Comment Sirius Black aurait il pu être innocenté , après la mort de Pettigrow ? Qui aurait pu témoigner et prouver , que oui , il était bien un traitre à sang ?
Dans la plus grande salle d'audience du ministère de la magie , Albus Dumbledore se tenait debout , devant un parterre d'hautes figures sorcières .
"Vous prétendez, demanda t-il , pouvoir prouvez que le dénommé Sirius Black, ici présent, est innocent c'est bien cela Dumbledore ? "
"En effet ." fût sa seule réponse , un léger sourire ne quittant pas ses lèvres minces .
Sirius Black , le visage émacié derrière ses barreaux , regardait son ancien directeur avec stupéfaction . Ne venait on pas de dire qu'il n'y avait aucune preuve de sa non-allégeance à Voldemort ?
Que Pettigrow avait disparu et avec lui la vérité ?
"Et ... comment comptez vous vous y prendre ? " demanda d'un air suspicieux, les sourcils levés, Cornelius Fudge, actuel ministre de la magie .
"Oh, de la manière la plus simple qui soit Mr le Ministre . En appelant un témoin . Permettez vous que je le fasse entrer ? " demanda Dumbledore en s'inclinant légèrement .
Secouant d'un air las sa main, le ministre murmura un " Fait donc , fait donc..." , que le professeur interpréta comme un oui .
Il s'avança alors vers la lourde porta en bois et l'ouvrit , laissant entrer une jeune femme blonde .
Elle s'assit dans le fauteuil du témoin et regarda d'un air étonné ce qu'il l'entourait .
"Alors ainsi , vous détenez la vérité Madame ? " ricana le ministre.
"Oh ... Oui, je crois . " répondit elle d'un ton clair .
"Et qui êtes vous donc hein? Qu'elle est votre rapport avec toute cette affaire ? Connaissiez vous les Potters ? Pettigrow ? "
"Très peu . Mais je pense pouvoir vous éclairer sur un point. Sirius ne peut être fidèle au seigneur des ténèbres et à ses idées . "
"Ah oui ? Et qu'est ce qu'il vous fait dire ça ? Même ses propres amis l'ont cru avant qu'il ne les poignarde dans le dos ! Qu'est ce qui vous fait penser qu'il n'a pas tuer tous ces moldus par simples haine envers eux ? "
Un silence s'installa pendant lequel la femme se mordit la lèvre . Elle leva alors les yeux vers le ministre de la magie et dit d'une voix douce et clair :
"Parce qu'il m'a aimé . Et que je suis une moldue . "
Dis, comment tu t'appelles Junes ? Comment tu t'appelles ?
" J'suis un mannequin glacé avec un teint de soleil ..."
" Ravalé , Homme pressé mes conneries proférées..."
" Qui veut de moi , et des miettes de mon cerveaux ? "
" Always lost in the see... " chantonnait un jeune homme brun à l'allure particulièrement nonchalante, accoudé au bar du 'Distric' .
Depuis maintenant dix longues minutes Sirius Black attendait.
Il attendait que la radio passe enfin une chanson potable , il attendait que ses amis arrivent et s'assoient avec lui et enfin il attendait sa " Putain bière qui ne venait toujours pas " .
Cela faisait deux ans qu'il vivait chez les moldus et il avait pris une fâcheuse tendance à reproduire leurs jurons ...
S'apprêtant à appeler une nouvelle fois le serveuse , il fut interrompu quand trois personnes entrèrent dans le pub, deux hommes et une femme. Un jeune homme au faible sourire et aux cheveux châtain clair ,
un grand brun à lunettes riant aux éclats , et une très jolie rousse qui tenait la main de ce dernier .
Il se leva pour leur indiquer sa présence et après s'être salué joyeusement ils s'assirent tous quatre et se racontèrent les dernières nouvelles.
James et Lily avait leur maison , James poursuivant ses études d'auror ... Rémus peinait à garder un emploi mais s'intéressait beaucoup à l'enseignement et avait une petite amie du nom de Chloée (une française) .
Il adorait les écouter . Les voir évoluer tous dans leur direction respectives sachant que chacun d'eux avait un avenir tout tracé , un avenir qu'il prédisait clair et glorieux .
Depuis leur sortie de Poudlard chacun avait pris sa vie en main, se construisant un nouveau chemin, s'avançant un peu plus loin... oui plus loin .
Pourtant, lui, stagnait .
Cela faisait maintenant deux ans que Sirius Black vivait sur ses réserves. D'or, de filles, d'amis .. Pour construire quelque chose de nouveau il fallait railler le passé, et au grand dieu non .. Il ne le voulait pas. Il ne pouvait pas de toute .
Non. En fait c'était faux. Il ne stagnait pas, non. Il s'enfonçait. Oui c'était mieux, bien mieux.
Il s'enfonçait de plus en plus, dans sa solitude, dans ses sorties à la con, qui l'emmenaient toujours plus loin. Plus profond.
Mais ça, eux ne le savait pas. Alors il sourit. Il ne faisait pas semblant avec eux .
Il leur raconta son déménagement dans un appartement beaucoup plus petit, il n'avait pas besoin de tant de place. Il leur raconta sa vie à Londres. Enfin, la partie immergé de l'iceberg disons : son travail chez un disquaire moldu et sa nouvelle guitare flambant neuve, sa nouvelle petite amie: ( Jane , Jamie , Lucie? Jane . Fait plus sérieux .) sa moto .. Nymphadora et ses appels quotidiens ... le chien de la voisine qui aboyait sans cesse ...
Ils sourirent , heureux de le voir lui aussi, avancer .
La soirée passa vite entre rire, fou rire et souvenirs évoqués. Après avoir payé leurs consommations ils sortirent et finalement se séparèrent au croisement de deux rues .
Sirius aurait juré que l'une était plus éclairé que l'autre .
Sirius habitait un petit deux pièces, non pas qu'il n'avait pas les moyen de s'en payer un plus grand, non . Mais les pièces trop grandes et inhabitées renforçait chez lui son impression de solitude .
Au centre de la pièce un grand lit occupait l'espace, lit qui faisait beaucoup rire James à chaque fois qu'il venait. " Il ne te manque plus qu'un mirroir au plafond ! " disait-il .
Sirius s'y coucha . 23h34 .
"J'suis un mannequin glacé avec un teint de soleil .."
23h46
"Ravalé , homme pressé mes conneries proférés .. "
00h00. Minuit . Minuit .
Une bonne heure non ? Minuit. L'heure où tous les chats , même les plus noirs , sont gris .
Il attrapa un t-shirt , noir , sa veste en cuir , et claqua la porte derrière lui .
Il sortit de sa poche intérieure un paquet de clope (habitude moldue) , son zipo offert par Lily et marcha dans la rue sombre fumant sa cigarette à l'odeur acre .
Ou irait il ce soir ? Il passa devant plusieurs clubs ou de jolies jeunes filles faisaient la queue pour rentrer . S'arrêtant devant l'un deux , il éteignit sa clope et s'approcha de la porte, faisant fit de la longue file d'attente .
Le videur le salua . Il entra .
A l'intérieur la musique était forte , les basse raisonnant étonnement dans son corps , comme un second cœur . Il choisit une table et se commandant un verre. Une bière . Il faisait tache dans ce décor, tout de noir vêtu on le remarquait trop parmi les danseurs blancs. Une fille se rapprocha de lui. Blanche , comme toutes les autres.
"Comment tu t'appelles ? " Hurla t-elle , couvrant à peine la musique .
Il la regarda. Brune cheveux mi long, petit jean, petit t-shirt, petite converses . Elle était mignonne mais ce n'était pas ce qu'il recherchait. Trop blanche. Il aurait eu l'impression de baiser avec Lily .
La fille comprit et s'en alla. Tous ces gens trop gentils, se déhanchant gentiment, sans trop se rapprocher bien sur, ça lui donnait mal au ventre. Il se sentait si loin d'eux et de leur niaiserie toute calculée... Au début on est farouche , ne pas trop faire sa chaudasse, ça choque . Du moins pas avant 2h30. Après, on peut se permettre de se rapprocher, les hanches frottant les hanches, on simule, mais très légèrement, après ça choque. Vers 3h00 on est bourré , au pire on mettra ça sur le compte de l'alcool hein . Si ça foire. Si c'est nul. Si le lendemain matin on se retrouve avec un thon dans son lit.
Mais au final on veut tous la même chose.
Ce n'était définitivement pas ce qu'il recherchait .
"Qui veut de moi , et des miettes de mon cerveaux ?
Qui veut entrer dans la toile de mon réseau ?"
Il se cassa . Préférant encore le froid extérieur .
Il marcha alors dans les rues alentours, se promenant dans ce quartier qu'il ne connaissait pas. Au croisement avec une impasse, il entendit une musique forte en provenance du fond de cette dernière qui tranchait étonnement avec le calme alentour. Se disant à lui même que les voisins devaient être ravi, il s'y engouffra. Au bout de l'impasse une enseigne bleu criarde clignotait faiblement, on pouvait lire dessus " Noir désir " .
La musique , trop forte à son gout faisait vibrer la porte close. C'était quoi ? Un club privée ? Un bar à putes ? Qu'est ce qu'il avait à perdre de toute ? Il frappa . Réalisant son geste dérisoire face au bruit intérieur il décida de faire demi tour. "Crétin" se dit il à lui même . Ce n'est qu'arrivé à mi rue que la porte s'ouvrit. Le son emplissant l'air ambiant, il ne pu que se retourner et voir un molosse le toiser : 2 mètres au garrot et un air franchement pas amical. A coté de lui les videurs du club de tout à l'heure étaient des danseuses.
"T'entres ou pas ? " lui beugla t-il .
J'entre ou pas ... se demanda t'-il . Devant son mutisme le mec s'apprêta à refermer la porte.
"Ouais, j'entre ."
Il s'avança alors vers le videur qui s'écarta pour le laisser entrer. A l'intérieur il n 'y avait que peu de lumière. La musique toujours aussi forte lui apparu plus clairement et il pu reconnaitre un air familier de hard rock . Un long bar s'étendait sur le coté droit et des serveurs s'affairaient derrière à servir des cocktails. De petites tables rondes étaient disposées autour d'une scène centrale, où des filles en lingerie dansaient langoureusement des billets à leurs pieds. Une décoration assez gothique, torches, canapé en soie rouge et noir , l'ambiance y était agréable. Tout à son observation il en oublia le videur :
" On touche pas aux filles sans leurs autorisations, on paye comptant et on consomme ". Le message était assez clair je pense .
Descendant les quelques marches qui le séparait de la salle, il remarqua une autre pièce au fond. Il s'y engouffra.
La musique y était plus douce, les filles plus habillées et bizarrement ça le rassura. Il se maudit mentalement de sa niaiserie , se sentant pencher dangereusement du coté "blanc" . Il choisit un canapé dans un coin et observa . Il y avait pas mal de monde, des mecs en très grande majorité, plutôt vieux . Certaines danseuses faisaient des show privés à des clients apparemment très excités. Elles étaient douées.
Il les regarda sans les voir , leurs jupette de cuir lui faisant un effet bien plus certain que la fille en t-shirt blanc et petites converses. Elles ondulaient gracieusement, courbant les reins de façon plus que subjective..
" Vous désirez ? " demande soudain une voie claire .
Il se retourna , pour se retrouver face à une jeune femme blonde. Elle devait mesurer pas loin d'1m80, des cheveux d'un blond très clair parsemé de mèches rose fushia. Ses yeux d'un bleu anormal le regardaient de façon aguicheuse.
Habillé d'un corset rose, d'une jupette noir en cuir et de longues cuissarde elle était plus que sexy.
" Ça dépend, que me proposez vous ? " Lui lança t-il de son sourire le plus charmeur, le même sourire qui deux ans plus tôt, faisait tomber toutes les filles de Poudlard à ses pieds. Au propre comme au figuré.
" Tout dépend de l'argent que vous comptez y mettre .." rétorqua t-elle, ne paraissant aucunement déstabilisé par Sirius.
" Je ne suis pas tellement sure de vouloir dépenser des fortunes ici ..." dit il en la regardant dans les yeux
" Il me faudrait sans doute un avant gout "
Elle leva un sourcil, et s'approcha de lui , mettant un bras de chaque coté de lui sur l'accoudoir.
" Écoute moi bien mon mignon, j'en ai vu passer pas mal des fils à papa tel que toi , pensant qu'ils pouvaient tout acheter avec leurs billets, mais ici, on ne fait pas dans les nourrissons désolée, même s' ils ont la plus belle gueule du monde. "
Elle se releva alors, et Sirius remarque un détail auquel il n'avait pas fait attention jusque là.
" T'as raison je suis pété de thune, et toi non, et vu l'état de ton avant bras tu en as bien besoin. Ça coute cher ces saloperies, non ? Et tu sais quoi, moi j'ai désespérément besoin d'une pipe, quelle soit faite par toi ou par une autre de tes petites copines je m'en contre tape . En revanche ton porte feuille, lui surement pas . "
Il avait dit ça de son ton le plus monocorde , ne laissant transparaitre aucune émotion . La fille s'arrêta et le fixa d'un air étrange. Se mordant la lèvres et serrant les poings, elle se dirigea lentement vers les toilettes . Il la suivit .
"Comment tu t'appelles? " lui demanda t-elle pendant qu'elle s'affairait à genoux sur le carrelage crasseux à lui enlever son pantalon.
"Qu'est ce que ça peut te foutre? T'aura la bouche pleine, pas la peine de gémir mon nom."
Elle se tut devant son ton implacable.
Une main sur la paroi en contre plaqué des toilettes, l'autre dans les cheveux de la fille qu'il guida, plus fort, plus profond et il s'enfonça comme jamais encore il ne s'était enfoncé .
Il jura avoir entendu quelqu'un sangloter et après quelques instants il comprit que c'était lui même. Il jouit brutalement et elle avala. S'affaissant sur la paroi glacé, il se mit à sangloter de plus belle, les larmes coulant
rapidement sur ses joues .
Était il jamais tombé aussi bas ?
Après quelque minutes les larmes se calmèrent et il reprit ses esprits .
La fille était assise sur les toilettes, se grillant une blonde en le regardant. Sirius n'avait pas vraiment fait gaffe mais elle était plutôt belle. Pas seulement aguicheuse et bien foutue, non , elle avait un beau visage. Des yeux d'un bleu pale , presque translucide qui lui donnaient l'impression de regarder sans regarder vraiment, de long cheveux blonds clairs, surement décolorés, attaché en une queue de cheval lâche ou était ce due au fait qu'il l'avait tenu par les cheveux? Un nez droit et fin, un cou gracile . En fait, tout en elle dégageait une impression de cassure, de fragilité. Elle avait maquillé ses yeux bleu avec du noir et ses lèvres portaient des restes d'un rouge à lèvres violet foncé. Comme une poupée de porcelaine habillée pour halloween .
"Pourquoi t'es là ? Pourquoi tu restes?" lui demanda t' il sans une once d'agressivité dans la voix . Son timbre froid et grave semblant s'être évanouie avec les larmes .
"Tu crois pas que j'ai fais ça gratuitement quand même ? " le toisa t-elle en levant un sourcil , tirant de plus belle sur sa cigarette .
"Non .. non bien sur . Attends, voilà . Combien veux tu ? Ton prix sera le mien . " dit il en se relevant cherchant dans sa poche son porte monnaie .
Pendant qu'il s'affairait à trouver son liquide elle s'avança vers lui et reboutonna son pantalon Elle était très proche, et leva son regard clair vers lui .
"Qu'est ce que tu fous ici hein? Tu cherches un peu de crasse, tu te trouves un peu trop propre ? Un peu trop blanc ? " demanda t-elle . " La gentille petite amie choisie par papa ne te suffit plus , elle ne suce pas assez bien peut être ? "
Elle demanda ça comme elle lui aurait demandait s'il faisait beau dehors .
" Je veux toucher le fond " fut sa seule réponse .
Il baissa alors la tête, qu'elle lui remonta entre ses doigts fins pour le forcer à la regarder .
"On a tendance à croire que lorsque qu'on touche le fond , on prend appuis et que d'une poussée on remonte... Seulement... On oublie souvent le poids de toute l'eau accumulée et on se retrouve finalement à creuser encore plus pour chercher les bulles d'air qui seraient restées prisonnières sous la terre." Un silence s'installa .
"Suis moi" lui dit elle simplement. Elle le prit par la main et l'entraina devant le miroir fêlé des toilettes .
Côte à côte, il la regarda longtemps voyant en elle comme un reflet un peu cassé, un peu branlant de lui même. Se maudissant d'autant plus, il se tourna vers elle. Elle lui souriait. D'un sourire vrai. Blanc .
"Casse toi " lui dit -elle "T'as rien à faire ici "
Il la regarda lui sourire, et eu l'envie farouche de l'entrainer, la jetant en travers de ses épaules et l'emmenant loin de tout ce merdier.
Après tout elle ne devait pas être très lourde?
"Car je suis, un Homme pressé
Un Homme pressé .."
La regardant une dernière fois il se mit à courir. Il la dépassa, dépassa le videur, l'enseigne qui clignotait toujours "Noir désir" et il couru, comme il n'avait encore jamais couru. A bout se souffle il s'arrêta sur le London bridge et respira à plein poumon l'odeur de la nuit , l'air frais . S'accrochant à la rambarde il regarda au loin et hurla. De colère, de peine, de douleur. La nuit trop noir l'enveloppa. Il hurla.
4h57.
Le lit au centre la pièce s'affaissa sous son poids.
Qu'était on censé faire à 4h57 ? Regarder sa partenaire se demandant si oui ou non on passe la nuit à ses cotés, si oui ou non le petit déjeuné sera prit ensemble?
Il regarda la plafond . Longtemps , jusqu'à ce que le sommeil prenne possession de lui .
Une chose était sur, demain, lui prendrait son bol de céréales seul .
Dis , June ,
Qu'était on censé faire à 4h58?
