Disclamer : Harry Potter appartient à JKR et Charmed à Constance M. Burge, mais cette histoire est à moi.

Correction chapitre : misa2


La nouvelle source

Prologue

La guerre avait pris fin depuis plus cinq ans et le monde magique se remettait encore des séquelles de celle-ci. Après la mort de Voldemort, Harry Potter avait pris une année sabbatique avant de passer les tests pour devenir Auror. Le jeune homme ne voulait pas réellement être Auror, mais comme il ne savait pas quoi faire de sa vie, il s'était décidé à s'engager sur cette voie afin d'honorer les mémoires de son père et son parrain. Et contrairement à ce que tout le monde attendait de lui, Harry ne s'était pas marié à la plus jeune des Weasley. Ils étaient bien sortis ensemble pendant un an, mais rapidement, le sorcier s'était aperçu que les sentiments qu'il avait pour Ginny n'étaient pas ceux qu'il croyait être.

En effet, Harry s'était rendu compte que s'il était sorti avec la jeune sorcière, c'était uniquement a cause de son désir à avoir un semblant de vie normale, sa propre fin, comme dans toutes les histoires d'enfant, « il vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants ». Sa rupture avec Ginny n'avait pas plu à son meilleur ami Ron, qui depuis, lui faisait la tête. Ron était persuadé que si Harry avait rompu avec sa sœur, c'était parce qu'il ne la trouvait pas assez bien pour devenir madame Potter. Harry avait beau lui répéter que ce n'était pas pour cette fausse raison, Ron n'avait rien voulu entendre. Depuis, les deux étaient en froid. Au début, Harry avait tenté de faire entendre raison à son imbécile d'ami, mais au bout de quelques mois, il avait renoncé. Le rouquin, sur d'avoir raison, avait pris cet abandon comme la preuve de ce qu'il avançait : Potter trouvait sa famille indigne de lui. Il avait donc interdit à sa famille de rester en contact avec lui. Et en dehors du père Weasley et George, il n'avait plus aucun lien avec le reste de la famille, bien qu'il en avait déjà peu avec Bill et Charlie, ceux-ci ayant leurs vies loin de l'Angleterre.

Heureusement pour le sorcier, Hermione ne lui avait pas tourné le dos et même après son mariage avec Ron, elle est restée en bons termes avec lui, ignorant son mari quand il râlait à ce propos. Les deux amis se voyaient une fois par semaine et parlaient de tout et de rien. Hermione tentait toujours de convaincre Harry de se trouver quelqu'un, car selon elle, ce n'était pas bien pour lui de rester seul. Harry lui souriait toujours en lui promettant de s'y mettre, mais pourtant, il était encore célibataire. Ce matin-là, quand Harry rejoignit Hermione au Chaudron Baveur, il ne s'était pas attendu à la requête de la jeune femme. De tout ce qu'elle aurait pu lui demander, c'était bien la dernière chose à laquelle il se serait attendu. L'aider à réaliser une potion ! Mais c'était quoi cette supplique ?

Tout le monde sorcier savait que Harry Potter était une calamité en potion. Ce n'était un secret pour personne. Alors, pourquoi Hermione lui avait-elle fait cette demande ? Harry n'arrivait pas à le comprendre. Cependant, il accepta quand même de venir en aide à son amie et la suivit à Poudlard où elle donnait des cours sur les coutumes et nouvelles technologies moldues, une fois par semaine. Hermione travaillait au département des mystères, mais pourtant, elle tenait à donner ces cours afin de sensibiliser les jeunes sorciers. Quand les deux sorciers arrivèrent à Poudlard, des élèves étaient éparpillés un peu partout. Normale pour un weekend assez doux et ensoleillé, tous profitaient donc du beau temps.

Hermione conduisit Harry dans l'ancienne salle de classe de potion, classe qui avait été fermée suite au décès de Snape. Toute excitée, elle sortit d'une de ses poches un très vieux parchemin qui dégageait une aura magique très sombre mais étrangement attirante. Harry s'en méfia immédiatement. Le parchemin ne lui disait rien de bon et il ne comprenait pas pourquoi Hermione ne s'en méfiait pas. Peut-être à cause de l'attirance qu'il a perçue. En tout cas, aucune inquiétude ne venait de son amie. Tout ce que Harry pouvait percevoir d'elle était une impatience tout enfantine.

_ Hermione, c'est quoi cette chose ? demanda Harry en portant discrètement la main à sa baguette.

_ C'est une très vieille recette de potion que j'ai découvert dans les archives du département des mystères.

_ Si ce parchemin fait partie des archives du département des mystères, pourquoi est-il en ta possession ? Je croyais qu'il était interdit à quiconque de faire sortir quoi que ce soit de là ?

_ C'est exact, mais…

_ Mais ?

_ Mes supérieurs ne veulent pas me laisser tester la recette au département, ils jugent cela trop dangereux. Donc, j'ai pensé que je pourrais le faire ici. Dit la jeune femme d'une petite voix.

Incroyable ! Harry n'en revenait pas. Comment une telle phrase avait-t-elle pu sortir de la bouche d'Hermione, la sorcière plus à cheval sur le règlement de tout le monde sorcier ? Était-elle sous une influence quelconque ? Dans le doute, Harry lança discrètement un informulé afin d'en avoir le cœur net. Non, elle n'était sous l'emprise de personne ou de quoi que ce soit. Alors, pourquoi avait-elle désobéi au règlement et fait sortir le parchemin ?

Comme si elle avait pu lire dans ses pensées, Hermione reprit la parole :

_ Harry, je sais que cela doit te paraitre étrange, mais je suis convaincu que nous devons fabriquer cette potion. C'est d'une importance vitale.

_ Est-ce que tu as conscience de l'aura ténébreuse qui émane de ce parchemin ?

_ Bien entendu ! Mais ce n'est pas important, dit Hermione avec conviction.

_ Moi je pense que si, cela à de l'importance. Une telle aura ne présage rien de bon. Je pense donc que ne devrions pas faire ça.

_ Je ne te reconnais pas Harry. Où est passé le Harry fonceur et prêt à partir à l'aventure ?

_ Il est parti en vacances longue durée et n'est pas prêt de revenir. Et où est passée cette Hermione qui ne jurait que par le règlement ?

_ Elle a grandi.

_ J'en doute un peu.

_ Allez, Harry, je veux seulement savoir à quoi sert cette potion.

_ En plus, tu ne sais même pas de quoi il s'agit ! Et si c'était un truc qui a été créé afin de détruire notre monde, hein ! Tu y as pensé ?

_ N'importe quoi ! Tu dramatises un peu trop là.

Suite à une longue dispute entre les deux amis, Harry finit par céder et se résigna à assister son amie, et seulement parce qu'elle l'aurait quand même fait sans lui. Au moins, si ce qui en résulte se révélait dangereux, il pourrait intervenir et minimiser les dégâts. Et contrairement à ce qu'Harry avait craint, tout se déroula parfaitement. Étape par étape, les deux amis préparèrent la potion. Harry en été même venu a trouvé ses inquiétudes ridicules, quand ça se produisit. Il ne restait plus qu'un ingrédient à ajouter dans le chaudron et la potion aurait été prête. Hermione demanda à Harry de lui passer le dernier composant, une patte d'une chauve-souris-vampire d'Hongrie.

Il y avait deux types de pattes de chauve-souris sur la table et tous deux avaient la même apparence. Sans se poser de question, Harry se saisit de la première et la donna à Hermione. Cette dernière, qui avait la tête plongée au-dessus du chaudron, prit ce qui lui était donné et l'ajouta à sa préparation sans vérifier que c'était bien ce qu'elle avait demandé. L'explosion prit de court les deux sorciers et les envoya s'écraser contre le mur. Une fumée noire envahit l'ancienne classe alors que les deux amis perdaient connaissance.

Quand Harry reprit conscience, il était allongé dans un lit. Il n'eut pas à ouvrir les yeux pour savoir où il se trouvait. Rien qu'à l'odeur, il savait qu'il se trouvait à l'infirmerie de Poudlard. Cette constatation faite, il ouvrit les yeux afin de vérifier sa déduction. Et en effet, il se trouvait bien dans l'infirmerie. À peine eut-il ouvert les yeux, que l'infirmière suivie de près par Hermione se rendit à son chevet.

_ Monsieur Potter, allez-vous bien ? demanda l'infirmière.

Harry hocha positivement la tête.

_ Oh Harry ! Est-ce que tu vas bien ? J'ai eu tellement peur, pleura la jeune femme en prenant son ami dans ses bras. J'ai cru que tu n'allais jamais plus te réveiller.

Harry repoussa la jeune femme. Il ne se sentait pas à l'aise avec elle dans les bras. Son touché le rebutait un peu. L'auror trouva cela étrange, mais il ne s'y attarda pas. C'était quoi cette histoire et que lui était-il encore arrivé ? Il finit par poser les questions à son amie, sachant qu'il n'aurait pas les réponses autrement.

_ Nous avons raté la potion qui nous a explosée à la figure. Suite à cela, nous avons tous les deux perdu connaissance. J'ai dormi pendant trois jours, expliqua Hermione.

_ Et moi, cela fait combien de temps ?

_ Quatre mois, dit la jeune femme d'une petite voix.

_ Quoi ? C'est une plaisanterie !

_ J'ai bien peur que non, monsieur Potter, s'éleva la voix de Minerva Mcgonagall, la nouvelle directrice de Poudlard.

_ Pourquoi ai-je dormi aussi longtemps alors qu'Hermione n'a dormi que trois jours ?

_ Nous ne le savons pas encore, Monsieur Potter, lui répondit Poppy.

Quand l'infirmière dit cela, elle évita le regard de Harry, tout comme les deux autres femmes. Harry, connaissant bien les trois femmes, s'aperçut rapidement de leur manège. Inquiet, il demanda les raisons de cet étrange comportement.

_ Durant ton sommeil, commença Hermione après un long silence, ta magie a subie quelques changements.

_ Quels changements ?

_ Elle s'est assombrie.

_ Comment cela est-il possible ? La magie d'un sorcier ne peut pas changer aussi facilement et soudainement.

_ En fait, cela s'est fait sur plusieurs semaines…et ce n'est pas tout. Lui apprit Hermione d'une voix coupable.

_ Il y a quoi de pire que cela ?

_ Tu n'es…

_ Je ne suis quoi ?

_ Tu n'es plus tout à fait un sorcier.

_ Quoi ? Ne me dis pas que je ne pourrais plus jamais utiliser ma magie ! s'exclama Harry avec affolement.

_ Non, bien sûr que non ! Tu es toujours un sorcier…enfin, pour moitié.

_ Je ne comprends plus rien. Je suis un sorcier ou non ?

_ Vous l'êtes encore, monsieur Potter, lui répondit Minerva cette fois-ci.

_ Expliquez-vous alors.

_ Quand la potion à exploser, elle a agi sur vous comme un révélateur d'héritage magique caché.

_ Mais je n'ai aucun héritage magique caché, répliqua Harry. J'ai fait le test quand j'ai passé les examens d'Aurors et ils n'ont rien révélés.

_ Cela nous le savons tous. Votre supérieur nous l'a fait savoir quand les changements ont commencé à se faire voir.

_ Donc, si j'ai bien saisi, durant mon sommeil de quatre mois, je suis entré en possession d'un sombre héritage sorti d'on ne sait où. Ce qui fait, que je ne suis plus seulement un sorcier, mais autre chose aussi ?

_ Oui, c'est cela.

_ Sait-on de quelle créature magique j'ai fait l'héritage ?

Seul le silence répondit à sa question.

_ Alors ? redemanda Harry avec froideur.

_ Nous ne le savons pas, monsieur Potter, dit Minerva avec empressement. Mais nous allons finir par le découvrir, alors calmez-vous Potter.

Cette demande de Minerva est faite à cause du lit sur lequel Harry est installé, celui-ci avait commencé à fumer anormalement alors qu'une aura meurtrière envahissait l'infirmerie.

_ Comment ça, vous ne savez pas !? s'exclama Harry loin de s'être calmé. N'avez-vous pas utilisé une potion de révélation de lignage sur moi ?

_ Croyez bien que c'est la première chose que nous avons faite Potter.

_ Alors ? demanda Harry alors que les draps prenaient feu sous lui sans que cela n'ait un quelconque effet sur lui.

_ Rien, lui répondit Hermione. La potion a été incapable de révéler quoi que ce soit sur toi. Je suis désolée Harry, tout cela est de ma faute. Je n'aurais jamais dû t'entrainer dans cette histoire, pleura la jeune sorcière.

Harry était bien d'accord avec son amie et était sur le point de lui faire savoir, quand un vortex noir s'ouvrit dans son dos et l'aspira à l'intérieur avant de se refermer.

_ Harryyyyyyyyyyyyyyy !fut la dernière chose que l'Auror entendit avant de disparaitre.

LNS

Au moment de la disparition de Potter et à la même heure, dans une autre dimension, quelque part dans le monde souterrain où vivent les démons, un groupe composé de douze d'entre eux était réuni. Les douze formaient un cercle autour d'un feu aux flammes violettes. Les démons étaient en train de chanter une incantation dans une langue morte depuis des millénaires. C'était une incantation dangereuse et extrêmement ardue à lancer, car elle pouvait entrainer la mort des lanceurs. Mais pourtant, même en connaissance les risques qu'ils encourraient, ils firent le choix de jeter le sortilège. Pourquoi prendre un tel risque ?

Pour le savoir, il faut revenir quelques mois en arrière. Dans cette dimension étrange et inconnue des sorciers, une lutte entre le bien et le mal était en cours depuis de nombreux siècles. Cette guerre, bien qu'elle ait commencé depuis des lustres, avait pris un tournant décisif depuis quelques années déjà. En effet, depuis près de quatre ans, le conflit s'était centré sur trois sorcières d'une puissance phénoménale, les sœurs Halliwell, au roi des démons, La source. Et après des années d'attaques et de contre-attaques, La Source avait apprise de La Prophétesse, une voyante très puissante à son service, qu'il serait vaincu par les sœurs Halliwell.

Afin d'empêcher que cette vision ne se réalise, la Source avait libéré le Néant afin d'éliminer les sœurs Halliwell. Néanmoins, la Prophétesse qui avait d'autres plans, complota contre le roi des démons et permit à Cole Turner, un ancien démon devenu mortel et accessoirement le compagnon d'une des trois sœurs, de prendre possession du Néant afin de sauver les sœurs qui avaient été privées de leurs pouvoirs par le Néant, qui les avait ensuite conférée à La Source ; ce qui avait laissé les sœurs complètement démunies face à leur ennemi. La Prophétesse avait eu dans l'idée de faire de Turner, la nouvelle source.

Cependant, les choses ne se passèrent pas comme elle les avaient prévus. Normalement, selon une de ses visions, après la mort de La source, l'essence de cette dernière aurait dû posséder Cole Turner par le billet du néant, remplissant ainsi le vide laissé par Balthazar, le côté démoniaque de Turner. Mais rien ne se passa comme prévu. Quand La Source mourut, son essence se volatilisa complètement sans laisser de traces. Et suite à la disparition de cette dernière, La Prophétesse, aidée de l'une des trois sœurs, Phoebe Halliwell, enferma le Néant dans sa boîte.

Quand la mort de La source fit le tour des enfers, une lutte entre les démons débuta. Profitant des guerres intestines du royaume souterrain, les Halliwell éliminèrent plus de la moitié de ceux-ci. Quand les démons se rendirent compte de ce que les sœurs étaient en train de faire, il était bien trop tard pour faire quoi que ce soit. Se trouvant acculés par les trois sorcières, les démons se tournèrent vers la Prophétesse afin de lui demander son aide. Cette dernière leur parla alors d'une formule magique capable de créer une toute nouvelle source. Voilà comment et pourquoi ces douze démons se trouvèrent à cet endroit-là.

Cela faisait déjà plusieurs heures qu'ils chantonnaient leur charme sans que rien ne se passât. Les démons étaient presque sur le point de baisser les bras quand cela se produisit. Un vortex s'ouvrit au milieu du cercle et cracha un homme dans la vingtaine. Il mesurait dans les un mètre soixante-dix, avait les cheveux d'un noir de jais et mal coiffés, des yeux verts émeraude et en forme d'amande et une fine cicatrice en forme d'éclair sur le front. L'homme portait ce qui ressemblait à un pyjama rouge et noir et était pied nu.

_ Par la barbe de Merlin, qu'est-ce que je fous ici ? Et d'abord, c'est où ici déjà ? Fut les premiers mots qui franchir la bouche de l'homme alors qu'une boule de feu se formait dans le creux de sa main droite.