Chapitre 1: L'annonce.
Ca faisait bien dix minutes que nous étions devant chez moi et je n'avais toujours pas esquissé un mouvement, perdue dans mes pensées. Comment lui annoncé avec tact ma décision, je me torturais l'esprit avec des phrases des plus banales:
Papa, Edward et moi nous allons nous marier…
Papa, Edward m'a demandé de l'épouser et j'ai accepté…
Papa, tu ne devineras jamais… je vais me marier
Non, non et renon, mais comment allai-je faire, je jetais un regard à mon compagnon qui ne paraissait pas avoir la moindre once de stress.
- Tu n'as pas l'air de t'en faire plus que cela de la réaction de mon père, lui dis-je.
- Non, ça fait longtemps que je m'y suis préparé, dit-il avec un sourire en coin.
Je le regardais avec suspicion et m'exclamai :
- Comment ça depuis longtemps! Tu savais que j'allais te dire oui ou tu l'avais déjà préparé pour une autre? dis-je avec une pointe de jalousie dans la voix.
Au fond, j'espérai qu'il allait retenir ma première supposition.
- L'une et l'autre, dit-il en partant dans un fou rire.
- Ah, puisque c'est comme ça, dis-je en rentrant dans son jeu, vas donc lui faire ta demande à elle.
Je sortis de la voiture en claquant la portière, j'eu à peine le temps de me retourner qu'il était déjà à mes cotés, me prit dans ses bras avec douceur et me susurra à l'oreille:
- J'adore te voir jalouse et encore plus en colère, dit-il tout en relevant mon menton et en plongeant son regard topaze dans le mien.
- Je ne suis pas jalouse et je ne suis pas en colère, pépiai-je, et arrête d'essayer de m'éblouir pour me faire oublier tes paroles.
- Enfin Bella, tu sais bien que je n'étais pas sérieux, je me suis préparé depuis longtemps, c'est vrai et j'attendais ce jour avec impatience mais nulle femme n'a pu m'inspirer autant de sentiments pour que j'esquisse même l'idée de faire cette demande, c'était juste spéculatif, il n'y a que toi qui ais ravi mon cœur et cela jusqu'à la fin des temps.
Cette déclaration de ses sentiments, me toucha au plus au point, bien qu'il me l'ait déjà dit un bon nombre de fois, je m'étonnai toujours que moi simple humaine et des plus banale ait pu inspiré de l'amour à un être aussi parfait. Je me sorti de mes réflexions et lui lança:
- Ah, tu reconnaîtra que je ne suis pas si mauvaise comédienne que ça, tous comptes faits.
Il resta interloqué, pour une fois j'avais réussi à lui couper la chique.
- Oh, oui c'est vrai, je m'y suis laissé prendre, dit-il à contre cœur.
Je déposai un léger baiser sur ses lèvres froides.
- Tel est pris qui croyait prendre dis-je avec un large sourire.
- Bon, allons nous jeter dans la gueule du loup… repris-je en m'empourprant à la seule pensée des mots qui venaient de traversés mes lèvres.
Mon compagnon fit mine de ne pas le remarquer et nous avançâmes doucement vers notre destin commun qui ferait officiellement de moi sa fffiancée, il allait falloir que je m'habitue à ce dénominatif.
J'introduisais ma clé dans la serrure tout en priant pour que mon père ait déjà eu le temps de se démunir de son arme de service bien que celle-ci n'aurait rien pu faire à mon amoureux mais rien que le fait que cette idée puisse traversée l'esprit de Charlie me faisais frémir.
5, 4, 3, 2, 1.
- Bella, héla mon père.
- Oui Papa, fis-je, quand allait-il arrêter de faire ça, comme si quelqu'un d'autre pouvait passer la porte.
Tout en lui répondant je remarquai avec plaisir que son arme était à son crochet, ouf au moins un point positif.
Nous entrâmes dans le salon où il était entrain de suivre un match comme à son habitude.
- Papa, nous devons te parler, lâchais-je sans toujours savoir comment j'allais bien pouvoir lâcher cette bombe.
Il nous regarda avec étonnement et nous suivit dans la cuisine où je pris soin de m'affairer à nous préparer un thé afin de ne pas croiser son regard avant le moment fatidique. Quand j'eu déposé nos deux tasses, je relevais enfin les yeux et je le vis me fixer mais ce n'étais pas moi qu'il fixait mais ma main où trônait la bague de fiançailles. J'eu un frisson d'horreur, de tout les scénarios que je m'étais forgés celui là n'en faisait pas partie.
Il fronçât les sourcils et attendit quelques instants que je me lance mais rien, aucun mot ne voulu franchir mes lèvres, je devins alors rouge comme une pivoine.
- Oui Bella qu'aviez vous à me dire ? dit-il enfin en voyant que je disais rien.
- Heu … fut le seul mot qui me vint.
Mon amoureux voyant que je ne trouvais pas mes mots se lançât à ma rescousse.
- Voila, Mr Swan, j'ai l'honneur de venir vous demander la main de votre fille, commençât-il mais mon père ne lui laissa pas le temps de terminer sa phrase.
- Oh que non je ne te donnerai pas cet honneur, lançât-il avec une rage non dissimulée.
Tout à coup, je retrouvai la parole sous l'effet de la colère qui m'envahissait, comment pouvait-il être aussi impoli.
- Oh mais tu n'as pas ton mot à dire figures-toi, nous sommes venu te l'annoncer et non te demander ta permission, Edward a voulu faire ça dans les règles de l'art mais nous pouvons très bien nous passer de ton consentement.
Je ne voulais pas le blesser mais sa grossièreté et l'injustice de ses propos m'avaient mis dans une rage folle.
- Mais Bella, repris mon père toujours avec colère mais quelque peu radoucit par ma tirade, vous êtes si jeunes, je ne veux pas que tu fasses la même erreur que moi.
- Une erreur, alors c'est comme ça que tu me considère, dis-je avec verve bien que je savais que ce n'était pas ce qu'il voulait dire, et puis votre situation à maman et toi n'était pas la même, j'aime Edward et il m'aime, le sujet est donc clos.
Mon père me regarda tout penaud, il savait que ma décision était prise et qu'il n'y changerait rien.
- Oui, Mr Swan, j'aime votre fille, repris mon amoureux, je veux faire d'elle ma femme et veiller sur elle à chaque seconde, je sais que vous pensez que …
- Ah, oui repris mon père se tournant brusquement vers Edward.
- Oui, monsieur vous pensez que si je l'ai abandonnée une fois je pourrai le refaire mais vous vous trompez, je regretterai jusqu'à la fin de mes jours ce geste, votre fille m'a pardonné et j'espère qu'un jour vous le pourrez aussi quant à moi jamais je ne le pourrai.
Mon père le fixa intensément et se radoucit quelque peu en voyant la sincérité et peine intense dans le regard de celui que je devais nommé à partir de ce moment mon fiancé.
- Et bien soit, se retournant vers moi, de toute façon je ne saurai aller à l'encontre de ce qui fera, je l'espère, ton bonheur ma chérie, mais je te préviens mon garçon si jamais j'apprends que tu l'as fait souffrir, tu pourras fuir dans n'importe quel endroit le plus reculé de la terre, je te traquerai et je ne serai certainement pas le seul, déclara t-il avec un sourire.
- Et toi Bella, je te préviens, ne compte pas sur moi pour l'annoncer à ta mère.
Ce fut comme un électrochoc, comment avais-je pu oublier Renée, je croyais que le pire était de l'annoncer à Charlie car ce danger était le plus proche mais il n'en était rien. Renée, oh, Renée et sa sacro-sainte horreur du mariage à la sortie du lycée mais bon j'appréhendai seulement de lui dire, je savais que rien de ce qu'elle pourrait me dire ne me ferai revenir sur ma décision.
- Non, ne t'inquiètes pas papa, je vais lui téléphoner et je vais même le faire tout de suite, lâchai-je d'une traite.
Je me dirigeai alors vers le téléphone et décrochai prête à affronter le déluge puis je me ravisai, je n'allai pas téléphoner devant Edward, peu importe ce que ma mère allait dire, ce serait plein d'exubérance et je voulais éviter que Edward en soit témoin. Je déposai le téléphone sur son réceptacle et dis:
- Je lui téléphonerai un peu plus tard.
Edward me lançât un sourire en coin, apparemment il avait deviné mes réticences.
- Bon, alors, dit mon père, avez-vous déjà fixé une date?
Je voyais dans son regard qu'il se forçait à rester calme en demandant cela.
- Euh, pas vraiment mais ce sera avant le 13 août.
- Que, que, quoi si tôt… pourquoi tant de précipitation, Bella, vous avez le temps non?
Il me regardait avec effarement et suspicion.
- Bella, ne me dis pas que tu es en… enceinte, lançât-il avec de la peur dans la voix.
Je restai stupéfaite, comment pouvait-il penser ça. Il est vrai qu'il ne savait pas que nous n'avions encore rien fait bien que le désir ne manquât pas.
- Non, papa, bien sur que je ne suis pas enceinte.
- Ouf, lançât-il visiblement soulagé, excuses moi Bella mais c'est si soudain alors je me suis posé des questions.
- C'est normal mais rassures-toi, tu n'es pas près d'être grand-père, dis-je avec calme et je pensai au fond de moi, tu ne le seras certainement jamais, jamais, oh mon dieu il fallait que j'enlève de suite ces regrets de mon esprit, je n'avais jamais pensé à être mère mais l'approche de ma transformation faisait apparaître des aspects de ma vie de vampire dont je ne souciai pas auparavant. Edward du voir mon trouble car il prit la parole.
- Chef Swan, je vais vous laisser en famille et aller retrouver la mienne pour leur annoncer la bonne nouvelle.
- Ah oui, balbutia mon père pris de court pas ce changement de conversation.
- Bella, tu me raccompagnes, dit-il en me sortant de mes songes.
- Oui, dis-je, bien sur.
Je l'accompagnais sous le porche et m'embrassa fougueusement.
- Et bien ca ne c'est pas si mal passé tous comptes faits, dit-il en déposant un baiser sur mon front.
- Oui, balbutiai je, c'est vrai et j'en suis étonnée.
- Moi pas, dit Edward.
- Ah bon pourquoi?
- Et bien ton père t'aime et il savait qu'il ne servait à rien de s'opposer à ton choix, si ce n'est à te faire fuir et il veut absolument te mener à l'autel si tu dois te marier.
-Oui c'est vrai, tu as certainement raison, bon tu me retrouves en haut.
- Euh, Bella, je vais te laisser quelque heures, Charlie veux te parler, tu dois téléphoner à Renée et moi il faut que je passe chez moi bien qu'ils soient déjà au courant, ils seront très heureux de savoir que c'est officiel et puis il faut vraiment que je chasse.
Je regardai ses yeux, c'était vrai ils étaient plus foncés qu'à l'ordinaire.
- Oui, c'est vrai, nous ne voudrions pas que tu me manges tout cru avant le mariage, ris-je.
- Bella, ce n'était pas drôle, dit-il quelque peu refroidit.
- Oui, je sais mais c'était si tentant, bon allez file et reviens moi vite.
Il m'embrassa tendrement et fila vers sa voiture, je rentrai tranquillement près affronter Charlie qui n'avait surement pas tout dit en présence d'Edward et Renée qui l'allait falloir convaincre que je ne faisais pas l'erreur de ma vie.
J'entrai dans le salon où mon père m'attendait, il l'avait l'air plutôt calme ce qui me rassura quelque peu mais je savais qu'il avait encore des choses à me dire, je m'asseyais sur le canapé prête à l'écouter, il resta encore quelques secondes à regarder d'un œil distrait le match, je savais qu'il se préparait et lui laissait le soin de prendre la parole en premier, ce qu'il fit :
- Bella chérie, je ne vais pas essayer de faire changer d'avis ce ne serait pas bien.
- Bien, dis-je.
- Mais, tout à l'heure, quand je t'ai dit de ne pas faire la même erreur que moi, tu ne m'as pas compris, ce que je voulais dire. Ce que je voulais te faire comprendre c'est que quand on est jeune on pense que l'amour que l'autre vous porte est éternel, je ne dis pas que ce n'est pas le cas, mais les sentiments changent avec le temps, moi j'ai cru que ta mère m'aimerait toujours même après des dizaines d'années et encore plus avec ta naissance mais je me suis trompé, l'amour adolescent est éphémère, il fleurit, resplendit, se fane et puis petit à petit se meure. Je ne veux pas que tu ressentes ça ma chérie, tu as déjà souffert beaucoup quand il t'a quitté la première fois, bien que apparemment il n'a jamais cessé de t'aimer et en a souffert lui aussi mais imagine ce que tu ressentiras si il cesse de t'aimer.
Je fus interloqué tant par la longueur de son discours que par les sentiments qu'il laissait paraître, c'était la première fois qu'il me disait ce qu'il avait ressentit au départ de ma mère, oh bien sur je savais qu'il avait souffert et qu'il souffrait encore mais exposé comme cela ça me brisait le cœur.
Je ne savais pas comment répliquer à ça, il y avait tellement de choses que je ne pouvais lui dire, comme le fait qu'Edward n'était pas un adolescent, qu'il était partit pour mon bien, qu'il avait voulu mourir plutôt que de vivre sans moi, qu'il était éternel, que j'allais bientôt le rejoindre et que c'était un pacte entre nous.
- Papa, repris-je après ces quelques secondes de réflexion, je saisi très bien tes réticences et je ne sais pas quoi te dire pour te convaincre que ta relation avec maman et ma relation avec Edward n'ont rien de commun. J'aime Edward et Edward m'aime infiniment il ne me fera jamais souffrir, il préférait mourir plutôt que de me faire du mal. J'étais réticente au début mais j'ai compris que la seule chose qui manquait pour que notre bonheur soit complet, c'était que nous nous unissions l'un à l'autre, que nous nous jurions fidélité et amour pour le reste de notre vie et cela devant nos familles et amis réunis. Peux-tu le comprendre?
- Oui ma chérie, je le peux et au vu de ce que tu viens de me dire je le comprends d'autant mieux, Edward et toi n'avez effectivement rien de commun avec ta mère et moi, vous êtes plus mûrs et votre décision m'a l'air très sérieusement réfléchie. Et que puis-je espérer de mieux que ma fille ait rencontré l'homme qui l'a comblera et la rendra heureuse.
- Merci papa, dis-je les larmes aux yeux.
Je compris qu'il me donnait sa bénédiction et cela me touchait énormément car je savais qu'il prenait sur lui. Il aurait certes préférer que nous entendions encore quelques années ou que je choisisse plutôt Jacob à Edward car il affectionnait le Quilleute comme son propre fils mais il respectait mon choix.
- Bon, je crois qu'il est temps que j'annonce la nouvelle à maman, dis-je avec un frisson
- Oui, je crois aussi, alors bonne chance, dit-il avec un sourire quelque peu forcé.
Je décrochai le combiné et formai le numéro de Renée, celle-ci décrocha instantanément à croire qu'elle attendait mon appel.
- Bonjour maman, tu étais en poste à coté du téléphone, dis-je en rigolant.
- Heu non, dit-elle, en fait si j'attendais un coup de fil de Phil.
- Ah tu veux que je te rappelle plus tard, rétorquai-je espérant retarder l'échéance de quelques heures.
- Non ma chérie, alors comment vas-tu,
- Bien et toi dis-je
- Ca va alors tu as fais ton choix ?
De quoi parlait-elle? Elle savait, même à distance je restai encore son livre ouvert, non impossible, elle ne me l'aurait pas dit de cette manière.
- Bella, Bella, tu m'entends ?
- Oui, maman.
- Ah je te demandai si tu avais fait ton choix tu sais pour l'université ?
- Euh, je ne sais pas j'hésite encore.
- Ah, je croyais que tu m'appelais pour cela, qui y a-t-il tu as l'air nerveuse.
- Oui maman je t'appelai pour t'annoncer une bonne nouvelle mais pas sur le choix de mon université.
- Je t'écoute, dit-elle avec suspicion.
- Et bien voilà, Edward et moi nous allons…
- Oh non Bella tu es enceinte….
- Mais non je ne suis pas enceinte qu'avez-vous tous à croire ça.
- Qu'est ce qu'il y a alors, dit-elle
- Et bien, nous allons nous marier.
Ouf je l'avais enfin lâché. Je n'entendais plus rien de l'autre coté de la ligne.
- Maman, maman, tu es là ??
- Oui, souffla-t-elle, mais pourquoi Bella.
- Et bien parce que nous nous aimons.
- Oui mais encore tu sais que l'on peut s'aimer sans se marier.
Que répondre à cela, comment lui expliquer.
- Je sais, maman, mais c'est notre choix, nous voulons nous marier un point c'est tout, inutile d'essayer de me faire changer d'avis, Charlie a déjà essayer et puis j'aimerai juste que vous soyez heureux pour moi et que vous participiez à l'élaboration du plus beau jour de ma vie. Et non que vous essayer de me m'en dissuader. Mon choix est fait.
- Et bien ma chérie, félicitations.
- Merci, dis-je heureuse que ça ait été aussi facile.
- Alors avez-vous déjà fixé une date, le printemps est très bien pour les mariages et tu pourrais venir pour que nous allions te choisir un robe ou alors je pourrai venir Phil a beaucoup de travail, alors …
- Heu, maman, nous nous marierons avant le 13 août…. de cette année.
- Quoi… pourquoi si vite ?
- Et bien disons que c'est une de mes exigence, je voudrai me marier avant mes vingt ans.
- Ah, d'accord, je ne saisi pas bien pourquoi mais si c'est ton choix. Et pour la robe et l'organisation ca va être un peu court.
- Et bien pour la robe, je l'ai déjà, Alice, la sœur d'Edward, l'a fait faire sur mesure et elle s'occupe des préparatifs à l'heure qu'il est les invitations doivent être prête à envoyer, rigolai-je.
- Ah, il ne me reste pas grandes choses à faire, dit-elle avec une pointe de déception.
- Mais tu sais, tu peux toujours t'arranger avec elle un peu d'aide n'est jamais superflue, dis-je en savant très bien que Alice ne pourrait jamais être débordée mais je savais que ca ferait plaisir à ma mère de l'aider et que Alice ne refuserai pas. Je te donne son numéro, appelle la demain le temps que je la prévienne.
- Oui, bien sur, merci ma chérie, maintenant passes moi Charlie je voudrai régler quelques détails avec lui.
- Oui, bonsoir maman, je t'aime.
- Moi, aussi mon cœur, bonne nuit, dit-elle
Je passai le téléphone à mon père et en profitai pour m'éclipser prendre une douche avant le retour d'Edward. Je pris une longue douche pour passer le temps. Je sortis, séchai mes cheveux, me brossai les dents et me parais d'un des nouveaux pyjamas pour une nuit dans les bras de celui nommé maintenant mon fiancé. Avant de rentrer dans ma chambre, je descendais dire bonne nuit à mon père pour qu'il ne soit pas tenté de venir voir comment j'allai plus tard. Il était toujours en grande conversation avec ma mère, il me fis un petit sourire et je l'embrassai furtivement puis remontai les escaliers en quatrième vitesse espérant trouver mon amour étendu sur mon lit comme à son habitude. Mais rien, je poussai un soupir et j'entendis un petit rire dans un coin de ma chambre, il était là toujours aussi beau, il s'était changé, je lui demandai alors pourquoi et il me répondit :
- Pour ne pas avoir à te quitter de la nuit, on ne sait jamais que tu dirais des choses intéressantes, susurrât-il à mon oreille.
- Ah oui comme quoi, lui dis-je en me reculant un peu de lui.
- Et bien que tu m'aimes par exemple.
- Mais ça tu le sais déjà.
- Oui, mais je ne m'en lasse pas, dis-il avec son sourire en coin j'affectionnai tant.
Je l'enlaçais et lui dis :
- Et bien voila pour ton plaisir : Je t'aime, Je t'aime, Je t 'aime…
Il releva mon menton, embrassa fougueusement, me susurra à l'oreille :
- Tu es ma vie, si tous les autres périssaient et que tu demeurais, je continuerai encore d'exister. Et si tous les autres demeuraient et que tu périssais, l'univers se transformerait en un vaste monde étranger; je n'aurai plus l'impression d'en faire partie.
- Hé tu es en train de plagier, dis-je avec un sourire, et doublement.
- Oui je sais, dit-il, mais avant de te connaître je ne comprenais pas vraiment ce que Cathy et Heathcliff ressentaient, ni le pourquoi de cet amour destructeur, blessant tout le monde autour d'eux, je les prenais l'une pour une égoïste et l'autre pour un homme mauvais mais maintenant je les comprends un peu mieux, en fait je ressens leurs paroles au plus profond de mon être. Je ne pourrai vivre sans toi, tout me semblerai vide d'intérêt, j'ai vécu bien longtemps seul, croyant me suffire à moi-même mais maintenant je me rends compte qu'il me manquait une partie de moi et la plus belle.
- Moi aussi, Edward je ne pourrai vivre sans toi, j'en ai fait la douloureuse expérience, c'est pourquoi je veux te rejoindre dans l'éternité.
Il se raidit, m'emprisonnât dans la cage de ses bras et nous retrouvâmes en une seconde sur mon lit.
- Bella, je crois que tu ne te rends pas bien compte ce que ta transformation veut dire, ce n'est pas seulement l'éternité, c'est aussi renoncer à ton humanité, à tous tes proches, à être mère, j'ai vu tout à l'heure quand Charlie t'a demandé si tu étais enceinte et que tu lui as dit que non, j'ai vu des regrets dans ton regard.
- Oui, c'est vrai, je ne te mentirai pas mais les regrets que tu as vu n'étaient pas du fait de pas avoir d'enfant mais de ne pas pouvoir avoir d'enfant de toi, c'est ca que tu ne comprendras jamais je ne veux pas d'enfant si ils ne sont pas de toi. C'est ça la différence entre Rosalie et moi, elle regrette son humanité car elle ne peut enfanter mais moi je ne la regretterai pas puisque me même humaine cela ne m'est pas possible. Et pour mes proches, c'est un choix que je fais, ils ont leur vie et j'ai la mienne.
- Est-tu sure Bella, j'ai tellement peur qu'un jour tu regrettes ta décision et que tu m'en veuille de t'avoir accordé ce que tu demandais.
- Ne t'en fait pas, je ne regretterai jamais, le seul fait d'être avec toi me suffit. Je t'aime et rien ne compte plus au monde.
Sur ce il m'embrassât tendrement, longtemps, jusqu'à ce que je commence à perdre pieds, il m'enroulât dans les couvertures pour que je ne sente pas le froid de son corps et me fredonnât ma berceuse jusqu'à ce que je sombre dans un sommeil tranquille et sans rêve.
