Titre: Nerfs à vif

Titre original : Losing it

Auteur original : Dreamsofspike

Traducteur : Sganzy

Disclaimers : Pas à moi, pas de sous

Spoiler : Post Wilson's Heart (4x16)

Résumé: La perte de la femme qu'il aime à changer Wilson, House en fait les frais.

Genre: Drame, Violence, Friendship (Huddy et Hameron), Angst...

Avertissement: NC-15 je dirais car cette fic est assez traumatisante au niveau psychologique et contient des scènes de violences passives.

N/A : Ayé, je me suis lancée, je l'ai fait ! Cette fic n'est pas du tout facile à traduire parce que si je m'écoute je changerais l'histoire en free hug entre tout le monde, mais elle est aussi tellement….a vous de trouver le mot (moi jdirais « touchante » et « surprenante »)….que je n'ose pas la bafouer.

Evidemment, on pourra argumenter que House est trop passif ( pour l'instant) et Wilson…pas Wilson. Mais la première phrase dit tout : « la perte vous change ». On n'est pas rationnel dans un deuil, il peut arriver que l'on craque et, même si ici c'est poussé à l'extrême, je pense que ce n'est pas si irréaliste que ça qu'une chose comme ça se produise.

Ca change carrément de ce que j'écris d'habitude, autant au niveau du style, du traitement et du thème.

Je vous rassure, il y a du Huddy, même s'il est assez subtil au début, il finit par s'installer et est tout simplement magnifique (c'est pas ma fic, j'ai pas à être modeste). C'est, à mon avis, une des fics qui retransmet au mieux le côté protecteur de Cuddy qu'on a pu voir à quelques occasions (notamment dans le 4x14 « Living the Dream »).

Aussi, je sais que « Ambre » c'est moins classe que « Amber », mais c'est un détail qui aura son importance, alors faut s'y faire

Comme souvent maintenant, merci à Vicondinaddict qui m'a bien aidé et corrigé sur cette traduction. Tu deviens officiellement une de mes bêtas ma grande

Allez, à vous de lire et commenter…je pense que vous allez avoir beaucoup de choses à dire là dessus. Et puis, je sais que c'est pas toujours facile à lire, mais je vous jure que si on s'accroche, ça vaut vraiment le coup ! Ca fait un peu mal des fois, mais c'est juste…beau, quand même.

De plus, vous êtes plusieurs à m'avoir mis dans vos auteurs favoris, c'est qu'on doit avoir les même gouts, alors faites moi confiance

HHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH

La perte vous change.

En tant que chef du service d'oncologie, Wilson avait connu beaucoup de pertes ces dernières années. Une à une les familles des malades passaient sa porte, les épaules lourdes d'un espoir perdu pour celui qu'ils aimaient, se préparant à le perdre.

Mais au moins, ils étaient préparés…

Il observa la surface de son bureau à travers ses larmes, sa main si crispée autour de son stylo qu'il était incapable d'écrire un traitre mot.

Au moins, ils savaient…ils avaient le temps de se préparer…de dire adieu. L'être cher ne leur était pas arraché…sans crier garde…Ils n'étaient pas…

Tout à coup, ses émotions le submergèrent et il fut pris d'une violente nausée. Son estomac se serra dangereusement alors que les larmes quittaient ses yeux pour aller tremper son visage et s'écraser sur les papiers devant lui. Il laissa tomber son stylo et prit sa tête entre ses mains alors qu'il s'effondrait de nouveau. Depuis la perte d'Amber, il n'arrivait plus à contrôler ses émotions, ne savait plus les retenir et passait son temps à la pleurer.

Depuis qu'elle a été tué…qu'on me l'a prise…que ce salopard, égoïste…

Wilson s'essuya rageusement le visage avec un mouchoir et tenta de se reprendre, empêchant ses pensées de continuer sur cette voie dangereuse. Les choses étaient devenues claires pour lui, le jour où Amber était décédée, alors qu'il se tenait sur le pas de la porte de la chambre de son meilleur ami.

Quand House avait ouvert les yeux, étonné que Wilson soit là, et l'avait regardé avec un mélange de regrets, de chagrins et de supplication, Wilson avait su.

Il ne pouvait pas le pardonner.

Amber était morte à cause de cet homme, à cause de son irresponsabilité et de son égoïsme. Wilson en avait fini avec lui. Il avait fait de son mieux, s'était montré compréhensif et patient durant tant d'années, croyant à cette amitié qu'ils partageaient, croyant que les démons qui hantaient son ami pouvaient justifier ses actes, mais maintenant, c'était fini.

Il ne perdrait plus une minute de son temps à penser à Gregory House.

Le problème était qu'à partir du moment où il décidait de ne plus penser à celui qui avait été son meilleur ami, il lui semblait qu'il ne pouvait plus penser à rien d'autre. Penser à Ambre faisait si mal, il n'était pas encore capable de se souvenir sans souffrir. Son travail ne retenait pas son attention bien longtemps avant que des pensées plus sombres ne l'envahissent, qu'il pense à l'enfer que sa vie était devenue dans son deuil.

Qu'il pense que Ambre méritait justice.

Qu'il pense à la vengeance.

Que ses pensées l'effraient.

Il repoussa ces pensées et se força à finir son travail pour pouvoir rentrer seul, dans sa maison vide, avec pour seule compagnie la télévision et le premier alcool qui lui tomberait sous la main…ce qui devenait de moins en moins évident. Les semaines qui avaient suivies la mort d'Ambre avaient vu la réserve d'alcool se vider considérablement.

Peut-être avait-ce quelque chose à voir avec cette migraine qui ne le quittait plus.

La porte qui s'ouvrit attira son attention et l'agaça. Wilson jeta un regard meurtrier à l'intrus qui dérangeait son intimité.

Tout à coup, sa migraine empira.

Il se retrouva incapable de parler à l'homme qui se tenait sur le pas de sa porte, la tête baissée, le poing serré autour de sa canne tellement fort que son poing était blanc et que son bras tremblait. House l'observa, sa bouche s'ouvrant comme s'il s'apprêtait à parler, mais qu'il ne trouvait pas ses mots, les yeux écarquillés dans une expression qui montrait à quel point il n'avait pas envie d'être là.

Wilson était tout à fait en accord avec ce sentiment.

House subsista sur le pas de la porte durant quelques secondes, à moitié dedans, à moitié dehors, ne trouvant aucun encouragement à s'exprimer dans le regard noir et le silence indigné de Wilson, dont le visage reflétait une question claire.

Pourquoi es-tu là ? De quel droit ose tu venir ici ?

Après un moment, House sembla se décider, inspirant profondément pour prendre du courage avant de faire un pas dans le bureau et de fermer la porte derrière lui, en profitant pour échapper à son regard, se mettre dos à lui. Quand il se retourna vers lui, Wilson put lire dans ses yeux ce qu'il s'apprêtait à dire, ces mots inutiles que House n'avait aucun droit de prononcer et que Wilson ne voulait pas entendre.

L'oncologue baissa les yeux vers les papiers étalés sur son bureau, ignorant la présence de l'autre médecin, sachant que cela mettrait House mal à l'aise.

Bien. Il le mérite. Il mérite pire que ça.

« Je…Je sais que je n'ai aucun droit de te demander de… je sais pas, me regarder… »

House fit une pause et soupira quand Wilson ne leva pas les yeux.

« Bien, de toutes façons…Je dois te le dire. Même si tu ne veux pas l'entendre… »

« Je t'interdis de me dire que tu es désolé. »

La voix de Wilson était dangereusement basse, le stylo dans sa main continuant d'écrire, imperturbable.

House se tut subitement, bien que le mots ne le surprennent pas. Il resta silencieux un long moment, frustré, incertain. Il savait que dire « désolé » n'aiderait en rien le deuil Wilson, que ça ne signifiait rien, mais il ne trouvait rien d'autre à dire, il n'avait aucune idée de comment réparer les dégâts qu'il avait causé à leur amitié.

Tout ce qu'il savait, c'était qu'il devait faire quelque chose, n'importe quoi, pour retrouver son ami.

Il s'était vite remis de son coma, et Cuddy s'était occupée de lui aussi souvent que son travail prenant pouvait le permettre, s'assurant qu'il allait bien, mais il avait vite découvert que « bien » était un terme très relatif. Trois semaines après l'accident de bus, physiquement, il allait bien.

Emotionnellement, c'était un désastre.

Il ne pouvait plus parler à la personne qui comptait le plus pour lui, à laquelle il faisait le plus confiance. Son meilleur ami ne pouvait même plus le regarder en face, le haïssait, lui en voulait de l'horrible dépression dans laquelle il sombrait. Wilson avait perdu la personne qui comptait le plus dans sa vie.

Je ne sais que trop ce que tu peux ressentir, Jimmy…

Les mots de Wilson avait fait fuir le peu de courage qu'il était parvenu à réunir pour venir ici. House fit demi-tour en soupirant, ouvrant la porte et faisant un pas à l'extérieur.

Puis, il s'arrêta.

Il ne pouvait pas partir, pas comme ça, pas en laissant cette terrible tension entre eux. Il devait y avoir un moyen pour que Wilson comprenne à quel point il s'en voulait, qu'il le pardonne…Il devait y avoir un moyen. Que Wilson accepte ses excuses ou le rejette, il devait essayer parce que…

Parce que je ne peux plus continuer ainsi…Je ne peux pas continuer sans lui…sans personne…

Il referma la porte et se tourna de nouveau face à Wilson.

De rage, Wilson lança son stylo sur son bureau et lui jeta son regard le plus meurtrier.

« Va t'en. Sors de mon bureau. »

« Laisse moi juste une seconde, d'accord ? »

La voix anormalement douce de House était proche de la supplique alors qu'il s'avançait jusqu'à son bureau, réunissant toute sa volonté pour croiser son regard. Il eut du mal à ne pas détourner les yeux devant tant de fureur et de ressentiment, c'était si inhabituel chez Wilson.

« Je sais que tu ne veux pas que je m'excuse..je sais que ça ne te fera aucun bien…mais il faut que tu comprennes que je ferais n'importe quoi pour que les choses s'arrangent… »

« Tu en as fait assez, accusa Wilson. Va t-en. »

« Wilson…s'il te plait… »

La voix de House tremblait, désespéré.

« S'il te plait, s'il y a quoique ça soit que je puisse faire…quoique ça soit pour que…pour que tu me pardonnes. Je le ferais. Je ne peux juste…je ne peux pas…J'ai besoin de faire quelque chose. »

Wilson secoua la tête, consterné et dégouté, et soudain, House trouva sa proposition stupide. Evidemment, il ne pouvait rien faire…Evidemment, ses mots n'avaient aucune importance…

« Tu pense vraiment que tu peux te contenter de venir ici et m'offrir…quoi ? Une sorte de…pénitence ? Et ça va instantanément me faire oublier que tu as tué la seule personne au monde qui comptait pour moi ? »

Le ton montait à chaque mot alors qu'il se levait doucement, les poings serrés.

« Il n'y a rien que tu puisse faire pour arranger ça, House ! Ce n'est pas un mystère que tu dois résoudre ! Tu as gâché ma vie…comme tu as gâché la vie de tout ceux qui t'ont un jour approché…et je…te…hais ! »

House vacilla sous ses mots qui ne laissait plus aucun doute sur la rancœur de Wilson. Il baissa la tête, clignant des yeux pour chasser l'humidité qui les envahissait. Même maintenant, il était incapable de montrer ses larmes à quiconque, pas même à Wilson. Sa voix n'était qu'un murmure qu'il reconnut à peine, teintée de désespoir et de mal être, alors qu'il posait la question qui le hantait depuis des semaines.

« Est ce que…Est ce que tu vas me haïr pour toujours ? »

A ces mots, Wilson sembla se calmer. Un étrange sourire sans cœur apparut sur ses lèvres, et sa voix se fit mielleuse, cruelle, bien plus blessante que les cris qui l'avaient précédé.

« On dirait bien, House. Oui. »

House déglutit difficilement, la gorge serrée, douloureuse des larmes qu'il avait de plus en plus de mal à retenir alors qu'il acquiesçait à la réponse brutale de Wilson.

« Tu…Il faut juste que tu saches, murmura-t-il dans le silence pesant qui avait envahi la pièce. Tu dois savoir que s'il y a quoique ça soit que je puisse faire…n'importe quoi qui pourrait…te faire…aller…mieux. Je… »

Ses yeux étaient baissés et il se perdit soudainement dans ses propres pensées tourmentées. Il sursauta quand il remarqua que Wilson s'étaient approché de lui. Il était maintenant juste en face de lui, un poing posé sur le bureau derrière lui comme support alors qu'il se penchait vers lui, son regard furibond croisant le sien.

« Tu veux savoir ce qu'il me ferait aller mieux House ? Là tout de suite. Car je crois vraiment que tu n'as pas envie de l'entendre. »

House leva les yeux, intimidé par le masque de rage et les accusations que projetaient les yeux de son ancien ami, tout comme par sa posture imposante, à quelques centimètres de son visage.

« J'ai dit « n'importe quoi », Jimmy », chuchota-t-il. « Je veux savoir. »

« Ah oui », ironisa Wilson en avançant d'un pas supplémentaire vers House, l'obligeant à reculer.

Il sourit de satisfaction en voyant le brave docteur, qui d'habitude ne respectait ni la propriété ni l'espace vital des autres, essayer de mettre de la distance entre eux.

« Parce que tu sais ce que je voudrais maintenant ? Tu sais ce qui me donnerait quelques minutes de répit ? »

Alors qu'il parlait, il continuait d'avancer sur House, qui manqua de trébucher en reculant, jusqu'à atteindre le mur à l'opposé du bureau de Wilson. House le regardait droit dans les yeux à présent, cherchant avec appréhension une réponse. Le diagnosticien ne dit rien, se contentant de secouer la tête.

« Si je pouvais te faire souffrir, comme tu me fais souffrir…comme…comme elle… »

Sa voix se brisa brusquement et il posa son poing sur sa bouche pour essayer d'étouffer son sanglot. Après un moment, il parvint à se reprendre, secouant la tête pour essayer de chasser ses émotions et de finir sa phrase. Il reposa ses yeux humides pleins de colère sur House alors qu'il reprenait.

« Je voudrais te faire du mal », lâcha-t-il finalement au visage de House qui respirait plus rapidement, plus difficilement maintenant, décontenancé par la rage de Wilson.

Bien…

« Je voudrais te briser et te faire voir à quel point tu es pathétique…Briser cette ego incommensurable qui t'as fait croire que tu avais le droit de l'appeler à l'aide, mais que tu ne méritais pas son aide une fois qu'elle te l'offrait ! Je voudrais te briser comme tu as brisé tout ce qui était important pour moi…te montrer ce que ça fait d'être détruit et de sentir chaque partie de son être tomber en morceau. »

La voix de Wilson tremblait violemment, son visage recouvert de larmes alors qu'il continuait.

« Tu crois vraiment que tu veux de ça, House ? Tu penses toujours que tu es prêt à tout ? »

House resta silencieux, détournant les yeux une seconde avant de les replanter dans ceux de son ami. Sa voix était basse et son ton sincère quand il répondit enfin, simplement.

« Je peux essayer. »

Les yeux de Wilson s'écarquillèrent sous l'étonnement, sa respiration bloquée dans sa gorge alors que House reculait jusqu'au mur et levait sa canne pour la lui tendre.

« S'il te plait. Je ferais n'importe quoi…Je te laisserais faire n'importe quoi. »

Il fit une pause le temps d'étouffer un sanglot.

« Si tu veux juste me pardonner… »

Wilson voulut rejeter l'idée, s'éloigner, abandonner House et quitter ce bureau. Recommencer à l'ignorer. Il connaissait assez le diagnosticien pour savoir que s'il lui demandait de partir, il le ferait certainement, sachant qu'il avait essayé de retrouver son ami, mais qu'il avait échoué.

Il le connaissait aussi assez pour savoir qu'il était sérieux.

Si Wilson voulait le faire, House l'autoriserait à prendre sa canne et à le frapper avec, autant qu'il le voudrait.

Et cette pensée était horriblement tentante.

Une image traversa l'esprit de Wilson. Une image de Ambre en train de mourir…la terreur dans ses yeux alors qu'elle comprenait qu'ils ne pouvaient plus rien pour elle, qu'elle réalisait qu'il n'y avait plus d'espoir.

Elle était si intelligente…elle l'a compris d'elle-même…ce que nous avons mis des heures à découvrir…elle l'a su en quelques secondes…elle était si brillante…si forte, si belle…

et il me l'a prise…il l'a tuée. ..

Wilson vit soudain rouge, emporté par la rage. Il arracha la canne des mains de House et la jeta derrière lui d'une main alors que son autre poing percutait le visage de l'autre homme, sa tête frappant violemment le mur derrière lui.

« Tu l'as tuée, accusa-t-il. Toi et ta stupide croyance que le monde ne tourne qu'autour de toi et de ta stupide crise existentielle ! »

Il ponctua ses mots d'un nouveau coup dans l'estomac de House qui se plia de douleur.

Mais House n'émit pas un son, ne tenta pas de se défendre alors qu'il tombait à genoux, incapable de garder l'équilibre sur sa jambe blessée. Wilson le frappa au visage, puis donna un coup de pied dans la cuisse droite de House.

A travers sa rage, un vague sentiment de honte traversa Wilson alors que House ne ripostait pas, ne se protégeait pas. En fait, le seul mouvement qu'il fit fut de couvrir sa bouche avec son bras, étouffant son cri de douleur au coup porté à la partie la plus sensible de son corps. Apparemment, il était plus préoccupé par l'idée de perturber Wilson dans son tabassage que par le passage à tabac lui même.

D'une certaine façon, cette constatation ne fit qu'aggraver la colère de Wilson qui lui assena un violent coup dans la jambe. Une étrange satisfaction l'envahit en voyant le visage de House se contorsionner sous la douleur et il recommença. Le diagnosticien nicha sa tête entre ses genoux, se concentrant pour ne pas perdre connaissance.

Finalement, Wilson cessa. La respiration lourde, il observa son ancien ami. Il se sentait étrangement léger, engourdi, plus aucune pensée ne venait le troubler, pas même la réalisation de ce qu'il venait de faire. Ne sachant quoi faire d'autre, il se baissa et attrapa House par le col, le remettant sur ses pieds et le plaquant contre le mur. Une fois House debout, Wilson se retourna vers son bureau et soupira.

Il s'était senti mieux pendant un instant, alors qu'il déversait sa rage sur House…mais maintenant, il ne ressentait plus rien.

« Tu…Tu te sens mieux maintenant ? », demanda House, la voix brisée par la douleur.

Il était plié en deux, essayant de gérer la douleur que lui avait infligé son ami. Il hésita avant d'ajouter d'une voix misérable.

« Tu crois…tu penses que…tu peux me pardonner…maintenant ? »

La question fit naître une nouvelle boule de colère dans la gorge de Wilson et il la sentit envahir encore une fois son corps.

Il n'en a rien à faire de ce qu'il a fait…tout ce qu'il lui importe c'est que je ne lui en veuille plus…aussi égoïste que d'habitude…

« Pas encore », répondit-il avec un sourire mauvais. « Peut-être que tu devrais revenir demain et réessayer. »

House leva brusquement les yeux vers lui, clignant des yeux pour essayer de dissimuler sa souffrance.

« Wilson…S'il te plait… »

« Va t-en », ordonna Wilson, se tournant vers lui et se baissant pour ramasser sa canne.

Il lui tendit la canne et quand House essaya de l'attraper, il la jeta à l'autre bout de la pièce. House l'observa s'écraser sur le sol, puis leva les yeux vers Wilson, abasourdi par la cruauté de son geste. Wilson se contenta de hausser les épaules alors qu'il retournait s'asseoir derrière son bureau et se remettait au travail, comme s'il ne venait pas juste de le frapper si brutalement qu'il tenait à peine debout. House n'était même pas sûr de pouvoir avancer jusqu'à sa canne sans s'écrouler.

House considéra son ami un moment avant d'inspirer profondément et de traverser la pièce en s'aidant du meuble, jusqu'à atteindre sa canne. Une fois récupérée, il avança plus facilement jusqu'à la porte, mais à peine, la douleur l'élançant à chaque mouvement. Sur le pas de la porte, il s'arrêta et jeta un coup d'œil derrière son épaule. Ses mots attirèrent l'attention de Wilson contre son grès, ses yeux s'écarquillant de surprise alors que House lui offrait un léger sourire ironique et murmurait.

« A demain. »

TBC…