Rien ne m'appartient bien évidemment, je n'entends rien faire d'autre que m'amuser et écrire avec ces personnages.
J'adore lire les fanfictions. J'écris beaucoup mais ceci est ma première. Je vous demande d'être indulgents. Elle va durer sur quelques chapitres.
J'aime la série Castle, j'aime le personnage de Castle. J'aime aussi beaucoup la relation de Beckett et Castle dans la série. Ma fic se situe dans un univers complètement et totalement alternatif car je m'intéresse ici à une autre relation, un autre pairing : Beckett et Alexis. J'étais sceptique au départ, mais après en avoir lu quelques-unes en anglais, j'ai eu envie de me lancer parce que je ne trouvais pas vraiment ce que je cherchais, autrement dit une fic avec plusieurs chapitres, pas de sexe pour le sexe, une histoire construite avec des partis pris autour de personnages peut-être moins lisses j'espère que dans la série.
Résonance : « La résonance est un phénomène selon lequel certains systèmes physiques (électriques, mécaniques...) sont sensibles à certaines fréquences. Un système résonant peut accumuler une énergie, si celle-ci est appliquée sous forme périodique, et proche d'une fréquence dite « fréquence de résonance » ou « fréquence naturelle » ou fréquence propre. Soumis à une telle excitation, le système va être le siège d'oscillations de plus en plus importantes, jusqu'à atteindre un régime d'équilibre qui dépend des éléments dissipatifs du système, ou bien jusqu'à une rupture d'un composant du système. » Source : Wikipedia.
Enfin elle était revenue chez elle, enfin. Elle n'aurait plus qu'à se reconstruire. Ce qui était important c'est qu'elle soit là, seule, assez en vie pour se remettre à penser par elle-même et pour elle-même. Elle aurait au moins sauvé ça de cette période, et éviter tout sentiment d'apitoiement qu'elle détestait. Elle considéra d'un regard circulaire tout le travail qu'elle avait à faire pour remettre sa vie en ordre de marche ici, assimilant ce lieu à une sorte de cage qu'elle s'était échinée à construire.
Le portable sonna. Elle le laissa faire sans s'en préoccuper.
A l'avenir, elle ne laisserait jamais quelqu'un se mêler de lui indiquer vers quelle direction aimer. Quand elle repensait à sa pseudo relation avec Castle, elle se rendait compte que l'attirance première qu'elle avait eue pour lui avait été appuyée et démultipliée par les tiers qui gravitaient autour d'eux pour la conseiller et la pousser vers lui. Elle ne pouvait pas nier cette attraction mutuelle qu'il y avait eu, et elle ne le ferait jamais, ce n'était pas son genre. Mais au final, c'était plutôt leurs joutes verbales et les challenges intellectuels qui faisaient le sel des préliminaires de leurs relations. Une fois le pas sauté, ils avaient eu l'excitation de la nouveauté, et l'adrénaline qui montait avec l'obligation qu'elle s'était imposée de cacher ce secret. Mais après… C'était vide. Ils avaient eu un cap à franchir, des choix à faire et à assumer pour qu'ils puissent s'épanouir ensemble dans leur nouvel amour, car il y avait de l'amour malgré tout. Mais leurs différences sont entrées en jeu et ont compliqué la danse : différence d'argent, de milieu, de mode de vie, d'idées… Et leurs sentiments n'ont pas été assez forts pour surmonter cela. Il y avait autre chose qui coinçait aussi, mais elle n'arrivait pas à mettre le doigt dessus. Certainement qu'elle n'avait pas envie d'aller plus loin avec lui. Mais il n'y avait pas que ça. Son côté enfant soumis aux nouvelles technologies et aux gadgets était agaçant même s'il avait de bons côtés.
Une nouvelle fois le portable laissa résonner sa sonnerie. Elle le mit sur vibreur sans prendre la peine de regarder qui avait essayé de la joindre.
Martha Rodgers avait bien essayé d'intriguer pour les aider, mais rien n'y fit. Trois semaines après le début de leur relation, Castle et Beckett se séparèrent. Martha l'avait senti venir. Etait-ce son expérience de la vie qui le lui avait soufflé ? Cette femme était extrêmement perspicace et fine. Elle semblait toujours avoir un coup d'avance sur tout le monde. Depuis quelques jours elle les regardait se disputer, ou les écoutait médire chacun dans leur coin. Ce fut Kate qui mit fin à la relation. Curieusement, en débouchant une bouteille de vin rouge, elle se dit que c'était inévitable et qu'elle aurait dû le voir dès le début si n'était pas une handicapée des histoires sentimentales. Il y avait une sourde colère qui s'éveillait en elle et qui cherchait un moyen d'exploser. Une rage intense qui entamait peu à peu le reste d'estime qu'elle avait d'elle et la consumait patiemment. Kate Beckett était en train d'atteindre un point de non retour pour laisser apparaître l'être fragile qu'elle avait toujours caché sous sa carapace de flic. Car au milieu de la vie qu'on lui volée, et celle qu'elle a sauvée, elle n'avait jamais réellement réussi à se construire une véritable vie personnelle.
Le vibreur interrompit le fil de ses pensées. Cette fois elle éteignit son appareil. Elle était en congés. Elle n'avait aucune raison de le laisser allumé.
Elle commença à vérifier le contenu de son armoire et fit son lit tout en pensant à la curieuse famille qu'elle avait presque réussi à composer pendant ces trois semaines. Pour une fois elle avait presque retrouvé la signification du mot famille. Ils n'étaient que trois impliqués dans l'histoire puisqu'Alexis avait sa vie sur le campus et ne les avait réellement vus ensemble qu'une fois au loft. Aujourd'hui elle devait certainement la détester. C'était surtout Martha qui avait compté durant ce temps. Elle avait été présente et s'était montrée au final plus sociable et agréable avec son père que ce qu'elle aurait cru. Au final, c'est elle qu'elle regretterait le plus dans cette histoire.
Avoir quitté Rick avait un prix et c'était celui-là : perdre ce fragile équilibre. Seule dans sa chambre, la jeune femme se laissa glisser au pied de son lit et se laissa aller. Ses yeux s'embuèrent. Bientôt quelques spasmes vinrent la secouer. Elle pleura. Au dehors, un orage éclata et une lourde pluie vint battre les carreaux et noyer dans son bruit les sanglots de la détective. Elle se sentait seule. Impossible de savoir pourquoi elle pleurait. Tout un flot de pensées contradictoires qui venaient tourbillonner et embrouiller son cerveau pour tout emporter. Elle s'endormit là, à même le sol, totalement perdue dans sa vie.
