Je ne possède aucun des personnages des films ou des comics.

C'était étrange de ressentir de l'attirance pour son pire ennemi, déroutant, dérangeant mais encore pire lorsque malgré nos efforts on se rend compte que c'est cet autre qui nous défini.

Ce texte a été écrit dans le cadre du [Challenge de la Saint-Valentin 2019 – Collectif NONAME].

Alors ce court texte (puisque la consigne était de faire moins de 500 mots, je me suis contenue mais j'ai réussi) est dédicacé à Maeglin Surion. Mae, j'ai été très surprise de recevoir un texte dans le cadre du défi et j'en ai été très touchée. Tu es l'une des plus belles rencontres que j'ai faites sur le site. C'est avec grand plaisir que je t'offre ce texte sur un fandom où j'ai moins l'habitude d'écrire mais j'espère qu'il te plaira. bizzz

Bonne lecture

PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)

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Pile & face

C'est étrange de ressentir de l'attirance pour son pire ennemi, une sorte de questionnement presque contre nature qui vous pousse à vouloir en savoir plus sur l'autre, à tenter de percer qui se cache sous le masque… Étrange chose en fait que cette importance des masques. Étrange parce que l'un dissimule son identité et que l'autre en avait bien eu une, mais il l'a perdu… Il y a longtemps maintenant. Il ne se rappelle plus trop lui-même de ce qu'elle avait bien put être.

En revanche, il est fasciné… Il est fasciné par ce chevalier noir rédempteur qui parcourt la nuit pour chasser les criminels. Il ne peut s'empêcher de vouloir s'approcher, de vouloir lui parler, le piéger, le toucher… Oui… Il veut mettre la main sur lui. Il veut le voir à genoux devant lui. Il veut être le premier à ôter ce masque et le voir vaincu. Dans toute sa folie, il sait qu'il ne pourra jamais s'arrêter tant qu'il hantera les rues. Le défier est devenu sa raison de vivre, celle qui le fait élaborer des plans de plus en plus violents et sadiques. Il l'attire comme un papillon est attiré par la lumière. Il le veut pour lui !

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Et lui que dire ? Il est le héros incompris de Gotham, celui que la mort et la douleur ont transformé alors qu'il devrait vivre pleinement sa vie de milliardaire insouciant, frivole et blasé. Il chasse la nuit, comme les chauves-souris dont il adopte l'approche silencieuse. Il sait que ce n'est sans doute pas normal, que beaucoup ne le comprendrait pas, mais ce n'est pas grave et puis… Il y a lui, ce fou qu'il traque depuis des années. Ce fou qu'il redoute, qu'il hait et qu'il l'attire en même temps. Il veut comprendre. Il veut savoir. Il veut se rapprocher, le prendre dans ses filets et le toucher, le toucher pour voir s'il est bien vivant, pour comprendre ce qu'il est et pourquoi il a en lui cette envie de le traquer jusqu'au bout. Il le veut ! Pour l'enfermer et qu'il ne nuise plus à tout le monde. Il le veut sous les verrous.

C'est étrange de ressentir de l'attirance pour son pire ennemi. Étrange, déroutant, un peu malsain sans doute, mais c'est comme ça. Ils sont comme les deux côtés d'une pièce, complémentaires dans leur folie et ne pouvant exister l'un sans l'autre. C'est un étrange paradoxe parce qu'ils se haïssent, se veulent morts, se rapprochent pour tenter de se détruire, mais les deux savent qu'ils ne peuvent exister l'un sans l'autre. Batman sans Le Joker… Le Joker sans Batman, ce n'est pas possible. Alors, ils se rapprochent, s'éloignent, se battent et cherchent à se détruire tout en sachant que détruire l'autre signerait sa propre fin.