Disclaimer : Les personnages, Poudlard et l'univers en général ne m'appartiennent pas, je ne touche rien sur tout ça.

Auteur : Mary J. Anna, la décadente.

Résumé complet : Dans ce monde de bruit où le langage est gage d'intelligence, quelque part réside un îlot de paix et de calme, un lieu où le silence fait loi. Entre faux-semblants, insultes, coup bas, non-dits et silence des liens se créent et se défont. Laissez-vous séduire par les nuances du silence et découvrez un autre monde : le mien.

Couple : HPDM, peut être d'autre à venir.

Genre : Romance, poetry, mystery. Un joli maelström de genre et de couleurs en réalité.

Rating : T provisoirement, au cas où le récit dérive et que je n'ai pas le temps de changer le rating. Il y aura sûrement de la violence et un langage assez vulgaire qui le justifiera dès les premiers chapitres.

Postage : Hebdomadaire dans la mesure du possible, en cas de retard attendu ce sera précisé en fin de chapitre. Et s'il est imprévu et bien, désolée d'avance.

Avant-propos : J'ai essayé de créer quelque chose de différent, quelque chose qui me ressemble en partant d'un sujet vu et revu : la dernière année à Poudlard. Je veux surtout m'intéresser à la psychologie des personnages et à la valeur bien que souvent oublié des silences dans la construction d'une relation.

Hello South, bye bye Paris : Un petit mot sur le retard énorme de Lucidité, elle n'est pas arrêtée, juste en pause le temps que je retourne chercher mes cahiers sur Paris autrement dit elle reprendra vers Décembre. Et une minuscule note sur mon retour. Déjà merci aux gens qui ont continué à lire et reviewer mes textes pendant mon absence, j'ai essayé de leur répondre au maximum mais j'en ai peut être zappé quelques uns, désolée pour eux. Ensuite c'est un retour longuement réfléchis, j'ai ressenti à nouveau le besoin d'écrire et de soumettre mes textes sur ce texte mais je voulais d'abord être sûre de mon choix. Je sais que j'ai surpris voire choqué en partant comme ça mais j'en avais besoin à ce moment là. Je ne reprendrais par contre aucune des fics que j'ai publié avant Juin, j'ai trop changé depuis cette période pour les continuer convenablement, il faudrait que je les reprenne entièrement et je n'en ai pas le courage.

Baby, you make me fever : J'aimerais remercier en particulier quatre personnes pour mon retour, la première sans surprise, Dairy's Scribenpenne qui a été là pour moi tout au long de ma descente aux enfers, merci ma belle pour ta présence, tes fics qui me mettent le sourire et ces sorties sur Paris avec toi et Sam. Ensuite ma soeur et mon beau-frère qui m'ont accueillis chez eux sans une seule hésitation et qui m'aident au jour le jour à m'en sortir, je peux le dire sans mentir, ils m'ont sauvé la vie, cela faisait trois mois que j'avais pratiquement cessé de m'alimenter. Et ensuite à ma nièce, Leïla, qui du haut de ses onze mois peut se vanter de me faire rire comme aucun adulte et d'être mon véritable rayon de soleil.

I'M BACK TO MAKE PEOPLE DREAM !

Bonne lecture.


Le Silence

Prologue

You don't know my mind


C'est un enfant de l'absence. Un quelque chose d'oppressant, qui te prends par surprise, s'immisce autour de toi, lézarde tes défenses et te laisse aussi terrifié qu'un enfant un soir d'orage.

Ça te prend aux tripes, ça te fait mal quelque part, parce que ça prends toute la place. Ça t'égratigne l'âme parce que tu prends soudainement conscience de la vanité des bruits face à sa puissance à lui.

C'est un petit rien qui change tout, qui influx sur les êtres bien plus qu'on ne voudrait l'admettre. C'est un tout qui n'est rien. Une sorte de vide qui précède et suit le plein.

Aussi fragile que puissant, il a deux visages. Apaisant ou terrifiant, il ne laisse jamais indifférent. Parce qu'il est, aussi simplement que cela.

On ne sait jamais quand il apparaîtra, s'il fera le mal ou le bien, parce qu'il est indifférent à ces valeurs. Il existe sans revendication ni prétention, condamnant ou acquittant sans même y penser.

Pourquoi ? Parce qu'il n'a pas d'existence propre, il part de nous et s'en alimente, il ne tient qu'à nous de le détruire ou de l'éviter si nous en avons l'envie, le courage ou la lâcheté.

Il est changeant, emplis de significations et d'implications différentes, on peut le croire inutile au premier abord, mais il fourmille de vérité et de révélations.

Qui est-il ? Le silence, juste le silence, ce traître qui apparaît et disparaît en une fraction de seconde.


Je suis un équilibriste qui marche sur un fil. Un enfant trop gâté qui s'amuse à tirer sur la corde pour savoir si elle cassera un jour. Un utopiste désabusé qui s'amuse d'un rien avec la gravité d'un soldat.

Je suis d'un naturel aussi triste qu'enjoué, un sale gosse qui manie l'ironie comme une arme et se joue de tout et de tous avec l'amertume d'un vieillard. Je suis comme le silence, on ne remarque ma présence que dans mon absence. Une sorte de paradoxe voué à l'échec et que cela amuse.

Je ne crois pas à la fatalité, à la mort, au danger, à l'amour, à la guerre, à la haine, en dieu, en l'enfer, en satan, au paradis et encore moins à la vie.

Tout cela ne sont que des balivernes qu'un enfant de tout juste cinq ans récuse mais qu'un adulte imbécile encense et s'épuise à vouloir enfanter.

Je crois au frisson de l'interdit, du jeu, de la passion, des cris, du tangible et de l'insaisissable, je crois en l'instant, en l'unique et terrible sensation que tout s'écroule pour mieux renaître.

Je suis un autiste à ma façon, je manie les mots, j'en use et en abuse mais cela s'arrête là.

Je les viole en réalité, je les dénature pour leurs faire dire ce qu'il me plaît. Ils perdent leur significations profonde dans ma bouche parce que je refuse de leur accordé la valeur qu'ils méritent.

Je me fous d'eux, du monde entier, pare qu'au final cela ne veut rien dire pour moi. Les mots n'ont aucune saveurs, ils sont interchangeables, provisoire, inutiles. Ils manquent de profondeur, de sens, d'humanité au final.

Ils mettent des barrières. On les pèse, les choisis. Il n'ont aucune fraîcheur, ni spontanéité. Ce sont tout juste des outils, ils ne servent qu'à manipuler les autres. Non je n'aime pas les mots. Le langage n'est qu'un outil dont je me moque.

Je n'en use que pour une seule raison : mentir et tromper parce qu'ils ont été créé uniquement dans ce but.


Des feuilles mortes tourbillonnent dans l'air glacé. Virevoltant au grès des vents avec une grâce illusoire. Quelques flocons immaculés se mêlent au tourbillon de feuilles. Un chant de fête résonne au loin.

Des néons aux couleurs de l'hiver s'allument en grésillant. Il est dix-huit heures, la nuit tombe sur la ville. Le ciel prend une couleur d'encre de chine.

Un homme aux bras chargés de cadeaux glisse sur une plaque de verglas brillant. Il rétablit son équilibre avec élégance, puis reprends sa route marchant à grandes enjambées pressées. On l'attend certainement quelque part.

La neige se dépose avec douceur sur l'asphalte gris sombre. S'effaçant presque aussitôt. Des voix éclatent non loin et se calment tout aussi vite. La ville change de visage.

Un gardien d'immeuble de luxe s'autorise une cigarette et des volutes de fumée bleutée s'élèvent avec volupté dans la nuit. Un bar d'antan ouvre ses lourdes portes en chêne sculpté, laissant s'échapper un air de jazz qui s'enfuit dans la rue calme.

Une jeune femme aux cheveux aériens et au sourire déchu y pénètre au bras d'un homme aux tempes argentés dont on ne sait s'il est son père ou son amant. Son rire éclate comme des cristaux s'entrechoquant.

L'homme a un sourire d'indulgence, dévoilant des rides d'expressions aux coins de ses yeux de brumes. Et pendant un instant nul ne doute qu'il ait pu séduire cette femme. Beauté fugace d'un sourire trop vite envolé.

La porte claque diluant les derniers restes de jazz d'un autre temps. La neige s'accroit plongeant la ville dans une brume blanche inconsistante. Un adolescent attardé la regarde s'étioler dans le ciel obscur.

Ses yeux brillent d'une joie enfantine. Son rire flotte dans l'air sans qu'on ait besoin de l'entendre. Il résonne encore longtemps à mes oreilles, ce long rire silencieux.

Je m'éloigne lentement comme si une part de moi rechignais à quitter la ville. Je me dirige vers la gare, le vent me glaçant les joues. Mon regard s'arrête un instant sur une silhouette pâle à son entrée.

Une enfant. Une enfant comme il y en a des milliers dans ce monde. Ses yeux emplis d'illusions dévisagent le monde avec une douceur infinie. Elle n'a jamais connu les guerres. Jamais vu la violence des êtres qui l'entourent.

Il me semble qu'il faut ne jamais avoir connu l'atrocité humaine pour regarder avec tant de douceur. Je ne l'ai jamais vu dans les yeux des adultes. Eux savent.

Ses cheveux sales et emmêlés tombent en une cascade blonde dans son dos maigre. Elle ne porte qu'une robe légère malgré la neige qui tombe. Ses lèvres bleuies. La mort imminente.

Elle souri. Je crois que la fièvre est si forte qu'elle n'est plus qu'un corps transi de froid qui a l'impression de brûler de l'intérieur. Ses yeux se ferment un instant, les lagunes disparaissent.

Elle tremble à la limite de la convulsion. Et elle souri. Sait-elle qu'elle va bientôt mourir ? L'espère-t-elle ? Je ne sais. Elle souri, encore et encore. Sans se lasser.

Ça me brise quelque part, ce sourire et le silence autour d'elle, les gens qui se pressent sans la voir, qui feignent de ne pas la voir en réalité. Et ça me déchire encore plus de partir, de la laisser seule dans la ville. Seule dans le silence.

Je pars pourtant, traînant ma valise sur les quais pleins de bruits agressifs et railleurs. Je m'arrête devant un train où se pressent des voyageurs. Je souffle un bon coup. Il est temps pour moi de sortir de mon mutisme habituel.

Ici le bruit règne en maître quand dans mon cœur le silence fait loi.

A suivre ...


Prologue : posté le 28 Novembre 2011, aux alentours de minuit vingt.

Premier chapitre : sera ,théoriquement, posté le 5 Décembre 2011.

Réclamations, commentaires, injures et autres : postés vos reviews et je vous répondrais dans la semaine selon ma disponibilité.

"Je me devais de te le dire, très chère, mais c'est ce que tu es une pute, une salope de courtisane, une catin en robe du soir."NAMED

Mary J. Anna.