REQUIEM

Note de l'auteur : je sais une nouvelle fic, je sais c'est pas sérieux... Mais bon que voulez vous ? ) Je tiens à m'excuser du retard colossal que j'ai pris, cependant suite à un déménagement pas prévu du tout, je n'ai ni eu accès mon ordinateur, ni à internet. Les études suivant... Je vous laisse imaginer le topo... Alors je m'excuse, pour ceux que ça intéresse deux chapitres de mes autres fic sont bientôt fini. Si tous se passe bien, dans moins de deux semaines ils seront postés. Bisous à tous !


-Prologue-


Il était déjà bien tard. Depuis longtemps la nuit était tombé et, derrière la fenêtre on pouvait distingué la danse folle des flocons de neige. Il devait être minuit passé, et pourtant, assise bien droite en face d'un magnifique piano, une jeune fille jouait. Ses doigts volaient littéralement sur les touches, effleurant quelques une par moment, mais ne s'y arrêtant, jamais vraiment... Une douce et lugubre mélopée jaillissait du piano à pie tournoyait autour de la jeune fille, dansait dans la vaste pièce avant de venir se perdre dans ses cheveux virevoltant. Wolfgang Amadeus Mozart. Requiem.

Pourquoi une si jeune et jolie jeune fille jouait-elle cette Ode funèbre maçonnique ? Et quand, parfois un inconnu avait l'audace de lui demander, Hermione Granger, 16 ans, arrêtait un instant de jouer, avait un sourire mélancolique, et rétorquait : Pourquoi une si jeune et si jolie jeune fille est-elle aveugle ? Et personne ne répondait. Parce qu'il n'y avait rien à répondre. Alors Hermione Granger soupirait, et se rejetai corps et âme dans la musique, s'enivrant de l'éternelle complainte.

Elle la connaissait par cœur. Sur le bout des doigts, il lui arrivait même parfois de la chantonner, sans même s'en rendre compte. Alors, sa mère la fixait d'un regard indéfinissable, et Hermione souriait. De son éternel sourire mélancolique. Pourquoi jouait-elle toujours cet air funèbre ? Pourquoi était-elle aveugle ? Pourquoi était-elle seulement en vie ?Trop de question. Pas de réponse.

Toute petite, Hermione posait sans arrêt des questions… Pourquoi la neige fond ? Pourquoi y a t-il des nuages ? Pourquoi je ne vois pas les nuages ? Pourquoi moi… Sans jamais obtenir de réponse. Alors la gamine s'était résignée, et enfermée.

« Hermione... »

La jeune fille laissa en suspends la dernière note. Une odeur de lavande et de lessive lui chatouilla les narines.

« Oui, maman ? »

Elle décela les pas de sa mère, tremblant, hésitant, s'approchant de sa fille malgré elle. De nouveau Hermione eut son sourire mélancolique. Elle savait bien que même si sa mère l'aimait, ce n'était pas d'une fille comme elle, qu'elle avait désiré. Ex-mannequin international, sa mère avait déjà planifié un avenir, des loisirs, une carrière pour sa petite fille. Mais tous ses espoirs avaient été déçu, quand elle avait appris que sa fille serait aveugle de naissance.

Hermione était sa déception. Son échec. L'espoir perdu qu'elle avait nourri, le symbole éclatantde la mort de sa brillante carrière. Elle ne vivrait pas à travers sa fille. Jamais.

« Il est tard. Va te coucher. »

Hermione soupira, se leva à tâtons, referma le clapet du piano et se saisit de sa canne.

« Oui, maman »

Elle sentit le regard de sa mère la brûler. Et à ce moment elle détesta être aveugle. Elle aurait voulu savoir ce que voulait dire ce regard... De la compassion, de la tendresse, de la haine, de la... pitié ?

« Ah oui Hermione, Mlle Nymphadora a téléphoné,»la jeune fille s'arrêta brusquement« elle ne pourra pas venir demain. Elle est indisposée. C'est un monsieur qui viendra la remplacée. »

Hermione resta perplexe. Tonks, son jeune professeur de piano, indisposée ? Elle imaginait mal la jeune femme au éclatant cheveux rose bonbon être indisposée... Sa mère sembla remarqué son mal aise, et s'empressa de rétorquer, qu'elle avait contracter une mauvaise grippe, et qu'elle serait absente durant un mois entier, mais que le monsieur avait, semblait-il, bonne réputation. Hermione haussa les épaules. Après tout, ne n'était pas le professeur le plus important...

« Et quel est son nom ? »

Sa mère sembla réfléchir, fouilla dans l'une des poches de sa chemise de nuit, et y sorti un papier.

« Remus Lupin. »

Le nom résonna bizarrement en Hermione. Il lui était familier, comme si depuis toujours elle le connaissait. Comme si d'une manière ou d'une autre, ils étaient destinés à se rencontrer. Hermione secoua la tête, faisant voler ses boucles brunes. Elle délirait. La fatigue, sûrement.

« Maintenant va te coucher, Monsieur Lupin arrive à dix heure demain. »

Hermione acquiesça silencieusement, s'appuya sur sa canne et sortit du salon sans rien ajouter. Elle n'entendit pas sa mère quitté le salon. Sans doute était-elle resté là, debout, droite, au milieu du salon... Comme à son habitude. Hermione poussa un soupir las en poussant la porte de sa chambre, se laissa tomber sur son lit toute habillée, et s'endormit immédiatement, rêvant de la journée de demain et de ce mystérieux Remus Lupin, dont le nom résonnait si bien.