Un drabble sur la merveilleuse Luna Lovegood que je dédicasse à Mélissa, ma copine de Serpentard.
En fait je suis une grosse menteuse, comme tu peux le voir. Je t'avais dit que tu lirais ce texte avant tout le monde, comme d'habitude, mais pas du tout. Bref, j'espère simplement qu'il te plaira.
Sinon, l'idée de ce texte me vient d'une musique ( pour changer ), Dance with the Devil - Breaking Benjamin. L'inspiration est venue grâce à The Cranberries et leurs belles chansons, Dreaming my Dreams et So cold in Ireland.
En tout cas, j'espère que vous aimerez, malgré le fait que le texte soit court. Bonne lecture.
De ses pas légers elle effleure l'herbe. Elle est fraîche, presque froide. Ses pieds nus se mouillent mais cela n'a pas d'importance. Elle aime les caresses de la nature sur sa peau blanche. C'est si agréable. Et tandis qu'elle continue d'avancer, elle lève la tête vers le ciel où des milliers d'astres scintillent. Un sourire s'affiche sur son visage. Un sourire dont elle seule en a le secret. Elle est sereine.
Elle poursuit son chemin vers la Forêt Interdite. Elle sait qu'elle ne devrait pas y aller, mais elle ne peut s'en empêcher. Elle l'aime tant. De son regard rêveur elle scrute les alentours, et déjà, au loin, elle aperçoit entre les arbres leurs yeux brillants qui la guettent. Dans la noirceur de la Forêt, ils se sont repliés, peureux. Mais elle a su les apprivoiser, ils ne la craignent pas.
Elle marche toujours, toujours plus près. Ses pas se font plus lents, plus réfléchis aussi. Elle ne voudrait pas les effrayer. Et tandis qu'elle avance, dans les bois des brindilles craquent sous leurs sabots. C'est leur agitation qui se fait ressentir, comme à chaque fois qu'elle leur rend visite, à eux, à ces créatures rejetées.
La jeune fille approche. L'une des créatures aîlées fait le premier pas et penche sa tête vers elle. Et doucement sa main rencontre la carcasse de l'animal. Sous ses allures cadavériques, le Sombral n'est en réalité qu'une bête incomprise. Il terrorise, mais les légendes qui l'entourent ne sont que de piètres superstitions.
Et la créature fixe, de ses yeux lumineux, le bleu mélancolique des prunelles de Luna. La jeune fille sait que ces créatures devraient simplement lui rappeler que sa mère l'a quittée, mais elle préfère voir au-delà. Au-delà des apparences. Et petit à petit les autres Sombrals se rapprochent et l'entourent.
Alors que les Sombrals l'encerclent, elle se met à danser. Ses pieds tapent sur le sol froid, mais elle ne sent rien. C'est la chaleur de la Lune qui la réchauffe. Là où certains n'auraient vu que la mort et le froid, Luna voit la vie. Elle est optimiste, peut-être un peu trop parfois. Mais comme à chaque fois, lorsque tout est sombre, lorsque tout est noir, elle se met à danser et aspire, espère à un futur meilleur.
Et la jeune anglaise, placée à son entrée à Poudlard sous la protection de l'aigle sage de Serdaigle, lève de nouveau la tête, cette fois-ci vers la Lune. Il fait nuit, encore, et pourtant elle sait que la soleil se lèvera bientôt. Elle a toujours aimé la nuit, au fond, elle l'a toujours préfèrée, d'où son jolie nom lunaire, Luna. Comme la Lune, elle est mystérieuse, comme la Lune, elle est lumineuse.
La nuit tout est plus simple, tout est plus beau. Et les cheveux blonds de Luna resplendissent sous les rayons clairs de la Lune qui l'auréolent. Elle sourit de nouveau et ferme les yeux pour profiter de l'instant. La Lune est son refuge; et la mort tout autour d'elle, Luna continue de danser. Peut-être parce qu'elle l'a simplement acceptée.
Et Luna continue de virvolter entre ces créatures aîlées, sa robe bleue volant autour d'elle. Cette couleur lui va si bien. Comme son nom, elle porte sa mélancolie. Et la mort à ses côtés, Luna danse toujours, elle n'a plus peur.
