Eyh !
Voilà un 4S sur une petite phrase - poème ? - qu'on trouve un peu partout sur Internet. Même si je n'arrive pas à en trouver l'auteur d'origine.
C'est juste une petite douceur que j'avais envie de poser. Parce que la fin de la S13 me tue...
.
.
Play the moment.
.
Jack est essoufflé lorsqu'il repousse une branche pour traverser le jardin.
Les quelques humaines qui jouaient aux sorcières sont mortes, et le démon qu'elles invoquaient est lacéré dans l'allée. C'est une chasse comme ils en font des milliers désormais. Et c'est l'enfant devenus Humain qui apprend à contrôler ce corps trop grand pour lui.
La porte s'ouvre. Et les bras de Sam s'enroulent autours de son cou pour l'enrober. Pour Jack, ces bras sont aussi doux que les plumes qui parsemaient son dos autrefois. Pour Jack, c'est l'odeur de la maison, de la sécurité. Pour Jack, c'est toujours le moment où ses jambes lâchent et où il sait que la chasse est finie.
La chasse est finie.
Et tout redémarre.
Il sent Sam qui le maintient, entends Dean qui descend précipitamment les escaliers, et la main de Castiel dans son cou.
La traque est toujours une bulle dans laquelle Jack réfrène tout ce que lui demande ses cellules trop fragiles. Il abandonne l'espoir d'un sommeil. Mange sur le pouce alors que les étoiles s'abreuvent de sa fatigue. Engouffre des quantités impressionnantes d'informations. Repousse les limites de sa force si Humaine.
Et ignore la peur qui s'enclenche dans son cœur pour étouffer ses poumons.
Ce n'est qu'après, lorsqu'ils les sent enfin. Lorsqu'il sait qu'ils vont bien. Tous. Ce n'est qu'à ce moment-là qu'il ose de nouveau respirer. Qu'il ose remercier Dieu de les avoir mit sur son chemin.
Et envelopper dans l'étreinte de Sam, alors que Dean et Castiel se prennent le nez, l'odeur du sang à peine perceptible contre le coton, Jack sourit.
Parce que dans quelques heures, ils seront de retour au bunker.
Sans que personne ne puissent les distinguer d'une famille ordinaire.
