Et voilà, un pitit OS sur le couple Nishiki/Kimi, parce qu'ils le valent bien *o*

Pour l'instant y a pas beaucoup de fics en français sur Tokyo Gouhl... Peut-être que ça va changer ? C'est récent après tout ^^

Bref, pas grand chose à dire à part... Bonne lecture ! :)


La solitude m'avait toujours terrifiée. Même plus petite, alors que c'était moi la grande sœur, je demandais parfois à mon frère de dormir avec lui. Je crois que ça le gênait un peu... mais il avait toujours accepté.

Puis un jour, mon petit frère et mes parents ont eu un accident lors d'un voyage. Moi qui avais une peur irraisonnée de la solitude, j'ai dû en plus supporter le poids écrasant de la tristesse. Je n'avais plus de famille. J'étais seule, désespérément seule, pathétiquement seule.

C'est alors que j'ai pensé à la mort. La mort qui ne me faisait même plus peur, parce que la solitude m'avait déjà retiré la vie ; je marchais, je mangeais, je dormais... mais plus rien de tout ça n'avait de sens.

La mort était la solution à tous mes problèmes, je n'aurais plus à être seule... La mort pouvait me délivrer de ma peine...

- Excuse-moi... C'est ta monnaie... Tu l'as oubliée dans le distributeur...

Comment aurais-je pu deviner que ces simples mots étaient le début d'un nouveau goût à la vie ?

Nishiki, il était un peu bizarre, parfois. Mais il m'avait délivré de ma solitude, ouvert ses bras. Je n'étais plus seule. Je me sentais vivante sous ses caresses brûlantes, je me sentais vivante simplement en buvant un café avec lui.

Alors, une fois, quand il n'est pas venu à notre rendez-vous, ma peur panique de la solitude s'est réveillée. Je n'ai pas pu m'empêcher d'aller chez lui – il m'avait donné un double de sa cké lorsque je lui avais confié que certaines nuits, j'avais besoin d'une présence.

Et alors, je l'avais vu cracher du sang et se jeter sur moi, me montrer ses yeux rouges et tenter de dévorer ma chair.

- Ni... Nishiki... Tu... Tu es... une goule ?

Terreur de la victime face au prédateur, pitié de l'humaine face à la faiblesse de l'homme, soulagement de la femme face à la possibilité de sauver celui qu'elle aimait.

Et enfin prise de décision, rapidement suivie par la douleur de mon épaule, mais ça m'était égal.

- Je t'en prie... Vis...

Ma vie ne valait rien sans lui. Qu'il soit ou non une goule, s'il disparaissait, ma solitude m'ôterait de nouveau le goût à la vie.

Nishiki était parfois un peu grognon, effrayant ou agaçant. Mais Nishiki m'avait offert son sourire et sa chaleur, sa présence et ses bras.

Je pouvais le sauver. Je pouvais réellement le faire. Il suffisait d'un seul sacrifice. Après tout, si rester en vie signifiait rester seule, je pouvais bien la lui laisser.

Pourtant...

- Je n'en ai pas besoin...

Les dents qui se retirent de ma chair entamée, des mains qui se posent sur mes épaules pour me repousser.

- Tu te sacrifies pour cette raison ? Tu est stupide, toi...

Et la voix de Nishiki tremblait, un peu, et ses yeux étaient cachés par ses cheveux mais j'avais l'impression qu'il pleurait.

- Vraiment stupide...

Un sourire sur sa bouche qui gouttait de sang, et c'était tout.

La solitude m'avait toujours terrifiée. J'avais pensé qu'en sacrifiant ma vie, je n'aurais plus à en souffrir.

Mais j'avais tort, parce qu'il y avait une autre possibilité à laquelle je n'avais pas songé.

Je pouvais vivre à ses côtés.