Cette fiction me trotte dans la tête depuis très longtemps ! Elle relate l'histoire de Megumi, personnage qui m'appartient. Les personnages et le pays d'Ookami m'appartiennent également, les autres personnages de Naruto appartiennent à Masashi Kishimoto.

J'espère que ce prologue vous plaira, n'hésitez pas à me dire ce que vous en penser !


Allongé dans son lit, le plus jeune des enfants de Hatsuharu Shimizu pensait à la dernière fois qu'il avait vu ses sœurs et son frère. A vrai dire il ne se souvenait presque pas de leurs visages, surtout celui de la plus grande qui avait 9 ans de plus que lui et qui était partie de son pays natal à ses 18 ans, comme tous les autres. Il avait donc eu peu de temps en sa compagnie, sans compter qu'il était toujours fourré avec sa sœur de deux ans son ainée.

Iwako lui, était donc parti il y avait trois ans de cela. Le jeune homme avait depuis son plus jeune âge, eut l'occasion de travailler ses techniques d'attaque et de défense mais également l'histoire de son pays d'adoption. Chaque jour depuis ses 5 ans, il allait à ses cours particuliers. D'abord histoire de son pays natal, puis histoire du pays de la Terre et enfin formation ninja, autant dire que ses journées étaient longues et répétitives.

Après ces années de travail, il avait réussi à accumuler assez de connaissances, même si il avait encore quelques lacunes, en particulier en ce qui concernait l'économie du pays. Il faut dire que les chiffres ce n'était pas trop son truc, alors les analyser pour en tirer des conclusions sur l'économie du pays, c'était trop difficile. Cependant il avait atteint ses 18 ans, et à 18 ans il devait partir pour ce nouveau pays.

Les premiers jours avaient été difficiles. Malgré le fait qu'il connaissait le pays de la Terre sur le bout des doigts, y vivre était encore autre chose. A Iwa, les gens étaient très différents des gens du pays d'Ookami. Alors que son peuple était chaleureux, joueur et aimable, le peuple du pays de la Terre était tout le contraire. Iwako avait tenté de s'intégrer du mieux possible, pourtant il sentait toujours une distance entre lui et son pays d'adoption.

C'est pourquoi il pensait à ses sœurs. Aujourd'hui était un jour froid, pluvieux, maussade. Un jour prompt à la nostalgie. Ainsi, il se demanda si le temps était le même dans les autres grandes nations, là où ses sœurs vivaient. Il doutait qu'à Suna, sa plus grande sœur de 30 ans, Reika, ait ce genre de problèmes météorologiques bien que les habitants du pays du vent aient d'autres problèmes dans cette matière.

En ce qui concerne son seul et unique frère Takeru, il gouvernait le pays d'Ookami du haut de ses 28 ans, aidé par leur père Hatsuharu et de leur mère Kamiko. D'après le peu de nouvelles qu'il recevait de son pays natal, Iwako pouvait dire que son grand frère s'en sortait bien et qu'il n'avait pas besoin de s'inquiéter pour lui.

Il s'inquiétait d'avantage pour sa sœur de 27 ans, Megumi, qui était partie pour le pays du feu, à Konoha. Le pays semblait en conflit interne et la situation ne faisait qu'empirer depuis des années.

En ce qui concernait sa sœur de 25 ans, Himeko, elle était partie pour le pays de l'eau. Il n'avait jamais été proche d'elle durant leur enfance, on pourrait même dire qu'il ne l'aimait pas plus que ça. Elle avait toujours été égoïste et superficielle.

Non, la seule personne qu'Iwako aimait plus que tout était sa dernière sœur, Emiko. Elle n'avait que deux ans de plus que lui et était partie au pays de la foudre. Ils étaient donc très éloignés et il avait du mal à le vivre. Il rêvait du jour où ils se retrouveraient, mais c'était très peu probable.

Il repensa plus particulièrement à sa sœur Megumi installée à Konoha. Elle n'avait pas donné de nouvelles depuis longtemps et ce n'était pas pour le rassurer. Elle avait toujours été sa sœur la plus compréhensive. Il pensait que si elle avait été envoyée au pays du feu, c'était pour aider à régler les problèmes internes et apaiser les tensions mais il commençait à douter. C'était une fille discrète, qui n'avait pas pour habitude de donner son avis sur les choses et qui était très influençable.

Iwako se leva de son lit et se mit à chercher du papier dans la commode près d'une table dans sa chambre. Il prit de quoi écrire et commença à rédiger une courte lettre à destination de sa sœur. Le jeune garçon la plia, scella celle-ci avec le sceaux familial et l'emporta avec lui en sortant de sa chambre. Faisant bien attention à refermer sa porte, il partit en direction d'une autre pièce de la maison. Là, il trouva Haruto-san, son éducateur et servant qui l'avait suivi au pays de la Terre.

« Haruto-san ! J'ai besoin que vous ameniez cette lettre jusqu'à Konoha. »

L'homme en question leva la tête de son prospectus, parlant de la prochaine promotion au magasin du coin. Son regard sembla vide d'émotion, bien qu'en creusant on pouvait voir une pointe d'énervement. Il attrapa la lettre de sa main gauche et l'observa pendant quelques secondes et devina facilement à qui elle était destinée.

« Encore pour une de vos sœurs…Vous devriez plus vous préoccuper du sort de votre pays plutôt que du leurs, Iwako-dono »

Iwako ne sembla pas avoir entendu et continua.

« Je veux qu'elle l'ai au plus vite. Vous attendrez qu'elle vous donne une réponse.

- Bien, Iwako-dono, se résigna l'homme. »

Haruto se leva difficilement de sa chaise en bois dur et lissa son kimono brun. Ses courts cheveux blonds tiraient vers le gris et ses yeux bleus semblaient presque transparents. Il n'avait pas vraiment le physique d'une personne d'Ookami. En effet, dans le pays d'Iwako les gens étaient presque tous châtains avec des yeux verts. C'était le cas du jeune garçon, de ses parents, de son frère et de toutes ses sœurs sans exception. Cependant Haruto était fier de sa différence de physique dans son ancien pays, il paraissait d'ailleurs qu'il avait un grand succès avec les filles mais Iwako avait du mal à y croire vu comment son professeur avait fini.

Haruto s'inclina devant son maître, rangea la lettre dans une pochette au niveau de sa ceinture et ferma les yeux. Doucement, son corps commença à trembler. Il sembla devenir de plus en plus petit, sa peau se changea en une fourrure épaisse, ses dents en des crocs acérés. Devant Iwako se tenait maintenant un animal semblable à un chien, bien que plus imposant, ce qui ne semblait pas le perturber.

« Je ferais vite, aboya Haruto. »