Disclamer : Rien à moi, tout à Stephenie Meyer... !

Jour 1

Je suis coincée, on m'enfermait ici. Edward me lançait tomber pour les Volturi. Je n'arrivais pas à avaler ça. Une boule se formait dans ma gorge. Cet espace m'étouffait, j'avais besoin de sortir.

J'étais dans un couloir, lorsque j'entendis des voix. Malgré moi, je tendis l'oreille, mais ne perçus rien de distinct. Cela venait d'une porte ouverte dans le couloir. Je fronçais les sourcils, tout en m'approchant à pas de loup. Je pris mon courage à deux mains et jetai discrètement un coup d'œil à l'intérieur. Mon cœur battait la chamade. Je vis une silhouette debout, adossée contre un placard.

_ Je commence à avoir faim, dit quelqu'un. J'en ai marre d'attendre.

_ Tu peux toujours tenter le fenouil du buffet…

C'était qui ? Des vampires dans l'appartement qui m'était réservé ? Je croyais qu'ils étaient tous partis pour me laisser tranquille. Comme les voix se taisaient, je me fis la réflexion que je n'avais plus grand-chose à perdre. J'entrai dans la pièce doucement. La pièce avait une grande table de travail, un évier contre le mur d'en face. Une autre fille était assise sur une table. Une blonde aux cheveux coupés court. L'autre avait braqué ses yeux bleus immenses droits sur moi. Elancée, brune elle me toisait d'un regard de glace. Elle haussait les sourcils comme si elle attendait quelque chose de moi. La fille blonde sauta de sa table et s'exclama :

_ Hé ben, c'est pas trop tôt, on commençait à s'impatienter. La bouffe est dans le couloir ?

Je n'ai pas compris, je la regardais en signe d'incompréhension, attendant qu'elle m'explique ce qu'elle entendait par là. Je me demandais si je n'avais pas atterri dans un service pour dérangés. Elle ne me regardait déjà plus et partit en direction de la porte par laquelle j'étais entrée. Elle l'ouvrit en grand, avant de disparaître de notre vue. Je reposais mon regard sur la deuxième fille, qui n'avait pas bougé d'un pouce. Le visage de la fille était encadré des cheveux sombres. Son simple regard arrivait à me faire sentir médiocre. Elle avait quelque chose de magnétique. Elle faisait flipper. J'aurai été juré que c'en est une, une vampire, si sa peau n'avait pas été aussi bronzée.

J'entendis des bruits de pas approcher, et la blonde réapparut aussitôt dans l'encadrement de la porte.

_ C'est quoi la blague ? Aujourd'hui, c'est mardi, on a le droit au steak !

Je n'avais aucune idée de ce dont cette blonde pouvait bien causer. Un mal de tête commença à poindre. J'avais envie de courir et d'éclater en sanglot dans un coin de cet endroit. Je n'arrivais pas à réaliser qu'Edward m'avais fais ça. Il fallait que je sorte d'ici.

_ Euh je… je ne…, dis-je en essayant de rassembler mes mots.

J'avais oublié ce que je voulais dire. J'étais focalisé sur le visage du garçon qui avait refait irruption dans ma vie avant de me relaisser tomber comme un vulgaire chiffon. Je tentais de faire abstraction de ce qui m'entourait pour trouver une explication logique à ce qu'il m'arrivait.

_ Laisse tomber Coleen, intervint soudain la mystérieuse brune. Elle n'est pas des leurs.

Puis elle susurra tout bas :

_ Je crois que la remplaçante de Jenna est arrivée plus tôt que prévue.

La fille brune se décolla du placard, me décocha un sourire faussement aimable et marcha jusqu'à la grande porte ouverte, en roulant des hanches. Je reposais mon regard qui s'embuait malgré moi, sur la blonde. Elle se tenait devant moi, droite comme un I. Ses cheveux étaient ébouriffés et ses yeux emprunts d'une étrange couleur ambrée.

_ On peut savoir ce que tu fous ici, demanda-t-elle d'un ton soupçonneux.

Le vide en moi s'agrandit. J'aimerais bien qu'on me réponde à cette question, au lieu qu'on me la pose. La peur arrivait par vagues, je ne sais pas ce que je faisais ici. Toujours ce même visage qui me hantait. Qu'est-ce que je faisais ici ? J'avais l'impression de connaître la réponse, mais je n'arrivais pas à la formuler clairement. Tout était démesurément flou.

_ Je ne sais pas, murmurais-je en fermant les yeux.

J'espérais que ça m'aiderait à mieux me concentrer. Mais le visage d'Edward ne m'apparut que plus clairement.

J'étais à deux doigts de m'effondrer. Quand je rouvris les yeux, la fille s'était rapprochée et avait maintenant sa main sur mon épaule. Elle passa un bras autour de mes épaules et m'invita à la suivre. Elle m'emmena hors de la pièce. Je n'avais pas la force de refuser.

N'ayant pas la force de résister, je me laissais traîner là où cette fille voulait bien m'amener. Peu m'importait. Des couloirs. Encore des couloirs. Un vrai labyrinthe.

_ Tu as l'air crevée, dit-elle en s'arrêtant devant une porte qu'elle ouvrait. Il faut que tu dormes, ça va te faire du bien.

Léthargique, je m'affalais sur ce lit. Je n'ai pas cherché plus loin, le sommeil s'empara de moi.


Je sentis qu'on me secouait sans ménagement. Tirée du sommeil brutalement, j'ouvris les yeux.

_Bella ! Bella ? Il faut te réveiller.

Tout à coup, je remarque dans mon champ de vision, deux énormes yeux noisette qui me contemplent.

Je sursautais et, alarmée, cherchai à me tirer des draps le plus vite possible. Résultat, je me cognais la tête contre la tête de lit.

_ Ouch, fis-je en tenant ma tête douloureuse à deux mains.

Une douleur sourde avait élu domicile à l'arrière de mon crâne.

_ Oh pardon. Est-ce que ça va ? Tu veux de la glace ?

J'oubliais ma douleur et reposais les yeux sur l'inconnue sur mon lit. Je déglutis, son visage m'était parfaitement inconnu. Je cherchais à me souvenir. Ce qu'il restait de la veille n'était qu'un fatras d'images qui tenaient plus du rêve qu'autre chose.

_ Non, merci, hésitais-je. Désolée, mais on se connaît ?

_ Bella, c'est Coleen, dit-elle en retirant mes draps d'un coup sec. Tu viens d'arriver dans le QG des Volturi, depuis hier. Il faut vraiment que tu te lèves maintenant, dépêche-toi.

Son ton précipité, m'intima de lui obéir. Je me redressais de tout mon long, cherchais du bout des pieds mes chaussons tout en cherchant une logique dans ce que cette folle venait de dire. Je ne trouvais pas mes chaussons. Agacée je me penchais vers le parquet, pour y jeter un coup d'œil. J'ai commencé à paniquer. Vraiment. Ce n'était pas le parquet de la maison. Ni mon pyjama. Celui que je portais était blanc cachemire. Les miens étaient en coton et rapiécés. Le souffle court, je regardais autour de moi. Des posters de chanteurs de rock étaient placardés sur des murs blancs, une chaîne stéréo, et une multitude d'objets brillants sur les étagères. Je n'étais pas chez moi. Les paroles de la folle résonnaient dans ma tête.

Merde. Je me levais d'un coup et parcourus la pièce à grands pas en direction de la sortie, le cœur battant. La fille se releva tout aussitôt et courus après moi. Mon cerveau recevait des décharges d'adrénaline, tout se remettait en place.

_ Bella, héla-t-elle. Attends-moi.

Au sortir de la chambre, un couloir menait à un vaste escalier. Bon, où étais la sortie ? Je fis volte-face vers l'inconnue.

_ Il faut que j'aille voir Aro, annonçais-je entre mes dents.

_ Ca tombe bien, lui aussi veut te voir.