Auteur : Chibi

Titre : Musique

Disclaimer : Les personnages ne sont pas à moi mais bien à Kaori Yuki

Résumé : Raphaël est un grand producteur qui décide de produire un jeune groupe prometteur. Mais il ne devrait peut-être pas tombé amoureux du chanteur.

Note : Ca fait un moment que cette fic est en suspend mais la réécrire va me forcer à vous écrire la suite ^^

Chapitre 1

Ce soir encore, mon club passe un nouveau groupe de musique que je pourrais peut-être produire si ils arrivent à me convaincre qu'ils peuvent rapporter. En tant que producteur, il est évident que le profit m'intéresse mais il faut aussi que les membres du groupe éveillent la curiosité du public. C'est pour ça que je suis ici en avance à regarder les ''Angel Sanctuary'' s'installer.

Au fond de la scène, à moitié planqué derrière sa batterie, un jeune homme aux cheveux châtains mi-long sûrement entrain de relire ses partitions ne prête aucune attention à son camarade décoloré qui tourne en rond devant lui.

_ Mais il est où ? Et si il arrive en retard, qu'est ce qu'on va faire ?

Sortant tranquillement des coulisses, une jeune fille aux cheveux argentés traverse la scène avant d'attraper la basse pour commencer à jouer tout en répondant à son camarade.

_ Du calme. Il va arriver. Il arrive toujours.

_ Qu'est ce que t'en sais ? Pff ! Celui là, j'te jure. Toujours à la bourre.

Une nouvelle jeune fille aux longs cheveux châtains mais qui ne devait pas faire partie du groupe puisque ses vêtements n'étaient pas accordés à ceux des autres déboula sur la scène, téléphone portable en main avant de prendre la parole.

_ Mickaël arrive. Je viens de l'avoir au téléphone.

_ Et il t'a dis pourquoi il est en retard, le nain ?

_ Il a dû faire le mur. Kato ! Arrête de tourner en rond, je vais devenir folle !

La dernière arrivée s'approche du batteur qui émerge enfin de derrière son instrument, pour l'embrasser sous le regard jaloux de la bassiste. Ce genre de relation dans un groupe risque de créer des problèmes. C'est un mauvais point pour eux. Si en plus on ajoute les retards apparemment fréquents du chanteur, ils ont plutôt intérêt à ce que leur musique soit vraiment bonne ou ils n'arriveront jamais à rien.

Laissant échapper un soupir, je fais signe au barman de me resservir un verre avant qu'un petit rouquin ne fasse claquer le porte contre le mur se précipitant toujours en courant vers la scène.

_ Désolé. J'suis pas trop en retard ?

_ Dépêche-toi de monter au lieu de dire n'importe quoi.

Jetant un coup d'œil à ma montre pour vérifier que la soirée n'a pas encore dépassé la demi-heure de retard, je fais un signe au videur pour qu'il ouvre les portes. Pendant que les clients commencent à envahir le club, j'attrape les fiches que ma secrétaire Babiel m'avait données pour en savoir un peu plus sur ce groupe et ces membres.

Une présence à côté de moi me fait relever la tête de ma lecture. Tiens, la petite amie. Les choses que je pourrais apprendre grâce à elle seront sûrement plus justes et intéressante que ses fiches. J'installe mon sourire le plus charmeur sur mon visage et me tourne vers ma voisine de bar.

_ Vous connaissez le groupe ?

_ Depuis toujours, oui. Vous travaillez ici ? J'ai vu que vous étiez là depuis un bon moment.

_ Je supervise, si je peux dire.

Le sourire qu'elle m'adresse fait s'agrandir le mien. Il ne va pas être difficile de la faire parler.

_ Ils sont géniaux vous verrez.

_ Ils sont en retard surtout.

_ C'est souvent comme ça mais Mickaël à des problèmes avec son père.

_ La crise d'adolescence.

_ Non. Son père est vraiment un cas. Il a même réussit à faire fuir son fils aîné et pourtant il était plutôt calme.

_ Mickaël, c'est le chanteur c'est ça ?

_ Oui. Le guitariste s'appelle Kato, la bassiste Kouraï et le batteur Setsuna.

Son sourire s'agrandit alors que son regard se reporte sur la scène sur laquelle les musiciens viennent de refaire leurs apparitions. Je me penche vers la demoiselle qui m'accompagne pour continuer notre conversation malgré les cris d'excitation des spectateurs.

_ Et d'après vous, ils pourraient réussir à devenir célèbre ?

_ Bien sûr. Enfin je ne suis peut-être pas très objective mais je trouve qu'ils ont tous beaucoup de talent. Enfin vous verrez ça par vous-même.

Alors qu'elle me dit ça, le guitariste caresse les cordes de son instrument afin d'obtenir le silence.

Mon regard se tourne vers la scène alors que les premières notes s'élèvent dans la pièce. Ca commence bien, mais pour le moment rien ne les placent au dessus des autres groupes.

Mais au moment au j'allais détourner le regard pour commander un nouveau verre, le chanteur commence à laisser sortir sa voix et mes yeux restes accrochés à son visage. Magnifique.

Ma langue glisse sur mes lèvres alors que je m'installe un peu mieux sur ma chaise pour profiter du spectacle. Je ne mettais vraiment pas attendu à entendre une voix pareille en voyant la tornade de tout à l'heure.

Le concert passe sans que je m'en rende compte, mon regard toujours poser sur le chanteur.

Quelqu'un pose sa main sur mon avant-bras et je sursaute. A côté de moi, mon assistante me sourie amusé de ma concentration.

_ Je parie que vous allez les produire.

_ Je suis si transparent ?

_ C'est surtout que vous n'êtes jamais concentrer, d'habitude.

Répondant au sourire que me fais Babiel, je reporte mon regard sur le concert qui se termine. Le groupe disparaît dans les coulisses laissant la foule hurler des 'une autre' qui ne changera rien. Ils ont finis. Ils vont remballer et s'en aller.

Je me redresse doucement avant de faire signe à mon assistante de me suivre dans les coulisses. J'ai à peine passé la porte qu'une tornade me bouscule, s'excuse rapidement et quitte la pièce sans un regard en arrière me laissant bloquer quelques secondes.

Lorsque je reprends mes esprits, le guitariste est devant moi et me dévisage avant de se redresser interrogateur.

_ Je vous est déjà vu quelque part. On se connait, nan ?

_ Non. Pas encore.

Je lui tends la main qu'il regard en fronçant les sourcils. Pas rapide, le type. Alors qu'il continue de s'interroger afin de savoir où il pouvait bien m'avoir vu sa camarade bassiste le pousse avant d'attraper ma main.

_ Kouraï. Enchanté. Désolé, Kato est un peu lent.

_ Raphaël. Enchanté aussi.

Je lui adresse un sourire avant de sortir ma carte de ma poche et de lui tendre. Ses yeux s'agrandissent de surprise alors qu'elle lit mon métier et le nom de mon entreprise puis elle tend ma carte à ce Kato qui bug lui aussi avant de relever les yeux vers moi tout sourire.

_ Je savais que je vous connaissais. Vous êtes le producteur des ''Evils''.

_ Exactement. Et je voudrais vous parler.

La demoiselle avec qui j'ai discuté tout à l'heure s'avance vers moi avant de me tendre un doigt accusateur.

_ Vous m'aviez dit que vous n'étiez là que pour superviser.

_ Mais je supervisais. Il fallait bien que je vois par moi-même de quoi ils étaient capables avant de leur proposer un contrat.

Elle croise les bras sur sa poitrine avant de détourner le visage avec un air boudeur avant que le batteur ne l'attire dans ses bras tout en déposant un baiser sur sa joue.

_ Sara. Calme-toi. Il ne fait que son travail.

_ Faire passer les gens pour des idiots c'est un travail ?

Je me force à avoir l'air désolé avant de m'excuser pour mon mensonge mais ça n'a pas l'air de la calmer. Elle n'a pas un caractère facile la jeune fille. Voyant qu'elle ne me pardonnera sûrement pas aujourd'hui, je me tourne vers l'autre demoiselle présente avant de reprendre la parole.

_ Je voulais vous proposer de signer un contrat avec notre entreprise. Qu'est ce que vous en pensez ?

_ Moi, ça me va.

_ Kato ! On peut pas accepter comme ça ! Faut d'abord qu'on en discute à tête reposée. Et puis Micky n'est pas là. On ne peut rien faire sans lui.

_ Mais enfin ! C'est le producteur des ''Evils'' ! Les ''Evils'' ! Je suis sûr que Micky acceptera. C'est son rêve. Il ne va même pas y réfléchir.

_ La réalité est différente ! Son père n'acceptera jamais !

Voyant la discussion entre Kato et Kouraï tourner à la dispute, je fais signe à Babiel de me sortir le contrat avant de le tendre entre les deux musiciens.

_ Ecoutez. Je vous laisse le contrat. Vous aurez tout le temps de le lire et d'en discuter entre vous. Vous avez juste à me le reporter signer avant vendredi si vous acceptez. Sinon je comprendrais que vous refusez mon offre.

Sur ses derniers mots, je tourne les talons et repars à mes affaires suivit de mon assistante. Une fois hors de vue des membres du groupe, je laisse un soupir m'échapper. Qu'est ce que ça peut être fatiguant comme métier. Va falloir que je trouve quelqu'un pour m'aider à me détendre.

Mon assistante m'attrape par le bras m'empêchant de me diriger de nouveau vers le bar.

_ Vous êtes déçu ?

_ Rien n'est encore joué. D'ici demain ils auront tous signé.

_ Je ne parlais pas du contrat. Je parlais du chanteur. Vous vouliez lui parler, n'est ce pas ?

_ Je ne voie pas de quoi tu parles.

_ Depuis le temps, je vous connais. Ce jeune homme à retenu votre attention.

M'adressant un dernier sourire, Babiel quitta le club sans me laisser le temps de répondre. Et tant mieux. Parce que je n'aurais absolument pas su quoi dire.

M'installant au bar, je fais un sourire au jeune homme qui se trouve à côté de moi. Le voyant me retourner l'attention, je me rapproche de lui. Je sais ce que je vais faire du reste de ma soirée.

Deux jours plus tard, c'est mon portable qui me réveille à 6h du matin alors que ma soirée avait été particulièrement agiter. Attrapant le téléphone, je l'approche de mon oreille avant de grogner un 'ouais' pas très professionnel.

_ Excusez-moi de vous réveiller. Je suis Mickaël, des 'Angel Sanctuary'. J'ai le contrat signé et je voulais savoir si il était possible qu'on se voie. Avant 8h ?

Un nouveau grognement s'échappe de mes lèvres sans que j'arrive à le retenir. Mon corps avait apparemment décidé de faire la grasse matinée.

_ Avant 8h ?

_ Euh… Oui. J'ai cours après.

Cette fois c'est un gémissement désespérer qui traverse mes lèvres avant que je ne fixe un rendez-vous à 7h30 dans un café pas loin de mon domicile pour finalement raccrocher.

C'est seulement lorsque je sors de la douche que je me reprends pied dans la réalité réalisant plusieurs choses. D'abord, il y a une jeune demoiselle dans mon lit, reste de a soirée d'hier soir et il va falloir que je la fasse sortir avant de quitter ma maison. Ensuite, la personne avec qui j'ai rendez-vous n'est autre que le jeune chanteur que j'ai passé tout un concert à mater et je ne suis pas sûr que c'est une très bonne idée d'aller le voir, seul à seul.

Un soupir traverse mes lèvres alors que je secoue mon invitée pour la réveiller.

Une heure plus tard, j'entre dans le café pour commander un grand café bien noir histoire de finir de me réveiller en attendant mon rendez-vous qui n'est pas encore là. Jetant un coup d'œil à ma montre, je réalise que je suis moi-même déjà en retard de cinq minutes. Enfin pour cinq minutes, je suis sûr qu'il m'aurait attendu.

C'est un grand café bien noir plus tard que j'aperçois une chevelure rouge pénétrer dans la salle. Son regard fait rapidement le tour de la pièce et je lève la main pour lui faire signe que c'est moi qu'il cherche.

_ Raphaël ?

_ C'est ça.

_ Mickaël. Enchanté.

_ Moi de même.

_ Désolé de pas avoir pu rester après le concert mais j'ai quelques problèmes de famille.

_ On m'en a parlé. Et donc, pour le contrat ?

Posant son sac à dos sur la table, il en sort les feuilles du contrat et les dépose devant moi. Je m'empresse de les prendre pour les feuilleter et vérifier que tout est en ordre mais sa voix arrête mon mouvement.

_ Je suis désolé mais, ça ne va pas être possible.

_ Pardon ?

_ Je ne suis pas majeur et incapable de réussir à avoir la signature de mon père. Mais les autres ont signés. Enfin leurs parents.

Je le regarde replacer son sac sur son épaule, me saluer et commencer à se diriger vers la sortie mais ma main attrapant son poignet l'empêche de faire un pas de plus.

_ Alors laisses-moi t'emmener au cinéma.

Mais qu'est ce qu'il m'arrive ? Pourquoi est-ce que je demande un truc pareil ? Je m'étais rendu compte que l'entendre chanter m'avais fait de l'effet mais je ne m'attendais pas à ce que se soit à ce point là. Surtout que les gentilles sorties au cinéma ne sont absolument pas mon genre. Je drague, je flirte, je couche mais j'avais je n'invite au cinéma.

En face de moi, Mickaël à l'air aussi surpris que moi. Passant sa langue sur ses lèvres, il plonge son regard amusé dans le mien.

_ Si c'est toi qui paye, je suis pas contre.

Il attrape ma main, sors un stylo de son sac et écris son numéro dans ma paume avant de relever son regard chocolat vers le mien.

_ Je finis à 18h. Appelle-moi.

Il me fait un signe de la main avant de se diriger vers la porte laissant son regard s'accrocher à ses fesses beaucoup trop appétissantes dans son jean moulant. Là, je peux être sûr que je suis entrain de devenir fou.

Après ça, j'ai passé ma journée le regard accroché à l'horloge attendant que 18h sonne que je puisse l'appeler et Babiel a passé sa journée à se foutre de moi en me forçant à signer des papiers que j'étais incapable de lire tellement j'étais absorbé par ma promesse de rendez-vous.

Ce stupide gosse avait réussi à m'attraper dans ses filets avec un simple sourire. Si j'arrivais à le faire signer, il ferait des ravages sur scène.

Quand, enfin, il fut l'heure pour lui de sortir de cours, j'attrapais mon téléphone pour l'appeler et lui donner ce stupide rendez-vous le soir même parce que j'aurais été incapable d'attendre une journée de plus.

C'est comme ça que deux heures plus tard, je me retrouvais comme un idiot à faire le pied de grue devant le cinéma cherchant désespérément un rouquin parmi la foule.

_ J'suis en retard. Désolé.

_ Ca t'arrive d'être à l'heure ?

_ Rarement.

_ C'est bon à savoir.

Son sourire répondit au mien avant que je lui fasse signe de me suivre jusqu'aux caisses pour choisir le film et acheter nos places.

Si on me demandait si le film était bien, je répondrais oui. Si on me demandait de quoi parlait le film, j'avoue qu'on me poserait une colle puisque j'avais passé tout le film à le regarder lui.

Babiel m'avait déjà parlé de coup de foudre et ça m'avait toujours fait rire. Franchement, qui de nos jours croyait encore au coup de foudre alors qu'on pouvait acheter des filles sur internet. Ces histoires de fillettes romantiques m'avait toujours fait rire.

Mais là, je ne riais plus du tout. J'avais le regard accroché aux lèvres de mon cadet qui me parlait des passages du film qu'il avait préféré et je ne pensais qu'à une seule chose. Passer plus de temps avec lui. D'habitude, la seule chose qui traversait mon esprit nécessitait un lit et un corps quelconque. Cette fois, même une pizza m'aurait suffit. D'ailleurs mes lèvres bougèrent avant que mon cerveau ne les en empêche.

_ Ca te dis une pizza ?

_ Se serais avec plaisir mais mon père va me tuer. Faut que je rentre. Désolé.

Un soupir déçu traversa mes lèvres avant que je n'attrape sa main dans la mienne pour le forcer à me suivre.

_ Qu'est ce que tu fais ?

_ J'suis en voiture. Je te raccompagne.

Je ne pouvais pas le laisser partir comme ça. J'avais besoin de passer plus de temps avec lui.

Une exclamation de surprise me sortie de mes pensées me forçant à me retourner vers son rendez-vous.

_ C'est ta voiture ?

_ Oui.

_ Wouah ! Tu dois être horriblement riche !

Un sourire se dessina sur mon visage alors que Mickaël faisait le tour de ma décapotable les yeux remplis de millions de petites étoiles.

_ Grimpe. J'te ramène.

Ouvrant ma portière pour m'installer derrière le volant, je le vis sauter par-dessus la sienne pour atterrir sur le siège à côté de moi.

_ J'ai toujours rêvé de faire ça.

Démarrant le moteur, je demande son adresse au rouquin qui se fait un plaisir de me la donné tout en jouant comme un gosse avec mon autoradio. Et c'est ce môme qui avait finalement réussi à me faire croire aux coups de foudre.

J'ai passé tout le trajet à lui demander de s'asseoir et d'attacher sa ceinture alors que lui continuait à sautiller sur son siège criant que c'était génial de sentir le vent aussi fort. C'est une vingtaine de minutes plus tard qu'on est finalement arrivé devant chez lui.

_ Merci. C'était super.

Son sourire disparu quelques secondes caché par sa langue qui glissait sur ses lèvres alors qu'il se penchait doucement vers moi. Avant même que je m'en rende compte, ses lèvres se posèrent sur les miennes s'éloignant aussi vite qu'elles ne s'étaient approchées.

Ma main attrapant sa nuque l'empêcha de trop s'éloigner de moi avant que mes lèvres ne se posent à nouveau sur les siennes. Mais alors que lui m'avait donné un bisou, j'avais bien l'intention de lui donner un baiser et laissa ma langue caresser ses lèvres. Lentement, il les entrouvrit laissant ma langue rejoindre la sienne.

Une décharge traversa son corps laissant la chaire de poule s'installer sur mon corps alors que mes mains se posaient sur ses hanches le forçant à venir s'installer sur mes genoux.

J'aurais pu continuer à l'embrasser comme ça pendant des heures si une voix colérique ne nous avait pas sortis de notre bulle.

_ Mickaël ! Où est-ce que tu étais ?

Se redressant rapidement, Mickaël sortir rapidement de la voiture avant de se camper devant le nouvel arrivant.

_ J'étais au cinéma.

_ Je t'avais interdit de sortir !

_ Je suis plus un gosse ! Je sais m'occuper de moi tout seul !

J'hésitais entre partir sans demander mon reste ou rester et attendre que la dispute se termine de Mickaël me dise au revoir. Mais alors que je ne m'y attendais pas du tout, le père du rouquin se tourna vers moi me pointant un doigt colérique.

_ C'est vous ! C'est vous qui transformer mon fils en délinquant !

_ Laisse-le tranquille ! Et je ne suis pas un délinquant !

_ C'est ça ! Et moi je suis le pape ! Montes dans ta chambre !

_ Non !

_ Je suis ton père ! Tu dois m'écouter !

_ Pourquoi je devrais t'écouter ? Kira ne t'écoute plus lui !

_ Peut-être mais il n'habite plus sous mon toit !

_ Alors je m'en vais.

Puis le silence s'installa dans la rue laissant le temps au père de se rendre compte de la bombe que venait de lâcher son fils.

_ C'est ça. Vas-t-en. Et quand tu finiras droguer et gigolo ne compte pas sur moi pour t'aider.

_ Bien. Je vais récupérer mes affaires.

Mickaël partit comme une fusée vers l'intérieur de la maison laissant son père immobile dehors. Et comme sortant d'un cauchemar le père se tourna une nouvelle fois vers moi s'avançant dangereusement vers la voiture.

_ Tout ça c'est de votre faute. Qu'est ce que vous lui avez donné ?

_ Rien. On est juste allé au cinéma.

_ C'est comme ça que vous appeler la drogue de nos jours.

_ Non. Non. On est vraiment allé au cinéma.

Alors que je le voyais se rapprocher encore un peu plus de moi, une chevelure rouge apparu dans mon champ de vision.

_ Je t'ai dis de le laisser tranquille.

Un grognement s'échappa des lèvres du père alors qu'il s'éloignait de quelques pas de son fils qui se retournait tout sourire vers moi.

_ Tu m'héberges ?

_ Hein ?

Un nouveau grognement s'éleva dans l'air alors que j'avais l'impression que mes yeux allaient quitté leurs orbites tellement j'étais surpris.

_ Si tu veux pas je vais chez Setsu.

_ Non ! Non. C'est bon. Montes.

Balançant ses affaires sur le siège arrière, Mickaël grimpa lui aussi dans la voiture sans un regard en arrière. Je démarre rapidement la voiture pour ramener mon invité jusque chez moi.

Le trajet se passe en silence alors que je jette de fréquent coup d'œil à côté de moi. Le regard tourné vers l'extérieur, Mickaël semble pleurer en silence et ça me fais bizarrement mal au cœur.

En arrivant devant chez moi, je récupère les affaires de mon invité et me dirige vers la porte avant qu'une main ne m'attrape par le poignet.

_ Laisses. Je vais aller chez Stesuna finalement.

_ Pourquoi ? Tu peux rester ici. Ca ne me dérange pas.

_ Tu es sûr ?

Attrapant la main de mon cadet, je lui fais un sourire avant de le tirer à ma suite vers l'intérieur. Déposant ses sacs à l'entrée de la chambre d'ami, je dépose un baiser sur la joue de Mickaël le forçant à lever le regard du sol pour le poser sur mon visage.

_ Merci.

_ Je n'ai rien fais.

Un léger sourire s'étend sur ses lèvres pour répondre au mien avant qu'il ne baisse de nouveau la tête.

_ Je peux… dormir avec toi ?

Reprenant sa main dans la mienne, je le tire jusqu'à ma chambre pour le laisser s'allonger sur le lit. Rapidement, je m'installe à côté de lui, le laissant se blottir dans mes bras. Je dépose un baiser sur son front et laisse le sommeil me prendre doucement alors que je le regarde dormir.

A suivre

J'espère que le début vous plaira et pour ceux/celles qui avaient lu l'ancienne version, que cette version vous plaise autant ou plus que la précédente.

Merci de m'avoir lu

Chibi