Une Collab avec MarieCeline (notre vénérée McGeek-addict) pour une histoire sur notre Timmy-adoré. Ce prologue est de la Grande MC, donc, acclamez-la pour son génie et son talent, comme je le fais chaque jour en me levant le matin, avant de prendre mon petit-déjeuner. (si-si, c'est vrai ! Faites-le, ça va changer votre vie !) Je vous souhaite une bonne lecture et... à très bientôt pour le chapitre numéro un (que vous savez même pas de qui il est, sauf si vous êtes un enfant caché de Gibbs). Gros bisous à vous et bonne lecture. Washington-Jones (qui est honorée de faire une collab avec MarieCeline). 3 3 3 3


Une sonnerie stridente retentit dans la chambre éclairée par la faible lumière de l'aube. L'agent spécial McGee, déjà réveillé, appuya sur l'engin électronique pour faire cesser le bruit. Il s'extirpa des draps, et s'assit sur le rebord du matelas, en enfouissant la tête dans ses mains. Il se préparait mentalement pour aller au travail.

Il n'avait pratiquement pas dormi de la nuit. Ce n'était pourtant pas la première fois qu'il avait des insomnies. Ceci-dit, ce n'était pas arrivé depuis longtemps - depuis plusieurs années. Il essaya de se convaincre que c'était seulement le bruit tapageur et répétitif de la pluie contre sa fenêtre qui le privait de sommeil, mais il savait bien au fond, que ce n'était pas ça.

Il se leva, et en traînant des pieds, se dirigea jusqu'à sa cuisine, où il se prépara un café au lait. Il se dirigea ensuite vers une commode en bois, placée dans un coin du salon. Il ouvrit le tiroir et sortit de sous une liasse d'anciennes factures, un vieux cliché, de forme carrée, jauni par le temps, et qui prenait la poussière. Pourtant, c'était une des choses les plus précieuses qu'il possédait. Un faible sourire éclaira son visage. Il referma le tiroir, et observa le cliché, pour la énième fois.

Sur cette photographie en sépia, il apparaissait au premier plan. Timothy McGee, âgé de quatre ans, fixait l'objectif, un large sourire aux lèvres, les cheveux ébouriffés par le vent. La capuche de son coupe-vent était rejetée en arrière. Il se trouvait sur un quai, et la mer, bien qu'immobile sur le cliché, semblait agitée à ce moment-là. Plusieurs navires de guerre étaient visibles en arrière-plan. Sur la droite, tout proche de lui, un bras apparaissait, un peu flou. De la main – qui semblait se tendre vers lui - jusqu'à l'épaule. Et la photo s'arrêtait là.

C'était le bras de quelqu'un de relativement petit. Un enfant sûrement. L'informaticien avait été intrigué, et il s'était même demandé s'il le connaissait. Malheureusement, il ne gardait aucun souvenir de cette journée. Il avait finit par se dire que ça devait être un simple passant, qui se baladait sur le port, tout comme lui, à l'époque, et qui avait été photographié par hasard.

Ému, comme s'il voyait cette image pour la première fois, il passa ses doigts sur le papier glacé, en ôtant délicatement la poussière qui s'y était installé. Il la retourna. Une inscription rédigée à la main figurait au dos. Une écriture arrondie et délicate, provenant d'une main féminine, sûrement :

Port de Norfolk, Février 1981.

Cette photographie, il la possédait depuis longtemps. Personne dans son entourage n'était au courant. Et c'était mieux comme ça. Personne ne devait savoir, c'était un secret – son secret -, qu'il portait sur ses épaules depuis des années, et qui revenait le hanter, parfois.

Il avait été adopté. Abandonné par sa famille biologique, il avait été recueilli à l'âge de quatre ans. Il avait eu une autre vie, avant d'habiter chez les McGee. Cette photo vieille de trente ans, ainsi qu'un nom de famille : c'était tout ce qui lui restait.