Auteur: Midwintertears
Titre: L'homme de verre
Genre: Drame/Romance
Rating: K+
Disclaimer: Tout cela appartient à notre chère et adorée déesse JKR, même si nous les auteurs de fics, on fait rien qu'à changer des trucs dans ce qu'elle fait.
Nombre de mots: 438
Contrairement à ce qu'on pourrait croire (surtout venant de moi), ce n'est pas vraiment un slash (quoi que vous l'interprétez comme vous le voulez), juste un portrait de Draco vu par un Ron devenu adulte et père de famille.
L'homme de verre
Soit dit en passant, ce n'était pas un enfant de chœur.
Une vraie tête à claques, une grande gueule aux cheveux toujours trop bien peignés, et un fils à papa. Nous le savons, c'était un petit salaud, une vipère qui n'hésitait pas à cracher son venin et à blesser.
Un adolescent perdu confronté à quelque chose qui le dépasse aussi.
Un scélérat de bas-étage, un personnage apparemment d'une seule dimension, aussi épais qu'une crêpe passée sous un bulldozer. Sa couardise et son arrogance dégoûtaient.
Maintenant, était-il vraiment pourri? Il y avait cette autre facette de lui, puis une autre encore. Alors que penser de lui à la fin?
Piquant, acide, mais faible et fragile, voulant être accepté à n'importe quel prix, même si ce n'était pas pour lui-même. Désespéré parfois. Un reflet de ses parents, un reflet évanescent, dominé et parfois manipulé. Une personnalité déstructurée qui tentait quand même de se construire.
Coupable mais avec des circonstances atténuantes.
Un accident qui lui avait fait prendre un virage à 180 degrés. Il a pleuré devant Mimi Geignarde, il a eu peur pour sa mère, il a craint son père, tout en étant fier de lui. La pièce était tombée, mais il était pris dans la machinerie infernale. Il s'est battu, ou plutôt débattu, pour sauver sa vie. Il n'avait pas le courage d'aller de l'avant. Il essayait simplement de ne pas franchir le point de non-retour.
J'ai vu un gosse de riche, une éducation sévère, une discipline de fer. J'ai vu que c'était avant tout envers lui qu'il était si dur. J'ai vu qu'il n'était ni un héros, ni un anti-héros. Juste un peu con. J'ai vu un gosse qui a malheureusement pris un mauvais chemin.
J'ai vu un gosse touchant qui ne sait pas vraiment où il en est, anéanti par son propre besoin d'être le centre d'attention.
Mais quand je le vois sur le quai 9 ¾ avec son fils comme moi je suis avec ma fille, je me demande si ce mauvais chemin n'a pas finalement abouti à un bon carrefour. Et je me dis que peut-être, lui et moi, ça aurait pu commencer mieux, et que ça aurait pu finir mieux. Et que maintenant que nous avons grandi, peut-être que nous pouvons rire de tout ça. Lui, mon éternel, mon rival, mon opposé et mon ennemi viscéral.
Et là, je vois un homme de verre, si dur mais si fragile qu'il aurait pu voler en éclats un millier de fois.