DISCLAIMER : Les personnages ne m'appartiennent pas, ils sont inspirés de la série Sherlock elle même inspiré des personnages de Sir Arthur Conan Doyle.
Ceci est une histoire UA donc univers alternatif. J'utiliserais donc les personnages avec leur caractère mais dans un contexte autre que celui habituel. Il y aura une romance homosexuelle, ce qui n'aime pas ce genre de relation peuvent donc s'abstenir de lire.
Cela était son tout premier jour à l'Université. On lui avait directement donné les élèves en cursus Master deuxième année de médecine à qui il dispensait la plupart de ses cours, mais aussi quelques amphithéâtres de d'autres filières, notamment ceux de chimie et physique.
Le stress était au rendez-vous alors qu'il entrait dans son premier cours. C'était un cours de science de la génétique. Il ne comprenait pas pourquoi on avait insisté pour qu'il prenne en charge cette matière, sachant qu'il n'avait été que médecin à l'armée, donc absolument pas expert en génétique et étude de l'ADN. Mais on lui avait assuré que si il lisait correctement les livres à sa disposition en rapport avec le programme et qu'il avait un temps soit peu de pédagogie, il y arriverait sans problème.
Sauf que personne ne lui avait parlé du problème. LE problème le plus épineux lorsque l'on devait enseigné quelque chose auquel on ne comprenait strictement rien : les élèves qui savaient strictement tout.
Parmi eux, il avait un étudiant qui avait sauté quelques classes dans son parcours, finissant donc son master à seulement 22 ans. Il ne l'avait pas remarqué au début, mais étant resté dans un camps militaire en tant que médecin, il avait appris quelque règles de politesse qu'il trouvait abjecte que l'on ne prenne pas en compte. Parmi elle, il y avait évidemment le respect du temps de parole. Hors cet élève n'en avait aucun, respect.
Au début il l'avait comme scanné, il le savait car il était au premier rang de l'amphithéâtre. Il s'était senti légèrement gêné, mais il essaya de rien transparaitre, s'appuyant un peu plus sur sa canne à cause de son inconfort en essayant tout de même de rester le plus droit possible.
- Bonjour tout le monde, je suis le professeur John Watson... Je vais...
- Docteur...
John s'arrêta de parler, ses yeux tombant sur l'élève au premier rang qui avait parlé. Fronçant les sourcils, il lui demanda :
- Comment ?
- Vous êtes docteur et en vue de votre attitude, c'est votre premier cours donc vous n'êtes pas à proprement parlé professeur, enfin pas tant que vous n'en avez pas fais vos preuves.
John crispa sa mâchoire, décidant d'ignorer cette personne. Il se dit que si personne n'était assis à plus de trois rang de cet élève, ce n'était peut-être pas dû au fait d'être trop proche du professeur, mais peut-être plutôt de cette personne légèrement irritante. Il se contenta donc juste d'articuler :
- En effet je suis médecin chercheur au sein de cet Université et j'ai comme charge d'enseigner les troncs communs des cours de médecine mais aussi cette matière : la génétique au sein du cursus de chimie et physique. J'espère que vous serez très attentif et que vous ferez des recherches approfondi sur les notions qui seront abordés ici, car nous n'aurons malheureusement pas le temps de tout approfondir en vue du progr...
- Le problème n'est pas plutôt que vous ne connaissez aucune notion de génétique ?
C'était encore une fois l'étudiant du premier rang. John le détailla rapidement, pour pouvoir en parler à ses collègues et savoir si il était le seul à être éperdument ennuyé par son comportement. Il semblait avoir tout juste la vingtaine, les cheveux bouclés tombant court sur sa nuque, ils étaient sombres comme la nuit ce qui offrait un contraste impressionnant avec ses yeux. Car ces yeux... ils étaient d'un bleu/gris/vert indescriptible qui semblaient pouvoir tout voir, absolument tout, scannant sans arrêt le monde qui l'entoure.
- Donc, nous allons d'abord reparler très brièvement des bases afin de remettre tout le monde à niveau et repartir sur de bonnes bas...
- Ennuyeux.
L'étudiant ramassa ses affaires en s'en allant. John ne su pas quoi faire, légèrement choqué et énervé à propos de ce... jeune homme qui n'avait probablement jamais appris les notions de respect. Il le laissa donc partir, réprimant le léger rougissement sur ses joues. Il était en colère mais ce n'était pas le plus important : il fallait qu'il rattrape son cours et ne perde plus de temps. Il vit soudainement un relâchement dans les rangs lorsque l'élève était parti, puis une jeune femme rousse aux yeux verts leva la main, souriant timidement. John lui donna la parole gentiment :
- Je vous écoute. Comment vous appelez vous ?
- Je m'appelle Justine... Je souhaitais vous dire, et je pense parler pour tout le monde, ne prenez rien de ce que ce malade vous dit à cœur et juste ignorez le. Généralement il s'en va deux minutes après chaque cours. Donc ne vous laissez pas brusquer par ce genre de personne.
John lui sourit. « Bien aimable dis donc les jeunes entre eux ». Puis il réprima l'envie de prendre un parti. Après tout, ce jeune homme avait été détestable sans raison. Donc John prit ses fiches et commença la lecture. Son cours se termina sans aucune embuche, cela le rassura et il pu partir à la pause déjeuner directement.
Il entra dans la salle des professeurs souhaitant faire connaissance avec quelques collègues et discuter peut-être de cet élève étrange.
Il croisa une jeune femme qui devait avoir à peu près son âge, les cheveux blonds très clairs, les yeux bleus avec un sourire adorable.
- Bonjour, je suis le Docteur Watson, lui dit-il en lui tendant sa main.
- Mary... Mary Morstan, professeur de chimie organique.
John ne pu retenir un sourire, professeur de chimie, elle savait peut-être quelque chose à propos de son élève. Ils commencèrent une conversation des plus basiques, elle lui demandait si son premier cours s'était bien passé, lui depuis combien de temps elle était là, elle lui demandait si il avait eu le temps de visiter le campus, il lui répondit que non et qu'il acceptait avec joie qu'elle soit sa guide.
C'est donc avec le cœur un peu plus léger, qu'ils se dirigèrent vers la cafétéria pour prendre un thé avant de faire la visite complète de la faculté.
- Vous êtes donc docteur... pourquoi avez vous échoué ici ?
- Parce que j'étais médecin à l'armée, j'ai fais un service de 5 ans, je souhaitais m'engager bien plus mais malheureusement j'ai été blessé...
Il fini sa phrase en montrant sa canne de la tête. Elle lui sourit en posant affectueusement sa main sur la sienne.
- Cela a dû être vraiment dur. Où avez vous servi ?
- En...
- Afghanistan ou en Irak sans nul doute.
John se retourna doucement en entendant la voix derrière lui. C'était l'élève récalcitrant. Tout en crispant sa mâchoire, il dévisagea l'élève en sifflant à travers ses lèvres :
- Comment savez vous tout ça ?
Mary resserra sa poigne sur ses doigts, espérant pouvoir rattrapé ses mots afin qu'ils ne jouissent pas d'entendre un des « fameux » discours de Sherlock Holmes.
- C'est évident, souffla le brun en resserrant les livres qu'il avait dans ses bras. Vous êtes bronzé mais pas uniformément, au dessus de vos poignets il y a clairement une délimitation, vous étiez donc en extérieur, logique pour un soldat. Le fait que vous n'ayez pas repris votre couleur d'origine montre plusieurs choses : que vous avez une peau qui se reconstruit et se renouvelle assez mal, ce qui peut-être changé rapidement, parlez en à votre dermatologiste mais cela montre aussi une très forte exposition au soleil qui en plus d'avoir duré 5 ans, si j'ai bien entendu, a été très agressive pour votre peau. Où est-ce que l'on envoie généralement les soldats sous un soleil torride, en Afghanistan ou en Irak, d'où ma question.
John ne pu retenir sa bouche de s'ouvrir sous la surprise, un sourcil remontant jusqu'à créer les trois rides que son front commençait doucement à dessiner. Alors qu'il allait l'interroger, Mary lança à l'élève :
- William, je ne pense pas qu'il est vraiment poli de s'adresser ainsi à son professeur. Nous étions en pleine conversation et il n'est absolument incorrect de s'émisser dans celle-ci sans en avoir été invité.
John vit le prénommé William se crisper à son nom.
- Je m'appelle Sherlock Holmes, cracha t-il.
John se retourna vers Mary qui lui écrasait les phalanges sous la colère :
- Vos parents vous ont nommé William ! Si vous rendez une autre de vos copies avec un autre nom, je me verrais dans l'obligeance de vous notez comme ayant remis copie blanche, est-ce bien clair ?
John pouvait voir la fumée sortir du crâne des deux protagonistes. Il décida une retraite qui pouvait lui apporter amusement et questionnement. Il décida donc de laisser Mary se calmer autour de son thé, se levant avec le sien et interpellant Sherlock qui tournait les talons.
- Puisque vous souhaitez tant me parler Monsieur Holmes, je vous demanderais si vous avez la gentillesse de me faire visiter l'établissement.
Sherlock fit un signe de tête vers son professeur, foudroyant du regard une dernière fois Mary avant de partir à grande enjambée, laissant John le suivre, rouspétant après lui car il se déplaçait trop rapidement.
Sherlock fit volte face dès qu'ils se retrouvèrent seuls au détour d'un couloir, surprenant John qui continuait d'avancer péniblement.
- J'étais venu vous dire que mon comportement de tout à l'heure était, peut-être, un peu trop... direct et que j'essaierais de me faire comprendre avec plus de diplomatie la prochaine fois.
John fronça les sourcils, essayant de reprendre son souffle par la même occasion.
- On vous a demandé de vous excusez ?
Sherlock crispa sa mâchoire avant de désigner les murs de l'établissement :
- Mon frère ainé est un grand donateur, il apprécie rarement que j'entache la réputation des Holmes par mes répliques acerbes, soit disant.
John écarquilla les yeux avant d'essayer de se reprendre et de parler à son tour :
- Vous êtes de CETTE famille de Holmes ? Les plus riche de Londres ?!
Sherlock le regarda comme si une deuxième tête lui poussait entre les épaules.
- A noter qu'en plus d'avoir une des matières les plus passionnantes dans les mains, sans expérience aucune pour la pédagogie, une fragilité psychologique énorme, vous êtes aussi un abrutit.
John tendit son index vers lui, essayant d'être le plus menaçant possible :
- Qu'avez vous dit ? Je ne vous permets pas de me parler ainsi !
- Il va falloir se détacher de la guerre Docteur. Votre boitement est psychosomatique, cela crève les yeux, sinon vous prendriez une chaine dès que l'occasion se présente, or, vous n'hésitez pas à faire votre cours d'amphithéâtre en faisant les cent pas. Les tremblements dans votre main s'arrête dès que vous avez une conversation quelque peu intelligente, comme maintenant... Intéressant.
Sherlock se permit un sourire alors que John détailla sa main qui ne tremblait plus, en effet. Il détourna le regard pour éviter que le jeune homme en face de lui ne voit son regard bluffé. Il le regarda donc seulement quand ses yeux eu pris une teinte plus impassible.
- Vous me faites visiter alors ?
- Vous êtes tellement lent.
John foudroya du regard l'arrière du crâne de Sherlock alors qu'ils avançaient ensemble. Ils s'arrêtèrent à la bibliothèque, dans les différents amphithéâtres et salles de cours, discutant peu. John n'avait appris de leur parcours que : Sherlock avait 22 ans, qu'il avait apprit sa vie qu'en une demi-seconde, qu'il avait pu deviné le mois et l'année de sa naissance, riant à demi-couvert sur le fait qu'il allait fêter ses trente ans prochainement. Sherlock lui raconta aussi brièvement comment son frère en était arrivé à devenir le bienfaiteur de l'école et à quel point il était influant. Puis Sherlock proposa qu'ils retournent à la bibliothèque. Là-bas, il se dirigea vers les rayons de génétique, demandant au professeur de tendre les bras afin qu'il lui donne des bouquins un par un, le poids devenant de plus en plus lourd. John s'exécuta, sans savoir réellement pourquoi, avant de trébucher légèrement en déposant les bouquins sur la table d'à côté, se rattrapant de justesse sur le manteau long de son élève. Gêné il s'assit à la table et ne bougea plus.
- Voici les livres qu'il faut que vous lisiez si vous souhaitez comprendre ce que vous allez enseigné. Je vous les ai donné par ordre de difficultés. Ici, il posa son index sur une des tranches, se trouve le livre le plus simple détaillant avec une très grande simplicité les notions primaires de bases, si vous n'en comprenez pas un mot... je vous proposerais d'échanger votre place avec une collégienne. Puis celui-ci, il montra le livre le plus bas de la pile, est évidemment le plus compliqué, il vous permettra d'aller un peu plus loin que le programme afin d'en comprendre chaque point de notions, au moins avec celui-ci vous saurez de quoi vous parler...
John resta bouche bée. Qui était le professeur à présent ?
- Vous souhaitiez bien me faire faire le tour du bâtiment afin de me conseiller des lectures ?
- Vous savez, il est très rare de trouver des professeurs compétents. A vrai dire je crois qu'il n'y en a aucun ici, mais vous êtes quelqu'un qui souhaite partager, vous avez un regard bon et un maintien droit. Les cinq années passés au camps militaire vous ont appris le respect, mais la gentillesse et la bonté sont invraisemblablement des qualités que vous avez appris seul. Alors, pourquoi pas aider la seule personne qui à l'air de souhaiter faire quelque chose ici ?
- Vous...
John ne savait plus quoi dire, il vit une léger sourire s'étendre sur les lèvres de son élève qui commença à se lever pour le laisser à ses occupations.
- Vous êtes fantastique.
Sherlock s'arrêta, choqué. C'était la première fois que quelqu'un trouvait son talent fantastique. Il le remercia d'un coup de tête avant de partir :
- Travaillez bien Docteur Watson, peut-être que vos cours deviendront moins... ennuyeux...
J'espère que ce premier chapitre vous plaira, j'ai eu beaucoup de plaisir à l'écrire. C'est ma première UA (et aussi la première Sherlock/John que j'upload ici même si je vais tout de suite créer une autre histoire en parallèle) j'espère que cela vous plaira en tout cas :)
TJSC
