Entre Deux Feux.
Chapitre1
DISCLAIMERS :Tous les personnages présents dans cette histoires ne m'appartiennent pas (c'est la vie, que voulez-vous…). Ils sont la propriété de Konami Computer Entertainment Tokyo, alors ne venez pas m'embêter, de toute façon je suis fauché. Cependant cette histoire est mienne, puisque c'est moi (oui, oui en personne) qui l'ai écrite. Alors ne me la piquez pas siouplaît ^^ ;;; ou bien demandez-moi au moins (la politesse, mes amis).
AVERTISSEMENTS : Cette histoire des allusions à des relations amoureuses entre deux hommes (cependant rien de graphique, que du sentiment), c'est ce qu'on appelle du SHÔNEN AI. Si cela vous dérange ne lisez surtout pas (vous n'aurez rien loupé) !!!
Ah, oui, sinon…Cette histoire est nulle (bah si c'est moi qui en suis l'auteur, faut pas s'attendre à un chef-d'œuvre, c'est sûr…)
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Vous avez bien lu les avertissements n'est ce pas ?
Le nom du Héros est Lexeï (non, il n'y a aucun lien de parenté entre lui et moi).
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« Jamais ! Highlander je suis, Highlander je reste ! »
« Il en va de même pour moi. Je refuse de vous rallier. Je ne trahirai pas mon pays. »
Malgré tous ses efforts, Shu n'arrivait pas à faire changer d'avis Kiba et son fils Klaus. Le stratégiste avait évalué avec soin les compétences des deux Highlanders et il savait pertinemment que sans leur aide, la bataille contre Luka était presque perdue d'avance. Si seulement il savait quoi faire pour les raisonner.
« Général Kiba, je comprends parfaitement… », commença le tacticien.
« Assez ! Vous ne pouvez rien comprendre du tout ! Vous n'êtes qu'un misérable rebelle et je n'ai aucunement l'intention d'écouter vos inepties !! », coupa rageusement Kiba. « Moi et mon fils préférerions mourir plutôt que de vous aider ! Allez au diable ! »
« Mon père a raison, quoi que vous disiez, nous ne changerons pas notre décision. Veuillez vous retirer s'il vous plaît. », ajouta Klaus calmement.
Shu soupira. Apparemment il était inutile de discuter plus longtemps.
Lorsqu'il ressortit de la salle des cachots, il vit son jeune seigneur attendre patiemment au pied des escaliers.
« Alors ? Tout s'est bien passé ? », demanda le jeune garçon.
Le stratégiste n'eut même pas le courage de répondre oralement, il se contenta de secouer la tête. Il était au bord de la crise de nerfs et cela le frustrait encore plus. Son jeune lord lui avait confié la mission de convaincre les deux hommes de se rallier à eux, et il avait lamentablement échoué. Quelle frustration !
Lexeï lui jeta un regard compatissant. Il savait à quel point Shu se donnait du mal pour faire son travail et il ne l'en admirait et respectait que plus. Mais le voir se surmener de la sorte l'inquiétait aussi, car il savait à quel point Shu pouvait devenir irritable dans ses moments-là., c'est pourquoi il le força à aller se coucher :
« Shu, vous devriez aller vous reposer maintenant. Vous n'avez que trop travaillé…. »
« Maître Lexeï… »
L'adolescent lui sourit gentiment. Shu pouvait être si têtu !
« Non, ne discutez pas. Je ne veux pas que vous vous écrouliez, alors allez vite dormir ! C'est un ordre ! », ajouta-t-il avec un clin d'œil.
« Merci, jeune Lord… », répondit Shu avec une légère inclination de la tête et un demi-sourire.
Sur ces derniers mots, le tacticien remonta lentement vers sa chambre pour obéir aux « ordres » qu'il avait reçus.
*+*+*+*+*+*+*+*+*+*+*+*+*
Quand le stratégiste fut hors de vue, Lexeï se rendit aux cachots. En fait, il brûlait d'envie de faire connaissance avec les prisonniers. En effet, il n'avait eu l'occasion d'apercevoir le général Kiba que de loin durant la bataille. Néanmoins cela lui avait suffi pour admirer les prouesses du combattant ; il avait pu avoir un aperçu de sa dextérité et de sa force. Quant à son fils, son ingéniosité était indéniable. Si Shu n'était pas à ses côtés, il n'aurait sans doute pas eu la moindre chance.
« Général Kiba ? Sire Klaus ? », risqua-t-il timidement.
« Qu'est-ce qu'il y a encore ?! La victoire ne vous a-t-elle donc pas suffi ?! Faut-il que vous veniez encore me tourmenter ?? », gronda Kiba, « Ne pouvez-vous donc pas nous laisser en paix, jeune homme !? Est-ce trop demander ? »
A son ton, Lexeï comprit que le général était d'une humeur massacrante, et cela l'intimidait assez. Malgré tout il voulait toujours lui parler.
« Je…Je voulais juste vous dire…que…je vous avais trouvé… formidable lors de la dernière bataille…et que Klaus aussi…hum… », balbutia le jeune leader.
Tandis qu'il arrivait avec peine à parler, il fixait le sol avec une attention rigoureuse. (Vraiment les sols en pierre étaient très intéressants à étudier, il écrirait peut-être une thèse dessus un jour…) Il ne pouvait se résoudre à regarder ses interlocuteurs droit dans les yeux. Il n'y pouvait rien : il était toujours d'une timidité maladive quand il était en face de personnes qu'il connaissait peu ou pas. La mauvaise humeur de Kiba n'arrangeait en rien la situation et lui faisait perdre encore plus ses moyens. Enfin ce qu'il lui restait de moyens. C'est-à-dire pas grand chose.
« Je n'ai que faire de votre avis !!! », tempêta à nouveau le général. « Je ne sais même pas par quel miracle un enfant comme vous a pu me battre !!! Oui, vous n'êtes qu'un enfant, un gamin ! Regardez-vous !! Vous n'avez même pas le courage de relever la tête quand je vous parle !!»
Lexeï baissa encore plus la tête, conscient de la véracité des propos tenus par le vieil homme.
« Je n'ai jamais prétendu être quelqu'un d'exceptionnel. », murmura-t-il. « Je n'ai pas choisi d'être ici, d'être chef de toute une armée, de perdre mon meilleur ami, de prendre toutes ces vies…Je voudrais simplement que cette guerre se termine au plus vite, et que personne ne souffre… »
« Il n'y a que les lâches et les sots pour espérer une guerre sans souffrance ! Ce n'est pas un jeu pour les enfants !! »
« Je le sais bien…Mais je continuerai de croire, encore et toujours, qu'il existe un moyen de faire la paix sans continuer à tuer, détruire, souffrir et pleurer… », souffla doucement le jeune garçon, plus pour lui-même que pour le général.
Rien n'ébranlerais cette conviction.
Sa conviction.
« Vous êtes encore plus pathétique que je ne le pensais !! Vous vous bercez d'illusions si enfantines que j'en rirais presque !! Vous n'êtes vraiment qu'un enfant et vous n'avez rien à faire ici !! …Ouh…»
Kiba cessa immédiatement ses vociférations. Une douleur aiguë se fit sentir dans son dos. Ah, maudite vieillesse !
« Père ! Faites attention à votre dos ! Si vous continuez à vous agitez ainsi… », intervient Klaus, qui jusqu'ici n'avait pas dit un mot.
Le jeune homme s'inquiétait de l'état de santé de son père. Cette cellule était un peu humide et il craignait le pire.
« Gardes ! », appela Lexeï tout à coup.
Presque immédiatement deux soldats accoururent.
Klaus fronça les sourcils : qu'avait donc en tête cet adolescent ? Malgré sa méfiance naturelle, il ne pouvait s'empêcher de regarder avec curiosité cet « enfant », comme disait son père. Il voulait en savoir plus sur lui, comprendre sa façon d'agir, découvrir ce que tout le monde voyait apparemment en lui…Mais encore une fois, son instinct lui conseilla de rester prudent, car Lexeï restait son ennemi pour l'instant ; il était allié aux habitants de Jowston, et lui-même voulait rester fidèle au royaume de Highland : il ne pouvait donc pas se laisser aller à lui faire confiance ou autre.
« Jeune seigneur ? Est-ce qu'il y a un problème ? », demanda le premier garde en jetant un coup d'œil soupçonneux aux deux Highlanders. « Vous ont- ils manqué de respect ? »
~ Apparemment les gens de ce château ont un respect sans borne pour ce garçon…~, pensa Klaus.
« Non, ce n'est pas cela. Mais j'ai effectivement un petit problème. », répondit le jeune leader en souriant gentiment.
« En quoi pouvons-nous vous être utiles, jeune lord ? », demanda le second garde.
« Eh bien, en fait j'aimerais que vous m'aidiez à les installer ailleurs. Il me semble qu'il reste encore des chambres libres à l'étage…J'ai besoin de vous pour les y emmener », expliqua l'adolescent.
Les deux gardes et les deux Highlanders crurent avoir mal entendu.
« Alors, est-ce que vous pourriez m'aider, s'il vous plaît ? », termina-t- il.
« Mais…Lord Shu n'a donné aucune précision… », commença l'un des deux gardes.
« Je sais…Mais il ne m'a rien interdit non plus. Alors je peux bien les mettre ailleurs, non ? …Et puis il fait froid ici…C'est sombre et lugubre…Quand je pense que Shu est obligé de descendre jusqu'ici pour leur parler…Il va finir par attraper un rhume et eux aussi…ou pire…Huan a déjà beaucoup de travail…Il n'a pas besoin de s'occuper de mon stratégiste et des prisonniers en plus …Il y a beaucoup d'inconvénients… »
Cette tirade eut l'effet escompté, car bientôt les gardes acceptèrent d'obéir à leur leader.
*+*+*+*+*+*+*+*+*+*+*+*+*
Quelques minutes plus tard, Klaus, son père et Lexeï se retrouvèrent dans une chambre de taille moyenne, plutôt confortable.
« Pourquoi nous avoir amené ici ? », demanda Kiba, dans un grognement.
Il avait été surpris, en effet, par la décision subite de son ennemi. Aussitôt sa méfiance s'était réveillée. Tout cela pouvait n'être qu'une mise en scène, un habile stratagème pour les forcer à se rallier.
« Parce que Klaus a dit que vous aviez mal au dos », répondit innocemment et simplement Lexeï.
Sa naïveté et son innocence n'étaient pas du tout feintes. Pour lui si quelqu'un était malade il fallait le soigner, peu importe de qui il s'agissait, ami ou ennemi. Si le général ne supportait pas bien l'humidité de la cellule, il fallait le placer dans une autre pièce. Ce n'était pas bien compliqué ! La réaction de Kiba le confondait. Avait-il fait ou dit quelque chose de mal ?
Kiba ne sut pas quoi lui répondre, complètement pris au dépourvu. Des milliers de questions se bousculaient dans son esprit. Comment cet enfant avait-il fait pour devenir chef de toute une armée, alors qu'il était si candide ? Comment avait-il fait pour remporter autant de victoire avec des raisonnements si enfantins ? Comment pouvait-il avoir autant d'autorité sur ces gens, alors que son attitude montrait qu'il était faible et influençable ?
Klaus aussi avait été surpris. Il n'arrivait pas à croire qu'il les avaient installé dans cette chambre…par gentillesse ? Il avait entendu certaines rumeurs sur l'adolescent ; les gens disaient de lui que son âme et son cœur étaient purs, sans aucune ombre, qu'il était généreux de nature, qu'il était compréhensif, attentionné, doux, aimable…Il pensait que ce n'était que des balivernes, destinées à les impressionner. Mais il fallait croire que tout était vrai, en fait.
Inquiet du lourd silence qui régnait dans la pièce, Lexeï se dit qu'il avait peut-être vexé le général.
« Hum…est-ce que j'ai fait quelque chose de mal ? Ou peut-être que je vous ai vexé sans le vouloir ?… »
Toujours aucune réponse.
Lexeï commença à sérieusement s'inquiéter.
« Bon…hum…Je…vais vous laisser seuls…Il se fait déjà tard…et je ne …voudrais pas déranger…et puis…vous devez être fatigués…C'était une bataille…hum…difficile… hum…hum…Bonne nuit ! », balbutia-t-il avec un peu de précipitation.
Sur ces derniers mots, il sortit de la pièce, laissant les deux Highlanders seuls.
*+*+*+*+*+*+*+*+*+*+*+*+*
« Qu'en penses-tu ? », demanda Kiba à son fils, une fois que Lexeï fut parti.
Le général ne savait plus trop quoi penser et préférait rester sur ses gardes. Néanmoins il désirait entendre l'avis de Klaus dont il connaissait la grande sagesse et le discernement.
« Je ne crois pas qu'il essaie de nous tendre un piège. Ce n'est pas dans sa nature. », répondit-il après quelques minutes de réflexion.
« Et si c'était son maudit stratégiste qui le lui avait demandé ? », insista Kiba.
Vraiment, il n'avait pas confiance en Lexeï. Tout dans l'attitude du jeune garçon lui paraissait suspect. A dire vrai, tout ce qui était susceptible de nuire au royaume de Highland était suspect, selon lui.
« …C'est peut-être possible… »
Pourtant Klaus croyait sincèrement que le jeune leader avait agi par gentillesse et non pas par intérêt. Il avait envie de lui faire confiance, sans même savoir pourquoi. Certes le doute subsistait encore en lui, mais sa méfiance, en revanche, avait totalement disparue.
« Mais je crois qu'il était sincère. », finit-il par conclure.
« Si tu le dis… »
*+*+*+*+*+*+*+*+*+*+*+*+*
En rentrant dans sa chambre, Lexeï s'affala sur son lit. Peut-être avait-il eu tort d'aller leur parler…En tout cas si Shu apprenait ce qu'il avait fait…
Hum, mieux valait penser à quelque chose de plus réjouissant pour le moment.
Soudain il entendit quelqu'un frapper à sa porte.
« Lex ? Tu dors ?Lex ? »
Le jeune leader reconnut aussitôt la voix de sa sœur et alla ouvrir.
« Nanami ? Il y a un problème ?… »
« Non, je voulais simplement savoir comment ça s'était passé avec les deux prisonniers. »
« Mais…Comment sais-tu que je suis allé les voir ??? », s'étonna-t-il. « Je n'en avais parlé à personne pourtant… »
« Bah, je te connais bien petit frère. Avant même que la bataille ne commence tu n'arrêtais pas de parler d'eux avec Shu, Flik et Viktor ; le général Kiba est fort, incroyable, courageux, son fils est brillant, ingénieux, astucieux, un véritable génie… Et tu étais tellement excité…Viktor était mort de rire si je me souvient bien. », répondit Nanami en riant.
Lexeï soupira.
« Je suis si prévisible que cela ? », demanda-t-il en feignant le désespoir, avec sa voix la plus tragique.
« Oui. Désolée de te le dire. », répliqua-t-elle avec un sourire amusé. « Mais tu n'as toujours pas répondu à ma question !»
« Bof…J'imagine que cela aurait pu être pire… »
« Comment ???? Il t'a parlé méchamment ? Il a dit quelque chose de désobligent ??? Il t'a frappé ?? Il t'a fait du mal ?? », s'emporta soudain Nanami. « Si jamais il t'a fait pleurer, je m'en vais lui donner une bonne correction ! »
« Non, quand même pas ! », s'écria Lexeï. « C'est juste qu'il n'était pas de très bonne humeur…C'est tout à fait compréhensible d'ailleurs…Après tout il vient de se faire capturer, ainsi que son fils, par le pire de ses ennemis ; c'est-à-dire moi. »
Lexeï pouvait encore se souvenir du regard terrible que Kiba lui avait porté à ce moment-là. Il soupira avant de reprendre avec un petit sourire.
« Ne t'inquiètes pas grande sœur, je m'en remettrai ! Ce n'est quand même pas la fin du monde. »
« Si tu le dis… »
« Nanami… »
« Ohhhhh !!!! J'ai une idée pour te remonter le moral ! Allons à la taverne de Léona ! »
« Hein ? Mais pourquoi faire ?? »
« Je parie que Viktor est (encore) saoul !!! Et ça, mon cher, c'est du spectacle garantis !!! »
« Hum…Je ne suis pas sûr que ce soit réellement une bonne idée… »
« Allez !! Viens ! Je te promets que ce sera amusant ! »
Avec un soupir résigné, Lexeï suivit sa sœur qui l'entraîna en riant.
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Voilà… première partie bouclée !
Normalement cette histoire n'était prévue qu'en une seule partie, mais j'ai décidé qu'il était plus pratique de séparer le texte en plusieurs parties. Et puis…
Comment ça mon titre est pas original ?! Je fais ce que je veux, non mais.
Oui, c'est moi l'auteur, c'est moi qui décide et nah ! (Nan chuis pas un gamin !)
Chapitre1
DISCLAIMERS :Tous les personnages présents dans cette histoires ne m'appartiennent pas (c'est la vie, que voulez-vous…). Ils sont la propriété de Konami Computer Entertainment Tokyo, alors ne venez pas m'embêter, de toute façon je suis fauché. Cependant cette histoire est mienne, puisque c'est moi (oui, oui en personne) qui l'ai écrite. Alors ne me la piquez pas siouplaît ^^ ;;; ou bien demandez-moi au moins (la politesse, mes amis).
AVERTISSEMENTS : Cette histoire des allusions à des relations amoureuses entre deux hommes (cependant rien de graphique, que du sentiment), c'est ce qu'on appelle du SHÔNEN AI. Si cela vous dérange ne lisez surtout pas (vous n'aurez rien loupé) !!!
Ah, oui, sinon…Cette histoire est nulle (bah si c'est moi qui en suis l'auteur, faut pas s'attendre à un chef-d'œuvre, c'est sûr…)
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Vous avez bien lu les avertissements n'est ce pas ?
Le nom du Héros est Lexeï (non, il n'y a aucun lien de parenté entre lui et moi).
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« Jamais ! Highlander je suis, Highlander je reste ! »
« Il en va de même pour moi. Je refuse de vous rallier. Je ne trahirai pas mon pays. »
Malgré tous ses efforts, Shu n'arrivait pas à faire changer d'avis Kiba et son fils Klaus. Le stratégiste avait évalué avec soin les compétences des deux Highlanders et il savait pertinemment que sans leur aide, la bataille contre Luka était presque perdue d'avance. Si seulement il savait quoi faire pour les raisonner.
« Général Kiba, je comprends parfaitement… », commença le tacticien.
« Assez ! Vous ne pouvez rien comprendre du tout ! Vous n'êtes qu'un misérable rebelle et je n'ai aucunement l'intention d'écouter vos inepties !! », coupa rageusement Kiba. « Moi et mon fils préférerions mourir plutôt que de vous aider ! Allez au diable ! »
« Mon père a raison, quoi que vous disiez, nous ne changerons pas notre décision. Veuillez vous retirer s'il vous plaît. », ajouta Klaus calmement.
Shu soupira. Apparemment il était inutile de discuter plus longtemps.
Lorsqu'il ressortit de la salle des cachots, il vit son jeune seigneur attendre patiemment au pied des escaliers.
« Alors ? Tout s'est bien passé ? », demanda le jeune garçon.
Le stratégiste n'eut même pas le courage de répondre oralement, il se contenta de secouer la tête. Il était au bord de la crise de nerfs et cela le frustrait encore plus. Son jeune lord lui avait confié la mission de convaincre les deux hommes de se rallier à eux, et il avait lamentablement échoué. Quelle frustration !
Lexeï lui jeta un regard compatissant. Il savait à quel point Shu se donnait du mal pour faire son travail et il ne l'en admirait et respectait que plus. Mais le voir se surmener de la sorte l'inquiétait aussi, car il savait à quel point Shu pouvait devenir irritable dans ses moments-là., c'est pourquoi il le força à aller se coucher :
« Shu, vous devriez aller vous reposer maintenant. Vous n'avez que trop travaillé…. »
« Maître Lexeï… »
L'adolescent lui sourit gentiment. Shu pouvait être si têtu !
« Non, ne discutez pas. Je ne veux pas que vous vous écrouliez, alors allez vite dormir ! C'est un ordre ! », ajouta-t-il avec un clin d'œil.
« Merci, jeune Lord… », répondit Shu avec une légère inclination de la tête et un demi-sourire.
Sur ces derniers mots, le tacticien remonta lentement vers sa chambre pour obéir aux « ordres » qu'il avait reçus.
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Quand le stratégiste fut hors de vue, Lexeï se rendit aux cachots. En fait, il brûlait d'envie de faire connaissance avec les prisonniers. En effet, il n'avait eu l'occasion d'apercevoir le général Kiba que de loin durant la bataille. Néanmoins cela lui avait suffi pour admirer les prouesses du combattant ; il avait pu avoir un aperçu de sa dextérité et de sa force. Quant à son fils, son ingéniosité était indéniable. Si Shu n'était pas à ses côtés, il n'aurait sans doute pas eu la moindre chance.
« Général Kiba ? Sire Klaus ? », risqua-t-il timidement.
« Qu'est-ce qu'il y a encore ?! La victoire ne vous a-t-elle donc pas suffi ?! Faut-il que vous veniez encore me tourmenter ?? », gronda Kiba, « Ne pouvez-vous donc pas nous laisser en paix, jeune homme !? Est-ce trop demander ? »
A son ton, Lexeï comprit que le général était d'une humeur massacrante, et cela l'intimidait assez. Malgré tout il voulait toujours lui parler.
« Je…Je voulais juste vous dire…que…je vous avais trouvé… formidable lors de la dernière bataille…et que Klaus aussi…hum… », balbutia le jeune leader.
Tandis qu'il arrivait avec peine à parler, il fixait le sol avec une attention rigoureuse. (Vraiment les sols en pierre étaient très intéressants à étudier, il écrirait peut-être une thèse dessus un jour…) Il ne pouvait se résoudre à regarder ses interlocuteurs droit dans les yeux. Il n'y pouvait rien : il était toujours d'une timidité maladive quand il était en face de personnes qu'il connaissait peu ou pas. La mauvaise humeur de Kiba n'arrangeait en rien la situation et lui faisait perdre encore plus ses moyens. Enfin ce qu'il lui restait de moyens. C'est-à-dire pas grand chose.
« Je n'ai que faire de votre avis !!! », tempêta à nouveau le général. « Je ne sais même pas par quel miracle un enfant comme vous a pu me battre !!! Oui, vous n'êtes qu'un enfant, un gamin ! Regardez-vous !! Vous n'avez même pas le courage de relever la tête quand je vous parle !!»
Lexeï baissa encore plus la tête, conscient de la véracité des propos tenus par le vieil homme.
« Je n'ai jamais prétendu être quelqu'un d'exceptionnel. », murmura-t-il. « Je n'ai pas choisi d'être ici, d'être chef de toute une armée, de perdre mon meilleur ami, de prendre toutes ces vies…Je voudrais simplement que cette guerre se termine au plus vite, et que personne ne souffre… »
« Il n'y a que les lâches et les sots pour espérer une guerre sans souffrance ! Ce n'est pas un jeu pour les enfants !! »
« Je le sais bien…Mais je continuerai de croire, encore et toujours, qu'il existe un moyen de faire la paix sans continuer à tuer, détruire, souffrir et pleurer… », souffla doucement le jeune garçon, plus pour lui-même que pour le général.
Rien n'ébranlerais cette conviction.
Sa conviction.
« Vous êtes encore plus pathétique que je ne le pensais !! Vous vous bercez d'illusions si enfantines que j'en rirais presque !! Vous n'êtes vraiment qu'un enfant et vous n'avez rien à faire ici !! …Ouh…»
Kiba cessa immédiatement ses vociférations. Une douleur aiguë se fit sentir dans son dos. Ah, maudite vieillesse !
« Père ! Faites attention à votre dos ! Si vous continuez à vous agitez ainsi… », intervient Klaus, qui jusqu'ici n'avait pas dit un mot.
Le jeune homme s'inquiétait de l'état de santé de son père. Cette cellule était un peu humide et il craignait le pire.
« Gardes ! », appela Lexeï tout à coup.
Presque immédiatement deux soldats accoururent.
Klaus fronça les sourcils : qu'avait donc en tête cet adolescent ? Malgré sa méfiance naturelle, il ne pouvait s'empêcher de regarder avec curiosité cet « enfant », comme disait son père. Il voulait en savoir plus sur lui, comprendre sa façon d'agir, découvrir ce que tout le monde voyait apparemment en lui…Mais encore une fois, son instinct lui conseilla de rester prudent, car Lexeï restait son ennemi pour l'instant ; il était allié aux habitants de Jowston, et lui-même voulait rester fidèle au royaume de Highland : il ne pouvait donc pas se laisser aller à lui faire confiance ou autre.
« Jeune seigneur ? Est-ce qu'il y a un problème ? », demanda le premier garde en jetant un coup d'œil soupçonneux aux deux Highlanders. « Vous ont- ils manqué de respect ? »
~ Apparemment les gens de ce château ont un respect sans borne pour ce garçon…~, pensa Klaus.
« Non, ce n'est pas cela. Mais j'ai effectivement un petit problème. », répondit le jeune leader en souriant gentiment.
« En quoi pouvons-nous vous être utiles, jeune lord ? », demanda le second garde.
« Eh bien, en fait j'aimerais que vous m'aidiez à les installer ailleurs. Il me semble qu'il reste encore des chambres libres à l'étage…J'ai besoin de vous pour les y emmener », expliqua l'adolescent.
Les deux gardes et les deux Highlanders crurent avoir mal entendu.
« Alors, est-ce que vous pourriez m'aider, s'il vous plaît ? », termina-t- il.
« Mais…Lord Shu n'a donné aucune précision… », commença l'un des deux gardes.
« Je sais…Mais il ne m'a rien interdit non plus. Alors je peux bien les mettre ailleurs, non ? …Et puis il fait froid ici…C'est sombre et lugubre…Quand je pense que Shu est obligé de descendre jusqu'ici pour leur parler…Il va finir par attraper un rhume et eux aussi…ou pire…Huan a déjà beaucoup de travail…Il n'a pas besoin de s'occuper de mon stratégiste et des prisonniers en plus …Il y a beaucoup d'inconvénients… »
Cette tirade eut l'effet escompté, car bientôt les gardes acceptèrent d'obéir à leur leader.
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Quelques minutes plus tard, Klaus, son père et Lexeï se retrouvèrent dans une chambre de taille moyenne, plutôt confortable.
« Pourquoi nous avoir amené ici ? », demanda Kiba, dans un grognement.
Il avait été surpris, en effet, par la décision subite de son ennemi. Aussitôt sa méfiance s'était réveillée. Tout cela pouvait n'être qu'une mise en scène, un habile stratagème pour les forcer à se rallier.
« Parce que Klaus a dit que vous aviez mal au dos », répondit innocemment et simplement Lexeï.
Sa naïveté et son innocence n'étaient pas du tout feintes. Pour lui si quelqu'un était malade il fallait le soigner, peu importe de qui il s'agissait, ami ou ennemi. Si le général ne supportait pas bien l'humidité de la cellule, il fallait le placer dans une autre pièce. Ce n'était pas bien compliqué ! La réaction de Kiba le confondait. Avait-il fait ou dit quelque chose de mal ?
Kiba ne sut pas quoi lui répondre, complètement pris au dépourvu. Des milliers de questions se bousculaient dans son esprit. Comment cet enfant avait-il fait pour devenir chef de toute une armée, alors qu'il était si candide ? Comment avait-il fait pour remporter autant de victoire avec des raisonnements si enfantins ? Comment pouvait-il avoir autant d'autorité sur ces gens, alors que son attitude montrait qu'il était faible et influençable ?
Klaus aussi avait été surpris. Il n'arrivait pas à croire qu'il les avaient installé dans cette chambre…par gentillesse ? Il avait entendu certaines rumeurs sur l'adolescent ; les gens disaient de lui que son âme et son cœur étaient purs, sans aucune ombre, qu'il était généreux de nature, qu'il était compréhensif, attentionné, doux, aimable…Il pensait que ce n'était que des balivernes, destinées à les impressionner. Mais il fallait croire que tout était vrai, en fait.
Inquiet du lourd silence qui régnait dans la pièce, Lexeï se dit qu'il avait peut-être vexé le général.
« Hum…est-ce que j'ai fait quelque chose de mal ? Ou peut-être que je vous ai vexé sans le vouloir ?… »
Toujours aucune réponse.
Lexeï commença à sérieusement s'inquiéter.
« Bon…hum…Je…vais vous laisser seuls…Il se fait déjà tard…et je ne …voudrais pas déranger…et puis…vous devez être fatigués…C'était une bataille…hum…difficile… hum…hum…Bonne nuit ! », balbutia-t-il avec un peu de précipitation.
Sur ces derniers mots, il sortit de la pièce, laissant les deux Highlanders seuls.
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« Qu'en penses-tu ? », demanda Kiba à son fils, une fois que Lexeï fut parti.
Le général ne savait plus trop quoi penser et préférait rester sur ses gardes. Néanmoins il désirait entendre l'avis de Klaus dont il connaissait la grande sagesse et le discernement.
« Je ne crois pas qu'il essaie de nous tendre un piège. Ce n'est pas dans sa nature. », répondit-il après quelques minutes de réflexion.
« Et si c'était son maudit stratégiste qui le lui avait demandé ? », insista Kiba.
Vraiment, il n'avait pas confiance en Lexeï. Tout dans l'attitude du jeune garçon lui paraissait suspect. A dire vrai, tout ce qui était susceptible de nuire au royaume de Highland était suspect, selon lui.
« …C'est peut-être possible… »
Pourtant Klaus croyait sincèrement que le jeune leader avait agi par gentillesse et non pas par intérêt. Il avait envie de lui faire confiance, sans même savoir pourquoi. Certes le doute subsistait encore en lui, mais sa méfiance, en revanche, avait totalement disparue.
« Mais je crois qu'il était sincère. », finit-il par conclure.
« Si tu le dis… »
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En rentrant dans sa chambre, Lexeï s'affala sur son lit. Peut-être avait-il eu tort d'aller leur parler…En tout cas si Shu apprenait ce qu'il avait fait…
Hum, mieux valait penser à quelque chose de plus réjouissant pour le moment.
Soudain il entendit quelqu'un frapper à sa porte.
« Lex ? Tu dors ?Lex ? »
Le jeune leader reconnut aussitôt la voix de sa sœur et alla ouvrir.
« Nanami ? Il y a un problème ?… »
« Non, je voulais simplement savoir comment ça s'était passé avec les deux prisonniers. »
« Mais…Comment sais-tu que je suis allé les voir ??? », s'étonna-t-il. « Je n'en avais parlé à personne pourtant… »
« Bah, je te connais bien petit frère. Avant même que la bataille ne commence tu n'arrêtais pas de parler d'eux avec Shu, Flik et Viktor ; le général Kiba est fort, incroyable, courageux, son fils est brillant, ingénieux, astucieux, un véritable génie… Et tu étais tellement excité…Viktor était mort de rire si je me souvient bien. », répondit Nanami en riant.
Lexeï soupira.
« Je suis si prévisible que cela ? », demanda-t-il en feignant le désespoir, avec sa voix la plus tragique.
« Oui. Désolée de te le dire. », répliqua-t-elle avec un sourire amusé. « Mais tu n'as toujours pas répondu à ma question !»
« Bof…J'imagine que cela aurait pu être pire… »
« Comment ???? Il t'a parlé méchamment ? Il a dit quelque chose de désobligent ??? Il t'a frappé ?? Il t'a fait du mal ?? », s'emporta soudain Nanami. « Si jamais il t'a fait pleurer, je m'en vais lui donner une bonne correction ! »
« Non, quand même pas ! », s'écria Lexeï. « C'est juste qu'il n'était pas de très bonne humeur…C'est tout à fait compréhensible d'ailleurs…Après tout il vient de se faire capturer, ainsi que son fils, par le pire de ses ennemis ; c'est-à-dire moi. »
Lexeï pouvait encore se souvenir du regard terrible que Kiba lui avait porté à ce moment-là. Il soupira avant de reprendre avec un petit sourire.
« Ne t'inquiètes pas grande sœur, je m'en remettrai ! Ce n'est quand même pas la fin du monde. »
« Si tu le dis… »
« Nanami… »
« Ohhhhh !!!! J'ai une idée pour te remonter le moral ! Allons à la taverne de Léona ! »
« Hein ? Mais pourquoi faire ?? »
« Je parie que Viktor est (encore) saoul !!! Et ça, mon cher, c'est du spectacle garantis !!! »
« Hum…Je ne suis pas sûr que ce soit réellement une bonne idée… »
« Allez !! Viens ! Je te promets que ce sera amusant ! »
Avec un soupir résigné, Lexeï suivit sa sœur qui l'entraîna en riant.
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Voilà… première partie bouclée !
Normalement cette histoire n'était prévue qu'en une seule partie, mais j'ai décidé qu'il était plus pratique de séparer le texte en plusieurs parties. Et puis…
Comment ça mon titre est pas original ?! Je fais ce que je veux, non mais.
Oui, c'est moi l'auteur, c'est moi qui décide et nah ! (Nan chuis pas un gamin !)
