sien. Hermione, sous la pression soudaine de l'instant crût manquer d'air, mais la porte du compartiment s'ouvrit et le professeur McGonagall entra. Malfoy lâcha Hermione et se rassit à une vitesse folle, faisant comme si de rien n'était.
Le professeur entra et prit place à côté d'Hermione.
- Bonjour, Miss Granger, Monsieur Malfoy. Cette année, comme vous devez le savoir vous êtes Préfets en Chef, donc vous savez sûrement que vous n'allez pas passer l'année dans la salle commune que vous avez connue ?
- Oui, dit Hermione
- Bien, mais cette année quelques changements ont été effectués. Elle sortit de son sac un parchemin qu'elle déroula. Donc pour des raisons qui me sont, je dois l'avouer toujours inconnues, le directeur a décidé de faire cohabiter les préfets en chef dans deux salles communes. Les Préfets de Poufsouffle et Serdaigle cohabiteront, par conséquent vous deux, vous vivrez dans la seconde. Il y aura à votre disposition une grande salle commune, deux chambres et une salle de bain.
- Une seule salle de bain ? couina Malfoy depuis sa place, ce n'est pas sérieux ?
- Nous ne pouvons pas faire autrement, Poudlard n'est pas extensible, nous avons des restrictions. J'espère que vous ferez chacun des efforts pour bien vous entendre.
Puis elle sortit, les laissant tous deux se remettre du choc. Vivre ensemble allait déjà faire des étincelles, même s'ils arrivaient depuis l'an dernier à se côtoyer sans trop de dégâts, mais partager une salle de bain allait être l'enfer le plus total. Hermione, qui sortait de sa sordide réflexion, vit que Malfoy avait encore la bouche ouverte. Elle profita de l'occasion qui était trop belle :
- Ferme la bouche, tu vas avaler les mouches.
- Tu veux peut-être que je finisse ce que j'ai commencé ? Ça ne me gênerait pas d'avoir un autre homologue. De plus, si je peux éviter de ''vivre'' avec toi, je préfère terminer le travail.
- Ne te plains pas. Si on fait comme il faut pour s'éviter tout devrait marcher. Mais partager une seule salle bain par contre c'est une toute autre histoire. Si je meurs je serai sûrement remplacée par Lavande ou Parvati. Alors ?
Soudain le Malfoy moqueur reprit ses droits et il balança :
- Quoiqu'une salle de bain me permettra de pouvoir me moquer encore plus...
- N'y pense même pas !
A présent rouge de colère elle s'approcha si près de lui, qu'elle put sentir sa respiration sur ses lèvres.
- Je te connais, reprit-elle, enfin, je connais les Serpentard, je sais que les seules joueuses de l'équipe de Quidditch ont fini pas ne plus prendre de douches dans les vestiaires. Alors, ça t'amuse de regarder par le trou des serrures ? Ne pense même pas à me voir en sous-vêtements ou sous la douche, et puis Parkinson est là pour ce genre de choses non ?
- Heu Parkinson ? J'ai fini de faire joujou avec elle. Tu sais que là, je peux voir ton cou et oh ! un grain de beauté derrière ton oreille droite ! sourit-il.
Voulant s'écarter, elle prit conscience qu'elle était littéralement à cheval sur lui. Se sentant soudainement rougir et ne sachant plus où se mettre face à son sourire moqueur, elle sortit à toute vitesse du compartiment en criant de derrière la porte contre laquelle elle s'était adossée :
- Je le hais ! Par Merlin je le hais !
Elle s'assit alors sur le sol du couloir contre la porte du compartiment. De là, elle put entendre Malfoy rire à gorge déployée. Non la vie n'allait pas être facile, elle l'entendait déjà se moquer de son pyjama bleu à rayures et de ses chaussons à têtes de lion. Elle sentait les heures d'attente pour avoir accès à la salle de bain. Elle sentait l'enfer frapper à sa porte.
- Qui m'a fichu un idiot pareil dans les pattes ?
- Hermione ?
Ginny se tenait devant elle et dévisageait son amie:
- Tu as chaud ? Tu es toute rouge. Je suis venue voir si tu avais besoin de quelque chose et j'essaie d'échapper aux blagues de Ron. Je suis à deux doigts de le stupéfixer.
Restant assise, la Lionne lui expliqua la situation. Ginny la regardait avec des yeux ronds comme des vifs d'or.
- La poisse ! Malfoy et une seule salle de bain. Bah t'es pas vernie cette année... Mais dis-toi qu'Harry et Ron seront contents de lui mettre une dérouillée si besoin.
Elle adressa à sa meilleure amie son plus grand sourire et se hâta de rebrousser chemin, car le train arrivait à quai dans 10 minutes.
Hermione entra à regret dans son compartiment et vit Malfoy, la tête appuyée contre la vitre, une expression étrange sur son visage. Il se mordillait la lèvre, sa main serrée contre son genou qui tremblait. Il semblait souffrir, ou être triste... brisé ? En tout cas il n'était pas le Malfoy qu'elle connaissait, celui-ci semblait plus...humain. Elle avait devant les yeux le Malfoy de l'an dernier, le type blanc, silencieux, qui avait l'air malade sans arrêt, qui lui adressait des regards furtifs, pas l'habituel Malfoy moqueur et insupportable. Elle l'observa un moment puis fit claquer la porte du compartiment pour le faire réagir.
En la voyant il changea d'expression pour afficher son habituel et ridicule grand sourire :
- Je voudrais me changer, alors soit tu sors soit tu tournes la tête. Quoique... dégage !
Il ne dit pas un mot et sortit. Dès que la porte se referma, attrapant sa robe de sorcière dans sa valise, elle se changea en à peine quelques secondes, lissa sa jupe, remonta bien ses chaussettes puis rouvrit la porte du compartiment, laissant Malfoy rentrer.
- Tu penses vraiment qu'on va survivre ? demanda le jeune homme en s'asseyant et en croisant bras et jambes.
- Je n'en sais rien, mais ton sale caractère dont le seul objectif est de me pourrir la vie ne va pas faciliter les choses. Il faudrait que tu me laisses une chance au moins une fois, histoire d'être à égalité. Après je pense qu'on pourra s'entendre.
- Tu veux vraiment faire le concours de celui qui va pourrir la vie de l'autre le plus possible ? Je suis fort à ce jeu. dit-il en souriant.
- Merlin ce que je peux avoir peur. Tu comptes faire quoi ? M'espionner par le trou de la serrure, en me donnant tes devoirs à faire ? Tes fonds de chaudrons ou le fond de ta petite cervelle à récurer ? Elle leva les yeux au ciel.
- Je suis beaucoup plus... délicat et tu devrais le savoir. Je suis resté calme l'an dernier. Tu sais, j'ai pas mal réfléchi ces deux derniers mois, je n'ai eu que ça à faire et donc, cette année je vais me montrer plus... subtil ?
À ces mots, il ferma le store du compartiment, prit la main d'Hermione et la tira vers lui de façon à ce qu'elle tombe sur lui. Puis il posa une main sur son dos afin de la tenir et son autre main attrapa son menton, levant son visage à sa hauteur et se mit à fixer Hermione qui, surprise, n'osait élever la voix. Elle ne savait pas ce qu'il se passait, elle ne comprenait pas. L'adolescente complètement prise au dépourvu et ne sachant comment réagir, se mordilla les lèvres, ce qui fit sourire le Serpentard fier du résultat. Elle se maudissait de ne pas se défendre, mais elle n'avait pas peur.
Soudain il la lâcha, la laissant tomber au sol.
- Subtilité Granger. sourit-il.
Puis il sortit du compartiment, car le train venait de s'arrêter. Folle de rage, la préfète en chef sortit du train telle une furie, ne remarquant même pas qu'elle avait doublé Harry et Ron.
Une fois calmée, elle prit son rôle de Préfet en main et commença la direction des premières années. Ils étaient tous agglutinés les uns aux autres, portant les robes noires qu'ils regardaient avec admiration, leurs yeux filaient d'un bout à l'autre du quai, ils chuchotaient, ajustaient du mieux qu'ils pouvaient les chapeaux pointus tombant sur leur yeux. Hermione se souvint de la première fois où elle était descendue du train rouge, elle s'était sentie tellement heureuse, excitée et à la fois terrifiée. Rajustant son insigne elle se posta non sans rancune près de Malfoy, n'ayant qu'une envie en tête : lui en mettre une. Mais remarquant les petits première-année observer soudainement ce type blanc, avec des yeux méchants et blond bizarre comme le fit remarquer un petit roux à son ami, elle vit qu'ils commençaient à s'agiter, l'inquiétude se lisant dans leurs yeux.
- Tu fais peur aux gamins, laisse-moi parler, fit Hermione en avançant.
Elle s'approcha de la masse d'élèves complètement agités par l'excitation et la peur de l'homologue de la Gryffondor.
- Les élèves de première année ! S'il vous plait !
Mais personne ne fit attention à elle. Drago pouffa de rire :
- Tu devrais vraiment revoir ta définition de l'autorité Granger.
Hermione n'aimait pas crier, car apparemment, et d'après son frère aîné, elle faisait vraiment peur. Mais qu'importe, elle devait être forte et surtout plus forte que Malfoy, qui semblait attendre encore un faux pas pour la rabaisser encore et encore puis enfin l'enterrer, et gagner. S'approchant un peu plus, elle s'éclaircit la gorge et décida d'être méchante. Que Merlin la pardonne :
- Vous allez la boucler oui ?!
Les élèves se turent soudainement et se tinrent droits comme des piquets. Pour eux, cette fille faisait encore plus peur que le garçon aux cheveux étranges.
- Les élèves de première année en rang ! reprit-elle. Ou vous irez au château à la nage, et croyez-moi l'eau est froide, alors avancez !
Soudain la masse d'élève se mit à marcher silencieusement derrière elle à la surprise de Malfoy qui n'avait pas l'air d'en croire ses yeux. Il la connaissait autoritaire, mais pas à ce point, il la savait folle, mais là c'était pire que tout. Les élèves étaient bien plus morts de peur que si lui l'avait fait, ce qui le déçut.
Il la laissa passer devant lui. Elle le regarda et murmura délicatement à son attention :
- 1 pour la Sang-de-Bourbe et 0 pour Malfoy le sang Pur... La vie est bien dure pour les fouines.
Malfoy se tourna vers elle et ferma la marche des élèves de première année, ne manquant pas de mettre une tape derrière la tête du petit roux qui avait dit qu'il était ''blond bizarre''. Il regarda son homologue marcher devant et menant la marche d'une main de maître et se dit soudain que le jeu en valait la chandelle.
Ƹ̵̡Ӝ̵̨̄Ʒ
Une fois à l'intérieur du château, Hermione et Drago se séparèrent des Premières Années qu'ils laissèrent aux mains de McGonagall, puis entrèrent dans la Grande Salle. Hermione se dirigea rapidement vers la table des Gryffondor, s'affala sur le banc et tapa du poing sur la table. Ron se pencha vers elle, un air incrédule sur le visage et une friandise dans la main.
- Toi, commença le roux, t'as pas l'air contente.
- Non, je ne suis pas contente Ronald ! Je vais devoir partager une salle commune avec la Fouine de service ! explosa-t-elle en montrant d'un signe de tête la table des Serpentard où Drago Malfoy semblant être dans le même état de mécontentement qu'elle, ne cessait de tripoter sa fourchette en argent comme si celle-ci allait lui faire passer sa colère.
- Ginny nous l'a dit, mais ne t'en fais pas... Toi il ne veut pas ta mort, tenta de la rassurer Harry.
Hermione aurait voulu être d'accord avec Harry, mais il n'allait pas passer une année entière à cohabiter avec lui. Elle se tut et se tourna vers les premières années qui venaient d'entrer et se tenaient à présent réunis devant le Choixpeau Magique et la cérémonie de répartition commença, apaisant un peu les tensions.
A chaque élève envoyé dans une maison, les murs de la Grande Salle tremblaient tant les élèves criaient et tapaient de leurs poings sur les tables en accueillant les nouveaux venus.
Une fois la cérémonie terminée, les victuailles s'entassèrent dans les assiettes et tout le monde se mit à manger, à rire, tous se retrouvaient enfin. Les élèves se tournaient les uns vers les autres, changeaient de place, prenaient les premières années avec eux pour les faire rentrer dans les quatre grandes familles de l'école. L'ambiance était joyeuse, Ginny était avec Neville, tous deux écoutaient avec attention les récits de la jeune Serdaigle sur la grande chasse aux nargoles qu'elle avait effectuée avec son père durant le mois d'Août. De leur côté, Harry et Ron racontaient à Hermione le match de Quidditch qu'ils avaient tenté de faire avec Fred et George contre Arthur, Charlie et Bill.
- Papa n'a jamais vraiment joué, alors il marquait contre son camp parfois. Le plus drôle reste le moment où Charlie, qui avait senti l'odeur du gâteau que maman avait fait, était descendu de son balai au milieu du terrain pour aller en goûter un morceau.
Ron explosa de rire et Harry continua :
- Et il a pris la balle en pleine figure ! C'était vraiment beau, le plus beau moment de la vie de Ron, puisque Charlie s'était moqué plusieurs fois du fait de prendre des balles en pleine poire. Il ne s'est jamais sentit si fort, tu aurais dû être là Hermione ! Sauf peut-être au moment de la crise de nerfs de Molly en voyant son fils revenir avec un œil violacé et nous en train de rire juste derrière.
- Vous me referez une démonstration quand je viendrai, dit-elle en finissant son plat.
Hermione ignora le reste de la conversation que se portait à présent sur le Quidditch, chose à laquelle elle ne comprenait rien, et fit virevolter son regard à travers la salle, écoutant ce que les autres disaient. Mais alors qu'elle s'apprêtait à revenir vers Harry et Ron dans le but de les faire changer de sujet pour qu'elle puisse parler avec eux, elle croisa juste en face d'elle le regard d'acier de Malfoy. Celui-ci la fixait.
Quand leurs regards se croisèrent un sourire étrange se dessina au coin des lèvres du Serpentard, un regard de défi, lui rappelant celui qu'il lui avait servi dans le train et ce qu'elle allait vivre durant dix mois entiers.
De son côté le jeune homme observa une expression outrée se dessiner sur le visage de sa nouvelle homologue, puis il se tourna vers Blaise qui lui parlait et qu'il n'écoutait qu'à moitié. A ses côtés, Pansy ne cessait de se coller à lui, glissant par moment sa main dans la sienne qu'il retirait vivement. Elle tenta aussi à plusieurs reprises de le prendre dans ses bras, mais il réussissait à chaque fois à se défaire d'elle. Apparemment, elle n'avait toujours pas compris que Drago ne voulait plus d'elle.
- Alors, comme ça t'es préfet avec Granger ? Fais gaffe, elle va vouloir te tuer avec un livre ou avec ses longs discours « blablabla », railla Blaise sans retenue.
- Oui, avec cette Sang de Bourbe, à cause de ce vieux croûton. Mon père en entendra parler, grogna le Serpentard en attaquant sa pomme de terre à coups de fourchette.
- Pardon ?! couina Pansy. Tu vas partager une salle commune avec cette "chose " ?! Mais je suis là moi ! Elle le prit affectueusement dans ses bras; cette fois il ne vit rien venir, et se fit prendre au piège.
A cet instant, Ron et Harry, qui avaient entendu le hurlement de Pansy, se retournèrent et virent l'expression d'écœurement ou d'exaspération d'un Drago coincé dans les bras de cette idiote. Ils le fixèrent pendant quelques secondes puis explosèrent de rire, entraînant la table des rouges et or avec eux. Ron se retint à la table afin de ne pas tomber, cacha son visage avec ses mains, Hermione à ses côtés était secouée d'un violent fou rire et se tenait contre Ginny qui prit à son tour son amie contre elle pour continuer rire.
Après ce fou-rire mémorable signe que l'année commençait plus que bien, le repas prit fin. Hermione prit avec elle les élèves de première année de Gryffondor afin de les amener à leur nouvelle salle commune.
Une fois cela fait et après leur avoir expliqué le fonctionnement de la salle ainsi que les règles, elle se sépara de ses amis afin de partir au dernier étage où se trouvait ce nouveau chez elle qu'elle n'avait pas envie de découvrir. Il était au fond d'un couloir assez tranquille, l'entrée était un tableau représentant un homme blond aux cheveux courts, assis sur un canapé. En face de lui, debout, une jeune femme brune avec de longs cheveux faisait les cent pas dans la pièce en lisant un livre. Hermione s'approcha pour observer le tableau de plus près qui l'intriguait quand soudain une main froide se posa sur son épaule. Sans crier gare elle se retourna et gifla la personne à qui la main devait appartenir, puis brandit sa baguette.
- Je savais que tu étais stupide, mais pas à ce point, dit-elle froidement.
Drago Malfoy était en effet face à elle. Il avait mis sa main sur son épaule pour qu'elle se pousse, mais au final c'était lui qui était repoussé. Il ne dit rien, mais passa sa main pâle sur sa joue à présent rouge, ce que regretta Hermione qui se mordit la lèvre. Alors, qu'habituellement elle aurait ri, elle trouva sa réaction ridicule, mais mit ça sur le compte de la fatigue. Elle n'avait plus la tête à se moquer, elle voulait simplement dormir.
- Amortencia
- Quel mot de passe stupide.
- À qui le dis-tu.
Le tableau pivota et tous deux entrèrent dans cette nouvelle salle commune sans un mot. Drago massant toujours sa joue douloureuse et continuant de penser que le mot de passe était ridicule, Hermione ne pouvant s'empêcher de guetter la bibliothèque.
Il y avait face à eux une grande salle commune. À gauche se trouvait une cheminée, sur laquelle était posée une longue rangée de bouquins aux reliures magnifiques. Face à la cheminée deux canapés occupaient l'espace, l'un recouvert de vert et d'argent, l'autre de rouge et d'or. Entre les deux; une table basse en bois sombre et au sol un simple tapis noir. A droite, après avoir gravi trois marches en pierres, grande fenêtre donnait sur un petit balcon donnant vue sur la forêt interdite. Il était en demi-cercle et une petite table avec deux jolis sièges couverts de tissus s'y trouvaient. Puis, redescendant les quelques marches, ils virent la porte de ce qui sembla être la fameuse salle de bain. Drago alla l'ouvrir, découvrant à sa gauche deux lavabos aux robinets dorés, deux grands miroirs ainsi que deux grands placards. En face se trouvait une baignoire aussi immense que celle de la salle de bain des préfets. Hermione passa sa tête par-dessus l'épaule de Drago afin de voir elle aussi.
Il était à peine 21h30, lorsque la visite des lieux fut terminée. Hermione fila telle une ombre dans sa chambre sans dire un mot. Elle monta l'escalier et poussa la petite porte en bois, découvrant sa chambre à elle. La pièce était ronde, meublée d'un grand lit rond à baldaquin aux couleurs de sa maison, d'un bureau avec une bibliothèque magnifique remplie de livres, dont beaucoup lui étaient inconnus, et enfin, d'une cheminée avec un petit fauteuil et un dressing où ses affaires étaient déjà rangées. Elle fit le tour et s'allongea sur son lit.
Elle se remit à penser à sa journée et dût s'avouer que Malfoy avait vraiment l'air étrange. Jamais il ne lui aurait adressé la parole de la sorte, jamais il ne l'aurait touché comme il l'avait fait. Elle revit son regard, ses yeux grisâtres, métalliques et profonds. Puis, sursautant et se frappant intérieurement, elle se dit que c'était une blague de sa part, du moins elle l'espérait. Tentant de ne pas y penser, Hermione se leva et attrapa finalement un livre qu'elle se mit à lire à la faible lueur d'une bougie posée sur sa table de nuit avant de s'endormir.
Le lendemain matin fut plutôt calme pour une première journée de cours. Drago eut un mal fou à ouvrir les yeux. Il se tourna et se retourna dans son lit plusieurs fois, priant pour se rendormir; mais voyant l'heure passer sur l'horloge murale il finit par se lever, s'habilla et descendit à la salle de bain qui s'avéra fermée à clef, pour son plus bonheur.
- Tu en as encore pour longtemps ? demanda-t-il à Hermione qui s'y trouvait déjà.
- Non, sois patient. Puis il fallait te lever plus tôt.
- Tu n'es pas mère Granger ! Alors tu bouges !
Il commença à taper nerveusement du pied.
Dans la salle de bain, Hermione, encore en pleine guerre capillaire, finit par abandonner la bataille et ouvrit à Malfoy qui entra. Il se mit face à son miroir et se prépara en silence, près d'une Hermione qui rouspétait contre sa tignasse, en l'attaquant à coups de brosse une fois de plus.
- Si seulement j'avais écouté Al cet été. Je serai allée voir son amie au lieu de dire que mes cheveux étaient très bien comme ils étaient... quelle idiote! Je ne ressemblais déjà pas à grand-chose, mais là... c'est le pompon!
Elle se tut et vit que Malfoy l'observait. Il avait arrêté de faire son nœud de cravate et semblait amusé par la situation. Il avait déjà vu Hermione s'énerver et se montrer désagréable, mais la voir rouspéter comme une gosse était une première. Il ouvrit la bouche afin de lancer une de ses habituelles critiques, mais la referma aussitôt en voyant le regard tueur de la lionne qui brandissait à présent un élastique noir. Elle attrapa ses cheveux qu'elle tira violemment en arrière et les attacha en une queue-de-cheval, puis, par un stratagème apparemment typiquement féminin que Drago n'arriva pas à suivre, les enroula à une vitesse folle en un chignon, planta des épingles, laissa pendre deux mèches devant ses oreilles et sourit, très fière d'elle. Elle se tourna et vit un Drago l'air stupéfait, et n'ayant toujours pas fini son nœud. Il se contentait de tenir stupidement le bout de tissu entre ses doigts.
- Tu voulais dire quelque chose Malfoy ?
- Non, répondit-il en finissant de faire son nœud de cravate.
- C'est rare, ricana la lionne.
Il arrangea sa cravate et attrapa son peigne tandis qu'Hermione sortait de la pièce. Une fois qu'elle fut hors de vue, il souffla.
- Sauvez-moi, pensa-t-il. Si elle ne meurt pas la première, elle m'aura à l'usure.
Quand il sortit, la pièce était vide. Elle avait dû partir prendre le petit déjeuner. Il attrapa son sac et prit la direction de la grande salle, bondée de nourriture comme tous les jours, de quoi remplir les petits ventres affamés des élèves. Il prit place à côté de Blaise et se mit à lui parler :
- Tu n'es pas mort, elle non plus ? Chapeau.
- Comme tu le vois non, mais elle est vraiment bizarre... A peine 12h et j'ai déjà envie de la pendre...
- Bah Miss-je-sais-tout-sur-tout-et-j-en-suis-fière et sang de bourbe... la totale.
- Je ne parle pas forcément de ça... Bref, je n'ai pas envie de pourrir ma journée en parlant d'elle.
- Ok ! Parlons peu, parlons bien: Pansy te cherche partout.
- Tu veux ma mort Blaise, ou la tienne ? Drago menaça son ami avec sa fourchette et la planta dans son œuf.
A la table des Gryffondor la bonne humeur régnait: Ron ne cessait de tripoter les cheveux d'Hermione, Harry prenait son petit-déjeuner avant de filer à son entraînement, Ginny, encore endormie, mangeait en silence et lentement. Seamus était venu à côté d'eux et ne cessait de parler des objets qu'il avait acheté dans la boutique de Fred et George. Il voulut expliquer comment il comptait s'en servir quand des centaines de hiboux arrivèrent, volant autour des tables afin de déposer des colis ou des lettres sur les genoux de leur destinataire. Deux hiboux moyen Duc lâchèrent un gros paquet sur la tête de Neville :
- J'ai oublié quoi cette fois ? lâcha le jeune garçon au visage lunaire d'un ton désespéré en ouvrant son colis.
Une lettre tomba dans le bol de chocolat de Ginny qui, affolée, l'enleva pour avoir une chance de la lire. Ron reçut la même et Hermione, à sa grande surprise, reçut un petit colis qu'elle regarda avec curiosité.
Personne ne lui envoyait jamais de colis, sa famille lui envoyait uniquement des lettres. Le colis était petit, rectangulaire et couvert de papier de soie rouge, avec un beau ruban noir en satin. Elle le souleva, regarda en dessous, chercha, mais ne trouva pas la moindre lettre.
Hermione observa le paquet un long moment. Tout le monde à ses côtés la regardait. Elle l'ouvrit soigneusement et y trouva un livre de cuir marron dont les coins étaient dorés. La première de couverture annonçait le titre ''Boursouflet Miniature'', écrit en lettres rondes et dorées ainsi qu'un message " A Mlle Granger'' écrit en plus petites lettres. Hermione eut un hoquet de surprise et se mit à tourner frénétiquement les pages du livre afin d'y trouver une quelconque trace de l'envoyeur, mais elle ne trouva rien, elle se mit donc à regarder avec de grands yeux ronds le livre qu'elle tenait entre ses doigts.
- Depuis quand un livre sur l'élevage des Boursouflets miniatures existe ? demanda Ron, les yeux ronds.
- Tu en as un Hermione ? demanda Harry, mais il se dit que si c'était le cas il le saurait.
- Eh bien non, ou je ne suis pas au courant et j'ai dû m'asseoir dessus, répondit-elle d'une voix absente. Je ne sais même pas de qui ce livre vient, il n'y a aucun mot, aucune adresse.
- Un admirateur secret peut-être. Seamus était arrivé derrière Harry une grosse brioche à moitié fourrée dans sa bouche. Il observa le livre à son tour. Ma petite sœur nous a bassinés tout l'été avec ça. reprit-il. J'avais une image d'une de ces bestioles dans un livre, elle en a réclamé un à mes parents. Ca couine tout le temps, ça dort, ça fait des câlins et ça mange.
Hermione, tout en rangeant le livre dans son sac, se dit que l'année commençait bien. Vivre avec le pire de tous les élèves de cette école c'était déjà l'enfer, même si ce n'était que le premier jour; et ce colis sans nom qui devait certainement être une erreur.
A l'entrée du cours de soins aux créatures magiques, elle décida d'oublier le livre désormais au fond de son sac et s'assit près d'Harry.
