Voici un X-Over bien particulier, je l'admets xD

L'idée m'est venue suite à un gif extrait d'une vidéo ("Anime Munters [ORIGINAL] by go devil dante" sur Youtube) où Kyo sautait dans les bras de Grèce et se transformait en chat.

Disclaimers : -Fruits Basket appartient à Natsuki Takaya.

-Hetalia appartient à Hidekaz Himarya.

Bonne lecture !

Corrigé par le Mongol.


-Kyō ?

Grèce ôta ses chaussures et s'étonna de l'absence de réponse. Mais en parvenant au salon, il comprit pourquoi : son petit-ami s'était endormi, télé allumée. Ramenant la couverture sur lui, il éteignit l'écran et se pencha pour l'embrasser sur la tempe. Il comptait rejoindre la cuisine afin de préparer le repas quand un bras passa autour de sa nuque, le forçant à rester là. Deux yeux ambrés s'ouvrirent, un peu vitreux par le réveil récent.

-Tu es rentré... souffla-t-il.

-À l'instant. Tu peux dormir, je viendrai te réveiller pour le dîner.

Héraclès l'embrassa sur le front avec tendresse alors qu'il fermait de nouveau les yeux pour reprendre sa sieste.

Il resta encore quelques instants pour l'observer dormir puis alla faire ce qu'il avait dit. Il adorait le sourire que Kyō avait lorsqu'il goûtait de sa cuisine.

Il adorait tout de lui, en fait.


Ils s'étaient rencontrés quelques mois auparavant, par un pur hasard.

Lui, Héraclès, était venu rendre visite à son ami Japon. Mais celui-ci avait eu une réunion imprévue, le forçant à rester seul. Ne pouvant se résoudre à rester enfermé, il avait décidé d'aller au gré des rues, sans décider d'une destination précise.

Lui, Kyō, fuyait sa famille pleine de tarés et de mépris, regardant droit devant, tous les sens aux aguets, poursuivi par ces mêmes tarés méprisants.

Hellas s'était arrêté à un coin de rue, observant un ginkgo, des chats à ses pieds, dans ses bras, sur ses épaules. Ça faisait longtemps qu'il ne disait plus rien à ce sujet.

Kyō déboucha dans ce coin de rue, courant droit sur le Grec, son instinct de maudit ayant pris le contrôle sur celui d'humain. Il lui sauta dessus, se transforma en chat en moins de deux, ne laissant que ses vêtements sur le sol.

Un peu surpris, Héraclès ramassa les habits, mettant un genou à terre.

-Où est-ce qu'il est passé ? Rugit l'un des membres de la famille Sōma.

Scrutant les deux rues qui allaient dans des directions opposées, ils remarquèrent le seigneur des chats et ses fidèles sujets.

-C'est un étranger. C'est inutile de lui poser les questions, soupira Yuki.

Mais ils n'étaient pas tous du même avis et s'en approchèrent, l'interpellant en anglais.

-Je peux vous aider, messieurs ?

-Notre cousin devrait être passé par ici. L'auriez-vous vu ?

Se frottant la tête avec hésitation, Grèce donna la direction où il était.

-Par là ? Merci.

Ils se saluèrent et les Sōma poursuivirent leurs recherches.

-Grèce !

-Ah, Japon, tu as pu te libérer ?

La nation s'arrêta, soufflant fort.

-Tu m'as extrêmement bien accueilli chez toi à toutes mes visites. Je t'avais promis de te rendre la pareille.

Kiku attrapa l'un des chats, le caressant avec attention, alors que son ami se redressait, faisant partir les félidés.

-Tu as beaucoup de chance avec eux.

-Je ne sais pas si attirer les chats peut être considéré comme de la chance...

Avançant dans les ruelles avec calme, les deux amis bavardaient paisiblement, appréciant ce moment partagé, jusqu'à la maison de Japon où les derniers chats les abandonnaient hormis un, sentant que c'était un territoire déjà revendiqué.

-Je ne sais pas si Tama acceptera ton chat, hésita Kiku.

-Ce n'est pas un simple chat, se contenta-t-il de répondre, le déposant sur le sol avec les vêtements à côté.

-Et si maintenant tu nous racontais ce qui se passait ? L'invita le Grec, sous le regard inquiet de son ami.

Mais le chat ne redevint pas l'adolescent comme il le pensait, il se contenta de s'adresser à eux sous sa forme animale.

-Je souhaitais juste leur échapper.

-Tu es un chat qui parle... balbutia le japonais en se mettant à genoux.

Grèce ne lui prêta pas attention, ayant repris ses caresses qui ne semblaient pas déranger l'étrange chat.

-C'est pas un simple chat. Il s'est transformé à mon contact.

Kiku fronça les sourcils et observa de plus près l'animal, allant jusqu'à le soulever pour le scruter.

-Tu es un Sōma ? Finit-il par demander.

-Vous êtes au courant ? S'inquiéta le maudit.

Qu'est-ce qu'Akito allait leur faire lorsqu'il sera au courant ?

-Tu parles à ta nation, fit remarquer Hellas. C'est normal qu'il soit au fait de tout.

Le regard ambré se tourna de nouveau vers la nation japonaise.

-Avec votre manie d'effacer la mémoire de ceux extérieurs à votre famille, j'ai bien fini par m'en rendre compte... Je vais faire du thé.

Rejoignant la cuisine, Kiku eut un petit sourire, un de ceux qui disaient « Je sais quelque chose que tu ignores et je vais adorer les jours à venir ».

Restés seuls, les deux autres observèrent le jardin, toujours installés sur la terrasse pour prendre le soleil.

-Tu ne te retransformes pas ? Tu es loin de ta famille, là.

-Ce n'est pas moi qui décide, mais ça devrait être pour bientôt...

Ces mots furent accompagnés du retour à la forme humaine.

-Qu'est-ce que je disais... Où se trouvent mes vêtements ?

-Je les ai laissés dans l'entrée, tu veux que je te les apporte ?

Pour toute réponse, Kyō se redressa en s'étirant et alla enfiler ses habits dans l'entrée, guettant le retour de Japon.

-Mais au fait, comment se passent tes transformations ? Il y a des conditions ?

Surpris, il sursauta et manqua de tomber, rattrapé in extremis.

-Je passe mon temps à te rattraper ! Ricana-t-il. Ah, tu es de nouveau un chat... et un chat râleur, à ce que je vois...

Lorsque Kiku revint, il retrouva son vieil ami en train de câliner avec attention le chat roux, complètement alangui sous les mains expertes.

-Je vais être jaloux, se moqua-t-il en posant le plateau à thé.

-Tu veux que je te fasse la même chose ?

Un petit gâteau se glissa dans sa bouche pour le faire taire.

-Tu dis des bêtises.

Kyō les observait depuis le sol où il restait allongé. Il n'arrivait pas à comprendre d'où venait cette pointe de jalousie. Peut-être n'aimait-il pas l'idée que sa nation en préfère un autre.

-Tu veux du thé ? Ou peut-être du jus de fruits ? L'invita Kiku.

Se roulant sur les flancs, il s'installa un peu mieux alors qu'on lui servait du jus de fruit.

-Je n'ai pas encore vu Tama, se fit la réflexion Kiku.

-C'est vrai que d'ordinaire il me fonce dessus, rit Héraclès. Peut-être s'est-il trouvé une copine, lui !

Il coula un regard moqueur dans la direction de son ami qui lui asséna une tape légère.

-Stupide. Ma vie amoureuse n'a pas à t'amuser !

Ils continuèrent leur petit échange sous le regard mi-amusé mi-intéressé de leur petit invité.

-Au fait, comment tu t'appelles ?

-Kyō ?

-Quoi ?

-Pas quoi ! Kyō !

-Moi c'est Héraclès. Et donc Kiku, ta nation. Enchanté de faire ta connaissance, Kyō Sōma.

Il lui tendit son doigt où la patte délicate du félin se posa, en une parodie de poignée de main.

-Mais tu peux aussi l'appeler Hellas, si ça te facilite (là tâche/la vie, faut finir ses expressions chat xD).

-Je préfère oui.

Ils passèrent le reste de l'après-midi à discuter paisiblement, finalement rejoints par Tama qui se fit une place sur les cuisses du Grec, et Kyō réussit à reprendre sa forme humaine.

-Les heures sont vite passées... Tu devrais peut-être rentrer Kyō...

Le susnommé se renfrogna. Il n'avait pas vraiment envie de retrouver Tohru, Yuki et Shiguré, surtout que ces derniers avaient fait partie de ceux qui le cherchaient.

-Je n'ai pas vraiment envie de les voir... Mais vous avez sans doute raison.

Avisant son absence de motivation pour la chose, Hellas se mordit les lèvres avant de se tourner vers son ami.

-Kiku, on pourrait le laisser passer la nuit ici ? Enfin, c'est ton toit, donc c'est ta décision, c'est évident...

Soupirant, il donna son accord avant de tendre le téléphone fixe.

-Par contre, tu les préviens. Je n'ai pas envie qu'on me pense kidnappeur d'enfants.

-Hey ! J'ai jamais insinué ça !

-Mais j'espère bien...

Kyō les laissa se disputer, emportant le téléphone avec lui. Composant le numéro, il pria pour que ça ne soit pas ce satané rat. Il serait bien capable de le vendre à Akito, juste pour bien se faire voir.

-Moshi moshi !

-Tohru ! S'exclama-t-il avec une joie palpable.

-Kyō, c'est toi ? Tu seras là pour le dîner ?

-Non, désolé, je... je suis...

Pourrait-il lui dire où il se trouvait ? Elle était pas très futée et pourrait très bien donner l'adresse sans le vouloir...

-Je suis chez des amis.

Même si je n'en ai aucun.

-Je ne sais pas quand je reviens, par contre.

-Je suis contente pour toi !

Et il l'imaginait très bien, un large sourire lui coupant le visage en deux, rayonnante de joie.

-Je t'appellerai lorsque je rentrerai. En attendant ne me compte pas aux repas.

-C'est entendu ! Passe une bonne soirée Kyō !

-De même Tohru.

Il resta quelques secondes encore, le combiné à l'oreille, écoutant la tonalité résonner.

-Kyō ? Il y a quelque chose que tu n'aimes pas dans la nourriture ?

Tournant un visage un peu chamboulé vers sa nation, le maudit raccrocha et répondit d'une voix atone.

-Tu devrais rejoindre Hellas pendant que je prépare le repas.

-Tu ne veux pas toujours pas d'aide ? Demanda le Grec depuis l'extérieur.

-Mon médecin m'a déconseillé l'huile d'olive, rétorqua-t-il en fermant la porte derrière lui.

Rejoignant l'autre nation, Kyō sourit en l'entendant grommeler.

-Toi non plus, tu n'aimes pas l'huile d'olive ?

-Je n'y ai jamais goûté, avoua-t-il en toute franchise.

-Il faudra corriger cette lacune.

Il était tellement sérieux que ça provoqua le rire du Japonais.

-On dirait que c'est une histoire de vie ou de mort pour vous, répondit-il à son regard interrogateur.

-C'est ma culture qui est en jeu, là ! Se défendit-il Grèce.

Ils continuèrent de plaisanter jusqu'à l'heure du dîner durant lequel Japon et Grèce s'asticotèrent sous les rires du plus jeune.

C'était une soirée plus que agréable, s'en fit-il la réflexion.

-Bon ! Déclara Kiku. Pour ceux que ça intéresse, j'ai bien trois futons mais deux chambres. Et je dors dans la mienne. Bonne nuit~

Il disparut dans le couloir, un petit sourire en coin affiché, bien qu'invisible par les deux autres.

Étouffant un bâillement, Héraclès se leva à son tour avant de s'étirer.

-Nous n'avons plus qu'à partager l'autre, alors.

-Euh... oui, effectivement. Ça ne vous dérange pas ?

-J'ai passé mon enfance à dormir avec mes frères. Et si tu te transformes au cours de la nuit j'y suis aussi habitué. Après, c'est à toi de voir.

Il le regardait, une main sur la hanche, attendant sa décision.

-Si vous ronflez, je vous frappe, le prévint-il en se levant à son tour.

-J'y penserai ! Rit-il.

Et ils allèrent se coucher à leur tour.


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