Auteur: Moi, c'est à dire Eternity-Neko. Donc, si je vois cette fiction autre part que sur ce site, je vais être tout sauf contente...
Pairing: Narusasu
Disclaimers: Tous les personnages présents dans cette magnifique petite fiction ne m'appartiennent point et sont la propriété du grand Masashi Kishimoto. Mais je les ai commandés pour mon anniversaire.
Note: J'ai écrit les différents chapitres de cette fiction à intervalles très irréguliers, il se peut donc que mon style d'écriture change un peu entre plusieurs chapitres. Mais rien de bien grave.
Rythme de parution: Je poste un chapitre par semaine, il y en a quatre, à vous de faire le calcul ;)
Aussi, je tiens à dire que cette fanfiction est TERMINEE, ça ne sert donc à rien de me proposer des idées pour la suite. En plus, elle ne fait que 4 chapitres, alors franchement...
Reviens-moi
De longs couloirs aux murs d'un blanc éclatant. Un silence pesant.
Une odeur de produits ménagers, cachant celle de la mort et de la maladie. Quelqu'un qui tousse. Nouveau silence.
Un long « Bip » retentissant. Des gens qui courent. Plus rien.
Le brouhaha d'une conversation. Des gens qui s'éloignent. Silence.
Long silence.
Des bruits de pas. Un jeune homme passe. Soudain, il s'arrête, comme hésitant. Une porte. Un chiffre. Chambre 303.
Il pose une main tremblante sur la poignée. Il se mord la lèvre inférieure, nerveux. Il ferme les yeux un instant. Le silence est coupé par le seul bruit de sa respiration.
Inspiration.
Expiration.
Il baisse la poignée et entre. Il referme doucement la porte derrière lui et observe la pièce dans laquelle il se trouve. Des murs, blancs, encore. Des toilettes. Une chaise. Une table sur laquelle sont posés des bouquets de fleurs. Une télévision. Et enfin, un lit, avec des draps, blancs, eux aussi. Dans ce lit repose un adolescent. Le jeune homme qui est entré, un blond, retire lentement sa veste et la pose sur le dossier de la chaise. Il s'assied et soupire. Silence.
Puis, il prend enfin la parole.
- Salut... Les médecins ont dit qu'il fallait venir pour te parler, que tu nous entendais peur-être et que ça pourrait t'aider. Ils n'avaient pas besoin de me le dire. Même sans ça, je serais venu, de toute façon.
Il s'interrompt. On dirait qu'il réfléchit. Ses sourcils sont froncés et ses yeux bleus perdus dans le vide.
Silence, encore.
-Pourquoi ?
Cette question tombe, brise le silence, et reste en suspens. Mais il n'a pas l'air d'en tenir compte.
-Pourquoi toi ? Ce genre de chose aurait pu arriver à n'importe qui, alors pourquoi est-ce toi qui t'es fait renverser par une voiture ? Pourquoi est-ce toi qui es dans le coma ? Pourquoi tous les malheurs du monde te tombent-ils toujours dessus ?
Toutes des questions qui restent sans réponse. Il ne s'en formalise pas, il n'attend pas d'explication. Il dit juste ce qu'il a sur le cœur.
- Tu sais, je n'aime pas le blanc. Je ne l'aime plus.
Il a soudain changé de sujet, mais il exprime simplement ses pensées. En plus, venant de lui, il ne faut pas s'attendre à un monologue qui suit une quelconque logique. Il parle pour lui, et non pas pour vous, chers lecteurs.
- Tu ne comprends pas, je suppose. Et bien, je trouve que cette couleur si pure, si étincelante, ne correspond pas à l'atmosphère morbide qui se dégage des hôpitaux. Le blanc, pour moi en tout cas, est synonyme de lumière, d'espoir. Laisse-moi t'éclairer, pour que tu comprennes. Sur une toile blanche, on peut écrire un tas de choses, mélanger bon nombre de couleurs. Mais sur une toile noire, rien ne peut être écrit, rien ne peut être construit, tu vois ? Le blanc est signe d'espérance. Les hôpitaux, eux, ne sont pas empli d'énergie nouvelle. C'est l'endroit des pleurs, des cris, de la douleur et de la mort. Oui, il y en a qui s'en sortent. Oui, il y en a pour qui la vie continuera. Mais bien plus mourront ici, et n'auront pour dernière vision que des murs d'un blanc éclatant alors qu'ils n'espéraient plus depuis bien longtemps. Et puis, ils ne trompent personne avec tous leurs subterfuges. Les gens savent quand la fin de l'un des leurs est proche. Le gris, mélange de vie et de mort, correspondrait bien mieux à ces lieux. En plus, toi, tu n'as jamais aimé le blanc. Je t'imagine déjà, te réveillant entouré de cette couleur que tu exècre par dessus tout.
Il réfléchit quelques secondes.
-Bon ok, peut-être pas autant que le vert de l'horrible combinaison de Lee.
Il sourit et s'approche du lit. Il s'assied sur le bord et prend la main du jeune homme endormi dans la sienne. Elle est pâle, lourde, gelée. Il la serre fort, s'y accroche comme à une bouée.
- Tu ferais la grimace avant de passer une main dans tes cheveux noirs. Non, tu n'aimes vraiment pas le blanc. Au fond, c'est normal, ça fait bien longtemps que tu n'espères plus. Il t'es arrivé bien trop de choses dans la vie. Mais bon, tu es encore là, alors je garde espoir. Je n'aime plus le blanc, car chaque fois que j'en vois, je pense à toi qui est en pleine discussion avec la mort. D'ailleurs, si tu pouvais ne pas prendre le thé trop longtemps, on t'attend nous, ici. Et ne viens pas me dire que la mort est plus sympa que nous, je le prendrais mal ! Je n'imagine pas la tête de Sakura si je lui disais ça ! Elle viendrait pour te baffer à coup sûr. Les autres aussi, en fait.
Il rit, un joli rire, un peu rauque, mais tinté de nostalgie.
- En parlant d'eux, ça fait une semaine que tu es ici. Une semaine que tout ce que l'on fait nous fait penser à toi. Souvent, dans ces moments-là, un long silence s'installe, puis Sakura, Ino et Hinata se mettent à pleurer et mes yeux s'inondent de larmes, mais je fais tout pour ne pas les laisser couler, rester fort pour les filles. Kiba s'éloigne, disant qu'il va aux toilettes ou sort une autre excuse bidon, mais tout le monde sait qu'il part pleurer plus loin. Shikamaru serre les dents, le masque de Gaara se brise et son visage devient triste, et Sai perd son éternel sourire. Tu te demandes sûrement comment réagissent tes meilleurs amis, je suppose. Karin sanglote et Suigetsu vient la prendre dans ses bras. Puis il nous regarde et nous dit que tu n'aimerais pas nous voir ainsi, qu'il faut se ressaisir et continuer de vivre. Il est le plus fort d'entre nous. Mais ce n'est que ce qu'il veut nous faire croire. Je sais qu'une fois chez lui, il tape dans un mur, ou dans le premier objet qui lui passe sous la main pour relâcher sa rage et sa peine. Je l'ai vu une fois, et ça m'a déchiré le cœur. Il hurle, pleure et crie avant de se laisser tomber au sol. Je sais que tu dois nous trouver pathétiques.
Sa voix se brise un instant.
- Mais tu ne peux pas savoir à quel point c'est difficile. Tout nous fait penser à toi. Aller à l'école et voir que tu ne nous attends pas à l'entrée, prêt à sauter sur Kiba et moi si nous avons une seule seconde de retard. Voir ta place vide à notre table, à la cantine. Les souvenirs qui nous assaillent chaque fois que l'on passe devant le terrain de basket près de l'école. Tu avais toujours un ballon sur toi pour pouvoir aller jouer. Tu te rappelles de nos un-contre-un ? Tu me battais à chaque fois et puis tu me regardais avec ton air supérieur, si exécrable mais qui t'allait si bien.
Des larmes se forment dans ses yeux et coulent lentement sur ses joues. Des pleurs silencieux, mais des pleurs d'un désarroi profond.
- Tu as toujours été au-dessus de moi, et pas qu'au basket d'ailleurs. Même si je ne te l'ai jamais dit, tu as toujours été mon modèle, celui que je devais dépasser. Je vais errer sans but si tu ne te réveilles pas. Que vais-je devenir sans toi ?
Il jette un coup d'œil à sa montre avant de se lever.
- Je vais devoir y aller, sinon ma mère va s'inquiéter. Tu la connais, une vraie maman poule.
Il dépose un tendre baiser sur le front du brun.
-Je reviendrai. Demain et après-demain, jour après jour, jusqu'à ce que tu te réveilles. Tu finiras bien par te lever et me crier que tu en as marre de moi. Je sais que si tu le pouvais, tu me dirais de ne pas perdre mon temps ici pour des sottises pareilles. Mais je sais aussi que si les rôles étaient inversés, que c'était moi dans ce lit, tu serais venu me voir tous les jours, sans exception. Et puis, si je me mettais à t'obéir, où irait le monde ? Je ne lâcherai pas l'affaire, tu me connais. A demain.
Il reprend sa veste qu'il avait déposée en entrant, et l'enfile. Il s'apprête à sortir, mais s'arrête. Il se tourne vers son ami et contemple son visage endormi. Il se dit qu'il est beau, vraiment beau. Le silence pesant de la pièce est seulement interrompu par les « Bip Bip » de la machine qui le maintient en vie.
-Reviens-moi, Sasuke, je t'en supplie.
Il sort et referme la porte derrière lui.
Nouveau silence dans l'hôpital.
Sasuke et Naruto: ...
Eternity: ...
Sasuke et Naruto: ...
Eternity: Bon, alors?
Sasuke: Non mais c'est quoi CA?!
Eternity: Quoi? Il est où le problème?
Sasuke, fronçant les sourcils: Tu ne sais pas écrire un truc joyeux une fois dans ta vie? T'es dépressive ou quoi?
Eternity, fronçant encore plus les sourcils: Et c'est toi qui me dis ça, s'pèce d'emo?
Sasuke, outré: Quoi?! Comment peux-tu me traiter ainsi?! Ne suis-je pas sencé être ton personnage préféré?!
Eternity: Tu l'es, mais je t'en veux toujours pour le dernier scan... Et puis, tu es un putain d'emo, voila.
Naruto, au bord des larmes: Comment tu peux lui faire ça? Il ne mérite pas de se faire renverser par une voiture...
Sasuke: Ah!
Naruto, le regard noir: Il mérite le tank, pour tout ce qu'il m'a fait!
Sasuke, abasourdi: ...
Eternity: Il va pas s'en remettre... Et si il savait ce que je lui réserve pour la suite. Kuf kuf kuf.
Sasuke, se redressant vivement: Quoi?! Il va m'arriver quoi de pire encore?! Mais qu'ai-je fais pour mériter cela?
Eternity: Tu t'es maHMPH!
Naruto, une main sur la bouche d'Eternity: Pas de spoil! Bref, une petite review pour consoler notre pauvre Sasuke? Et rendez-vous la semaine prochaine pour le prochain chapitre!
