Bonjour gentils petits lecteur, me revoilà avec ma première histoire sur vampire knight. Devant le flagrant manque de présence de Juri et Haruka dans la partie française, je me suis dit qu'il fallait remédier à ça et me voilà.
Autant vous prévenir tout de suite la parution risque d'être très irrégulière, mais j'ai déjà les idées il ne me reste plus qu'à les écrire. Je compte donc mener ce projet à son terme ne vous inquiétez pas.
N'hésitez pas à donner votre avis et bonne lecture.
Disclaimer: La merveilleuse oeuvre de vampire knight ne m'appartient malheureusement pas et doit sa beauté à son auteur Matsuri Hino.
Prologue
"La fin de l'innocence"
C'était une simple soirée de décembre comme il en existait des milliers. A l'extérieur, il s'était mis à neiger depuis plusieurs heures. Au milieu de l'étendue immaculée un manoir se dressait, seul face aux éléments déchaînes. A l'intérieur, protégé du froid glacial de l'hiver, une jeune femme veillait sur sa précieuse petite fille. Celle-ci jouait devant-elle, assise à même le sol, un grand sourire enfantin illuminant son visage angélique. L'enfant ne semblait être que joie et bonheur tandis que derrière elle, son père posait un regard chaleureux et affectueux sur sa personne, tout en refermant le livre qu'il venait d'achever.
Les deux parents échangèrent un regard, et en un seul et unique instant, ils se comprirent. Ils comprirent que pour eux, rien n'était plus important que leur fille bien aimée. Rien ne serait jamais plus important que leur princesse, que leur petite Yuki. Juri saisit la main d'Haruka dans la sienne et se blottit contre lui, leur fille ne tardant pas à venir se caler entre eux deux. Elle leur fit un petit sourire avant de se lever rapidement et de se précipiter vers la porte encore close.
-Grand frère est rentré maman !
Dès que le jeune garçon eut passé la porte d'entrée, elle se précipita dans ses bras agrippant son manteau avec force.
-Bienvenue à la maison Kaname !
Il lui rendit son étreinte avant de lui caresser la joue avec délicatesse, le regard empli d'une douce affection.
-Bonjour, tu es toute chaude Yuki.
-Toi tu es tout froid grand frère…
Il lui sourit doucement avant de répondre.
-Je sais, il y avait de la neige dehors.
-De la neige ? demanda la fillette en levant son regard curieux vers son frère adoré.
-La neige est blanche, magnifique et très froide. Mais toi tu me réchauffes comme le soleil alors je n'ai plus froid.
La petite fille le fixa quelques secondes avant de lui sourire simplement, comme elle le faisait à chaque fois qu'il était près d'elle et de saisir sa main pour l'entrainer vers leurs parents. Juri s'était levée en le voyant arriver et Haruka avait quitté sa position assise sur le sol pour un fauteuil nettement plus confortable.
-Kaname ? Tu t'es bien amusé avec Takuma ? demanda leur mère en avançant vers eux un sourire aux lèvres.
-Euh… Oui, merci de m'avoir laissé sortir jouer.
-Si tu es content, ça me fait plaisir.
Elle les observa quelques secondes avant de s'avancer et de les prendre tous les deux dans ses bras, le visage enfoui dans les cheveux de son ainé. Haruka fut donc le seul à remarquer l'éclair de tristesse qui traversa le regard du jeune garçon au moment où il rendit son étreinte à sa mère.
Dehors, le blizzard se fit plus violent, Juri desserra son étreinte et laissa Kaname déposer son manteau tandis que Yuki faisait virevolter sa petite jupe en allant s'asseoir dans le grand canapé du salon.
-Tu sais Yuki, j'ai vu des roses qui ne fleurissent qu'une fois tous les dix ans. Mais il parait que si on les coupe, elles meurent tout de suite, alors je n'ai pas pu t'en rapporter. La prochaine fois qu'elles fleuriront, j'en plongerai une dans de la résine et…
Face à lui Yuki le regardait curieusement essayant sans doute de s'imaginer à quoi ressemblait ce dont il lui parlait.
-C'est joli Kaname ? demanda-t-elle
Il s'approcha d'elle et s'assit à ses côtés, la prenant dans ses bras.
-Je suis désolé, tu es vraiment sage Yuki ! Tu ne dis jamais que tu as envie de voir le monde extérieur.
Yuki le fixait de son regard innocent et lui sourit pour le rassurer en notant la lueur de tristesse dans son regard. Il se tourna ensuite vers son père qui n'avait pas bougé depuis le début de la conversation bien que Juri soit venue s'installer à ses côtés.
-Père, jusqu'à quand Yuki n'aura-t-elle pas le droit de monter à la surface ? Même si c'est pour cacher son existence aux autres vampires, c'est un peu dur.
Leur père leur adressa un sourire doux mais infiniment triste.
-Ces derniers temps, le Sénat essaie de se servir de ceux de sang pur et du pouvoir de leur sang. Bien sûr nous pouvons résister mais Yuki est encore petite, nous ne voulons pas qu'elle ait affaire à eux. Je sais que c'est là une décision parentale arbitraire, mais nous voulons seulement la protéger.
En voyant son grand frère adoré arborer un air si triste la petite fille se redressa pour poser sa toute petite main sur sa joue.
-Je vais très bien tu sais, alors n'ait pas l'air si triste grand frère !
Il la serra dans ses bras un léger sourire ornant le coin de ses lèvres, Yuki aurait dû être celle qui se désolait de devoir rester enfermé dans ces pièces souterraines, mais elle était fidèle à elle-même et c'est lui qu'elle tentait de consoler.
-Je serais toujours à tes côtés.
-Oui, si tu restes avec moi, Kaname, je n'aurais jamais peur, même pas des cauchemars.
Son regard se fit vague tandis qu'elle se cramponnait à celui qui la serrait encore tendrement dans ses bras.
-Je n'arrête pas de faire de mauvais rêves, il y a deux yeux, un bleu et un rouge, ils n'arrêtent pas de me regarder.
Les deux adultes de la pièce échangèrent un regard préoccupé et Juri récupéra sa fille des bras de Kaname.
-Yuki, je te promets que personne ne te feras de mal, papa et maman te protègerons toujours. Tu es notre petite princesse, ne l'oublies jamais.
Le sourire de l'enfant fut sa seule réponse.
On dit que le bonheur est une petite chose fragile dont il faut prendre soin avant qu'il ne se brise. Leur bonheur à eux se brisa quelques semaines plus tard. La neige n'avait pas cessé de tomber, recouvrant toujours le paysage d'un lourd manteau immaculé qui ne tarderait pas à se couvrir d'écarlate.
Yuki était assise sur les genoux de son père qui lui lisait une histoire quand elle le sentit, lui, le monstre qui hantait ses cauchemars. L'homme aux yeux vairons. Elle ne fut pas la seule à le sentir, ses parents se levèrent brusquement et Haruka la déposa doucement dans les bras de son frère qui avait lui aussi tourné sa tête vers l'extérieur de la maison.
-Kaname, protèges là, je te la confie.
-Oui père, répondit-il tandis que leurs deux parents disparaissaient derrière la porte du salon où la petite fille avait passé la majeure partie de sa vie.
Dehors, le couple de sang pur se retrouva face à celui qui était responsable de bien des malheurs : Rido Kuran, leur propre frère. Il arborait le rictus malfaisant qui le caractérisait si bien.
-Je suis impressionné que tu aies réussi à échapper à la surveillance du Sénat, mon frère !
Le ton d'Haruka était menaçant, il se plaça devant Juri pour la protéger du monstre qui lui faisait face. Il avait déjà perdu un enfant par la faute de son frère il refusait de perdre quoi que ce soit d'autre.
-Je suis venu chercher ce bien si précieux que vous cachez, la petite princesse.
Rido parlait de cette voix froide qui cachait son amusement à l'idée de détruire encore une fois le bonheur de celui qui lui avait volé sa sœur, de celui qui lui avait volé la femme qu'il aimait, de son frère.
-TOI ! TU OSERAIS T'EN PRENDRE ENCORE A MES ENFANTS !
Juri avait crié, cette fois ci elle ne le laisserait pas toucher à ce qu'elle avait de plus précieux au monde, ses enfants. Haruka se tenait toujours entre elle et le monstre, celui qu'elle avait un jour appelé frère.
-Juri déclara-t-il d'une voix douce, depuis ta naissance il y a près de trois mille ans, nous avons toujours étés ensembles, nous avons étés heureux. Et puis, après avoir murement réfléchi, nous avons connus le bonheur d'avoir des enfants. Ils sont la cristallisation de notre amour. Juri, mon amour, il est temps pour nous que le rideau tombe sur cette sombre mascarade. Va, protèges notre petite princesse, et si je ne reviens pas alors veille sur elle pour moi.
La jeune femme lui sourit, d'un sourire infiniment triste.
-Je le ferais, Haruka, répondit-elle avant de se précipiter à l'intérieur du manoir.
Dans le salon qu'elle avait quitté il lui semblait de ça des heures, alors qu'il ne s'était écoulé en réalité qu'une trentaine de minutes, sa petite Yuki était blottie contre son frère, terrorisée.
-Mère est fâchée, et père aussi, sanglotait-elle
-Tout va bien, je suis là murmurait Kaname dans le vain espoir de la rassurer.
-Mais ! Ça sent le sang partout, et puis quelque chose qui fait très peur vient par ici.
Elle se figea en sentant une odeur qui lui était bien familière parvenir jusqu'à elle.
-C'est l'odeur du sang de père, ajouta-t-elle en se serrant davantage contre son protecteur, les larmes lui montant aux yeux.
-Pardon de t'infliger toute cette peur, Yuki. Je crois que j'étais juste enivrée par toutes ces heures de bonheur, mais ma décision est prise. Je créerais pour toi un endroit où tu n'auras plus jamais à avoir peur.
Leur mère entra à cet instant dans la pièce, s'immisçant sans mal dans la bulle que les deux enfants avaient créés autour d'eux.
-Yuki, Kaname.
-Mère ! s'exclama le jeune garçon.
-Mère ! Où es père ?!, s'écria Yuki en se précipitant vers elle pour s'accrocher à la longue robe blanche qu'elle portait.
-Je te confie Yuki mère, je suis désolé, j'aurais dû m'occuper de Rido moi-même, déclara le jeune garçon en se dirigeant vers son père la tête baissé.
Avant qu'il n'ait pu s'avancer, sa mère l'interpella d'un simple mot prononcé avec l'amour que seule une mère peut donner à son fils.
-Kaname ! Merci. Tu prendras bien soin de celui que j'aime pendant que je veillerais sur celle qui t'es précieuse entre toutes, d'accord ?
Elle le serra dans ses bras et lui embrassa la joue, le jeune garçon acquiesça avant de disparaitre sous les appels déchirants de sa petite sœur.
-Yuki, je vais t'emmener loin d'ici, là où nous serons en sécurité toutes les deux. Mais pour ça j'ai besoin que tu ne fasses pas de bruit, d'accord ma chérie ?
-Mère, Kaname est resté là-bas, un monstre vient du dehors et papa…
-Je sais ma chérie, mais ton père et ton frère sont forts, il ne leur arrivera rien, je te le promets.
-Maman, j'ai peur.
-Je sais ma princesse, mais le plus important c'est que tu sois en sécurité.
Les deux femmes disparurent dans un des passages dérobés qui menaient de l'autre côté de la demeure s'enfonçant dans la nature, loin du danger qui menaçait leur famille.
Pendant qu'elles se mettaient à l'abri, Haruka faisait face à ses opposants.
-Vous êtes bien silencieux, vous êtes arrivés jusqu'ici, pourquoi vous retenir tout à coup ? Chiens du Sénat !
Il débarrassa ses mains des cendres de ceux qui avaient étés ses premiers opposants avant de continuer.
-Ceux qui m'ont fait face les premiers sont devenus poussière vous voyez ?
-Seigneur Haruka, vous êtes dans l'erreur. Nous n'avons rien à voir avec le sénat, nous sommes juste les serviteurs du seigneur Rido.
-Et si vous laissiez tomber votre pathétique comédie pour enfin dire la vérité ? Par notre refus de nous soumettre, nous sommes devenus gênants, ainsi Rido et vous avez un intérêt commun.
-Tu as tout à fait raison déclara Rido en régénérant les blessures qu' Haruka venait de lui infliger. Contrairement à toi qui as toujours cherché à mettre de la distance entre vous et le sénat, eux et moi nous sommes toujours très bien entendus. Tu ne me feras pas croire que tu l'ignorais, pourquoi m'as-tu enfermé sous la supervision du sénat ?
Haruka l'observa longuement comme si il réfléchissait à la réponse appropriée à donner.
-Je voulais juste que tu restes loin de Juri et de moi, après tout, tu es l'homme qui nous a volé notre premier enfant.
-Tu es trop naïf répondit Rido en s'esclaffant, dans cette situation il fallait laisser la haine t'envahir et libérer ton pouvoir ! Si on lui écrase la tête ou le cœur, même un sang pur immortel se montre docile comme un agneau. Ainsi, si tu ne m'avais pas offert le sang le plus pur et le plus puissant je n'aurais pas pu me régénérer si facilement.
-Dans ce cas, cette fois ci je ne viserais pas le ventre mais le cœur ou la tête, je t'empêcherai de te régénérer mon frère déclara-t-il en levant un bras son pouvoir en accord avec le moindre de ses gestes.
Rido se contenta de sourire.
-Vous autres, allez prendre la princesse.
Ils n'eurent le temps de faire qu'un pas qu'Haruka les avait déjà détruit créant un monstre hideux qu'il s'empressa d'envoyer vers son frère. Il ne dû son salut qu'à Kaname qui apparut juste au bon moment pour dévier la lame de hunter qui fonçait droit vers son cœur lui évitant ainsi une blessure mortelle. Le jeune homme se plaça devant son père, rempart entre lui et son oncle immobilisé.
-Recule père, détruire cet homme est mon devoir le plus sacré. Et surtout tu ne dois pas te salir les mains avec le sang d'un homme si vil, un homme qui bien que vampire s'abaisse à se servir d'une arme de hunter lors d'un combat singulier.
Rido avait toujours le même petit sourire amusé au coin des lèvres quand Kaname sentit deux bras puissants l'enlacer.
-Kaname, c'est toi qui vas reculer. Comment peux-tu croire que je me cacherais derrière mon propre fils, ne foule pas aux pieds mon honneur de père
-Mais… Non, père, Haruka…. Je…
-Tout va bien, je dis ça en toute connaissance de cause.
Kaname se raidit en sentant son père s'effondrer de tout son poids sur lui.
-Haruka, ce coup d'épée, il…
Il se tu en voyant le sourire de celui qu'il avait toujours appelé père.
-Malgré tout, tu n'en étais pas moins notre enfant bien aimé, n'est-ce pas ?
L'homme s'effondra de tout son long sur le sol, une grande tache pourpre s'étendant sur le tapis blanc qui recouvrait le sol. L'épée avait transpercé son ventre et l'avait déchiré jusqu'aux côtes, si cela avait été une simple arme, le vampire se serait déjà régénéré depuis longtemps mais les armes de hunter avaient la particularité de priver de leur capacité régénératrices les vampires qu'elles blessaient. Haruka avait besoin de sang et vite. Kaname se tourna vers son ennemi et le fixa de ses yeux rouges.
-Rido, Haruka t'a-t-il pris ta tête ? Maintenant si je te prive de ta capacité de régénération avec ton épée anti-vampire, ta blessure deviendra mortelle. Si j'avais le choix, je ne t'offrirais pas une mort paisible mais pour Yuki ici et maintenant je vais faire en sorte que tu disparaisses.
Alors que sa lame se précipitait vers le cœur du monstre, son bras se figea seul, l'empêchant de mettre un terme à l'existence maudite de son oncle.
-Ton bras est paralysé, serais-tu encore abêtit par le bonheur ? Tu ne peux pas me tuer n'est-ce pas ? Tu auras beau récupérer ton pouvoir, tu auras beau me blesser autant que tu voudras, tu ne pourras pas me causer de blessures mortelles. Et quand je me serais bien reposé, pour que ma régénération soit complète je viendrais chercher le sang si épais et puissant des Kuran, et ce jour-là tu ne pourras toujours pas me tuer. Quelle merveilleuse sensation ! s'exclama-t-il en riant. Après tout, c'est moi qui ai enchainé le plus puissant des monstres !
Kaname ne réagit pas tout de suite, il finit par baisser son épée et réduire le corps de son oncle en minuscules morceaux de chair.
-La naissance d'un être comme toi fut une erreur de calcul de ma part. Puisque c'est ainsi, d'ici-là, je ferais ce qu'il faudra pour trouver un moyen de te détruire. D'ici-là tait toi et sois sage.
-Kaname… réussit à articuler Haruka avec difficulté.
-Père !
Le jeune garçon se précipita vers lui et l'aida à se relever.
-Juri…Yuki… réussit-il à articuler difficilement.
-Ne vous inquiétez pas père, elles vont bien, elles sont chez un ami.
Il fallut quelques heures à Kaname pour emmener Haruka jusqu'à la cachette de Juri et Yuki. Les deux femmes de la famille s'étaient réfugiées chez Kaien Kurosu, un ancien chasseur à la retraite qui s'était pris d'affection pour Juri.
Lorsqu'il entra, sa mère était assise et tentait de calmer une Yuki en larmes assise sur ses genoux. Dès qu'elle les aperçut elle se précipita vers son mari et aida son fils à l'étendre sur le canapé qu'elle venait de quitter.
-Haruka ! Oh mon dieu !
La jeune femme se mordit le poignet et aspira son sang avant d'embrasser l'homme de sa vie lui procurant ainsi le liquide vital dont il avait tant besoin. Le père de famille récupéra progressivement des forces et finit par se jeter sur la jugulaire de sa compagne pour assouvir le désir brulant qui le rongeait de l'intérieur. Elle se contenta de sourire et de lui caresser délicatement les cheveux, heureuse de le savoir en vie.
Le hunter détourna les yeux, gêné par la démonstration de bestialité dont faisaient preuves ses invités. Yuki, elle, retrouva rapidement les bras rassurant de son frère où elle se blottit.
-J'ai eu peur, grand frère, murmura-t-elle.
-Je sais, mais je te l'ais dit non ?déclara-t-il alors que sa sœur plongeait son regard étonné dans le sien. Je serais toujours à tes côtés.
Au moment où il prononça ces mots, une étoile filante passa dans le ciel au-dessus de la maison.
