Résumé : Les conflits existant entre les magiciens et les scientifiques ne cesseront jamais. Aussi, ces derniers, afin d'être reconnus par le gouvernement, décident de créer une unité de cyborgs humanisés grâce à une certaine magie pour exterminer leurs ennemis de toujours... La haine engendre la haine, et la guerre engendre la guerre. Roxas connaîtra toutes les facettes d'un champ de bataille en étant le simple objet de ses supérieurs.

Pairings : Je garde ça secret. Soyez néanmoins prévenus qu'il y a un couple yaoi.

Disclaimer : Tous les personnages appartiennent à Square Enix.

Bêta-lectrice : Moira-chan, un grand merci à elle ! Elle a aussi fait le résumé sur la page d'accueil.

Salut tout le monde ! Je sais, je suis censée updater les Décisions ou "Aucune différence" (alias AC), mais ne m'en voulez pas, le chapitre 7 des Décisions n'est pas fini et je bloque pour le troisième d'AC. x_x Sincèrement navrée... Et puis, cette fic, ce - pas si - nouveau projet est écrit durant la période du NaNoWriMo, et compte d'ores et déjà 7 chapitres de prêts. Je publie le premier chapitre afin d'avoir vos avis sur cette fic qui me tient beaucoup à cœur. :)

Bonne lecture !


Chapitre 1 : Introduction

— Qu'est-ce que vous racontez encore comme conneries ?

— N-Nous nous vous demandons pardon monsieur, mais il s'agit là d'un rapport venant des espions partis en reconnaissance chez les scientifiques !

— Des cyborgs, et puis quoi encore !

L'homme cogna violemment la surface de son bureau avec son poing, furieux comme jamais. Son unique œil doré, l'autre étant caché par un bandeau noir, arpentait la salle et s'arrêta sur les deux hommes terrorisés venus apporter les récentes nouvelles. Ils connaissaient apparemment d'ores et déjà la réaction de leur interlocuteur, étant donné qu'ils se lancèrent un regard apeuré, comme s'ils s'attendaient à cela. Le borgne se leva de son fauteuil et se mit à faire les cent pas. Il réfléchissait à un moyen de stopper le processus de création de ces humanoïdes, dont la puissance était certainement comparable à celle d'une personne dotée de pouvoirs surnaturels. Il n'allait pas laisser ses ennemis agir comme bon leur semblait, surtout si cela les concernait directement ! S'il ne faisait rien, il se pouvait qu'une armée puisse être levée d'ici quelques temps.

— Monsieur Xigbar… ? tenta l'un des hommes d'une petite voix.

— Quoi ? lâcha sèchement le borgne.

— Que voulez-vous que l'on fasse ? demanda le deuxième subordonné.

— Prévenez tous les mages de la ville que les salauds nous préparent un mauvais coup, ronchonna Xigbar.

Les deux hommes firent un salut et acquiescèrent, puis partirent immédiatement accomplir leur tâche. Xigbar quant à lui, continuait à réfléchir tout en marchant, les yeux rivés sur les multiples ouvrages de technologie calés entre plusieurs livres de magie dans sa bibliothèque personnelle. Ce qu'il craignait venait d'arriver : les savants contre-attaquaient.


Système de réception satellite optimal. Aucun dysfonctionnement n'a été détecté. Etat du sujet en pleine forme.

Les individus en blouse blanche retirèrent les émetteurs et les fils connectés au corps du jeune homme blond allongé sur le lit d'examen. La vérification se passa à merveille, et ils pouvaient ainsi reproduire sur le même modèle une autre arme du même type. Ce garçon pouvait être considéré comme un prototype au produit final, mais il était bien plus abouti qu'un simple essai. Son optimalité lui conférait des aptitudes dignes de confiance et d'une utilité certainement assurée. De toute évidence, un test en temps réel s'avérait nécessaire ; l'un des scientifiques proposa qu'ils l'envoient dans la salle de simulation de combat pour juger ses capacités. Tous approuvèrent.

Le cyborg ouvrit ses yeux bleus océan sur le monde qui venait de s'offrir à lui.


Dans la nuit froide, le vent soufflait violemment et le ciel était dégagé de tout nuage, laissant les étoiles briller librement. Il se tenait sur le toit d'un bâtiment, le visage dénué de tout sentiment. Le regard portant sur l'horizon, les bras le long de son corps à posture droite, il écoutait les instructions qui lui étaient communiquées à travers son émetteur fixé sur son t-shirt immaculé aux manches coupées à partir des épaules.

— 04 a disparu… 01, retrouve-le. Il se trouve… dans le parc à côté… de la station de train.

— Compris.

Les grésillements de l'appareil n'empêchaient pas le garçon de comprendre pleinement ce que l'on lui disait. Il resta quelques instants à réfléchir aux raisons pour lesquelles son camarade s'était éclipsé du laboratoire. Question quelque peu idiote étant donné qu'il s'agissait d'une action courante chez ce drôle d'individu. Le blond replaça correctement ses manchettes blanches cachant la partie inférieure de ses mains qui remontaient jusqu'à ses coudes ; l'air de la nuit se faisait de plus en plus frais, et même s'il ne ressentait que très peu le froid, sa peau restait tout de même sensible à l'air ambiant. Il préférait donc prendre des précautions pour éviter que son corps soit handicapé par le temps. On pouvait remarquer que des arabesques noires parcouraient le haut du garçon, de même pour son large pantalon arborant des couleurs grisées. De longues pochettes bleues foncé se trouvaient accrochées sur ses cuisses. Mais la chose la plus frappante sur le corps de ce jeune homme s'agissait de ce « 01 » tatoué en rouge sur son épaule gauche ; un rouge vif comme le sang.

Il se mit en route pour aller chercher « 04 ». Comme il faisait nuit, peu de gens passaient dans les rues, et c'était tant mieux pour lui ; il ne tenait pas à être remarqué au beau milieu d'une foule de personnes. Néanmoins, par précaution, il emprunta des ruelles peu fréquentées le plus possible ainsi que des passages généralement mal éclairés afin de se faire discret. Il courait, mais le bruit de ses pas était comparable à celui d'un oiseau marchant sur les tuiles d'un toit. Rester silencieux s'avérait l'une de ses priorités, même si cela ne concernait pas ce genre de cas de figure – celui de retrouver quelqu'un qu'il connaissait. De toute façon, il était réservé de nature, il ne pouvait pas faire autrement.

Il contourna plusieurs rues, traversa des routes, tourna à des intersections, et finalement il arriva à la station de train. Juste en marchant quelque peu, juste derrière l'arrêt, un parc délabré menacé d'être détruit se trouvait là. Des barrières en métal bloquaient l'entrée à toute personne publique, mais ce n'était que de simples futilités pour le garçon. Il prit appui sur le barrage et sauta par-dessus, les jambes les premières. Il se réceptionna parfaitement et se dirigea vers l'un des bancs, tout en observant l'état du lieu : les toboggans n'avaient plus que quelques marches sur leurs escaliers, les toupies étaient dévissées, des branches d'arbres et des feuilles s'étaient échouées dans le bac à sable, le sol était fissuré par endroit. Cela résultait d'un affrontement entre deux personnes de camp opposé, le blond le savait ; une espèce d'aura émanait du parc. Après avoir balayé le lieu du regard, il reporta son attention sur l'un des bancs cassés où un jeune homme s'y trouvait assis. Ce dernier, ayant une coiffure des plus improbables et sombre, devait certainement faire la même taille que son camarade, et portait une tenue semblable : si sa chemise s'avérait singulière dans sa couture en arborant une manche recouvrant tout le bras droit, tandis que son homonyme gauche s'arrêtait à l'épaule, des fioritures grises similaires à celles de l'autre garçon y étaient dessinées ainsi que sur son pantacourt noir. Ils possédaient tous les deux à leurs pieds des chaussures noires. L'inconnu lui-même possédait ce tatouage rouge sur l'épaule gauche, indiquant toutefois le nombre « 04 ». Lorsqu'il leva ses yeux dorés sur le nouvel arrivant, un sourire carnassier apparut sur son visage.

— Venu me chercher ? devina-t-il facilement.

— Oui, répondit simplement l'autre. Saix semblait agacé que tu t'éclipses comme ça tout le temps.

— Oh, je m'en fais pas, répliqua le brun. C'est pas comme s'il me faisait peur.

— Vanitas, arrête ton petit jeu avec nos créateurs.

— Putain, tu rigoles jamais Roxas ou quoi ?

Roxas ignora complètement la remarque de l'autre cyborg. Oui, ils n'étaient pas humains ; ils n'étaient que de simples robots pseudo-humanisés grâce à une magie développé par les scientifiques. Censés être dénués de tout sentiment, certains d'entre eux se montraient pourtant assez expressifs, au plus grand malheur du 01 qui persistait à leur dire que ces ressentis n'étaient que purement fictifs. Vanitas le contredisait à chaque fois en lui faisant remarquer que c'était lui qui n'admettait pas sa nature humaine.

Chaque numéro correspondait à leur ancienneté de création. Ainsi, Roxas fut créé bien avant Vanitas, et possédait par conséquent bien plus d'expérience.

— On rentre, décréta simplement le blond en se retournant.

Le brun leva les yeux au ciel et se contenta de suivre son aîné. Les mains dans les poches de son pantacourt, il traînait les pieds. Il ne tenait pas spécialement à retourner auprès de ces savants fous qui n'arrêtaient jamais leurs recherches incompréhensibles et interminables, simplement pour faire la guerre contre les mages. En un sens, c'était plutôt ironique étant donné que pour créer leurs cyborgs, ils utilisaient la magie… Vanitas s'était souvent fait la réflexion, et avait même posé la question à l'un des chercheurs, mais ce dernier ne sut lui répondre. Il se résigna alors à ne pas essayer de comprendre. De toute manière, ces scientifiques étaient incompréhensibles.

Une dizaine de minutes plus tard, les deux humanoïdes se trouvaient devant le grand bâtiment principal des scientifiques de la ville. A peine mirent-ils un pied dans le hall qu'un homme élancé à la chevelure bleue, au visage marqué d'une cicatrice en forme de croix, déboula, plus furieux que jamais.

— 04, tu veux nous faire perdre la tête à tous ? hurla Saix alors que Vanitas paraissait indifférent à la situation.

— Absolument pas, répliqua-t-il. Je vois pas où est-ce que vous allez chercher ça.

— Tu disparais à tout bout de champ, sans prévenir personne, que crois-tu que l'on peut faire en cas d'urgence ?

— On est au beau milieu de la nuit, eh.

Le 04 ne semblait pas perturbé pour un sou et tentait de donner des arguments valables pour « expliquer » que Saix exagérait les faits, et pour qu'accessoirement il le laisse tranquille. Mais pour cela, il pouvait toujours courir. Saix n'était absolument pas du genre à abandonner face à un gamin dont lui-même en était l'origine, de surcroît. Roxas ne fit aucun commentaire face à cette dispute très fréquente dans le bâtiment et se contenta de continuer son chemin pour rejoindre sa chambre. Cependant, le scientifique l'interpela et le pria d'attendre quelques instants.

— J'ai à vous parler, déclara-t-il en reprenant son sérieux habituel.


— Rester sur nos gardes, pas de déconcentration, et tout le tralala, comme si on savait pas !

— Sora, tu es le premier concerné par ce rappel…

Le brun se figea net lorsque sa coéquipière lui fit cette remarque. Certes, il était peut-être maladroit et quelque peu inconscient du danger, mais il savait tout de même comment agir en cas d'attaque directe… Il haussa les épaules et affirma qu'il saurait comment agir lorsque l'occasion se présenterait – même s'il préférerait que ce jour n'arrive jamais. La rousse qui l'accompagnait, Kairi, sourit gentiment à son ami et espérait que les tensions entre les mages – eux – et les scientifiques s'adoucissent avec le temps. Mener une guerre pareille depuis si longtemps ne rimait absolument à rien, mais les adultes semblaient bornés et aveuglés par une vague idée de vengeance ou de destruction. Pour cela, ils obligeaient leurs troupes à s'entraîner tous les jours de manière intensive pour ne perdre aucune de leurs facultés magiques. D'ailleurs, Sora et Kairi revenaient de ces exercices et comptaient échanger leurs tenues de sport contre des vêtements bien plus présentables. Ils étaient donc au deuxième étage de la grande résidence qui servait d'habitat à la plupart des mages, palier où se trouvaient le dortoir féminin.

— Bon, on se change et après on rejoint les autres dans la cafétéria ? proposa Kairi alors qu'elle se dirigeait vers sa chambre.

— Ca me convient ! se réjouit Sora.

La jeune fille s'engouffra dans sa pièce personnelle tandis que le garçon montait au troisième étage, au dortoir masculin. Il ne savait pas si leurs entraînements serviraient à quelque chose dans un événement futur, mais il espérait tout de même qu'ils ne soient pas attaqués, de peur de se retrouver confronté à ces créatures dont parlait Xigbar, le chef de la direction offensive, et Marluxia, son bras droit. A les entendre, elles paraissaient totalement surpuissantes et posséderaient des capacités hors du commun. Sora déglutit en s'imaginant se battre contre l'une d'elles. Il chassa ces mauvaises images de son esprit et préféra reporter son attention sur ses vêtements. Il choisit nonchalamment un t-shirt rouge sur lequel les contours d'une couronne blanche étaient dessinés, et une veste bleu marine à capuche portant comme motifs des bandes vertes pâles s'entrecroisant. Son pantalon arborait des couleurs bleu pâle et gris en se mélangeant pour donner naissance à des formes ressemblant au motif camouflage. A ses pieds il chaussait de grosses chaussures vertes céladon à deux sangles croisées vertes foncé. Parfait. Il pouvait dès à présent partir pour la cafétéria dans une tenue correcte. Il sortit de sa chambre et passa devant celle de Kairi pour la chercher.

— Tu as fini ? demanda-t-il à travers la porte.

— Oui, oui, j'arrive ! lui répondit la voix de la jeune fille.

La rousse se présenta devant le garçon, l'air ravi. Elle portait une jolie robe orange descendant jusqu'aux genoux, ornée de motifs géométriques de différentes couleurs – rouge, bleu, vert – ainsi qu'un collant sombre et de longues bottes noires à lacets blancs. Une ceinture beige à strass cintrait sa taille. Sur sa tête était également posé un chapeau borsalino rose pastel orné d'une fleur orange sur le côté droit. Ainsi, elle faisait bien plus féminine que dans sa tenue d'entraînement, composé d'un simple t-shirt et d'un vulgaire jogging.

Les deux adolescents descendirent jusqu'au rez-de-chaussée et se dirigèrent vers une grande salle vitrée à leur droite où un autre garçon, les bras croisés, se trouvait adossé contre le mur. Les cheveux mi-longs blancs, le regard bleu-vert transperçant, il semblait attendre quelqu'un. Habillé bien plus sobrement, il ne possédait qu'un t-shirt blanc avec des chaînes grises brodées, une veste noire unie aux bordures blanches ainsi qu'un pantalon bleu foncé large au niveau des mollets mais resserré aux chevilles. De grosses baskets grises aux lacets dorés ornaient ses pieds. Lorsqu'il leva la tête en direction du duo, il s'avança vers eux et l'on pouvait remarquer qu'il portait deux brassards blancs aux poignets.

— Salut Riku ! salua gaiement Sora. Tu es tout seul ?

— Xion est partie faire une petite course, expliqua l'autre garçon. Donc oui, je suis tout seul.

— On attend son retour ? interrogea Kairi en s'apercevant que la queue à la cafétéria s'avérait plutôt longue.

— Je pense que oui, répondit Sora. De toute façon, ça m'étonnerait qu'on parvienne à manger avant son retour !


Si les deux camps paraissaient assez détendus, notamment les mages, ils n'imaginaient pas qu'une bataille féroce allait s'engager en n'étant déclenchée que par un seul événement.


Oui, je sais, ce premier chapitre n'apporte absolument rien... J'essaierai de poster le deuxième le week-end prochain. :)

J'espère néanmoins que ce début vous intrigue. °°