Attention, l'écriture est contagieuse! Et les fanart si beaux qu'il en ressort des idées. Voici un texte sur un moment qui me prend aux tripes lors de ce film, même si La Revanche des Sith en est rempli de plein d'autres. Bonne lecture!
NB: les personnages et l'univers ne m'appartiennent pas.
Nous étions comme des frères
Un combat. Le pire qu'Obi Wan a dû donner. Celui qu'il doit livrer, mais qu'il ne veut pas. Il veut l'arrêter. Pour ne pas aller trop loin, pour ne pas commettre la pire chose, qui lui brisera le cœur.
- C'est terminé ! Il n'y a rien à faire ! Je te domine !
Anakin le fusille du regard. Un regard noir et rempli de haine. Une réponse arrogante.
- C'est mal connaître mes nouveaux pouvoirs !
- Ne prends pas ce risque ! supplie Obi Wan.
Une supplique déguisée en avertissement. Non Anakin, arrête, sinon je dois te tuer. Mais je ne le veux.
Cependant son ancien Padawan reste fidèle à lui-même. Il s'élance au-dessus du Maître Jedi et se retrouve les jambes tranchées net. Un choix conscient d'Obi Wan. Il ne peut le tuer. Il aurait pu. Mais il ne l'a pas fait. Il a juste fait ce qu'il fallait pour arrêter le combat. Obi Wan le sait. Il n'aurait pu aller jusqu'au bout.
Pourtant, qu'il a mal rien qu'en entendant les râles de souffrance d'Anakin. Il regrette. Mais ne peut revenir en arrière. Et il le sait. Anakin a basculé, il est perdu. Perdu pour la Force. Pour Padmé. Pour lui. Qu'il a envie de lui faire comprendre sa souffrance, de lui avoir obliger à faire cela !
- Tu étais l'élu, c'était toi ! La Prophétie voulait que tu détruises les Sith, pas que tu deviennes comme eux ! Tu devais amener l'équilibre dans la Force, pas la condamner à la nuit !
Qu'il a mal. Il devrait en finir. Mais Kenobi préfère s'éloigner, tout en ramassant le sabre-laser de son compagnon de mission. Un dernier regard. Douleureux. Car Anakin est si souffrant, humilié qu'il ne peut lui crier que sa haine. Envolés les rires et la complicité. Envolées les missions menées conjointement. Envolés l'amour fraternel.
- Nous étions comme des frères. Je t'aimais Anakin.
Des regards échangés. De la souffrance communiquée. Des regrets. Des déceptions. Et des rancoeurs partagées. Un flot de sentiments non-dits, des émotions si profondes qu'elles n'ont pu être dites. Ni comprises à temps.
Tellement de souffrance…
C'en est trop pour Obi Wan lorsqu'Anakin prend feu. Il n'a pu le tuer, le destin en a décidé pour lui. Il hésite. C'est trop… les cris d'agonie du jeune Jedi sont comme des coups de couteau dans le cœur. Il ne peut plus rien pour lui. Il n'a pu le sauver.
Il s'éloigne d'Anakin, de sa douleur. A contre-cœur. Un cœur rempli d'une seule pensée, si forte, si vraie, mais si impossible actuellement. Nous étions comme des frères.
