Bonjour, bonsoir, youhou à tout le monde... !

Je suis de retour avec un One Shot ! Et sérieux, s'il vous plaît. Enfin, triste. J'étais un peu déprimée, donc je me suis demandé: Comment se remonter le moral la veille de sa rentrée ? Mais écrivez une deathfic, bien sûr ! ... Enfin, me voilà avec une fic sur les bras, maintenant. Autant la faire partager. ^^

Disclaimer : Les personnages de -man sont à Kastura Hoshino, ils ne m'appartiennent pas.

Bonne lecture...


Tais-toi, mon ange.

Sa main effleura mes cheveux ébène, douce caresse mélancolique.

- Je t'aime… Ne pars pas.

Supplique inutile. Ne me regarde pas comme ça, mon ange.

Je secouai mon visage.

- Non. Tu ne m'aimes pas, soufflai-je, avec trop de douceur dans la voix. Tu dois m'oublier, Allen.

Un sanglot éclata.

- Non, je ne peux pas ! Protesta-t-il, la voix étouffée.

Je me levai.

- C'est la dernière fois que nous nous voyons.

Je regardai son adorable visage luisant de larmes. Mon sourire attendri refoulé, je répétai durement :

- La dernière fois.

Ses yeux brillants débordèrent à nouveau. Je serrai les dents et me retournai. Il fallait que je parte. Pour lui, pour moi. Pour nous.

Mais la porte devant moi me narguait. Je posai une main sur la poignée. Moins résolu que jamais.

- Nooon ! S'étrangla Allen. Tu n'es pas obligé de partir…

Tais-toi, mon ange. Je te quitte avant que le pire n'arrive. Et c'est mieux comme ça. Alors arrête de me faire flancher !

- Je t'aime, tu m'entends ! Cria-t-il. Et même si tu pars, je ne peux pas le changer ! Ne me demande pas de t'oublier…

Moi aussi je t'aime, idiot. Mon départ non plus ne le changera pas. Mais cet amour est un mirage fragile, par rapport à la monstruosité de mon être.

Crois-moi, un jour ou l'autre…

- Un jour ou l'autre je te tuerai, Allen. C'est dans ma nature.

Ombre fugace sur la porte. Chaleur, étreinte.

- Je ne te laisserai pas m'abandonner.

Son souffle menaçant me chatouilla l'oreille. Ses bras m'emprisonnaient de leur force désespérée.

Je fermai les yeux.

- Un jour tu seras heureux, et heureux sans moi.

- Raconte pas de conneries ! Je te veux avec moi, gémit-il. Ne m'aimes-tu donc pas ?

Je crispai la main sur la poignée.

Si tu savais la douleur que tes mots me font, mon ange. Moi, ne pas t'aimer ?

- C'est pour toi que je fais ça… Murmurai-je.

D'un mouvement brusque, je me dégageai de sa faible emprise. Il retomba sur le lit, anéanti. Et moi je tournai la poignée, aveugle. C'était mon cœur qui débordait.

Des sanglots déchirants retentirent derrière moi.

Je laissai ma vie sur ce lit, ses mes joues, sur les siennes.

- Si tu savais à quel point je t'aime… Chuchotai-je. Comment pourrai-je te laisser t'agripper à moi ? Un jour tu seras heureux, je te le répète. Sans moi.

- Jamais…

J'ouvris tout doucement la porte.

- Jamais, Kanda ! Cria-t-il.

Je m'immobilisai, torturé.

- Je ne pourrai pas être heureux, mort…

Mort ? Mais que racontes-tu encore comme bêtises pour me retenir, mon ange désespéré ?

- Tu ne le feras pas, Allen. Un sourire éclot sous mes larmes. Tu es bien trop bon pour ça. Tant de gens ont encore besoin de toi en ce monde.

Un silence de pleurs me répondit.

- Adieu.

Oui, au revoir, mon ange.

- Ne pars pas, Kanda ! Je t'aime…

Je t'aime aussi.

Mais le temps ne nous aurait pas pardonné ma nature. Apôtre artificiel, je suis fait pour tuer, pas pour aimer.

La porte se referma derrière moi.

Demain je serais mort, mon ange. Mais toi, tu vivras, parce que je t'aime.