Drabble dédiré à Whitewolf
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Un soleil rougeoyant se couchait par-delà la montagne. En cette fin de juin, Poudlard était calme. Les élèves venaient de rentrer chez eux, les professeurs s'apprêtaient à en faire autant. Une ombre, pourtant, hantait encore le parc. Hermione Granger s'était arrêtée sur les rives du lac là où sept ans plus tôt, jour pour jour, le Survivant avait péri de la main d'un Mangemort désireux de venger son défunt Maître.
La jeune femme s'assit sur la rive. A quelques mètres de là se trouvait l'arbre où ils avaient passé de si paisibles moments. Elle leva les yeux en sa direction. Telle une apparition, un loup au pelage blanc neige était assit sous le feuillage et jetait sur elle un œil hésitant. Il baissa la tête, voulut se lever, mais se ravisa finalement.
Hermione se détourna. Il était beau, c'est vrai, mais ses pensées étaient ailleurs. Elles n'étaient pas pour le loup, elles étaient pour Harry.
Quelle injustice ! Ils pensaient avoir réussi, ils pensaient avoir chassé le Mal du monde des Sorciers. Mais ils avaient eu tort, le Mal les avait rattrapés. Car malgré la chute de Voldemort, des Mangemorts étaient restés en liberté.
Une larme coula sur sa joue. Hermione sentit un souffle près d'elle et tourna la tête pour voir l'animal à ses côtés. Il paraissait triste à présent. Il émit un faible gémissement et nicha son museau sous le bras de la jeune fille comme pour la consoler. Machinalement, elle leva la main et lui caressa la tête. Comme son pelage était doux ! Presque aussi doux que la peau de Harry.
Sept ! Chiffre maudit ! Sept morceaux d'âmes à détruire. Sept mois passés cachés à essayer de trouver les derniers Mangemorts. Sept ans que Harry était parti retrouver ceux qu'il avait perdu. Qu'elle haïssait ce chiffre !
Machinalement, sa main continuait à caresser l'animal. Un doux parfum venait lui chatouiller les narines, à la fois léger et sucré. Il lui rappelait celui de Harry, bien qu'il semblât provenir de l'animal lui-même. Ah ! comme elle regrettait ces bras qui l'enserraient et la réconfortaient chaque fois qu'elle se laissait aller au désespoir! Comme ses mots doux et ses regards pleins de confiance lui manquaient !
Alors, tandis que le soleil disparaissait totalement dernièrement la montagne, Hermione se pencha sur son sac et en sortit une plume et un parchemin. L'animal lui lança un regard curieux comme pour lui demander silencieusement ce qu'elle comptait faire avec ça. Hermione sourit à travers ses larmes.
- Je suis venue lui laisser un message. Je laisse la feuille et le vent se chargera de l'emporter jusqu'à lui.
« Tu me manques. »
C'est de ces trois mots que le parchemin fut orné. Hermione se releva, le plia et le lança en l'air. Un coup de vent survint et l'emporta par-dessus la surface lisse du lac.
La jeune fille suivit son chemin quelques instants. Lorsqu'elle se retourna, elle vit l'animal disparaître dans la Forêt Interdite.
- Je t'aime, Harry… Mon Petit Loup.
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FIN