Titre : Alors, elle te plaît ?
Genre : Romance
Rating : Tout public. (K+)
Personnages : Tous
Résumé : Heiji prévoit d'acheter une maison et trouvant la perle rare, décide de la faire visiter à sa meilleure amie. Jusque là, tout va bien, hein ? Sauf, quand on prend en compte toute la symbolique de cette action. Kazuha/Heiji ! Enjoy ^^
Disclamer : Détective Conan ne m'appartient pas T.T
Spoiler : Aucun
Note : Bonjour, bonjour ! Me voilà repartie pour une nouvelle fanfiction Détective Conan. J'espère qu'elle vous plaira ! Bisous à tous et bonne lecture !
Chapitre 1
La pièce était spacieuse. Le chant des oiseaux dehors, la petite brise qui venait caresser les herbes folles ainsi que l'odeur ancienne typique des maisons traditionnelles, conféraient à ce lieu une sérénité étrange. Le jeune homme resta un instant au centre de la pièce déserte. Il regardait l'extérieur par le shōji complètement ouvert. Une voix chevrotante se fit entendre à cet instant et la paroi coulissa.
"Alors, elle vous plaît ?" interrogea le vieil homme.
"Hey Kazuha ! Hey ! appela Heiji Hattori en poursuivant son amie d'enfance, Kazuha Toyama.
- Désolée, fit la jeune fille, continuant de courir, je dois m'entraîner ce soir. Je termine tard alors, on se verra demain."
Elle lui fit un signe de la main et jetant un coup d'œil à sa montre, accéléra. Heiji arrêta sa course et l'observa disparaître au bout du couloir. Un sourire se peignit ensuite sur son visage. Il fit demi-tour, croisant les bras derrière sa tête. C'était une belle journée aujourd'hui.
Ce soir-là, le vieil homme reçut un appel bien intriguant d'un certain détective. Après quelques minutes d'explication, il raccrocha un peu déconcerté.
"Ah, la jeunesse..." murmura-t-il pour lui même.
Cependant, Kyo, le vieux chat roux, lui répondit en miaulant et vint se frotter avec affection contre lui. L'homme le caressa distraitement, réfléchissant.
Kazuha était en pleine forme ce matin. Elle avait extrêmement bien dormi après son entraînement intensif de la veille. En revanche, elle n'oubliait pas qu'Heiji voulait lui parler. À vrai dire, cela l'intriguait beaucoup. D'habitude, il n'était pas aussi insistant.
Ce fut la première chose qu'elle lui demanda ce matin là juste après l'avoir salué.
"Comment ça ? Hier soir ? questionna le détective. Je ne sais plus, ça ne devait pas être important", déclara-t-il en haussant négligemment les épaules.
Bien sûr, cela énerva profondément Kazuha.
"Baka ! s'exclama-t-elle. Comment peux-tu avoir oublié, tu m'as coursé dans tout le lycée !
- Aho ! rétorqua-t-il. Si je te dis que j'ai oublié, c'est que j'ai oublié !"
Évidemment, cette conversation dégénéra en dispute pour le plus grand malheur de leur professeur. À chaque fois, c'était la même chose. Elle ne savait plus quoi faire. Elle soupira et tenta une nouvelle fois de stopper cette énième querelle.
"Au fait, Kazuha ? interpella Heiji alors qu'ils rentraient tranquillement tous les deux.
- Oui", murmura la jeune fille, perdue dans ses pensées.
Malgré sa nonchalance habituelle, Heiji se tendit imperceptiblement.
"J'ai vu une maison récemment, j'aimerais ton avis", déclara-t-il, l'air de rien.
Cependant, Kazuha s'immobilisa sur le chemin. Elle releva les yeux vers lui.
"Mon avis ? Pourquoi tu... ?! Une maison ?!"
Elle avait bégayé et semblait confuse au possible. Heiji soupira.
"Idiote ! Je ne vais pas vivre toute ma vie chez mes parents. Je mets l'argent de mes enquêtes de côté depuis un moment pour pouvoir ouvrir ma propre agence de détective.
- Aho ! répliqua la jeune fille. Je sais tout ça, mais une maison ? Si tôt ?!"
Heiji se remit à marcher, forçant Kazuha à faire de même.
"Kazuha, reprit-il avec un sérieux désarmant. Je ne pense pas vivre seul plus tard. C'est beaucoup plus rentable d'acheter tout de suite une grande maison, plutôt qu'un petit appart' que je devrais revendre par la suite. La location est une perte d'argent à mes yeux et puis, ma décision est prise. Je veux ton avis. Tu es d'accord ?"
Il avait tourné la tête vers elle à ces mots et la regardait, résolu. Kazuha se sentit rougir. Elle baissa la tête et opina rapidement. Le mot qui suivit acheva de la surprendre. Il murmura un simple "merci" d'une sincérité touchante.
La semaine qui suivit, Kazuha n'entendit plus parler de cette maison, mais n'oubliait pas cette histoire. Elle tenta même de se renseigner discrètement auprès de Shizuka, la mère d'Heiji, mais celle-ci ne se doutait de rien.
Alors qu'elle sortait du lycée un vendredi soir, Heiji l'attendait devant les grilles, moteur en marche à califourchon sur sa moto. Elle attrapa adroitement le casque qu'il lui lança, enfila la veste qu'il lui tendit et monta derrière lui sans même lui demander d'explications. Ce n'est que lorsqu'il démarra qu'elle se demanda où ils allaient.
Si Heiji se dirigeait au premier abord vers leur quartier, il dévia un peu avant et s'éloigna du centre ville. Le coin était calme et habitait seulement par de vieilles personnes. Enfin, ce furent les seules informations que parvint à tirer Kazuha de son observation.
Heiji s'arrêta finalement, devant un long mur traditionnel japonais. Il poussa sa moto dans une ruelle à côté et la laissa ainsi. Là, Kazuha découvrit une petite porte dérobée.
Sans se formaliser plus que ça, Heiji entra.
"Heiji ? chuchota-t-elle en entrant à son tour. On ne devrait pas être là, non ?
- Aho !" s'exclama vivement son ami.
Il sortit un trousseau de clé de sa poche et se dirigea vers la porte d'entrée.
"Le jardin n'est pas entretenu. Il y aura quelques travaux à faire et le quartier est un peu mort. Il est mal desservi. Peu de maisons sont habitées, beaucoup sont en ruines. Cependant, ajouta Heiji alors qu'ils se déchaussaient dans le genkan, une ligne de bus est prévue pour l'année prochaine. Il y a également pas mal de projets en cours. De plus, l'endroit est extrêmement calme. Une école vient d'ouvrir à quelques pâtés de maisons et un parc est aménagé à côté. En moto, c'est à quinze minutes du centre ville. D'après mes recherches, d'ici quelques années, ce sera un quartier familial si ce n'est avant."
Kazuha l'avait écouté sans rien dire, rougissant sans le vouloir. Ils avaient chaussé des pantoufles et Heiji ouvrit la porte menant à un long couloir. Sur la gauche, celui-ci s'ouvrait par des shōjis sur le jardin et sur la droite, il s'obscurcissait.
"Enfin, souffla Heiji, là je te passe les détails parce que c'est barbant, mais je suis sûr de mes déductions", affirma le détective en souriant.
Elle ne put que le croire. Sans hésiter, il fit coulisser la paroi en face d'eux et entra. C'était une pièce japonaise traditionnelle, autrement dit un washitsu et d'après le style de la maison, la plupart des pièces seraient ainsi. Elle voyait déjà la table chauffante au milieu avec une grande corbeille de clémentines. Souriante, elle suivit Heiji. Celui-ci lui montra un grande pièce dans la partie extrême de la maison. Ils avaient longé le jardin pour y arriver, mais vu son air, c'était ici qu'Heiji voulait créer son bureau. Il lui expliqua même la disposition future de la pièce. Puis, ils revinrent sur leur pas, admirant le jardin sauvage et le calme ambiant.
Heiji lui montra ensuite, les pièces attenantes au futur bureau : une salle de réception pour les futurs clients, des toilettes, une salle à manger et ils se retrouvèrent devant la première salle. Heiji continua dans le sombre couloir, la première pièce correspondait à la cuisine. C'est dans celle-ci que Kazuha remarqua que de l'autre côté se trouvait un autre jardin, une sorte de jardin intérieur avec un étang en son milieu.
"Heiji, murmura Kazuha. C'est immense."
En effet, le bâtiment faisait une sorte de U et se continuait de l'autre côté du jardin.
"Et encore, rétorqua son ami, tu n'as pas tout vu."
Il l'entraîna à sa suite. La pièce suivante était une salle de bain basique, celle d'après pouvait être une chambre. L'autre, un peu différente, était déjà la bibliothèque dans l'esprit d'Heiji. Le couloir tourna ensuite vers la gauche et ils retrouvèrent le jardin intérieur aperçu à travers les fenêtres de la cuisine. Sur le droite se trouvaient deux pièces de dimensions confortables. Puis, ils arrivèrent dans l'autre aile du bâtiment. Là, Heiji lui montra une autre salle de bain avec un grand bain, des toilettes, une grande salle tout au bout qu'il réservait à la pratique des arts martiaux ainsi que deux autres pièces. Kazuha s'arrêta à la dernière.
"Mais Heiji, tu as conscience qu'il y a beaucoup de pièces. Enfin, c'est la cinquième que je compte qui n'a pas de fonction spéciale si ce n'est celle d'une chambre. Enfin, cinq chambres c'est...
- Enfants, articula seulement le détective en se penchant vers elle.
- Enfants ? répéta-t-elle en hoquetant.
- Aho ! Si je veux vivre toute ma vie ici, il faut bien que je prévoie. Et puis, il peut y avoir des chambres d'amis également ou des débarras. Ce ne seront pas forcément des chambres."
Kazuha, les joues rougies, ne répliqua rien et le suivit vers l'entrée. Ils remirent leur chaussure et sortirent faire le tour du jardin. Il faudrait le réarranger un peu, l'entretenir, mais après ça, il serait sublime à coup sûr.
Les habitations voisines étaient du même gabarit que celle-ci si bien qu'ils ne pouvaient pas les voir avec les murs japonais et la hauteur des maisons d'un étage. Étant donné que peu de voitures circulaient, ils avaient vraiment l'impression d'être en pleine campagne. En montagne tout particulièrement puisqu'au loin, on les apercevait.
"Alors ? interrogea Heiji, un peu anxieux. Tu en penses quoi ?"
Kazuha faillit rire à cette question. Elle se retint devant son sérieux.
"Heiji, tu as vu cette maison ? fit-elle en la désignant d'un geste. Elle est sublime ! Juste magnifique. Que veux-tu que j'en pense, voyons ?!"
Sans qu'il ne le veuille, un soupir s'échappa de la bouche du détective. Il était rassuré.
"Elle te plaît ?
- Bien sûr ! Tu sais très bien que j'adore les maisons traditionnelles !" s'emporta Kazuha.
Il pouvait être stupide parfois. Au lieu de le fâcher, cette réplique le fit rire. Il se frotta la tête machinalement et se tourna vers les montagnes.
Soudain, il sentit une main attraper son bras et Kazuha vint appuyer son front contre son épaule.
"Merci de me l'avoir fait visiter. Je l'aime vraiment beaucoup, murmura la jeune fille avec sincérité, alors, si tu peux te le permettre, vas-y."
Elle avait juste soufflé ces dernières paroles et s'était éloignée. Sans se retourner, elle rejoignit la moto et l'attendit. Il arriva une bonne dizaine de minutes plus tard et ils partirent sans un mot.
Alors qu'il la déposait chez elle, il enleva son casque un instant.
"Kazuha, au fait, il y a cette exposition qui commence ce week-end. Tu sais celle dont tu me parles depuis quinze jours. Je pensais y aller demain, tu viens avec moi ?"
Il rougissait légèrement et regardait les oiseaux passer dans le ciel tout en se frottant la tête. Kazuha sourit face à son comportement et décida de le taquiner.
"C'est une invitation, détective ?" questionna-t-elle avec amusement.
Elle rougit à sa propre réplique et lui tourna le dos tandis qu'il restait muet de surprise.
"Je serai prête à dix heures", signala-t-elle en ouvrant la porte de chez elle.
Elle rentra, ferma la porte et s'appuya aussitôt dessus. Mais qu'est-ce qui lui avait pris de sortir ça comme ça ? Bon, il n'avait pas nié, mais l'étonnement se lisait sur son visage. Au pire, s'il avait quelque chose à lui dire, il l'appellerait.
Elle sortit son portable de sa poche et soupira. Aucun message, rien. Elle gagna sa chambre et posa le portable sur sa table de chevet.
Ainsi, c'était un rendez-vous.
Alors, alors ? Elle vous plaît ? (bon d'accord, je sors) Plus sérieusement, dites moi ce que vous en pensez ! Bisous et au prochain chapitre !
