Une nuit où je n'arrivais pas à dormir... j'ai écris cela...
Rating : K+
Spoiler : Aucun, pour la diffusion française.
Disclamer : Les personnages et la série Bones appartiennent à Kathy Reichs et Fox. Je ne touche aucun argent pour écrire et publier cette histoire. Par contre, cette histoire m'appartient, merci de ne pas me la voler.
Je prends le point de vue de Brennan.
Pour le titre, il s'agit de la pièce et non, du meuble...
Enjoy it !
Mon bureau
J'étais dans mon bureau, à taper un rapport pour mon partenaire, à mon bureau, sur l'ordinateur de l'Institut.
J'entendais assez nettement les pas lourds de Booth, qui ne devrait pas tarder à arriver. Il fallait que je fasse attention à ne pas trop bouger. Enfin, s'il était venu me chercher pour une enquête, il allait vite s'en rendre compte.
Il était arrivé à mon bureau. Là, il était encore à ma porte, je faisais semblant de ne pas l'avoir entendu puisqu'il refusait toujours de frapper.
Booth : Salut Bones.
Brennan : Bonjour Booth.
Evidemment, il s'était approché de moi, et encore plus que d'habitude. Il avait fait tourner mon fauteuil, alors que j'étais en train de taper. Puis, il avait passé son index sous mon menton, pour me faire tourner la tête et qu'il puisse regarder les dégâts, sur la partie gauche de mon visage.
Booth : Comment vous vous êtes fait cela, Bones ?
Brennan : [Détachée, comme toujours.] Cela ne vous regarde pas.
Booth : Si, on est partenaires. Je veux savoir pourquoi, comment et qui vous a fait ça ?
Brennan : Encore une fois, cela ne vous regarde pas.
Booth : D'accord.
Quoi ? Il abandonnait ? Si vite ? Qu'est-ce qu'il me préparait ? Etais-je allée trop loin en lui refusant l'accès à la réponse ?
Apparemment, non. Puisque tout ce qu'il avait fait, c'était composé son visage en colère, aller à la porte et la fermer en la claquant. Personne n'allait oser entrer maintenant. Tout le monde avait peur de nous dans l'Institut, exceptée Angela. Enfin, ils avaient plus peur de nos représailles, que ce soit lui, ou moi.
Booth : Tempérance, est-ce que quelqu'un vous a agressée ?
Brennan : Pourquoi voulez vous toujours me protéger ?
Booth : Dois-je prendre cela pour un 'oui' ?
C'était classique chez nous. On se disputait très souvent. Répondre à une question, par une autre, était aussi l'un de nos jeux préférés. Mais, cette fois-ci, j'étais obligée de rendre les armes et répondre à sa question.
Sinon, il allait encore me refaire le coup de la protection et devenir mon garde du corps, jusqu'à ce qu'il apprenne qui m'avait fait cela. Je levais donc les yeux, pour rencontrer les siens et hochais négativement la tête. Je le vis se diriger vers mon canapé pour s'y installer, en m'invitant à le rejoindre d'un geste.
J'avais envi qu'il me prenne dans ses bras, comme il le fait quand je me sens mal, ce qui est le cas d'une certaine manière, puisque j'ai mal, physiquement, sur au moins 60% de la surface de mon corps.
J'essayais donc de me lever pour aller le rejoindre en boitant, comme m'avait vu le faire un peu plus tôt Angela, pour que je rejoigne mon bureau. D'ailleurs, pourquoi Booth était il ici ? Je le regardais dans les yeux juste après mettre levée et avant de le rejoindre.
Brennan : Angela ?
Booth : Angela.
Brennan : Vous n'êtes pas là, en plus, pour une enquête ? Ou une signature ?
Booth : Non.
Brennan : Dites à Angela que quand j'irai mieux, je lui ferais regretter.
Booth : Vous ne voulez vraiment rien me dire ?
Brennan : Booth. Je vais bien. D'accord ?
Il me répondit 'non', de la tête. Il n'était pas prêt à me laisser tranquille.
Booth : Vous êtes allée voir un médecin, au moins ?
Brennan : Oui. Et je vous interdis d'aller le voir pour lui faire un interrogatoire forcé, dans le but de faire lever le secret médical et pour obtenir des informations.
Booth : Vous êtes allée porter plainte ?
Brennan : Non.
Booth : Bones.
Je grognais légèrement, dû au fait qu'il m'avait extirpée de ses bras et ma tête, de son torse et son cou.
Je savais que je pouvais me juger comme étant l'une des femmes, les plus chanceuses de pouvoir l'avoir. Comme partenaire. Comme ami. Comme personne sur qui l'on peut compter, quel que soit le problème. Ne comptant pas vraiment les heures supplémentaires que je lui faisais faire pour le travail. Ou encore, toutes les heures que l'on passait ensemble, en dehors des enquêtes. Toutes ces heures où il arrivait à me sortir du bureau et de l'Institut. Toutes ces heures où j'évitais les sorties en boîte avec Angela, pour les faire bénéficier à mon partenaire.
J'aimais vraiment Angela. C'est ma meilleure amie. Mais, depuis que l'on a trouvé la momie dans ce mur, j'avoue que les boîtes de nuit étaient beaucoup moins distrayantes, pour ma part.
Au final, je pensais que Booth était... Pff... Je n'arrivais même pas à mettre un nom pour ce qu'il représentait pour moi. On était partenaires. On était amis. On était aussi plus que cela. Mais moins que des amants, ou des personnes qui sortent ensemble.
Bon, je n'allais pas pouvoir lui mentir, ou plutôt détourner le sujet. Je pensais avoir fait durer assez longtemps toute cette mascarade, même si j'avais vraiment mal et que cette douleur était loin d'être une mascarade.
Il m'avait repositionnée dans ses bras réconfortants, dont j'avais l'impression qu'ils n'étaient faits que pour m'accueillir.
Brennan : Booth.
Booth : Oui ?
Brennan : Vous n'avez pas à vous en vouloir. Vous n'auriez pas pu... comment dire... empêcher le fait d'avoir ces ecchymoses.
Booth : Je me doute que vous allez me ressortir tout votre paragraphe sur le mâle alpha et protecteur. Mais, si, je pense que j'aurais pu vous éviter cela.
Brennan : Non... Attendez avant de répondre. [Ajoutais-je rapidement.]
Il levait les yeux, comme j'ai l'habitude de le faire, lorsqu'il m'agaçait.
Brennan : Je... J'ai fait un tournoi de karaté... C'est de là que...
Booth : Vous avez rencontré plus fort que vous ?
Brennan : Pas vraiment. Ce sont plusieurs femmes qui m'ont fait cela. Enfin, à part mon dernier combat...
Booth : Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
Il paraissait à la fois inquiet et sincère, voulant vraiment savoir ce qu'il s'était passé.
Brennan : Je me suis faite surprendre par une prise, où mon adversaire a failli me déboîter la rotule. A la place, j'ai une ecchymose assez importante, arrêtant le fonctionnement correct de...
Booth : Bones. [Agacé de ne pas comprendre.]
Brennan : J'ai un gros bleu sur le genou qui m'empêche de marcher correctement.
Booth : Et votre médecin ne vous a pas arrêté ?
Il semblait suspicieux. En même temps, il avait de quoi l'être, en connaissant le médecin. Il savait que je ne savais pas mentir et il le voyait tout de suite.
Booth : Bones, vous m'avez dit être allée voir un médecin.
Brennan : Un médecin, oui. Mon médecin généraliste, non. [Essayant de baisser sa tête sur son torse, pour ne pas qu'il comprenne.]
Booth : Vous êtes allée voir Camille ?
Brennan : Elle est certifiée pour...
Booth : Je ne dirais pas le contraire. C'est juste que ça m'étonne de vous. ... Bon, est-ce que je peux faire quelque chose pour vous aider ?
Brennan : Je pense qu'il va falloir que l'on évite de se rendre sur le terrain, pendant deux à trois semaines.
Booth : On ? Non, vous. Pas moi. Je ne suis pas blessé.
Brennan : Booth.
Booth : On discutera de ce point plus tard. Quoi d'autre ?
Brennan : Je vais avoir besoin d'un taxi. Evidemment, Angela s'est déjà proposée mais, nous n'avons pas vraiment les même horaires.
Booth : D'accord, ça ne me dérange pas. Mais, voici mes conditions, je viens vous chercher, au plus tôt, à 7 heures et je vous laisse maximum, jusqu'à 22 heures. Ainsi, bien sûr, d'une obligation de rentrer chez vous, tous les soirs.
Je tentais de faire de l'humour, ne sachant pas s'il allait comprendre.
Brennan : Mais l'heure de fin des sorties est beaucoup trop tôt, Papa.
Vu le sourire qu'il arborait, il avait compris.
Booth : Bones qui fait de l'humour. Je crois que je vais aller me faire interviewer pour...
Je n'avais pas pu m'empêcher de lui envoyer un coup d'épaule, alors que j'étais toujours dans ses bras.
Il référait à notre sortie de l'Institut, les journalistes m'attendaient pour avoir mes premiers commentaires sur mon livre, qui allait bientôt sortir. Il avait été surpris mais, aussi rapidement, reprit contenance, pour me prendre dans ses bras et me faire avancer jusqu'à sa voiture, à travers la nuée de journalistes. Après être monté, il avait tout de suite appelé le central du FBI, pour qu'ils téléphonent et ordonnent à des policiers locaux de faire circuler les passants devant l'Institut.
On avait ensuite discuté des différentes conditions que l'on demandait à l'autre.
Finalement, je me retrouvais avec le droit d'aller sur les scènes de crime avec un étudiant, pour cause de l'interdiction de s'accroupir. J'avais le droit d'aller annoncer la mort d'une victime, et interroger, auprès de sa famille, mais pas les suspects. J'avais obtenu mon droit de rester jusqu'à 22 heures 30.
Même si Booth arrivait pour 22 heures et faisait tout pour me distraire de mes activités. J'en avais eu le droit à de la distraction.
D'abord, j'avais eu le droit aux repas qu'il apportait toujours avec lui. Puis, aux histoires de ses journées pour essayer de me déconcentrer, dont je faisais semblant de ne pas écouter. Ensuite, il y avait eu ces petits massages sur les épaules, qu'il faisait pour m'embêter mais, onctueusement divins.
Et enfin, il y avait eu, la fois, où après l'un de ces petits massages et avertissement de Booth qu'il était l'heure. Par automatisme, je m'étais levée en m'appuyant sur mon bureau, à cause de la douleur. Et en me retournant, je l'avais embrassé, de manière tout à fait naturelle, comme s'il s'agissait d'un geste répété des centaines de fois. En me relevant de lui, j'avais eu peur mais, quand je l'avais regardé pour essayer de lui expliquer, il m'a tout de suite montré l'un de ses sourires habituel, charmeur et tendre. Il s'était vite rapproché de moi, pour m'embrasser de nouveau, plus longuement et profondément.
Quand Angela l'avait appris, le lendemain, en nous surprenant en train de nous embrasser, de nouveau, dans mon bureau, tout le monde a cru qu'il y avait un tueur en série dans les locaux, tellement elle hurlait. Elle s'était calmée, enfin, auditivement parlant pour nous. De plus, après avoir renvoyé tout le monde à leur travail, elle nous avait fait subir un interrogatoire assez poussé...
Deux ou trois jours plus tard, j'avais refusé de me donner à Booth. Ne pensez pas que je n'en avais pas envi, bien au contraire d'ailleurs. Il était vrai qu'avec mon manque de délicatesse... Alors que nous étions chez moi, sur mon canapé, lui presque allongé sur moi.
Brennan : Je ne veux pas pratiquer l'acte sexuel avec toi.
Il l'avait mal pris sur le coup. C'était à peine si j'avais eu le temps de le retenir pour lui expliquer. Des explications qu'il ne voulait pas entendre en plus, au départ, prétextant différentes choses à faire, que je savais inexistantes, ou totalement repoussable. C'était donc la porte collée à mon dos, que je lui expliquais mon raisonnement.
Brennan : Ecoutes... Je suis sûre que ce serait génial, ensemble au lit...
Booth : Je ne veux pas entendre ça !
Il essayait de passer mais, j'étais appuyée sur la porte fermée, à cause de la douleur. Dans la précipitation, je n'avais pas voulu prendre mes béquilles. Il ne pouvait donc pas passer, et j'étais connue pour être entêtée.
Brennan : Ce que je veux te dire, c'est que je ne veux pas, pour le moment, parce que je ne veux pas simplement du sexe. Et je veux aussi que ce soit différent pour toi, que ça ne l'a été avec ces femmes de deux à trois semaines.
Il prit quelques secondes pour comprendre et je le laissais réfléchir.
Booth : Je pensais que tu ne m'écoutais pas quand je te parlais d'elles.
Brennan : Si. C'est juste que je préférais ne pas commenter.
Booth : Revenons au sujet principal.
Il prit une grande inspiration, comme pour se donner courage.
Booth : Ce que tu essayes de m'expliquer, c'est que tu veux faire l'amour avec moi, mais que tu n'es pas encore prête... ?
Brennan : On peut aussi le dire comme cela.
Je levais les yeux avant de répondre. Il m'énervait à chaque fois à transformer mes phrases.
Après ma confirmation, il s'était rapproché de moi, pour me bloquer entre la porte et lui, pour m'embrasser longuement, langoureusement, amoureusement...
Tout ceci s'était passé, il y a plus ou moins deux mois.
Comme je l'avais prédit, notre première fois était extraordinaire, même mieux que cela, mais il n'y a pas de mots pour définir ce que j'ai ressenti.
En ce moment même, dans mon bureau, je suis encore et toujours dans ses bras, dont je ne me lasse pas et je ne pense pas m'en lasser avant plusieurs années, voire même plusieurs décennies. Nous sommes professionnels, durant nos horaires de travail et lors des enquêtes, et aussi, bien sûr, plus intimes, en dehors...
FIN
