ANNA P.O.V.
Tout avait commencé en 1952, le jour où je suis morte. Orpheline, sans amis dû à ma santé fragile, c'était avec joie que j'avais accepté la vie immortelle que m'avait proposé Carlisle. Je n'avais pas mis des siècles à appeler Carlisle et Esme par leurs titres, papa et maman. Rosalie et moi nous entendions bien, de même qu'avec Emmett. Jasper avait été prudent au début mais notre relation devint rapidement fraternelle. J'aimais Alice mais ne pouvais m'empêcher de me crêper le chignon avec elle à cause de sa manie de vouloir tout contrôler.
Edward était un cas à part. Notre relation fut amicale avant de devenir romantique (pour moi) et fraternelle (pour lui). J'en avais conçu un grand chagrin, surtout quand Alice avait prévu son avenir avec Isabella Swan. Forks a été un tournant dans ma vie. Je laissais aller mon amour pour Edward et trouva une âme-sœur en Paul Lahote, le Quileute avec un caractère aussi court qu'une mèche de bougie. Je n'avais jamais compris pourquoi il s'était imprégné de moi jusqu'à ce que j'en apprenne plus sur mes origines. Je pouvais finalement aller de l'avant.
Edward avait été un idiot fini quand il a découvert que j'étais dans une relation avec 'l'ennemi'. Ce fut la première fois en toutes ces années que j'avais levé la voix sur lui et, accessoirement, l'avait giflé et dit ses quatre vérités. Il avait boudé pendant quelques semaines, comme à l'accoutumée quand il n'obtenait pas ce qu'il voulait. Alice m'avait fait la tête, mais j'avais appris depuis longtemps à ne plus en tenir compte. Et Jasper avait été de mon côté, ce qui avait tendu les relations entre eux pendant un moment. Puis tout était devenu tel qu'il aurait dû être. J'avais gagné une nouvelle famille avec les Quileutes, de nouvelles sœurs et frères, des oncles et tantes qui avaient toujours un bon conseil à me donner.
« A quoi tu penses ? » me demanda Paul.
« A ma vie… » Il rit.
« C'est pour ça que ça durait si longtemps ! » Je le frappais gentiment, ne voulant pas abîmer mon mari depuis 50 ans. Il était toujours aussi jeune et fort, veillant sur les petits nouveaux, les aidants durant la période difficile qu'étaient les premières transformations.
« Je t'aime tellement. » Lui murmurais-je
« Je t'aime aussi. » Me répondit-il en fouinant dans mon cou. Mon regard se posa sur l'extérieur. Là, se trouvait toutes les générations des Meutes Uley et Black. Mes yeux dérivèrent vers la toute nouvelle génération. « Les enfants pensent qu'ils sont des adultes maintenant qu'ils peuvent changer à volonté. » Je ris à gorge déployée.
« N'ont-ils pas encore appris que pour nous, ils seront toujours nos petits bébés ? »
« Je ne pense pas, non. Ta famille va bientôt arriver ? »
« Oui, ce n'est pas tous les jours que quelqu'un fête ses noces d'or. »
« Je t'aime… » chantonna-t-il.
« …pour toujours et à jamais. » Répondis-je, souriante.
Pour l'éternité.
FIN
