Eilowny, l'auteur folle du samedi soir vers minuit trois, présente :

TOC : Trouble Obsessionnel Compulsif.

Avec : Harry Potter, Draco Malfoy, et Severus Rogue dans leur propre rôle.

Produit par les éponges « tic et toc ».

(La firme s'est fait sabordée… Donc je ne touche pas d'argent.

De toute façon, tout est à J. K. Rowling, alors !)

Informations supplémentaires :

Genre : General/Action & Adventure/Humour(/Romance ?)

Rating : PG, pour plus de sécurit

Note : Il va exister deux versions de cette mini fiction : une version slash et une version « normal ». C'est la version non-slash que je mets ici. L'autre ne sera bientôt disponible que sur demande, tant que je n'aurais pas trouvé un site sympa où la mettre.

Note 2 : Je ne suis pas psy donc... Tout se base sur les bouquins que j'ai lus qui m'étaient en scènes des toqués.

Mission 1 : propreté absolue.

La salle de bain était propre. Les murs carrelés de blanc et de bleu étincelaient de milles feux. Les deux lavabos souriaient de clarté dans leur ivoire blanc. La baignoire et la douche n'avaient jamais connu lavage plus intensif. Et enfin, l'eau de la toilette se révélait aussi pure que la vapeur d'un geyser islandais si bien, qu'on aurait pu y étancher sa soif sans craindre le choléra. Ainsi, la salle de bain était propre. Mais pas pour lui.

Pour lui, sur chaque centimètre carré du sol, s'entassaient les pires crasses du monde et toucher les rebords du bidet le condamnait à quelques maladies incurables inventées par son pauvre esprit torturé – dysenterie amibienne ? -. Même le bac à linge sal – pourtant vide – semblait vomir tous ses vêtements de la semaine.

Il n'en était rien. Mais c'était ce que lui, Harry Potter, voyait. Ce qu'il détestait voir et ce qui parvenait jusqu'à sa rétine à l'instant même. Ses pauvres yeux pochés par la fatigue et le stress ne cessaient de parcourir tous les recoins de la pièce. C'était la le résultat d'une nuit d'insomnie à laver la salle de bain.

Harry n'était pas sal. Certes, la nuit qu'il venait de passer lui donnait l'air d'un pauvre bougre emprunt à une crise d'hypoglycémie mais au moins, il s'était lavé trois fois en 10 heures. Il ne suait pas et aucune tache disgracieuse n'altérait l'onéreux tissu de sa belle chemise. Seuls ses cheveux lui donnaient toujours autant de mal. Chaque matin, il essayait une nouvelle stratégie afin de les dompter mais il semblait bien que cette partie de son corps tenait toujours à sa « liberté d'expression » si célèbre. Il s'était souvent demandé si ses cheveux avaient une vie à part pour vouloir refuser l'ordre et la propreté qui lui tenait tenait tant à cœur.

« Je devrais peut-être donner les vêtements sals à Tinny, songea-t-il,trop fatigué pour s'en occuper seulMais il se rappela que la frimousse verte de son elfe de maison l'avait supplié un mois plus tôt de donner des habits au reste de son corps. Motif : stress professionnel et harcèlement moral. Depuis, il s'occupait seul de la maison. Ce qui n'avait pas vraiment changé grand-chose dans sa vie d'avant qui consistait à repasser derrière son elfe.

Il en était à se demander ce qu'en penserait Hermione lorsqu'une sonnerie retentit, faisant trembler imperceptiblement toute la maison de bonheur. Ses vieux murs avaient reçus si peu de visites. Le sang de Harry se chargea rapidement en adrénaline et en d'autres hormones. Son cœur accéléra la cadence de deux temps. Décontenancé devant cet imprévu, il enfila précipitamment ses gants en latex et alla ouvrir à son visiteur. Quelle ne fut pas sa surprise de découvrir le visage de son professeur de potion dans l'entrebâillement de la porte.

- Bonjour Potter, dit Rogue avec un rictus moqueur aux lèvres.

Il avait dit ces deux mots avec son habituelle voix traînante et avait appuyé avec insistance sur la première syllabe du nom de famille de son élève, comme s'il s'agissait de la pire insulte du monde. Harry pensa vaguement qu'il éructait son repas de l'avant-veille.

Le Survivant, qui s'était figé de surprise, regardait maintenant le maître de potions avec une horreur non dissimulée. Les cheveux huileux de Rogue tombaient sur ses épaules en une masse gluante rappelant vaguement une choucroute allemande et sa cape devait avoir été lavée avec de la bouse de dragon oxydée. Malgré lui, les yeux de Harry se portèrent sur la bouche de son aîné et son rythme cardiaque fit deux passage par un silence et deux soupirs. Il frissonna en imaginant une feuille d'épinard coincée entre deux incisives.

Il se força à calmer son imagination. Il devait se convaincre que tout venait de son esprit et que Rogue avait sans doute pris un bain le matin même et profité de son nouveau dentifrice.

Harry soupira soulagement lorsque Severus Rogue fit un sourire étincelant, comme s'il devinait ses pensées.

- Puis-je entrer ? s'impatienta-t-il.

Il eut droit à un nouveau regard effrayé de son ancien élève qui se résolut pourtant à agir en hôte honorable.

- Attendez un instant… murmura-t-il. Ne bougez surtout pas.

Il revint deux minutes plus tard avec un filet à cheveux et des pantoufles. Rogue soupira d'exaspération mais concéda à la demande muette du jeune homme. Il rentra dans le couloir de la maisonnette, muni des pantoufles, et mit également le filet sur la tête. Harry lui enleva tout de suite sa cape qu'il hésita un instant à laisser dehors. Il conduisit le professeur Rogue dans le salon.

- Voulez-vous du th ? demanda-t-il.

Le sorcier n'hésita que quelques secondes. Dire « oui » entraînerait une liste de complications incommensurable et un temps infini dont il ne disposait pas.

- Non… merci, ajouta-t-il, soucieux de paraître poli.

Il s'installa sur un canapé aussi neuf que le jour de son achat et Harry s'assit en face de lui. Rogue l'observa avec attention.

Ce n'était pas le garçon qu'il avait connu quatorze ans plus tôt. Bien sûr, Harry Potter n'avait pas beaucoup changé physiquement – mis à part un abandon récent pour ses lunettes -. Il était toujours svelte et assez petit. Mais tout en lui avait perdu cette attitude « gryffondorienne ». Son regard était plus orienté vers le bas et il ne cessait de jouer avec l'ongle de son pouce droit. C'était la première fois que Rogue le voyait depuis deux ans et on pouvait dire que sa phobie s'était plus qu'aggravée.

- J'ai eu du mal à vous trouver, Potter… Vous vivez si isolé du monde sorcier et seul Weasley a encore votre adresse.

- Vraiment ? dit Harry en fronssant les sourcils.

- Dans une toute petite boite au fond de son placard, précisa Rogue. Il n'a pas arrêté de vous jeter des noms d'oiseaux à la figure pendant qu'il la cherchait. Après tout je le comprends,… Il y a deux ans, vous êtes arrivé à son mariage avec un aspirateur !

Le jeune homme regardait honteusement le sol. Une lueur sadique s'alluma dans les yeux du professeur de potions alors qu'il entrevoyait une nouvelle occasion de l'abaisser encore plus.

- Je vois que la saleté ici ne s'améliore pas… lança-t-il conscient de ce qu'il risquait de déclencher.

Harry se leva immédiatement à ses mots, tendu et visiblement sans voix. Il courut vitesse grand Vé dans son placard et en ressortit tout l'attirail nécessaire à ce genre de situation : plumeaux, aspirateur, balais, produits javellisés, serviettes imprégnées… Rogue eut un vague sourire amusé au début mais regretta bien vite ses mots en voyant la tournure que sa prenait.

« Merlin, pensa-t-il, il faut que je lui trouve un psychomage au plus vite à ce « germophobe » ! »

Harry était parti dans une danse effrénée. Il secouait chaque coussin à la recherche de la moindre poussière, tournicotait autour de la cheminée et jouait au chat et à la souris avec les invisibles traces de tasses sur la table du salon.

- Je plaisantais, Potter, dit rapidement Severus Rogue, presque écoeuré.

Mais ça n'arrangea rien.

- Je plaisantais, répéta-t-il plus fort.

Mais Harry restait comme sourd. Severus attrapa alors la main de la progéniture de son pire ennemi et le força à cesser ce manège en le secouant fort.

- ARRETEZ CELA TOUT DE SUITE !!

Sa voix s'amplifiait magiquement à chaque fois qu'il laissait libre court à sa colère. C'était un sort qu'il avait apprit du grand Dumbledore lui-même avant que celui-ci ne meurt. En réalité, il était plus secoué qu'en colère : Voir le Survivant s'inquiéter de deux grains de poussière sur le sol l'attristait plus que le taux d'échec à l'examen d'ASPICs de potion des dix dernières années.

- Ecoutez, dit-il à un Harry terrorisé. J'ai à vous parler sérieusement.

Le jeune homme respira profondément et se rassit, retrouvant de l'intérêt pour son pouce droit. « Encore une manie qu'il n'avait pas avant… songea Severus. » Tout avait tant changé pour Potter depuis la mort de Voldemort.

- Je vous écoute, murmura le Survivant.

- J'ai à vous confier une mission,… de la part du professeur McGonagall. Il ne s'agit de rien de bien compliquer. Ouvrez grand vos oreilles.

Severus avait adopté le ton professoral et calme que Minerva lui avait recommandé.

- Que dois-je faire ?

Il y avait clairement très peu de curiosité dans la voix de Harry.

- Tout d'abord, vous raccorder au réseau de cheminette, l'éclaira Rogue. Ensuite, protéger un de vos très bons amis, l'actuelle plus grande puissance sorcière du monde, Draco Malfoy.

La peau blanche du garçon devint presque diaphane en entendant ces mots. Si peu de soleil avait éclairé ses joues. La dernière fois qu'il était sorti ça avait été pour un curieux mariage.

- Vous plaisantez, j'espère ? murmura-t-il.

- Non. Il y a deux semaines Lucius Malfoy s'est évadé d'Azakaban et tout porte à croire qu'il en veut à son fils.

- Je ne veux pas être la baby-sitter de cet ex-Mangemort qui a changé de chemise au dernier moment.

- Vous le serez pourtant, l'interrompit Rogue d'une voix ferme en se levant. Grâce à un petit contrat que vous connaissez parfaitement bien.

Presque plus menaçant qu'un troll des montagnes, Severus Rogue le regarda avec intensité.

- Je crois que vous avez besoins de sortir un peu, ajouta-t-il simplement.

- Ecoutez, je ne peux pas assurer une telle mission ! s'écria Harry. Ca va faire 1 ans 11 mois et 26 jours que je n'ai pas mis un pied dehors… Les journalistes vont me sauter dessus. Et vous pouvez dire adieu à la discrétion.

- Je ne pense pas que beaucoup de gens se souviennent encore de vous. Les sorciers sont les rois de l'ingratitude et cela peu importe si vous sacrifier votre vie pour leur peau.

Harry Potter resta un instant calme et pour la première fois depuis le début de leur entretient, il regarda Rogue droit dans les yeux. Il leva la main et renversa avec violence un très beau vase chinois de l'époque Ming qui se trouvait sur la table. Peu importait… Il disait toujours Ming car il ne connaissait pas vraiment les différentes époques chinoises.

- Je n'ai pas donné ma vie pour quoi que ce soit, déclara-t-il, perdant clairement le contrôle.

- Regardez autour de vous, Potter. Si vous ne l'avez pas donnée… Où est-elle ?

Il baissa la tête, sa timidité refaisant surface.

Harry devait obéir à Rogue, même s'il le détestait plus que tout au monde. Il en était obligé à cause d'un contrat magique qui l'unissait à Poudlard pour le restant de sa vie, résultat de la confiance que lui avait porté Dumbledore de son vivant. Mais il n'accepterait jamais un seul voyage par cheminée dans sa maison. Cela causait trop de poussière à laver par la suite…

- Je vais vous conduire, annonça Rogue. Allez vous préparer !

Harry se mordilla la lèvre inférieure avant d'obtempérer. Le maître de Potions le suivit du regard alors qu'il sortait de la salle.

Une fois dans sa chambre, il sortit une petite valise de son armoire et commença par y ranger plusieurs habits sorciers et moldus – tous contenus dans des sachets en plastique hermétiquement fermés – et ses effets personnels. Il n'oublia pas des lingettes imbibés anti-bactériennes.

Puis il se changea. En dix minutes, il avait enfilé une chemise blanche et un pantalon noir. Il n'oublia pas sa robe de sorcier bleu indigo sans manche et glissa sa baguette dans sa poche.

- Potter ! Je n'ai pas milles ans devant moi !

Rogue tambourinait à sa porte. Se préparer lui prenait toujours un temps fou. Chaque chose devait être parfaitement rangé à sa place. Un dernier détail devait être réglé. Il ouvrit un tiroir de sa commode et prit une petite boite en boit maladroitement sculptée. Dedans se trouvait en tout et pour tout un collier en argent muni d'un pendentif très simple : une unique petite bille noire. Il le passa rapidement à son cou et elle prit une teinte vert bouteille.

- Je suis près, signala-t-il à Rogue qui commençait à s'impatienter. Nous pouvons y aller.

En sortant, il n'oublia pas ses mitaines. La seule chose symbolisant le désordre qu'il arrivait encore à supporter.

Note de fin de chapitre : Voilà … Tout ceci n'est encore qu'en projet et c'est donc votre avis qui décidera de l'avenir de cette fiction. Je n'ai aucun chapitre d'avance (même si le plan est fait). Et je ne suis pour l'instant pas très convaincue de l'idée que j'ai eu. A ce propos, si l'un de vous remarque des choses similaires avec une autre histoire, n'hésitez pas à me le dire, je l'enlèverai tout de suite.