OK, je retourne au français.
Mon nom est Flame Holt, dans l'espoir de vous faire partager cette histoire qui commençait à me prendre la tête depuis un long moment déjà. C'est un Crossover entre le Seigneur des Anneaux et One Piece. J'y mettrai en scène Nico Robin et un personnage que j'aurais inventé moi-même : Fang Fang Odysseus.
En espérant que Flame Away vous plaise.
Disclaimer : One Piece et le Seigneur des Anneaux appartiennent respectivement à Oda et Tolkien. Cependant, l'intrigue de cette fiction est mienne tout comme mon personnage. Et certains.
Chapitre Un : Séparés à nouveau
Des arbres. Du vert. De l'obscurité. Ce n'était plus dans la chaleur réconfortante et familière du Thousand Sunny, mais bel et bien dans une forêt qu'Odysseus et Robin se trouvaient les deux femmes marchaient entre les gigantesques arbres sans savoir où elles allaient depuis déjà un bon moment et bien qu'elles tentaient de garder leur sang-froid, les émotions menaçaient de les submerger. La fatigue de ne pas avoir assez dormi depuis l'incident les prenait toutes les deux et Robin, qui n'était pas aussi habituée à de telles conditions, s'affaiblissait considérablement sous l'œil inquiet de son amie.
- Faisons une pause, décida Odysseus en soufflant. Tu es épuisée.
Du coin de l'œil, elle vit Robin acquiescer puis s'asseoir alors sur une grosse racine. Ses yeux, qu'elle savait d'un bleu profond, se fermèrent en douceur tandis qu'elle tentait de calmer la respiration haletante qu'elle avait. Odysseus en profita pour observer autour d'elles, ses yeux vairons enregistrant chaque parcelle de ce nouvel environnement étranger. L'œil d'or pur et l'œil vert émeraude qui composaient le regard de la belle et grande jeune femme avaient une vue si précise qu'il lui était possible de voir à une distance inimaginable. Ceci était le cadeau de sa tribu : le « Washi No Me » d'Odysseus était si puissant que la jeune pirate pouvait tout voir à une distance qu'elle avait jugée infinie, que ce soit du plus infime des détails situé à plus d'une centaine de kilomètres de sa personne.
La forêt dans laquelle Robin et elle se trouvaient dégageait une aura étrange. Puissante et étrange. Lorsqu'elles marchaient entre les arbres pour trouver ne serait-ce qu'un chemin, Odysseus avait tenté d'actionner sa vision d'aigle, seulement pour s'apercevoir que ses yeux avaient paru affaiblis, épuisés. L'énergie qu'elle avait dépensée avait rendu ses sens désorientés, et son corps réclamait du repos, de la nourriture et de la stabilité. Cela devait faire plus de dix jours qu'elles traversaient une gigantesque plaine et les créatures qu'elles avaient rencontrées en cours de route avaient suscité une très grande méfiance chez Robin et Odysseus. Repoussantes par leur aspect répugnant, la femme aux yeux d'aigle n'avait pas eu d'autre choix que de leur prendre la vie en constatant qu'elles n'avaient aucune intention de parler dans le calme (les armes avaient préféré parler, les mots furent rejetés. La lame d'Odysseus avait sifflé et fait couler le sang.). Elles avaient marché longtemps avant de s'aventurer dans cette forêt, bien que la femme aux cheveux blancs et aux yeux qui ne pouvaient être trompés ait été très réticente à cette idée, interrogatrice sur le pouvoir étrange et mystérieux émanant des arbres.
Odysseus s'accroupit doucement et enleva le chapeau noir à bande blanche Fedora qui coiffait sa chevelure blanche, à la fois ébouriffée et très bouclée. Sous les quelques rayons de lune qui pouvaient être aperçus malgré les branches hautes et feuillues, la blancheur de ses cheveux étincela doucement, lui donnant un aspect magique. Ses yeux – son œil droit étant d'un doré brûlant et intense tandis que le gauche était d'un vert saisissant, semblable à une véritable émeraude brillant de tout son éclat – illuminaient son très beau visage et lui donnaient un air irréel. Odysseus était une jeune femme considérée comme très belle, exotique – Sanji, attiré par toute femme magnifique, aimait tant la flatter sur sa beauté et ses capacités. Sa peau, d'un naturel métissé, paraissait blafard dans la nuit. Ses membres étaient longs et fins tout comme son corps athlétique, sa poitrine était très développée et ses jambes très longues et fines. Le long pull blanc qu'elle portait la collait, mettant en valeur alors ses formes voluptueuses. Elle aurait pu paraître inoffensive s'il n'y avait pas ce grand sabre qu'elle tenait à la main.
La forêt était d'un calme très apaisant, mais ce n'était pas assez pour permettre d'affirmer que les lieux étaient vraiment sûrs, ce qui incita Odysseus à fermer les yeux pour passer à un autre mode du « Washi No Me ».
- Blind Sight ! dit-elle à voix basse.
À travers ses yeux pourtant clos, l'environnement vert et obscur devint plus clair, aussi clair que si la forêt était complètement illuminée par les rayons de soleil. Maintenant, sa « vision aveugle » lui permettait de voir la vérité et tout ce qui se trouvait aux alentours sur plus d'une centaine de kilomètres. Mis à part Robin assise juste à côté d'elle, Odysseus voyait de minuscules particules dans l'air ainsi qu'à l'intérieur des arbres. Ses sourcils se froncèrent à peine sous la surprise. Qu'est-ce que c'était ? Des flux ? Elle parcourut ses recherches un peu plus loin en risquant de se fatiguer encore plus et découvrit, beaucoup plus au nord, une gigantesque cité.
Une étincelle d'espoir traversa le visage d'Odysseus, qui attrapa hâtivement le bras de Robin et le serra afin de montrer son excitation. Une cité ! Avec des personnes – humaines, de préférence ! Là, elles pourraient y trouver refuge le temps de reprendre des forces pour chercher les autres. Enfin !
- Qu'est-ce qu'il y a ? demanda Robin dans un calme murmure. Que vois-tu, Odysseus ?
- Une cité ! répondit-elle avec un grand sourire. Au nord, à plus de dix kilomètres. Nous serons à l'abri !
Juste après cette brève effusion de joie, sa « vision aveugle » devint floue et elle sut alors que son corps ne disposait plus d'énergie pour utiliser le « Washi No Me » au maximum de sa puissance. Dû à l'épuisement, elle désactiva le mode. Rouvrant ses yeux vairons après plusieurs tentatives de les maintenir parfaitement fonctionnels, Odysseus soupira de fatigue en se tournant vers Robin. La grande brune observait droit devant elle, les lèvres pincées.
- Cette forêt est étrange, déclara-t-elle à voix basse. Très étrange...ces arbres me donnent une drôle d'impression. Ta « Clairvoyance Infinie » n'a-t-elle pas remarqué quelque chose d'anormal à l'intérieur des troncs ?
- Des flux, murmura Odysseus en secouant la tête. Ils traversent les racines jusque dans les branches, nourrissant alors toutes les particules présentes. Ces flux sont...comme enchantés. Je ne sais pas si c'est le mot approprié pour les décrire mais ils donnent à ces arbres une force surnaturelle qui est similaire à la vie. Je crois, conclut-elle en se tournant vers Robin avec une étincelle dans ses yeux vairons, que les arbres de cette forêt sont vivants.
Et, comme si ses dernières paroles possédaient quelque vérité, de sourds grondements firent écho dans la forêt tout autour d'elles. Odysseus et Robin se redressèrent assez brusquement, l'une croisant ses bras afin d'utiliser son Fruit du Démon et l'autre posant une main ferme sur le manche de son sabre, prête à la dégainer. Elles attendirent. Des petits craquements se firent entendre provenant des troncs, accompagnés de ces grondements sourds qu'Odysseus, en se concentrant malgré son envie de fermer les yeux et de dormir, crut percevoir comme des murmures. S'il était donné la possibilité aux éléments de la nature tels que les arbres de communiquer entre eux, alors il serait bon d'y croire et de paraître moins menaçant.
Abaissant alors très lentement son arme, Odysseus fit signe à Robin de faire de même et tout aussi lentement qu'elle, l'archéologue baissa les bras doucement jusqu'à les faire reposer à ses côtés. Paraître moins menaçant et apparaître de confiance.
- Les arbres se parlent entre eux, chuchota alors l'épéiste sur un ton émerveillé. Ils sont vivants !
Robin était aussi stupéfaite que son amie, hochant la tête en douceur. Le monde dans lequel elles venaient d'atterrir n'était plus celui qu'elles connaissaient, qu'elles avaient appris à apprécier et détester en même temps différent dans tous les angles, il offrait une image d'une plaine sauvage regorgeant d'êtres prêts à déchiqueter tout humain se présentant sur leur chemin. Il n'y avait aucune mer et les deux femmes pirates étaient certaines que Grand Line, si elles avaient la chance d'observer quelques cartes, ne pourrait être trouvé.
La Lórien, que la Clairvoyance Infinie d'Odysseus avait perçue brièvement à cause du manque d'énergie, s'élevait de façon idyllique sous cette nuit dépourvue d'étoiles. La cité paraissait éblouir l'obscurité ambiante, pleine de lumière et de rêves. La beauté de la Lórien était telle que chaque étranger posant les pieds en plein territoire elfique – s'il leur était possible de pénétrer dans leurs forêts sans y être exécuté sur-le-champ – se retrouvait sans voix face à tant de féerie.
Le regard de Galadriel avait tout vu. Il avait vu ces deux femmes étrangères apparaître dans ce rayon vert qui avait, durant l'espace de cinq secondes, ébloui la Terre du Milieu tout entière. Dame Galadriel avait observé dès lors qu'elles avaient posé pied dans leur monde une femme dont les yeux de couleur différente étaient dotés d'une clairvoyance telle que celle l'Elfe de la Lórien paraissait faible, maniant alors une grande épée à l'apparence lourde avec une adresse digne d'un grand maître. La seconde, plus sage mais froide de front, semblait quelqu'un ayant soif de sagesse et de connaissances. Ces yeux bleus parlaient pour elle.
Dame Galadriel sortit de sa transe, clignant des yeux, et se retourna alors lentement. Le Seigneur Celeborn, son époux pour l'éternité, l'observait avec une attention concentrée le léger froncement de sourcils qu'elle pouvait apercevoir montrait son inquiétude par rapport à ce qu'elle venait de voir. Il suffit juste qu'il lise dans l'esprit de son âme-sœur afin de comprendre l'ampleur de la situation et sa complexité. Celeborn acquiesça lentement avant d'embrasser le front de sa bien-aimée.
- Leur apparition a suscité l'intérêt sombre de Sauron, dit Galadriel dans un murmure presque craintif à l'oreille du mâle dont la poigne se resserra de façon protective autour d'elle. Je n'ai point encore vu s'il a décidé d'envoyer ses pantins à leur poursuite, mais nous devons les trouver avant que Saroumane ne dépêche des Nazgûls.
- Qu'ont-elles qui puisse attirer l'œil de notre ennemi, ma douce ?
Sa réponse ne fut qu'un simple chuchotement hâtif, presque effrayé. Un groupe d'Elfes fut assigné pour les chercher dans la forêt, ayant senti la détresse de Dame Galadriel. Ces deux femmes devaient être trouvées et emmenées à l'abri, au cœur de LothLórien. Car tous avaient entendu le murmure de leur « Reine ».
Il y avait une Fang Fang sur leurs terres.
L'expression incroyablement sérieuse que l'on pouvait voir sur le visage de Monkey D. Luffy, capitaine de l'équipage des Chapeaux de Paille, inquiétait fortement ses compagnons outre le fait de le connaître en tant que joyeux capitaine toujours souriant et facilement distrait, admirer un air aussi sérieux que louche sur Luffy avait plutôt tendance à éveiller beaucoup de confusion. Le jeune garçon au chapeau de paille était debout sur son emplacement favori du Thousand Sunny, fixant l'horizon de ses grands yeux noirs sans cligner. Étrangement silencieux, il paraissait insensible à l'odeur – pourtant alléchante – de viande que Sanji préparait dans la cuisine, ce qui était clairement inhabituel.
Ils avaient accosté une île du nom de Thorn Well, habitée par une petite cité où ils s'étaient tous rendus pour diverses affaires. Après avoir entendu dire que de vieilles ruines se trouvaient un peu plus haut dans la montagne composant Thorn Well, Robin s'y était rendue avec Odysseus, qui n'avait pas semblée pressée de se trouver quelque chose – autre que ses nombreux chapeaux, vêtements et outils pour entretenir son nodachi. Tous les Chapeaux de Paille étaient supposés se retrouver sur la grand-place dans trois heures maximum, au complet.
Seules Robin et Odysseus n'avaient pas répondu à l'appel.
Nami, amie avec les deux femmes, n'avait pas paru inquiète et avait très vite trouvé une raison à leur absence. Mais même le sourire qui se désirait rassurant n'était pas en mesure de dissimuler complètement l'inquiétude naissante. Robin et Odysseus étaient toujours à l'heure, en avance même.
La porte de la cuisine s'ouvrit et le cuistot blond apparut.
- Luffy ? Hé, Luffy ! appela Sanji avec un sourire aux lèvres. T'as faim ? Il y a de la viande au menu et tu pourras en manger tant que tu en laisses aux autres.
Il ne se retourna même pas faim.
- J'ai pas faim, vint la brève mais sèche réponse.
Et alors que ses compagnons lui lançaient un énième regard en coin montrant leur inquiétude, leur capitaine ne daigna pas se tourner pour leur faire face. Ce n'était pas parce qu'il n'avait pas faim qu'il refusait froidement l'appel irrésistible de Sanji.
C'était parce qu'il sentait que quelque chose de grave était arrivé à ses amies.
OK, je vous mets l'intrigue en place. La raison de cet incident qui a emmené Nico Robin et Fang Fang Odysseus sur la Terre du Milieu n'est pas encore fournie car je suis tordue. Ouais ^^.
Pas de souci, cela vient dans le second chapitre qui va venir. Merci de laisser quelques reviews à ceux qui auront lu, apprécié et qui voudront connaître la suite. Mettez cette histoire dans vos favoris ou suivez-la si vous le désirez, je vous remercierai grandement. Si vous avez des questions à poser, ne laissez pas l'hésitation prendre le dessus sur votre curiosité et tapez sur votre clavier pour me questionner. Je répondrai – sans pour autant faire de spoilers !
Je vous dis à bientôt dans le second chapitre.
Flame Holt.
