– PRINTEMPS –
Dimanche 31 Mars – Poudlard
En plein printemps, Poudlard était recouvert par de nombreux rayons de Soleil. Des papillons de multiples couleurs voletaient dans le ciel bleu myosotis, et une douce brise soufflait sur les hautes herbes du parc.
Hermione Granger, élève studieuse, lâcha ses bouquins en ce dimanche pour rejoindre le parc qui n'appelait qu'elle. En effet, la belle brune adorait le printemps et l'occasion était trop tentante pour la laisser filer. Du haut de la tour de Gryffondor, elle apercevait les élèves se prélassant au Soleil et elle les jalousait. Alors, pour obtenir vengeance, elle enfila une légère robe blanche aux fines bretelles qui lui arrivait jusqu'aux genoux. Elle enfila des sandales blanches, attacha en queue haute ses cheveux, prit un livre et sortit toute joyeuse de la Salle commune des Gryffondor.
Elle déambulait rapidement dans les couloirs, voulant à tout prix rejoindre l'air frais du parc, et c'est arrivé sur les marches de l'entrée du château qu'elle prît une grande bouffée d'air et qu'elle allât près d'un banc, éloignée de toute agitation. Le banc se trouvait sous un arbre près du lac. Il n'y avait personne aux alentours et il y régnait une atmosphère calme. Aussi, elle voulut s'asseoir par terre au risque d'abîmer sa belle robe. Mais elle n'en avait que faire. L'herbe verte et les centaines de fleurs blanches n'attendaient qu'elle.
Elle s'allongea alors et prit son livre, elle commença sa lecture aux environs de neuf heures et la finit une heure plus tard. Elle s'assit alors sur l'herbe devenue tiède avec le Soleil et regarda le lac. Elle se sentait parfaitement bien, là, seule. Et c'est sur ces quelques pensées positives qu'un jeune blond arriva dans sa direction.
Il s'assit sur le banc, la Gryffondor ne l'avait pas encore vu et le nouveau venu toussota pour faire part de sa présence. Hermione qui avait à cet instant les yeux fermés les ouvrit rapidement. Elle tourna la tête vers l'intrus et le regarda avec surprise.
"– Que fais-tu là ? demanda-t-elle tout simplement.
– Je viens t'observer, ne vois-tu pas ?
– Et pourquoi ?
– Tu avais l'air d'être de bonne humeur, je suis venu y remédier.
– Merci Malefoy, quelle gentille attention de ta part.
– Je sais, je sais... Mais dis-moi, qu'est ce que tu fous par terre ? il ouvrit l'emballage d'un bonbon au chocolat.
– J'avais envie de m'asseoir là, elle essayait d'ignorer le crépitement de l'emballage
– Hum... Tu as des envies bizarres Granger.
– Je sais, elle l'écoutait mâcher son bonbon.
– T'aimes le printemps ? il ouvrit une seconde friandise.
– Oui, mais je préfère l'été... Et toi? elle essayait toujours de faire abstraction du bruit alléchant.
– Non, l'hiver me manque trop, et tous ces couples qui se tiennent la main en marchant le long du lac en ce jour ensoleillé me dégoûtent.
– Et c'est pour cela que tu es là, en train de me parler ?
– Perspicace.
– Ne te fous pas de moi, Malefoy !
– Oh, loin de moi cette idée..."
Hermione ne prit pas la peine de répondre, et lit le résumé de son livre juste pour avoir quelque chose à faire et ne pas rester bêtement dans un silence. Elle soupira lorsqu'elle eut fini et déposa le livre sur l'herbe.
"– Granger, tu savais qu'il y avait une bestiole sur ton nez ?
– Quoii !? fit-elle, affolée.
– Attends, calme-toi, je te l'enlève ! il s'était levé de son banc pour se mettre à côté d'elle par terre.
– Ne me touche pas, où est-elle ? Où est-elle ?
– Arrête de bouger et je pourrais enfin te montrer ! il essayait tant bien que mal de la calmer, mais rien n'y fit.
– Enlève là moii ! cria-t-elle tout en gesticulant.
– Putain, Granger, arrête de bouger !"
Il s'était mis sur elle et lui avait emprisonné les mains pour qu'elle cesse de bouger. Dans les yeux de la courageuse (!) gryffondor se trouvait une lueur de panique. Drago fut amusé, et après plusieurs minutes, il libéra enfin une main et vient enlever la petite coccinelle rouge qui s'était posée sur le nez de la brune. Ils étaient dans une position étrange qui pouvait prêter à confusion et ils étaient assez proches , Drago était en effet à califourchon sur Hermione et lui tenait toujours le bras gauche. Il remarqua que la jeune fille était gênée par la proximité des deux corps, et pour la rendre encore plus embarrassée, il se pencha doucement et scella leurs lèvres. Le baiser était doux et délicat, il ne dura que quelques secondes. Après cela, Drago se releva et aida Hermione à faire de même. Une fois les deux élèves debout, le Serpentard fouilla dans sa poche et en sortit un œuf en chocolat qu'il tendit à Hermione.
– Je sais que tu mourrais d'envie de manger mes chocolats, donc en voilà un. Joyeuses Pâques Granger.
Il fit un léger baiser sur la joue d'Hermione et s'en alla, la laissant éberluée avec un œuf en chocolat dans la main.
